Méthodes psychophysiques (Bagot, 1996) Flashcards
Notions essentiels pour les étudiants entrant en 3ème année de Psychologie
Quelles sont les affirmations du matérialisme? (2)
- L’objet existe en soi, indépendamment du fait qu’il soit ou non perçu
- Nos représentations des objets ne peuvent perte qu’un reflet partiel et déformé de leur réalité matérielle
Quel est l’objectif primordial de la psychophysique contemporaine?
Mettre en relation la mesure physique du stimulus avec la mesure quantitative d’un processus psychologique ou d’un comportement.
Quel est l’objectif complémentaire de la psychophysique contemporaine?
Utiliser ces relations (cf. objectif primordial) comme moyen d’étude pour la compréhension des phénomènes psychologiques.
Qu’est-ce que le continuum physique?
L’ensemble continu de toutes les valeurs possibles d’un stimulus physique.
Qui a initié la notion de seuils? Quelle en est l’importance?
Initiée par Ernest Weber (milieu du XXe), la notion de seuils est le concept central de la psychophysique classique.
Quels sont les 2 types de seuils que l’on distingue?
> Seuil absolu (SA)
> Seuil différentiel (SD)
Qu’est-ce que le seuil absolu (SA)?
La valeur minimale du stimulus pouvant provoquer une sensation juste perceptible.
Qu’est-ce que le seuil différentiel (SD)?
La quantité minimale dont un stimulus doit varier pour produire une sensation différente ; il s’agit donc d’un écart de la valeur du stimulus par rapport à une valeur initiale.
Qu’est-ce que la “just noticeable difference” (JND)?
L’écart minimale entre deux sensations permettant de juger celles-ci justes différentes.
Quelle est l’origine de l’échelle des sensations et à quoi correspond-elle?
La sensation R_0 correspondant au SA.
Quelles sont les graduations de l’échelle des sensations et à quoi correspondent-elles?
Les JND successifs correspondant aux différents SD.
Quelles sont les diverses façons de déterminer les seuils?
Les 3 méthodes développées par Fechner :
- Méthode d’ajustement
- Méthode des limites
- Méthode des stimuli constants
En quoi consiste la méthode d’ajustement?
Le sujet ajuste lui-même la valeur du stimulus pour que celui-ci soit juste perçu.
Par exemple, pour déterminer le SA de niveau acoustique le sujet règle le bouton “volume” qui contrôle l’intensité du son.
Généralement, le sujet commence avec un stimulus non perceptible, augmente la valeur jusqu’à ce qu’il soit perçu, la diminue jusqu’à ce qu’il ne le soit plus, augmente de nouveau, ainsi de suite.
Quelles sont les limites de la méthode d’ajustement?
Très rapide, mais elle ne permet pas de savoir si la valeur trouvée correspond bien au seuil tel qu’il est défini, puisqu’on ignore la probabilité de réponse de cette valeur.
On utilise la méthode d’ajustement soit pour des mesures comparatives, soit pour déterminer rapidement la zone du seuil qui sera précisé par d’autres méthodes.
En quoi consiste la méthode des limites?
L’expérimentateur présente au sujet des séries successives de stimuli. Les séries sont alternativement croissantes et décroissantes. La tâche du sujet est simplement de juger à chaque présentation si le stimulus est perçu ou non.
Après plusieurs séries ascendantes et descendantes en nombre égal (habituellement entre 4 et 12), on calcul le seuil en faisant la moyenne des valeurs obtenues à chaque série.
Quel est le point négatif de la méthode des limites?
Elle conduit à 2 types d’erreurs qui peuvent biaiser le résultat :
1) Erreur d’anticipation commise par un sujet, sachant que sa perception va basculer au cours de la série, change sa réponse avant l’inversion réelle de perception
2) Erreur de persévération, au contraire, commise par une sujet qui, habitué à donner la même réponse dans une série, conserve ce même jugement au-delà de la valeur qui provoque le changement de perception
En quoi consiste la méthode des stimuli constants?
L’expérimentateur présente plusieurs fois au sujet, différents niveaux du stimulus choisis pour encadrer la valeur du seuil (estimé au préalable par une méthode rapide).
5 à 8 niveaux sont suffisants et chaque niveau est présenté un grand nombre de fois (la précision de la mesure étant d’autant plus grande que le nombre de présentations est élevé).
A chaque présentation, dont l’ordre est aléatoire, le sujet indique si le stimulus est perçu ou non perçu.
Compte tenu du nombre de présentations par niveaux, les résultats peuvent s’exprimer en pourcentage de détection. par ajustement de ces valeurs, on construit la fonction psychométrique, ce qui permet de déterminer le niveau du stimulus qui correspond à 50% de détection.
Quels sont les avantages de la méthode des stimuli constants par rapport aux 2 autres méthodes pour déterminer les seuils? (2)
- Elle permet d’éviter les types d’erreurs signalés dans la méthode des limites, en présentant dans un ordre aléatoire les différents valeurs du stimulus
- Elle permet d’établir la fonction psychométrique, et donc de connaître la valeur du seuil qui correspond exactement à une probabilité de détection de 50%.
Quel est l’inconvénient majeur de la méthode des stimuli constants?
Elle est longue et fastidieuse, car elle nécessite un grand nombre d’essais.
Quelle est la définition opérationnelle (statistique) du seuil absolu (SA)?
La valeur du stimulus qui a une chance sur deux d’être perçue. Cela signifie que le stimulus est perçu dans 50% des cas.
Quelle est la définition opérationnelle (statistique) du seuil différentiel (SD)?
L’écart entre deux valeurs du stimulus qui a une chance sur deux d’être perçu.
Qu’est-ce qu’est la fonction psychométrique?
La fonction qui relie les différentes valeurs du stimulus à leur pourcentage de détection.
Classiquement et le plus souvent, elle est ajustée au moyen d’une fonction normale cumulée.
Que stipule la Loi de Bouguer-Weber?
Donnez sa formule mathématique.
Le seuil différentiel ∆I est proportionnel à l’intensité I du stimulus autour de laquelle on mesure le seuil différentiel.
Cela peut s’écrire : ∆I = k.I.
Qu’indique la Loi de Fechner?
Donnez sa formule mathématique.
L’intensité de la sensation (S) varie proportionnellement au logarithme de l’intensité du stimulus (I), ce qui s’écrit :
S = a. log I, où a est une constante.