Module 9 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que les essais cliniques?

A

Les essais cliniques sont des expériences scientifiques que les
chercheurs mènent auprès des humains afin d’évaluer l’innocuité (absence de danger) et l’efficacité d’un nouveau médicament.

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2
Q

Santé canada définit les essais cliniques comment?

A

Recherche sur des sujets humains dont l’objet est soit de découvrir ou de vérifier les effets cliniques, pharmacologiques ou pharmacodynamiques d’une drogue pour usage humain, soit de déceler les incidents thérapeutiques liés à cette drogue, soit d’en étudier l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’élimination ou soit d’en établir l’innocuité ou l’efficacité.

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3
Q

Les essais précliniques indiquent?

A

indiquent que le médicament produit l’effet recherché et qu’il n’est pas toxique, le fabricant ou le promoteur d’un médicament peut alors déposer une demande d’essais cliniques (DEC), auprès de la Direction générale des produits de santé et des aliments (DGPSA de Santé Canada), afin de lui permettre de mener des essais cliniques au Canada.

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4
Q

Comment les essais cliniques sont séparés?

A

Les essais cliniques sont divisés en quatre phases, chacune des phases ayant pour but de répondre à des objectifs différents. C’est un processus qui s’échelonne sur plusieurs années, et qui se chiffre à plusieurs millions de dollars. Un protocole propre à chaque phase est développé avant le début de l’essai et les résultats de chaque phase doivent être soumis et approuvés avant de passer à la phase clinique suivante. C’est l’organisme réglementaire qui décidera si le médicament peut passer en phase clinique I, en phase clinique II puis en phase clinique III avant d’être approuvé pour la mise en marché. La phase clinique IV débute à la suite de l’approbation et de la mise en marché.

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5
Q

Tous les essais cliniques doivent obéir à quoi?

A

Tous les essais cliniques doivent obéir aux normes des bonnes pratiques cliniques et il est obligatoire pour les promoteurs de signaler à Santé Canada toutes les réactions indésirables graves et imprévues. Les essais doivent être réalisés dans un environnement contrôlé où les procédures d’administration du médicament et d’évaluation des résultats sont étroitement surveillées.

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6
Q

Comment est choisi le groupe de population?

A

Lors de la conception des protocoles d’essais cliniques, le choix de certains groupes de la population doit faire l’objet d’une réflexion minutieuse sur le plan risque/bénéfice. Ainsi, les études avec les femmes enceintes ou qui allaitent et les enfants demandent une attention particulière étant donné que ces groupes sont plus à risque.

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7
Q

Quand le promoteur du médicament peut soumettre une présentation de drogue nouvelle (PDN) à la DGPSA?

A

S’il est prouvé, à l’examen des essais cliniques des phases I, II et III, que le médicament a une valeur thérapeutique potentielle qui surpasse les risques associés à la prise du médicament (effets secondaires, toxicité), le promoteur du médicament peut soumettre une Présentation de drogue nouvelle (PDN) à la DGPSA.

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8
Q

La PDN doit inclure quoi?

A

La PDN doit inclure l’information et les données sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité du médicament, les résultats des essais précliniques et cliniques, les détails liés à la production du médicament, l’emballage et l’étiquetage, les renseignements sur les propriétés thérapeutiques et les effets secondaires du médicament.

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9
Q

La DGPSA examine quoi?

A

La DGPSA examine les informations soumises afin d’évaluer les avantages et les risques potentiels du médicament. Si, après l’examen, la conclusion révèle que les avantages l’emportent sur les risques et que ces risques peuvent être atténués, la DGPSA attribue un Avis de conformité (ADC) pour ce médicament qui atteste que celui-ci est conforme à toutes les exigences de la Loi sur les aliments et drogues. Une Identification numérique de drogue (DIN) est alors attribuée, permettant au promoteur du médicament d’en faire la mise en marché au Canada.

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10
Q

Qu’est-ce que le DIN?

A

Le DIN est un numéro à huit chiffres qui identifie le fabricant, le nom du produit, les ingrédients actifs, la concentration de ceux-ci, la posologie et le mode d’administration.

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11
Q

Qu’est-ce que la phase clinique 1?

