⚓ MARINE Flashcards
Rôle de la marine militaire française ?
Singularité ?
Protéger nos approches maritimes,
notre ZEE et les flux qui alimentent notre économie.
Amiral Christophe PRAZUCK :
- “C’est une force qui flotte, 80 bateaux ; qui plonge, 10 sous-marins nucléaires ; qui vole, 200 aéronefs ; et qui marche, les 2500 commandos et fusiliers-marins.”
- “Cette variété de compétences est très singulière en Europe et même dans le monde. Notre marine est en outre déployée sur tous les océans du globe de l’Antarctique au cap Nord, de la Guyane à la Polynésie française.”
La Marine nationale dans l’action de l’Etat en mer.
La Marine nationale représente 75 à 80 % de l’action de l’État en mer.
On ne protège pas un domaine maritime comme la terre.
Notre pays ne dispose pas de corps spécifique de garde-côtes. Il a choisi de coordonner tous les moyens en mer à disposition : douanes, police des pêches, Marine nationale, sous l’égide du secrétariat général de la mer (rattaché au Premier ministre) et localement des préfets maritimes, ces derniers étant des amiraux ayant la double fonction civile et militaire.
Les moyens militaires sont de plus en plus souvent sollicités.
B2M
B2M = bâtiment multimission. C’est un bâtiment logistique.
BATSIMAR
BATSIMAR : bâtiment de surveillance et d’intervention maritime.
C’est un programme qui doit permettre de renouveler patrouilleurs et avisos, dont certains affichent près de 40 ans de service.
Prévu pour être lancé lors de la Loi de programmation militaire 2009-2012 alors qu’il était déjà dans les cartons depuis plusieurs années, le programme BATSIMAR n’a toujours pas vu le jour. Ce qui fait que, la rupture capacitaire devient de plus en plus préoccupante.
« Sans nos patrouilleurs, demain, nous perdrons notre souveraineté sur nos espaces ultramarins », a alerté l’amiral Prazuck.
« Avec le programme BATSIMAR, avec le programme B2M, il s’agit de revenir à ce format de 1982 et j’ai bon espoir d’y parvenir dans les premières années d’exécution de la prochaine loi de programmation militaire », a continué l’amiral Prazuck, pour qui il serait déraisonnable de prolonger davantage certains bâtiments déjà anciens.
Course capacitaire Etats-Unis / Chine ?
Etats-Unis : les Américains recherchent les points de rupture technologiques, notamment dans l’hyperconnectivité des batiments.
Chine : les Chinois ont engagé leur marine dans une phase d’expansion impressionnante. En 4 ans, ils ont lancé l’équivalent de la Marine française et il y a plus de navires de combat chinois que de navire français en Méditerranée (Amiral PRAZUCK).
FONOPs ?
Il s’agit de la liberté de navigation - Freedom of navigation operations (FONOPs).
FREMM
- Frégates européennes multimissions.
- 5 FREMM : Bretagne (2018) / Auvergne / Aquitaine / Languedoc / Provence
FTI
Qu’illustre ce programme ?
- Frégate de taille intermédiaire (par extension, frégate très innovante).
- Ce sont les futures frégates de la Marine nationale.
Ce programme illustre :
- un saut qualitatif nécessaire pour avoir une plateforme performante et endurante pendant 30 ans.
- la nécessité d’une architecture évolutive et adaptative ;
- un travail d’études et de développement tès élaboré capable de fédrer les utilisateurs (la Marine), les concepteurs (DGA) et les constructeurs (Naval Group).
Missile de croisière naval (MDCN) : une nouvelle arme stratégique ?
- Ces missiles sont une arme très politique, destinée à frapper un objectif fortement défendu. Etat-major de la Marine : « C’est une arme qui a une valeur politique importante, employée contre un objectif qui a lui même une valeur politique et qui est donc fortement défendu ».
- En France, la décision de lancer un programme a été prise en 2001. Les essais ont commencé en 2012, et l’arme a été validée en 2015.
- Les MDCN équipent les nouvelles frégates multimissions (Fremm), qui peuvent en emporter seize. Trois Fremm, dont l’Aquitaine, ont été engagées au large de la Syrie. C’est elle qui a tiré le 14 avril.
- Le tout premier tir opérationnel d’un missile de croisière naval a été réalisé contre les installations chimiques du régime de Bachar Al-Assad, en Syrie, dans la nuit du 13 au 14 avril 2018.
- Pour la marine nationale, cette nouvelle arme constitue « une rupture ».
