Cognition numérique Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’ANS?

A

Approximate number system :

Système évolutif de représentation approximative des quantités numériques.

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2
Q

Pourquoi l’ANS est primitif et universel?

A

Présent :

  • chez différentes espèces animales
  • chez le jeune enfant
  • dans différentes cultures
  • bases cérébrales
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3
Q

Quelle est la signature comportementale de l’ANS?

A

La loi de Weber (k=∆I/I).

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4
Q

En quoi la signature comportementale de l’ANS est la loi de Weber?

A

Performances de discrimination diminuent linéairement avec le nombre à estimer.
Soit, augmentation du seuil différentiel avec l’augmentation des quantités à discriminer.

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5
Q

Qu’est-ce que l’effet de distance du système ANS (Dehaene, Dupoux and Mehler, 1990)?
Quelles variables sont utilisées pour montrer cet effet?

A

Plus difficile de distinguer 2 nombres proches que 2 nombres éloignés.
- 2 VD : Temps de réponse (TR) et Taux d’erreurs (ER)

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6
Q

Qu’est-ce l’effet de l’éducation du système ANS (Siegler and Booth, 2004)?
Quelle observation expérimentale montre cet effet?

A

On passe d’une représentation logarithmique à une représentation linéaire (simple).
- Dans les tâches de placement de nombre, les enfants partent d’une extrémité et suivent une ligne

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7
Q

Quel exemple montre que l’ANS est présent dans différentes cultures?

A

> 2 cultures différentes : Mandurucus vs. Américains
On demande aux participants de quantifiés un ensemble de points
=> Les adultes Manducurus ont une capacité d’approximation limitée, avec une méthode de compression des quantités

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8
Q

Quel effet est observé dans les liens entre nombre et espace?
Explicitez.

A

Effet SNARC : Spatial Numerical Association of Response Code.
- Interaction entre le côté de réponse et la magnitude du chiffre : les petits nombres seraient représentés à gauche et les grands chiffres à droit sur une “ligne mentale des nombres” orientée spatialement.

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9
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’effet SNARC (Dehaene, Bossini and Giraux, 1993)?

A
  • Effet SNARC automatique (avec les chiffres arabes au moins)
  • Il faut plus de temps avec les chiffres en lettres qu’avec les chiffres arabes pour observer l’émergence de l’effet SNARC
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10
Q

Qu’est-ce qui module la ligne mentale des nombres?

A

LMN est modulée par le sens de lecture.

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11
Q

Suivant les résultats de Shaki, Fischer et Petrusic (2009), l’effet SNARC est-il un produit culturel ou éducatif?

A

L’effet SNARC existe dans les cultures mais serait aussi un produit culturel/éducationnel : s’exprime de manière différente selon la culture/l’éducation (ici : Canadienne, Israélienne, Palestinienne).

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12
Q

Quels sont les résultats expérimentaux sur liens entre nombre et espace, en termes d’inné vs. acquis?

A

> Bébés (8-9 mois) :
- hypothèse : une grande magnitude amorce le champ visuel droit ; petite magnitude amore le champ visuel gauche
- résultats : bébés mettent plus de temps dans les essais incongrues que dans les essais congruents (congruence quantité - position de la cible selon la LMN)
Animaux : capacité à estimer un lien avec l’espace (effet SNARC) présent chez les animaux
=> Les associations numériques et spatiales existent bien avant l’apprentissage du langage et des mathématiques

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13
Q

Si l’ANS n’est pas spécifique au traitement numérique, qu’impliquerait un système commun?

A
  1. Un code mental commun pour les représentations quantitatives => translations
  2. Un processus mental commun de comparaison pour juger leur magnitude => similitudes et interactions (amorçage et interférence)
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14
Q

En quoi les données expérimentales relatives aux translations indiquent qu’il existe un code mental commun pour les représentations quantitatives?

A
  • Loi de Weber-Fechner caractérise de nombreux jugements perceptifs de magnitude (numélosité, temps, taille, intensité sonore, …)
  • Représentation psychologique de ces quantités prend la forme d’une magnitude analogue
  • Un format représentationnel commun permet des transformations mentales entre dimensions : mesure/estimation d’une magnitude en fonction d’une autre (luminosité par des nombres, des pressions de la pince digitale, des longueurs de ligne, d’intensité sonore, …)
    => Mécanisme transactionnel entre représentations quantitatives
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15
Q

En quoi les données expérimentales relatives aux similitudes indiquent qu’il existe un processus mental commun de comparaison pour juger leur magnitude?

A

Capacité de discrimination à 6 mois :

  • sensibilité similaire de perception pour 3 dimensions (temps, surface, ou numérosité)
  • amélioration similaire de la perception durant la 1ère année de vie
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16
Q

En quoi les données expérimentales relatives aux interactions permettent d’affirmer qu’il existe un processus mental commun de comparaison pour juger de leur magnitude?