A

Les essais cliniques de phase I sont conçus principalement pour déterminer l’action pharmacologique d’une drogue ainsi que les effets secondaires associés à des doses
croissantes. Les études pharmacocinétiques et les études sur les interactions médicamenteuses sont généralement considérées comme des essais de phase I, indépendamment du moment où elles ont lieu au cours du développement de la drogue. Les essais de phase I sont habituellement menés sur des sujets volontaires en bonne santé, mais ils peuvent être menés sur des patients lorsqu’il n’est pas approprié sur le plan de l’éthique de les mener sur des sujets volontaires en bonne santé.

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12
Q

La phase clinique 1 est associé à quoi?

A

La phase clinique I est associée aux études pharmacologiques. Pour la phase clinique I, les personnes sont généralement des individus en bonne santé ou encore certains types de patients. À cette étape, les objectifs ne sont pas d’ordre thérapeutique. Il s’agit entre autres de connaître les réactions indésirables du médicament chez les humains, d’évaluer son innocuité et de déterminer une gamme de posologie sûre. Les types d’essais effectués sont essentiellement les mêmes que ceux réalisés pendant les essais précliniques soient la pharmacocinétique, la pharmacodynamique et les essais toxicologiques.

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13
Q

La phase clinique 1 vise quoi?

A

La phase clinique I vise aussi à déterminer la dose minimale à administrer. Cette dose est d’abord estimée à partir des essais précliniques effectués au préalable chez l’animal. Les essais de phase I permettent de déterminer la dose minimale et la durée d’exposition sans risque pour l’humain qui seront utilisées dans les
phases cliniques suivantes. Les essais prévoient généralement l’administration de doses uniques croissantes et de doses répétées.

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14
Q

Les données accumulées lors de la phase clinique 1 permettent quoi?

A

 établir comment le médicament est absorbé, métabolisé, et éliminé (pharmacocinétique) ;

 déterminer la dose minimale du médicament ;

 évaluer la tolérance du médicament ;

 évaluer les effets indésirables.

Si les essais montrent un effet toxique ou une intolérance imprévue, les essais sont immédiatement arrêtés.

Certains essais cliniques de phase I font appel à des individus souffrant de maladies dont il n’existe aucun traitement, par exemple, des cancéreux en phase terminale ou des sidéens. Ces études devraient être appelées essais cliniques de phases I et II combinées.

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15
Q

Qu’est-ce que la phase clinique 2?

A

Il s’agit d’essais cliniques menés en vue de l’évaluation de l’efficacité de la drogue chez des patients ayant un état de santé à traiter, à diagnostiquer ou à prévenir, et en vue de la
détermination des effets secondaires et des risques associés à la drogue. Les recherches portant sur toute nouvelle indication prévue pour une drogue déjà mise en vente sont généralement considérées comme des essais de phase II.

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16
Q

La phase clinique 2 est dit quelle phase?

A

La phase clinique II est souvent dite phase thérapeutique exploratoire. C’est la phase clinique la plus cruciale ; c’est souvent cette phase qui va déterminer si le médicament a un avenir prometteur. Elle vise à évaluer le degré d’efficacité du médicament chez des patients souffrant de la maladie cible. C’est donc pendant cette phase clinique qu’on apprend réellement les effets du médicament sur le corps humain. Les individus sont sélectionnés selon des critères assez stricts de façon à former des groupes relativement homogènes. Les patients peuvent être subdivisés en sous-groupes pour la tenue de différents tests en parallèle. Cette phase permet aussi d’étudier les effets secondaires et les risques associés à l’administration du médicament sur une courte période.

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17
Q

Qu’est-ce qui est optimisé lors de la phase clinique 2?

A

On optimisera aussi pendant cette phase la posologie qui sera utilisée pendant la phase clinique III. Au début de la phase clinique II, on procède souvent avec une augmentation croissante de la dose afin d’obtenir une estimation préliminaire des effets. La relation dose-effet observée pendant cette phase sera confirmée dans les essais subséquents.

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18
Q

Qu’est-ce qui est considéré comme des essais de phase 2?

