Marche général des opération " incendie" Flashcards

1
Q

RECONNAISSANCES

A

Actions qui consistent à explorer tous les endroits exposés au sinistre, de manière à :
 procéder sans délai aux sauvetages
 rechercher le renseignement auprès des requérants ou personnes présentes sur les lieux
 rechercher d’éventuelles victimes
 cerner les limites du sinistre
 déterminer la nature des matières en combustion
 déterminer le mode d’extinction approprié
 définir les points d’attaque et les cheminements pour y parvenir

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2
Q

TOUR DU FEU: RECONNAISSANCE DU COS

A

En arrivant sur le lieu de l’incendie, le COS fait le tour du feu (6 faces du sinistre) afin :
 de se faire une idée générale de la situation
 de demander les moyens qui lui semblent nécessaires
 d’ordonner immédiatement les premiers sauvetages

Il reconnaît les tenants et les aboutissants, recueille les renseignements et les avis et, au fur et à mesure de sa
reconnaissance, arrête ses dispositions. Vérifier que le gaz a été barré est une de ses premières dispositions
(action du 1er EP sans attendre le COS).
La préservation des communications existantes, et en particulier des cages d’escalier, doit être recherchée
dans toute la mesure du possible, étant donné la facilité qui en résulte pour la suite de l’opération. Il en est
de même avec les pièces de la construction qui en soutiennent d’autres, afin d’éviter des effondrements.
Cette précaution est notamment nécessaire dans les combles.

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3
Q

PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA RECONNAISSANCE

A

 Les reconnaissances sont menées tout au long des opérations jusqu’au message « reconnaissances
terminées »
 le COS doit avoir une connaissance précise des locaux qui ont été visités (marquage et compte rendu)
 les reconnaissances peuvent être confiées par le COS à des chefs de détachement ou de secteur, qui
affectent des binômes à cette mission afin de mener de front plusieurs reconnaissances partielles
 seule la notion de victime ou de sauvetage à réaliser justifie l’engagement immédiat d’un binôme de
reconnaissance sur ordre, sans la mise en place préalable d’un « binôme de sécurité », du TGR et de
l’établissement d’un moyen hydraulique
 aucune face du sinistre ne doit être négligée (reconnaissances cubiques, puis concentriques) et tous les
locaux menacés doivent être évacués
 les reconnaissances sous ARI doivent toujours s’effectuer dans le sens du tirage, hormis dans le cas
express d’un sauvetage
 un binôme engagé en reconnaissance est indissociable et l’utilisation d’un Tableau de Gestion des
Reconnaissances (TGR) est obligatoire, ainsi que la présence d’une équipe de sécurité (les
reconnaissances à vue ne nécessitent pas d’équipe de sécurité)
 en présence d’ascenseur et/ou de monte-charge, ceux-ci doivent être ramenés au niveau d’accès des
secours et bloqués en position ouverte

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4
Q

3 TYPES DE RECONNAISSANCE

A

RECONNAISSANCE D’ATTAQUES
Lorsqu’un binôme, sous ARI, remplit une mission de reconnaissance où les conditions d’engagement sont
pénibles, laborieuses ou menaçantes, de par la proximité immédiate du sinistre, de ses effets directs ou de
conditions de progression particulièrement éprouvantes.

RECONNAISSANCES PÉRIPHÉRIQUES
Lorsqu’un binôme, sous ARI, remplit une mission de reconnaissance où les conditions d’engagement
supportables n’entament que modérément ses capacités de résistance et d’endurance physique.

RECONNAISSANCE A VUE
Lorsqu’un binôme, porteur de l’ARI, remplit une mission de reconnaissance dans un périmètre éloigné du
sinistre afin de concourir au tour du feu effectué par le chef de garde, dans des conditions d’engagement
n’entamant pas ses capacités de résistance et d’endurance physique.

Elles sont exécutées conformément aux règles définis dans le BSP 200.11.

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5
Q

MESURES PRÉVENTIVE: LE CONFINEMENT ET L’ÉVACUATION

A

CONFINEMENT
Opération visant à ordonner à des personnes de se maintenir à l’abri d’un danger ambiant, en se calfeutrant
à l’intérieur des locaux dans lesquels elles se trouvent.

Le confinement est une décision qui peut être prise par le COS afin d’éviter l’exposition des personnes à un danger ambiant. Cette option peut avoir l’avantage de faciliter la gestion de l’intervention dans la mesure où
des consignes claires sont données, que les personnes concernées sont régulièrement informées et que
l’isolement dans un local fermé peut être assuré (exemple : feu de cuisine dans un immeuble de la 4e famille).
L’idéal est de laisser un binôme avec les personnes confinées.