- Complémentaire du missile SCALP (système de croisière conventionnel autonome à longue portée) des forces aériennes, le missile de croisière naval (MDCN) est considéré comme « une arme stratégique », très politique, qui permet, de la mer, des « frappes dans la profondeur » à terre, soit à très longue distance et avec une grande précision.
- Jusqu’à présent, les Etats-Unis et le Royaume-Uni avec les missiles Tomahawk (“ouverture” du théâtre libyen en 2011 après une première passe par les avions de chasse français puis 124 missiles lancés depuis les sous-marins américains et britanniques), la Russie avec les Kalibr, (entrée tonitruante de la Russie dans le conflit syrien avec 26 missiles tirés depuis des destoryers) étaient les principaux pays maîtrisant cette capacité militaire.
- Dans la doctrine française, le missile, arme rare et chère, n’est pas conçu comme un outil de frappes massives. « Pour les Américains, le but est de détruire les capacités de commandement et de défense aérienne d’un pays, il faut de l’ordre de 100 missiles par bateau pour cela. Pour la France, l’objectif est de produire une brèche dans une crise, de créer un point de bascule », explique-t-on à l’état-major de la marine.
- Le missile a des capacités redoutables. Il peut partir horizontalement sous l’eau, avant de suivre une trajectoire verticale en l’air, puis de tracer une courbe à très longue distance, de l’ordre de 1 000 kilomètres – soit un vol de plus d’une heure.
- Le MDCN peut voler à très basse altitude en suivant les reliefs du terrain et éviter ainsi les défenses antiaériennes braquées vers le ciel.
- L’armée devait en recevoir 90 exemplaires entre 2014 et 2019, puis 60 autres entre 2020 et 2025, le programme total portant sur 250 armes, pour 2,5 milliards d’euros. L’acquisition a été réduite à 150 exemplaires d’ici à 2020. En 2019, les MDCN seront également testés par les nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda, qui emporteront 22 armes à bord.
Porte-avions Charles de GAULLE
- Neuvage en 2001 - 16 ans de services.
- Millieu de vie : fin d’activité prévue en 2040.
- Coût estimé à 3 milliards d’euros.
- 1 millions de km parcourus.
- ATM : arrêt technique majeur. Durée : 18 mois.
- 2nd cycle opérationnel du CdG marqué une hausse des engagements opérationnels ainsi qu’une interopérabilité croissante.
- A l’ère du “tout rafale”, le CdG offre à la France une capacité militaire de premier plan, mobile, connectée comptant jusqu’à 30 aéronefs dernière génération capable de mettre en oeuvre tous les armements, de la dissuasion nucléaire à la bombe guidée.
I - Le PA dans la posture de défense française.
- France = seul pays d’Europe à disposer d’un PA. [NB : Le Royaume-Uni devrait bientôt recevoir le Queen Elizabeth et le Prince of Wales.] Cela lui confère une place particulière dans la concert des nations.
- PA = “capital ship” des des forces navales françaises.
- 3 atouts majeurs :
- emploi de la puissance de feu ayant un double impact politique et militaire ;
- renforcement de la souveraineté. Le PA permet de bénéficier du “sol français à l’international”.
- un outil majeur du dialogue stratégique entre Etats.
- Le PA a une conception spécifique :
- sa capacité de montée en gamme et le passage au “tout rafale” en 2016 a permis de renforcer sa capacité de feu ;
- il est un vecteur du renseignement discret et flexible ;
- doté de la propulsion nucléaire, il dispose d’une autonomie renforcée.
II - Les enjeux d’un outil de puissance symbolique.
- Le PA permet d’envoyer des signaux politiques forts face à la montée en puissance des Etats révisionnistes (Chine, Russie) et à la remilitarisation “à marche forcée” des océans. Un réarmement naval est en train de s’éoperer et modifie la scène internationale : la France se doit de suivre ce mouvement pour conserver sa place.
- Le pendant à ce réarmement naval est le retour en grâce du porte-avion.
III - Propositions de mesure de financement.
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Garantir les intérêts français :
- Anticiper la retraite du CdG en lançant dès à présent les réflexions sur la construction de 2 PA. Construits en décalé sur la période couvrant la LPM à paraître et la suivante, ils permettraient de réaliser des économies d’échelle tout en assurant du travail sur plusieurs années à nos chantiers navals.
- L’étalement des coûts permettra d’assurer le renouvellement des forces stratégiques en parallèle.
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Investir dans les porte-aéronefs pour renforcer la diplomatie navale, mes interventions aéroamphibies, la protection des routes maritimes et des détroits :
- leur coût d’acquisition est plus faible que celui d’un PA (de 1/6 à 1/3 du prix du CdG) ;
- les ponts plats se démocratisent.