A

Les recherches portant sur de nouvelles indications prévues par un médicament déjà approuvé et disponible sur le marché sont généralement considérées comme des essais de phase II.

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19
Q

Quel est le résumé de l phase 2?

A

En résumé, la phase clinique de phase II consiste à :
 optimiser la posologie et déterminer la meilleure dose

 évaluer la relation dose-effet ;

 étudier les effets secondaires et les risques associés.

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20
Q

Qu’est-ce que la phase clinique 3?

A

Il s’agit d’essais contrôlés ou non contrôlés menés après l’établissement des preuves préliminaires sur l’efficacité de la drogue. Ces essais ont pour objet la collecte de données additionnelles sur l’efficacité et l’innocuité cliniques dans le cadre des conditions d’utilisation proposées.

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21
Q

Comment est dite la phase clinique 3?

A

Cette phase est dite phase thérapeutique confirmatoire. C’est au cours de cette phase que les données obtenues pendant la phase II sur l’efficacité et l’innocuité du médicament seront confirmées.
Cette phase consiste essentiellement à une évaluation plus poussée des risques et avantages du médicament. Le médicament est testé sur des groupes particuliers d’individus, par exemple, des individus à différents stades de la maladie, des populations de différentes ethnies, de différents groupes d’âge, etc. À cause du grand nombre et de la diversité de sujets, les essais peuvent se dérouler dans plusieurs villes du monde. Les essais sont généralement randomisés, c’est-à-dire que des groupes d’individus sont formés de façon aléatoire afin de réduire au minimum la possibilité d’un biais et d’assurer la comparabilité des groupes.

22
Q

Quels sont les différents scénarios possibles des essais de phase 3?

A
  1. Comparaison avec un placebo. Un placebo est un traitement identique en apparence au nouveau médicament à l’étude, mais exempt d’ingrédients actifs.
    Cette étude permet de démontrer rapidement si l’administration du médicament est bénéfique. Pour des raisons éthiques, ce type d’essai n’est cependant pas acceptable s’il existe déjà des traitements ou médicaments.
  2. Comparaison avec un autre médicament existant.
    Dans ce cas, un groupe reçoit le médicament à l’étude et l’autre groupe reçoit le médicament existant. On peut ainsi vérifier si le nouveau médicament est plus efficace que celui qui est existant.
  3. En combinaison avec un autre médicament existant.
    Les deux groupes reçoivent le médicament existant. Seulement un des deux groupes reçoit aussi le médicament à l’étude.
  4. Essais de diverses doses du médicament à l’étude.
  5. Les relations dose-effet observées en phase II seront confirmées. On peut ainsi déterminer la posologie la plus efficace.
23
Q

Qu’arrive-t-il aux résultats de la phase clinique 3?

A

Les résultats de la phase clinique III seront soumis en vue de l’obtention d’une autorisation de mise en marché. Même si les résultats sur l’efficacité et l’innocuité sont concluants, l’autorisation de mise en marché n’est pas systématiquement accordée. En effet, si un médicament jugé équivalent est déjà existant sur le marché, les autorités réglementaires hésiteront à approuver un nouveau médicament qui n’apportera aucune valeur ajoutée par rapport à celui déjà offert. Un nouveau médicament doit en général offrir un potentiel thérapeutique supérieur à celui de tout traitement existant. Cela signifie que même après 10 ans d’études cliniques et des millions de dollars investis, la compagnie pharmaceutique n’est toujours pas assurée de commercialiser le produit. On peut donc comprendre la lutte féroce entre les différentes compagnies et la raison qui explique que les petites compagnies ne peuvent supporter financièrement ces essais. Cela explique aussi, sans toutefois l’excuser, que la soif des profits peut prendre avantage dans certaines situations sur la volonté de sauver des vies.

24
Q

Qu’est-ce que la phase clinique 4?

A

Il s’agit d’études portant sur l’indication approuvée et menées après l’approbation de la vente de la drogue par l’organisme de réglementation. Ces études sont souvent importantes pour optimiser l’utilisation de la drogue. Elles peuvent être de n’importe quel type, mais doivent avoir des objectifs scientifiques valables. Parmi les études les plus courantes, il y a celles qui portent sur l’innocuité et celles qui visent à confirmer l’usage dans l’indication approuvée, telles les études de mortalité/morbidité et les études épidémiologiques.