A

Effet de congruence sémantique :
- pour un stimulus identique, la vitesse de comparaison dépend de (1) la taille des stimuli et (2) la direction
- selon la position sur le continuum physique -> préférence pour “plus petit” ou “plus grand”
=> effet de congruence similaire pour d’autres dimensions
=> observé également chez les animaux

17
Q

Que propose la théorie de magnitude - le modèle ATOM (A Theory of Magnitude, Walsh, 2003)?
Quelles observations y aurait-il empiriquement selon cette théorie?

A

Un système commun de magnitude :
Les magnitudes mentales seraient liées par les informations nécessaires à la commande motrice : localisation et propriétés de l’objet (distance et taille)
- Interactions entre magnitudes (nombre, espace, temps)
- Interactions entre magnitudes et action
=> les différentes dimensions s’influencent entre elles et avec l’action

18
Q

Quelles données expérimentales témoignent des interactions entre magnitudes (Nombre, Espace et Temps)?
Elles sont en faveur de quelle théorie?

A

Hypothèse : changement de magnitude d’une dimension influence la magnitude d’une autre dimension
A. 2 conditions : congruente vs. non congruente entre durée et numéroté ou taille ou luminance ou chiffre
-> Présentation simultanée de quantités de différentes dimensions (numérosité, taille, luminance, chiffres, …) produit des interférences (conditions exp.) dans le jugement de la durée = perception du temps altérée par d’autres magnitudes
B. Tâche “estimation du temps” - différents environnements avec 3 conditions d’échelles
-> Sous-estimation plus importante pour l’échelle 1/12 que pour l’échelle 1/6 = compression du temps subjectif selon la taille de l’environnement
C. Patients avec héminégligence spatiale
-> Coïncidence fréquente de déficits spatiaux et temporels
=> Système commun de magnitude : modèle ATOM (Walsh, 2003)

19
Q

Quelles données expérimentales témoignent d’interactions entre magnitude(s) et action?
Elles sont en faveur de quelle théorie?

A

Hypothèse : Association espace-nombre (effet SNARC) existe aussi pour des magnitudes non-numériques
A. Tâche de discrimination
-> effet de congruence : TR plus rapides pour grande magnitude avec main droite
Hypothèse : Changement de magnitude d’une dimension influence la commande motrice (spontanée et saisie d’objet)
B. Tâche de nommage de chiffres aléatoirement
-> Orientation spontanée du regard influencée par la magnitude du chiffre produit oralement ou de celle de la “main” au jeu du Blackjack (implique un calcul mental)
C. Tâche saisir partie fine ou partie large d’un cylindre selon la parité du chiffre (1, 2, 8, 9)
-> Effet congruent entre la taille de la MGA et la magnitude
-> Mêmes résultats quand le chiffre est remplacé par un son et la tâche de saisie est basée sur hauteur tonale
Hypothèse : Commande motrice influence la magnitude d’une dimension
D. Tâche : générer oralement un chiffre entre 1-30
-> Plus de petits chiffres générés après un mouvement de la tête vers la Gauche et également avec la règle interne (pas d’interaction)
-> Mêmes résultats quand combinaison de mouvements de la tête et du bras en fonction en fonction de la congruence ou non des 2 mouvements
=> Système commun de magnitude : Modèle ATOM (Walsh, 2003)

20
Q

Quelles sont les système de magnitude observés en termes de bases cérébrales chez l’homme?

A
  1. Système postérieur (Cortex Pariétal Postérieur droit) : estimations perceptives (ANS) et pour l’action (TSM : transformation sensori-motrice)
  2. Système antérieur (Cortex Préfrontal Gauche) : calculs complexes, mémoire et planification à plus long terme
21
Q

Qu’est-ce qui permet d’hypothétiser que le cortex pariétal (IPS) est le substrat du système commun de magnitude ATOM, Walsh, 2003)?

A
  • Activation du cortex pariétal (incluant les régions le long du sillon intrapariétal - IPS) par le traitement de la magnitude (tâches de jugement).
  • Cortex pariétal : attention et raisonnement visuo-spatial, guidage visuel de l’action, …
22
Q

En quoi l’expérience de Martarelli, Mast et Hartmann (2017) permet d’affirmer que les souvenirs et l’imagination seraient lié à l’espace (Ligne Mentale)?

A

> Tâche : encodage, rappel libre et reconnaissance
FP : temporalité des items
VD : position du regard
Résultats :
- regard orienté plus à gauche pour items reliés au passé qu’au futur
- lien entre position du regard entre l’encodage et les 2 tests de mémoire
Interprétation : la ligne mentale temporelle et la position du regard aident à la récupération en mémoire / des évènements liés au passé et au futur
=> Nature spatiale des représentations temporelles

23
Q

En quoi l’étude de Winter et al. (2013) permet d’affirmer que le langage est lié à l’espace?

A

“Evidence from the TV News Archive Gesture” :
> La gestuelle révèle la nature métaphorique et spatiale de la pensée numérique
> Les mains (position, orientation, mouvement, …) reflètent les cartographies spatiales entre espace et quantités
- Horizontal : petit (Gauche) - grand (Droite)
- Vertical : petit (Bas) - grand (Haut)
- Taille : petit (petit) - grand (grand)
- Combinaisons pour un même geste