- Mutualiser les programmes de construction avec d’autres acteurs européens, et en particuliers l’Allemagne et l’Italie.
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Penser sur le temps long en privilégiant le maintien d’un haut niveau de compétences et en conservant l’avantage technologique :
- La France ne disposera jamais d’une flotte pouvant concurrencer quantitativement celles des Etats-Unis ou de la Chine.
- il s’agirait d’encourager la construction de 2 PA d’affilée.
Les porte-avions dans le monde ?
Considéré pendant 25 ans comme une “capacité tactique d’appoint”, le PA redevient un atout majeur des grandes marines. Dans la dynamique de contestation des espaces maritimes, ces plateformes disposent de capacités de renseignement et de frappes longue distance qui déclassent immédiatement ceux qui n’en sont pas pourvus.
- Etats-Unis: 10 (12 en 2030).
- Russie: 1 (Kuznetsov).
- Chine : 1 (Liaoning).
- Grande-Bretagne : 2 en projets (HMS Queen Elysabeth en 2020, et le HMS Prince of Wales).
- France : 1.
- Inde : 2.
- Brésil : 1 (Sao-Paulo - ex-Foch).
PA et US NAVY
La U.S. Navy veut augmenter sa flotte à 12 porte-avions d’ici 2031, et Donald Trump a promis d’agrandir l’ensemble de la flotte.
Les dix porte-avions actuels, de la classe Nimitz, ont été lancés entre 1975 et 2009. Réduit à 10, l’US Navy souffre d’une forte tension sur ses groupes aéronavals du fait de leur engagement croissant en Asie et des difficultés à tenir les calendriers de maintenance.
Le CVN 78 Gerald Ford sera suivi par le John Kennedy (CVN-79) puis l’Enterprise (CVN 80).
PA Sao Paulo - Brésil
Rebaptisé “São Paulo”, l’ancien fleuron de la marine nationale va être décommissionné par la marine brésilienne, qui ne peut plus en payer l’entretien. En raison d’incidents à répétition, l’ex-Foch est quasi immobilisé depuis 2004. Et cette modeste seconde vie s’achève pour le navire : afin d’éviter une énième et coûteuse rénovation,
Le gouvernement brésilien devra être attentif à ne pas reproduire les mésaventures connues par Paris lors du démantèlement du navire jumeau du Foch, le Clemenceau , un feuilleton qui avait duré de 2003 à 2010. Comme c’était le cas sur le Clem, il y a beaucoup d’amiante à bord du São Paulo, entre autres matériaux nocifs.
La marine brésilienne renonce à son unique porte-avions, mais pas à sa capacité aéronavale. Brasília a prévu de développer deux nouveaux porte-avions durant les prochaines décennies. Du moins, lorsque ses coûteux programmes de renouvellement de sous-marins et de croiseurs, aujourd’hui prioritaires, arrêteront de siphonner les crédits.
USS Gerald Ford
Onzième porte-avions de la flotte américaine et premier d’une nouvelle génération à propulsion nucléaire.
Inauguration en septembre 2017 par Donald TRUMP. Premier déploiement en 2022.
“L’acier américain et des mains américaines ont fabriqué un message de 100.000 tonnes au reste du monde: la puissance américaine ne connaît pas d’égale”.
333 mètres, le navire a un équipage de 4.500 personnes et est propulsé par deux réacteurs nucléaires. Le Kennedy, sur le même modèle est en cours de construction.
Le sénateur et ancien candidat John McCain a dénoncé les surcoûts ainsi que les problèmes techniques de ce nouveau PA, notamment sur le nouveau type de catapulte pour propulser les avions de chasse, électromagnétique plutôt qu’à vapeur.
Si l’élu américain s’agace, c’est que le programme est le plus coûteux de l’histoire de la marine américaine. Dévoilé en 2007, le programme qui porte le nom de l’ancien président Gerald Ford porte sur 4 porte-avions pour un coût total estimé à 42,5 milliards de dollars américains par le Département de la Défense des États-Unis. Rien que le premier bâtiment coûte 12,9 milliards de dollars (11,7 milliards d’euros), soit 18% de plus que prévu 4 ans plus tôt. À titre de comparaison, la construction du porte-avions français Charles de Gaulle qui a aussi connu quelques problèmes aura coûté aux alentours de 20 milliards de francs (environ 3 milliards d’euros), soit l’équivalent de 2,2 milliards de dollars à l’époque de son entrée en service en 2001.
Le porte-avions américain coûte donc 6 fois plus cher que le fleuron de la flotte française.
PLG
Patrouilleurs légers guyannais.
Participation à la lutte contre la pêche illicite et sécurisation du centre spatial guyanais.