25
Q

La phase 4 se réalise quand?

A

La phase clinique IV se réalise après l’approbation du produit. C’est la phase dite de surveillance ou de pharmacovigilance. Elle consiste à examiner les effets secondaires rares et les effets à long terme du médicament sur un grand nombre de patients, selon l’indication approuvée par l’organisme réglementaire.

26
Q

La collecte de données de la phase 4 permet quoi?

A

La collecte de données récoltées au cours de la phase clinique IV sur les interactions médicamenteuses, la relation dose-effet, l’innocuité, ou encore sur les études épidémiologiques pourrait permettre de trouver de nouvelles applications ou accroître l’efficacité du médicament et permettre le traitement d’un plus large éventail de patients. Il faut cependant préciser que si de nouvelles applications, une nouvelle posologie, une nouvelle formulation ou encore la combinaison du médicament avec un autre médicament semblent prometteuses, de nouveaux essais cliniques peuvent être exigés avant d’approuver les nouvelles indications.

27
Q

Un médicament, même une fois approuvé, n’est pas à l’abri d’un retrait, pourquoi?

A

Un médicament, même une fois approuvé, n’est pas à l’abri d’un retrait, surtout pendant les premières années de mise en marché. Il suffit qu’un seul cas de mortalité causé par l’administration du médicament soit mis en évidence pour que le produit soit retiré. Des effets secondaires non dépistés lors des essais cliniques peuvent aussi obliger la compagnie à retirer le médicament. On a qu’à penser au VIOXX, médicament anti- inflammatoire vendu par Merk Frosst, qui a fait la une des journaux mondiaux en 2005 parce que le médicament pouvait provoquer des incidents cardiovasculaires. Il n’en demeure pas moins que les essais cliniques permettent sans contredit de réduire le risque de danger associé à l’administration d’un nouveau médicament et démontrent que le nouveau produit améliore le sort des patients.

28
Q

Les essais clinique au canada doivent respecter quoi?

A

le Règlement sur les aliments et drogues et être menés selon les bonnes pratiques cliniques.

29
Q

Les lignes directrices des BPC ont été élaborées par quoi?

A

Les lignes directrices des BPC ont été élaborées par un groupe d’experts du Conseil international d’harmonisation sur les exigences techniques relatives à l’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain (CIH) et sont publiées dans le document intitulé « Les bonnes pratiques cliniques : directives consolidées ». Santé Canada a adopté les principes et les pratiques qui y sont énoncés. Bien que les lignes directrices n’aient pas force de loi, ce document guide les intervenants sur la façon de mener les essais cliniques pour satisfaire aux organismes réglementaires qui autoriseront la commercialisation du produit. Ces lignes directrices doivent être respectées lorsque des données sur des essais cliniques sont produites et sont destinées à être présentées à des organismes réglementaires.

30
Q

Tous les intervenants doivent être accoutumés à quoi?

A

Tous les intervenants : le promoteur, les investigateurs, les infirmières, le personnel de laboratoire, les membres du comité d’éthique doivent être accoutumés avec les lignes directrices et chacun doit prendre conscience de leur rôle respectif pour mener à bien les essais cliniques.

31
Q

Le travail d’équipe est plus difficile lors de quoi?

A

Les essais sont le fruit d’un travail d’équipe et ce travail est d’autant plus difficile à réaliser que les différents intervenants sont généralement localisés géographiquement dans des édifices, des régions, des villes ou même des pays différents. Des barrières de langues, d’habitudes de vie, de comportements peuvent compromettre les résultats des essais cliniques.

32
Q

Quels sont les buts principaux des BPC?

A

Ultimement, les buts principaux des BPC sont de protéger des individus participant aux essais cliniques et d’assurer que les médicaments ont été testés et approuvés avant d’être commercialisés.

33
Q

Quelle est la définition des BPC de la CIH?

