MASQUELIER Flashcards
Comparer le modèle biomédical et le modèle biopsychosocial
Biomédical :
Finalité principale : la lésion, la douleur
Mécanismes : phénomène biologique, causalité spécifique
Conception : linéaire
Mode de prise en charge : monodisciplinaire
Attitude : traiter la douleur
Biopsychosocial :
Finalité principale : la santé, l’autonomie
Mécanismes : causalité multifactorielle
Conception : circulaire
Mode de prise en charge : interdisciplinaire
Attitude : apprendre au patient douloureux chronique à se réadapter dans son environnement
Citer deux objectifs sur le long-terme pour la rééducation de la fibromyalgie
L’exercice physique :
Bon nombre de personnes souffrant de douleurs hésitent à pratiquer des activités sportives, par crainte d’un
renforcement de leurs douleurs. Cette peur est cependant injustifiée – dès lors que l’on va lentement ! Les étirements
réguliers et les mouvements soulagent les douleurs. Ils préparent aussi le corps à d’autres activités. Le sport tonifie
les muscles et favorise le bien-être physique et mental.
Acceptation de la douleur
Accepter vos douleurs ne veut pas dire capituler, mais reconnaître qu’elles sont bien présentes en ce moment pour ensuite pouvoir les prendre en charge. Cette acceptation peut être assimilée à l’ouverture d’une porte vous permettant d’entrer dans une pièce dans laquelle vous attendent de nombreuses possibilités, des moyens qui vous aideront
Définition de disease, illness et sickness ?
Définition de disease : événement biologique objectif impliquant la perturbation de structures
corporelles ou de systèmes d’organes causés par des changements anatomiques, pathologiques ou
physiologiques.
- Définition de illness : expérience subjective ou attribution personnelle qu’une maladie est présente.
- Définition de sickness : renvoie à la représentation de la maladie dans la société
Mécanismes qui expliquent l’effet bénéfique de l’exercice sur la douleur
Les systèmes endogènes participent à l’analgésie grâce à l’exercice :
▪ Opioïdes endogènes
▪ Sérotonine
▪ Norépinéphrine
▪ Régulation d’un canal ioïde
▪ 5ème voie qui va faire en sorte que le potassium va
migrer en extracellulaire, ayant une action antinociceptive.
La pratique régulière d’APA influence positivement :
Le système nociceptif, neuroendocrinien, autonome
La capacité cognitive
Les troubles de l’humeur
L’état général du patient et le bien-être global
Pourquoi surconsommation d’opioïdes en Amérique du nord, Canada et Australie et que faire (niveau
santé publique) ?
Epidémie d’opioïdes aux USA : quelles explications ?
Lié au médecin :
▪ Formation insuffisante et inadéquate
▪ Manque d’accès à la prise en charge multidisciplinaire
▪ Prescription +++
Lié au patient : envie d’une solution rapide
Lié à la société et au système de santé :
▪ Meilleure couverture pour l’assurance des médicaments
▪ Marketing agressif des compagnies pharmaceutiques
+ Echelle OMS des antalgiques = inadaptée dans la douleur chronique non cancéreuse !!!
Recommandations du jury :
o une approche multidisciplinaire par tous les praticiens de la santé concernés est à privilégier
o améliorer l’accessibilité des centres de la douleur
o privilégier les opioïdes à longue durée d’action sauf chez les patients fragiles pour éviter le mésusage .
o organiser une bonne coordination et des accords entre centre de douleur et soins de prise en
charge de dépendance; valoriser l’acte intellectuel en médecine (davantage de temps !!)
Citer deux questionnaires utiles pour la douleur neuropathique et développer
- Questionnaire DN4
o Valide, haute sensibilité et haute spécificité – simple
o C’est la combinaison des items qui sont très évocateurs
o 7 items d’anamnèse et puis 3 items d’examen clinique
o Score >4 : suspecte une douleur neuropathique
o Indépendamment de la lésion neurologique causale et des mécanismes sous jacents
o Utile pour évaluer les composantes neuropathiques des douleurs mixtes. - Questionnaire NPSI
o 5 dimensions cliniques distinctes et indépendantes de la douleur neuropathique:
▪ Douleur spontanée superficielle
▪ Douleur spontanée profonde
▪ Douleur paroxystique
▪ Douleur évoquée
▪ Paresthésies – dysesthésie
o Valide, reproductible (inter utilisateurs)
Citer dans l’ordre chronologique le traitement pour les FM
- Education
- Acceptance
- Focus on function rather than cure
- Goal-setting
- Relaxation
- Pacing and increasing activities
- Improving sleep
- Eliminating maladaptative thoughts
- Understrand the role of stress
- Coping with relapse
- Coping with interpersonal problems
- Medications
Expliquer le cercle vicieux du déconditionnement et le cercle psycho-social
cf feuille
EULAR
Un algorithme a été proposé pour la prise en charge d’un patient fibromyalgique, qui souligne l’intérêt
d’une thérapie non pharmacologique et d’une éducation
thérapeutique du patient (ETP) en première ligne et place les médicaments à recommandation modérée en seconde ligne.
- Il existe des fortes recommandations pour : exercice, thérapie multidisciplinaire, techniques cognitivo-comportementales
- Au niveau des médicaments la duloxetine et l’amitripyline restent intéressantes (mais beaucoup d’effets
secondaires)
Expliquez de manière pédagogue au patient les mécanismes de la fibromyalgie
Exemple d’un coup de marteau. Il va être perçu par votre peau par ce qu’on appelle des nocicepteurs. Ceux-ci vont envoyer des messages jusqu’à votre cerveau, par le biais des nerfs et de la moelle épinière. Jusque-là, on ne parle pas encore de douleur. C’est une fois dans le cerveau que ce message va être interprété (ou non) comme de la douleur. Un tas de facteurs vont influencer cette interprétation : votre stress, votre hygiène de vie,
vos pensées… Le cerveau est comme une alarme, qui prend en compte tous les messages de danger et qui sonne
pour vous protéger. Il existe aussi des voies dites « descendantes » qui vont du cerveau jusqu’à la peau. Ces voies peuvent inhiber les messages qui « montent ». C’est ce qu’on appelle les voies descendantes inhibitrices.
La fibromyalgie est due à une anomalie du fonctionnement des voies de la douleur et plus particulièrement un état
de sensibilisation central. C’est comme si le cerveau était toujours en alerte et interprétait « mal » les messages reçus
en provenance du corps ; un simple frottement par exemple peut être interprété anormalement et être perçu de façon douloureuse. Cela explique que vous puissiez avoir une douleur alors qu’il n’y a en réalité aucune lésion réelle. C’est comme si l’alarme avait été sensibilisée par une tempête, par de fortes bourrasques et qu’elle se mettait ensuite à sonner de manière un peu anarchique, ne vous protégeant plus comme avant.
D’autre part, les voies descendantes inhibitrices sont aussi perturbées et n’exercent pas de contrôle sur ces messages
nociceptifs.
Il en résulte : une augmentation des systèmes facilitateurs et une diminution des systèmes inhibiteurs
Il s’agit donc principalement d’une
altération des circuits nerveux du cerveau
(les « circuits neuronaux »), et non pas
d’une anomalie anatomique.
L’avantage, c’est qu’on peut modifier ces systèmes ; par
l’activité physique, des exercices de pleine
conscience… et faire en sorte que ce
système de régulation fonctionne mieux