Module 6 : Hygiène et santé Flashcards
Les anticorps constituent-ils la première ligne de défense de l’animal lorsque ce dernier est confronté à un microorganisme pathogène provenant de son environnement?
Non. Lorsqu’un microorganisme ou antigène pénètre dans l’organisme, il se bute contre une première ligne de défense qui est de nature physique, constituée de barrières naturelles telles que la peau et les phanères ainsi que les sécrétions du corps (nasales, digestives, bronchiques, etc.). S’il n’a pas été neutralisé, il sera confronté à la réaction immunitaire innée, avec contribution du processus de l’inflammation, puis à la réaction immunitaire acquise, de type cellulaire et humoral. Notez que les anticorps seront formés de façon rapide et efficace étant donné la présence de cellules mémoires spécifiques à ce microorganisme puisque l’animal aura été préalablement en contact avec ses antigènes (microorganisme pathogène provenant de son environnement).
Quelle est l’importance d’une ventilation adéquate sur la santé des animaux du troupeau?
La ventilation sert à diluer ou évacuer certains produits issus de la présence des animaux (chaleur, humidité, CO2, poussière, gaz) pouvant être nocifs pour la santé s’ils excèdent une concentration déterminée. Une ventilation adéquate est également primordiale pour contrôler la charge microbienne (quantité de microorganismes) dans l’air et pour maintenir les conditions de température et d’humidité ambiante optimales pour la santé de l’animal.
Existe-t-il un autre moyen pour un animal de contracter une maladie infectieuses que le contact direct avec un animal infecté ou ses sécrétions (fèces, urine, etc.)? Justifiez votre réponse.
Oui. En plus du contact direct avec un animal infecté ou ses sécrétions, un animal peut se contaminer par un contact indirect avec des vecteurs animés (humains ou autres espèces animales telles que les insectes, les rongeurs, les oiseaux, etc.) ou inanimés (instruments et véhicules de la ferme, air, semence, aliments et eau). Voir à la section 2.1.2.
Quels facteurs peuvent expliquer qu’une vache développera une maladie d’origine infectieuse (bactéries, virus) et de nature contagieuse mais non sa voisine (logette d’à côté)?
Des facteurs internes, inhérents à l’animal lui-même, déterminent sa résistance face à une maladie. La résistance, ou la susceptibilité, à certaines maladies peut être déterminée dans le code génétique de l’animal. Ceci peut expliquer le fait que cette vache développe une maladie donnée alors que sa voisine, exposée au même pathogène responsable de cette maladie et au même environnement, restera saine. En plus de la résistance naturelle ou génétique de l’animal, sa résistance acquise, de nature « immunitaire » (son immunocompétence) lui permet de se défendre efficacement contre les envahisseurs du milieu. Peut-être que cette vache a été récemment introduit dans cet élevage et n’a pas eu le temps de développer une immunité adéquate contre les microorganismes de son nouvel environnement. Rappelez-vous aussi qu’un programme alimentaire répondant aux besoins des animaux ainsi qu’un programme de vaccination adapté au troupeau influencent le statut immunitaire des animaux.
Nommez quelques barrières naturelles que l’animal possède pour se protéger contre l’envahissement des pathogènes présents dans son milieu environnant.
Les barrières naturelles que l’animal possède pour se protéger contre l’envahissement des pathogènes de son milieu environnant sont : la peau; les cils (protection pour l’oeil); les poils de la cavité nasale, sécrétions nasales et mucus bronchique (voies respiratoires); les sécrétions (acides) et enzymes gastriques (voies digestives); la substance amorphe du tissu conjonctif (protège les tissus). De plus, la lysozyme, présente dans la salive, les larmes et les sécrétions nasales, peut détruire certaines bactéries (certaines informations supplémentaires : en dehors des notes de cours).
Nommez un des grands objectifs d’un programme de biosécurité à la ferme visant à contrôler le microbisme dans l’élevage et décrivez deux mesures préventives permettant de rencontrer cet objectif.
Section 3.1
Vrai ou faux ? Justifiez votre réponse.
a) Un bon programme de vaccination, celui permettant de protéger le troupeau contre les maladies communes dans la région, permet d’améliorer la santé du troupeau même si l’hygiène du troupeau est déficiente.
b) L’étape du lavage doit nécessairement précéder l’étape de la désinfection sauf si le désinfectant utilisé possède un bon pouvoir résiduel dans l’environnement; il doit conséquemment être choisi judicieusement.
a) Faux. Pour être efficace, la vaccination doit faire partie d’un programme de santé intégré, incluant de bonnes pratiques d’hygiène du milieu, un programme nutritionnel adéquat, un programme anti-parasitaire, etc.
b) Vrai… ou faux ! Il existe sur le marché des produits désinfectants qui sont actifs même en présence de matières organiques, comme vous pouvez le remarquer dans le tableau présenté à la figure 11.8. Le choix judicieux d’un produit possédant cette caractéristique et s’il est, bien sûr, actif contre le microorganisme visé, permettra d’obtenir une certaine désinfection. Je répondrais « Faux » à la question parce que la plupart des produits désinfectants perdent leur efficacité en présence de ces matières organiques. Il est plus sûr de jouer de prudence et de garder en tête que l’étape du lavage est nécessaire et qu’un nettoyage sans désinfection ultérieure vaut mieux qu’une désinfection sans nettoyage préalable.
Énumérez, dans l’ordre, les obstacles que doit franchir un microorganisme pathogène responsable d’une pneumonie chez un jeune porc :
- Cils de cellules épithéliales des voies respiratoires supérieures
- Mucus de l’appareil bronchique
- Cellules Natural Killer et cellules de la réaction inflammatoire
- Globules blancs (lymphocytes) cytotoxiques et anticorps
Associez les caractéristiques suivantes au type d’immunité s’y rapportant :
- Contribution des lymphocytes cytotoxiques
- Réponse spécifique à l’antigène et instantanée
- Contribution des anticorps
- Réponse non spécifique à l’antigène
- Reconnaissance préalable de l’antigène requise
- Immunité cellulaire
- Immunité passive
- Immunité humorale
- Immunité innée
- Immunité acquise
À l’été 2004*, une éclosion de fièvre Q chez des personnes habitant un petit village du Bas St-Laurent a été signalée. Ces cas ont pu être reliés à l’arrivée dans ce village d’un troupeau de moutons. Quel moyen soupçonnez-vous que la bactérie responsable, Coxiella burnetii, un agent potentiel de zoonose, ait utilisé pour infecter :
a) le voisin venu aider l’éleveur à décharger ses moutons et à les installer dans la bergerie :
b) le propriétaire du dépanneur du village n’ayant pas visité l’élevage :
c) le fils de l’éleveur venu aider celui-ci à l’agnelage des brebis la semaine suivante :
a) le voisin venu aider l’éleveur à décharger ses moutons et à les installer dans la bergerie : contact direct avec certains liquides corporels tels que la salive ou l’urine et entrée des bactéries via des plaies ou microlésions sur les mains ou bras.
b) le propriétaire du dépanneur du village n’ayant pas visité l’élevage : le moyen le plus probable est l’inhalation par cet homme de poussières infectées; donc contact indirect avec les particules infectieuses qui ont été transportées via un vecteur mécanique : l’air.
c) le fils de l’éleveur venu aider celui-ci à l’agnelage des brebis la semaine suivante : contact direct avec les placentas, ou du sang, lors de la mise bas des femelles. L’entrée des bactéries s’est fait possiblement par les plaies ou microlésions (ex. crevasses) que le fils avait sur les mains ou les avant-bras.