A

Norme concernant la conception, la réalisation, l’efficacité, la surveillance et la vérification d’essais cliniques ainsi que l’enregistrement, l’analyse et la présentation des données s’y rattachant et qui garantit la fiabilité et l’exactitude des données et des résultats présentés ainsi que la protection des droits, de l’intégrité et de l’identité des sujets.

34
Q

Le respect des BPC de la CIH garantit quoi?

A

Le respect d’une telle norme garantit au public que les droits, l’innocuité et le bien-être des sujets participant à l’essai sont protégés, conformément aux principes découlant de la Déclaration d’Helsinki (nous en discutons plus loin dans le module), et que les données sur les essais cliniques sont fiables.

35
Q

Quels sont les principaux points des BPC?

A

 Demande d’essai clinique

 Respect des BPC et des principes éthiques

 Droits, sécurité et bien-être des sujets

 Protocole clair et détaillé

 Évaluation du protocole par un comité éthique de la recherche (CER)

 Essai réalisé selon le protocole détaillé

 Consentement libre et éclairé pour les sujets

 Personnel qualifié (tous les intervenants)

 Traitement des données

 Confidentialité des dossiers

 Fabrication du produit selon les BPF

 Procédures normalisées pour tous les aspects de l’essai

36
Q

Le respect des BPC implique quoi?

A

Le respect des BPC implique un grand nombre d’individus, chacun jouant un rôle clé pour chaque aspect de l’essai. Il faut préciser qu’un essai clinique fait intervenir des personnes ayant des compétences très diversifiées. Pensons entre autres au personnel médical (médecins, infirmières), au personnel de laboratoire qui effectue les analyses, aux statisticiens et biostatisticiens, au personnel juridique, etc. Tous ces individus sont reliés à des intervenants majeurs à qui incombe la responsabilité de l’essai.

37
Q

Qu’est-ce que le promoteur?

A

Le promoteur est la personne, l’entreprise, l’établissement ou l’organisme chargé de la mise en œuvre, de la gestion ou du financement d’un essai clinique. Il peut arriver que la totalité ou une partie des tâches et fonctions soient déléguées à un organisme de recherche sous contrat (ORC). Dans ce cas, le promoteur demeure responsable de la qualité et de l’intégrité
des données de l’essai. Il doit donc s’assurer que l’ORC respecte toutes les directives.

Les principales responsabilités du promoteur sont :
Mettre en place des systèmes d’assurance qualité et de contrôle de qualité afin de s’assurer que les essais sont réalisés conformément au protocole.

Conclure les ententes avec toutes les parties concernées dans l’essai.

Choisir les investigateurs qui réaliseront l’essai. Le promoteur doit fournir aux investigateurs une assurance juridique et financière en cas de réclamations liées à l’essai.

Obtenir les autorisations réglementaires avant d’entreprendre le début de l’essai. Le protocole et les données de l’essai et le dossier médical des sujets doivent être fournis au comité d’éthique et aux autorités réglementaires.

S’assurer qu’une expertise médicale est disponible.

S’assurer d’avoir le personnel qualifié pour la conception de l’essai, la gestion et le traitement des données.

Fournir aux investigateurs le produit de recherche (médicament à l’étude) et les comparateurs, c’est-à-dire les produits de recherche ou commercialisés (contrôle actif) ou placebos utilisés comme référence, en quantité suffisante. Les produits doivent être fabriqués, emballés, étiquetés et entreposés selon les normes BPF.

S’assurer de l’innocuité du produit testé. Toutes les réactions indésirables à un médicament (RIM), graves ou inattendues, doivent être rapidement transmises aux investigateurs, au comité d’éthique et aux autorités réglementaires. Si un essai est abandonné ou interrompu prématurément, le promoteur doit aussi aviser les personnes concernées de cette décision et des raisons qui s’y rattachent.

Veiller à ce que le déroulement de l’essai soit surveillé adéquatement afin de :

  • protéger le droit et le bien-être des sujets
  • vérifier que les données sont exactes et complètes
  • s’assurer que le protocole est respecté

S’assurer que le rapport final de l’essai soit soumis aux autorités réglementaires.

38
Q

Qu’est-ce que le comité d’éthique indépendant (CEI) et comité d’examen de l’établissement (CEE)?

A

Le CEI est un organisme indépendant régional, national ou supranational), composé de professionnels des milieux médicaux, scientifiques et non scientifiques, et de membres n’appartenant pas à ces milieux, dont la responsabilité consiste à assurer la protection des droits, de l’innocuité et du bien-être des sujets humains participant à un essai et à garantir publiquement cette protection. Le comité d’examen de l’établissement (CEE) est un comité pour un établissement particulier.

La composition du comité doit permettre une évaluation collective touchant les différents aspects scientifiques, éthiques et médicaux. Il est recommandé que le comité soit formé d’au moins cinq membres. Il doit y avoir au moins un membre dont le domaine d’intérêt n’est pas de nature scientifique et au moins un membre n’ayant aucun lien avec l’endroit où l’essai sera réalisé.

Les principales responsabilités des CEI/CEE sont :
 Examiner le protocole d’essai, le formulaire de consentement éclairé, les méthodes de recrutement des sujets, la compétence des investigateurs (curriculum vitae), la brochure de l’investigateur, les installations ainsi que les
méthodes et tout autre document pertinent.

 Approuver l’essai clinique. Le CEE autorise la réalisation de l’essai dans un établissement particulier.

 Se conformer aux BPC et aux exigences réglementaires.

 Tenir des procès-verbaux de ses réunions et des dossiers faisant état de ses
activités.

 Examiner au moins une fois par année le déroulement de l’essai pour déterminer tout risque associé aux sujets.

 S’assurer que le montant et le mode de paiement prévus pour les sujets n’influencent pas les sujets. Ce montant ne peut être versé que si le sujet participe à l’essai jusqu’à la fin. L’information relative au paiement doit figurer sur le formulaire de consentement éclairé.

39
Q

Qu’est-ce que le comité d’éthique indépendant (CEI) et comité d’examen de l’établissement (CEE)?

A

Le CEI est un organisme indépendant régional, national ou supranational), composé de professionnels des milieux médicaux, scientifiques et non scientifiques, et de membres n’appartenant pas à ces milieux, dont la responsabilité consiste à assurer la protection des droits, de l’innocuité et du bien-être des sujets humains participant à un essai et à garantir publiquement cette protection. Le comité d’examen de l’établissement (CEE) est un comité pour un établissement particulier.

La composition du comité doit permettre une évaluation collective touchant les différents aspects scientifiques, éthiques et médicaux. Il est recommandé que le comité soit formé d’au moins cinq membres. Il doit y avoir au moins un membre dont le domaine d’intérêt n’est pas de nature scientifique et au moins un membre n’ayant aucun lien avec l’endroit où l’essai sera réalisé.

Les principales responsabilités des CEI/CEE sont :
 Examiner le protocole d’essai, le formulaire de consentement éclairé, les méthodes de recrutement des sujets, la compétence des investigateurs (curriculum vitae), la brochure de l’investigateur, les installations ainsi que les
méthodes et tout autre document pertinent.

 Approuver l’essai clinique. Le CEE autorise la réalisation de l’essai dans un établissement particulier.

 Se conformer aux BPC et aux exigences réglementaires.

 Tenir des procès-verbaux de ses réunions et des dossiers faisant état de ses
activités.

 Examiner au moins une fois par année le déroulement de l’essai pour déterminer tout risque associé aux sujets.

 S’assurer que le montant et le mode de paiement prévus pour les sujets n’influencent pas les sujets. Ce montant ne peut être versé que si le sujet participe à l’essai jusqu’à la fin. L’information relative au paiement doit figurer sur le formulaire de consentement éclairé.

40
Q

Qu’est-ce que l’investigateur (chercheur)?

A

L’investigateur principal est la personne responsable de la réalisation de l’essai clinique sur les lieux de l’essai. L’investigateur jouant le rôle de chef d’équipe est appelé « investigateur principal ». Dans l’éventualité où l’essai est multicentrique, c’est-à-dire que l’essai est réalisé à plusieurs endroits différents, des investigateurs secondaires (associé, résident, chercheur universitaire, etc.) et un investigateur de coordination chargé de coordonner les activités de l’essai dans les différents centres sont désignés et supervisés par l’investigateur principal.

L’investigateur doit connaître parfaitement tous les aspects se rattachant à l’essai. Il doit présenter une demande écrite au comité d’éthique et doit obtenir l’approbation écrite avant le début de l’essai. Dans cette demande, l’investigateur doit inclure un document appelé la brochure de l’investigateur. Ce document est une compilation des
données cliniques et non cliniques sur le produit de recherche. Ce document est l’outil de référence pour les autres intervenants. Il doit être rédigé de façon claire et concise et inclure tous les renseignements et les conclusions concernant le produit. La demande inclut également le protocole d’essai. Ce document décrit en détail les objectifs, la conception, la méthodologie, les remarques d’ordre statistique et les diverses étapes de l’essai. L’investigateur ne peut modifier le protocole sans l’autorisation préalable du promoteur et des comités d’éthique sauf si la modification élimine un danger immédiat pour le sujet. Dans ce cas, la modification doit être présentée le plus tôt possible.

Les principales responsabilités de l’investigateur sont de :

 recruter les sujets et veiller à ce que les soins médicaux appropriés leur soient prodigués ;

 contrôler l’inventaire, la conservation et l’utilisation des produits de recherche sur les lieux de l’essai ;

 démontrer que son équipe possède toutes les qualifications requises et les informations reliées au protocole, et que les installations sont adéquates pour la réalisation de l’essai ;

 respecter la méthode de distribution et le code de confidentialité des sujets ;

 s’assurer que les sujets ne sont pas influencés ou forcés à participer à l’essai. Après avoir été informé de tous les aspects de l’essai pouvant influencer sa décision, chaque sujet doit signer en toute connaissance de cause le formulaire de consentement éclairé, confirmant ainsi sa volonté de participer à l’essai. Ce formulaire doit aussi être approuvé par les
comités d’éthique. Le consentement éclairé sert à s’assurer que le sujet a obtenu toute l’information requise pour prendre une décision. En tout moment, le sujet peut décider de mettre fin à sa participation à l’essai sans même donner de motifs de retrait. Il peut arriver qu’une personne soit incapable de consentir au protocole (ex. : déficients, coma, Alzheimer). Dans ce cas, un représentant légal peut être autorisé à signer le consentement en son nom ;

 veiller à ce que les formulaires d’exposé des cas (FEC) des sujets soient exacts, complets et lisibles. Le FEC est le document imprimé, optique ou électronique sur lequel tous les renseignements sur les sujets participant à l’essai sont consignés. Ce document doit être présenté au promoteur ;

 présenter des rapports aux comités d’éthique faisant état du déroulement de l’essai au moins une fois par année ;

 signaler immédiatement au promoteur tout incident thérapeutique grave (ITG) non prévu dans le protocole ;
 fournir un rapport final aux comités d’éthique et aux autorités réglementaires.

41
Q

Qu’est-ce qu’il y avait au 18e siècle?

A

Déjà au dix-huitième siècle, un philosophe anglais, Jeremy Bentham, avait
ouvert un débat sur la question en déclarantau sujet des
animaux de laboratoire : « The question is not: Can they reason? 1
Can they talk?, but: Can they suffer? » La question n’est pas « Peuvent-ils raisonner ? Peuvent-ils parler ?, mais plutôt peuvent-ils souffrir ? ». Depuis, la question demeure toujours.

42
Q

Les BPC combinent quoi?

A

Les BPC combinent les aspects éthiques et scientifiques des essais cliniques. Il faut toujours garder en tête que les études cliniques sont réalisées avec des sujets humains et qu’en aucun cas le sujet devrait être mis consciemment en danger pour des raisons purement scientifiques. L’histoire nous rappelle malheureusement des cas graves d’essais scientifiques menés chez des individus sans défense. Pensons simplement à tous les traitements avec des drogues, des décharges électriques et des lobotomies menés chez des personnes en institutions psychiatriques du Québec pendant les années 1950 et 1960.

43
Q

En instaurant les principes BPC, la CIH a amélioré quoi?

A

En instaurant les principes BPC, qui imposent la rédaction et la révision d’un protocole, l’autorisation préalable par un comité d’éthique et l’identification des intervenants et leurs rôles, la CIH a certainement amélioré de façon très significative l’avancement de la recherche clinique. Toutefois, l’internationalisation des compagnies pharmaceutiques laisse encore place à un certain niveau d’inquiétude quant à la question relative du respect de l’être humain. Il faut aussi considérer que certains individus, pour des raisons médicales, pécuniaires ou autres, pourraient vouloir tirer profit des avantages d’un nouveau traitement sans égard aux risques associés.

44
Q

L’approche et la confiance sont quoi?

A

L’approche et la confiance entre le sujet et l’investigateur deviennent des facteurs déterminants, mais aussi un terrain de discussion sur le plan éthique

45
Q

Quelle distinction doit être fait?

A

De plus, une distinction doit être faite entre l’individu sain qui décide de participer à un essai sans en retirer de bénéfice direct, mais qui accepte de risquer leur santé au bénéfice de la science, et l’individu malade qui espère que le nouveau médicament lui sera bénéfique.

46
Q

Les BPC mentionnent que les essais cliniques doivent être réalisés conformément à quoi?

A

Les BPC mentionnent que les essais cliniques doivent être réalisés conformément aux principes découlant de la déclaration d’Helsinki afin de protéger les droits et le bien-être des sujets participant à l’essai. La Déclaration d’Helsinki est d’une importance capitale pour assurer des normes d’éthique adéquates dans la recherche sur des humains, sans égard à leur race, leur origine ou leur pouvoir économique.

47
Q

Qu’est-ce que la déclaration d’Helsinki?

A

La Déclaration d’Helsinki élaborée par l’Association médicale mondiale (AMM) établit les principes éthiques applicables aux recherches médicales sur des sujets humains. Cette déclaration, adoptée en 1964, fournit les recommandations éthiques aux médecins et aux autres participants à la recherche médicale sur des êtres humains.

48
Q

Certains pays ont adopté quoi?

A

Partant de ces principes, certains pays ont adopté des lois nationales visant spécifiquement à protéger les droits de la personne qui se prête à des recherches biomédicales. La loi de Huriet (1988) en France en est un exemple.

49
Q

Au Canada, un énoncé de politique sur l’éthique de la recherche sur l’être humain a été élaboré conjointement par quoi?

A

Au Canada, un énoncé de politique sur l’éthique de la recherche sur l’être humain a été élaboré conjointement par trois conseils soit l’Institut de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).
Cet énoncé oblige les chercheurs et les établissements désirant réaliser des projets de recherche avec des sujets humains à se conformer aux exigences de la politique. Elle s’adresse non seulement aux chercheurs et aux établissements qui réalisent des essais cliniques pharmaceutiques et médicaux, mais aussi à ceux qui travaillent dans d’autres disciplines telles que les sciences humaines et sociales.

50
Q

L’énoncé de politique sur l’éthique de la recherche sur l’être humain est basée sur quoi?

A

La politique est basée sur deux buts : la nécessité de la recherche et le respect de dignité humaine. Les trois principes directeurs de ce document, le respect des personnes, la préoccupation pour le bien-être et la justice, permettent de concilier ces deux buts.

51
Q

La protection du sujet ne doit donc pas être fixée en fonction de quoi?

A

La protection du sujet ne doit donc pas être fixée en fonction d’un bénéfice garanti, mais doit plutôt être évaluée en comparant les risques et bénéfices. Si les risques sont trop élevés, l’essai ne devrait pas être autorisé. Ainsi, pour des raisons morales, on ne devrait jamais faire miroiter de faux bénéfices aux sujets participant à un projet.

52
Q

Les principe de la politique sur l’éthique de la recherche sur l’être humain ont pour buts de quoi?

A

Ces principes ont pour but de conserver une réflexion et une conduite éthiques. L’application de ces principes repose sur les responsabilités du chercheur, des établissements et du comité d’éthique de la recherche. Mais elle dépend aussi d’une démarche axée sur le sujet lui-même, qui occupe une place unique parmi tous les intervenants, car c’est lui qui prend tous les risques. Chacun de ces principes est encadré par des procédures et exigences qui doivent être respectées par tous les intervenants.