ÉVACUATION:
Opération visant à ordonner préventivement à des personnes de se déplacer hors des limites d’un périmètre
de sécurité, au besoin en les accompagnant, afin qu’elles ne se trouvent pas exposées aux effets d’un danger
évolutif.
L’évacuation est décidée à l’issue d’une reconnaissance étendue. L’attitude des accompagnateurs doit être
rassurante, afin d’éviter le déclenchement d’un phénomène de panique. Si l’évacuation de personnes valides
ne pose pas de difficulté, le déplacement des personnes dépendantes est toujours délicat, car très
consommateur en délais et en personnel d’accompagnement.
Elle ne doit être décidée qu’en dernier ressort en fonction des risques encourus. Ce déplacement peut
d’ailleurs être limité dans l’espace, le simple changement de local, de zone de compartimentage ou d’étage
(selon les dispositions constructives liées au type d’établissement) pouvant suffire dans de nombreux cas
pour rejoindre une « zone protégée », comme cela est prévu dans la réglementation ERP. En tout état de
cause, la personne ainsi déplacée ne doit jamais être laissée seule.

Dans les établissements hospitaliers ou les structures d’accueil pour les personnes âgées, on cherchera à
privilégier si possible et par ordre de priorité :
 le confinement
 le transfert horizontal
 le transfert in-situ
Si le confinement n’est pas envisageable et que le transfert horizontal des patients est rendu impossible
consécutivement à une évolution exceptionnelle de la situation, le DSM devra procéder à l’évacuation
verticale et anticiper sur une demande de moyens adaptés, sur la base d’une équipe médicale et d’un engin
pompe pour chaque patient ne pouvant être déplacé qu’avec son lit et ses appareils.
La mise en place de structures d’accueil (point de regroupement des victimes, centre d’accueil des impliqués,
centre d’hébergement d’urgence…) doit accompagner la mesure d’évacuation.
Conformément à la DGSNV (Disposition Générale Secours à Nombreuses Victimes du dispositif ORSEC):
« la prise en charge des impliqués est une mission assurée par les associatifs. Un cadre associatif est désigné
par le COS comme Chef du Centre d’Accueil des Impliqués (CCAI). Il doit en assurer la mise en place et le
fonctionnement. Le CAI est dans le temps, d’abord placé sous l’autorité du DSM». Le nombre approximatif
de personnes évacuées sera transmis dans un message de renseignement.

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6
Q

SAUVETAGES ET MISES EN SÉCURITÉ

A

Dès leur arrivée sur les lieux du sinistre, le premier chef d’agrès, puis le COS, s’enquièrent des personnes en
danger. Dans les délais les plus brefs, ils emploient aux sauvetages et aux mises en sécurité le personnel
qu’ils jugent nécessaire et compétent et s’efforcent en même temps d’attaquer le feu.
Le COS explore, ou fait explorer, les endroits qui lui ont été indiqués, puis les autres locaux qui ont pu être
envahis par les flammes ou par la fumée, surtout aux étages supérieurs. L’emploi du porte-voix est de nature
à rassurer les personnes en danger ou croyant l’être.

SAUVETAGE
Action visant à soustraire d’un péril immédiat une personne qui, sans aide extérieure, serait vouée à une mort
certaine.

MISE EN SÉCURITÉ:
Action visant à extraire, en l’accompagnant, une personne menacée par un danger auquel elle ne peut se soustraire d’elle-même.
Les sauvetages et les mises en sécurité sont exécutés conformément aux principes définis dans
le BSP 200.12.

Le sauvetage s’effectue par tous les moyens. La mise en sécurité s’effectue en principe par les
communications existantes ou, à défaut, par un MEA, une échelle à coulisses ou à crochets.
La prise de risque ne doit jamais faire oublier que ces actions n’excluent pas le respect des règles minimales
de sécurité pour le sauveteur, ni le respect des précautions élémentaires pour la personne secourue.

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7
Q

ÉTABLISSEMENTS

A

Les établissements sont réalisés conformément aux règles fixées par le BSP 200.13, en ayant le souci de
limiter la gêne à la progression des matériels, personnels et engins.
Les appareils d’incendie sont utilisés en tenant compte du réseau, de leur débit, du diamètre de la conduite
qui les alimente et de leur emplacement par rapport au feu.
En partant du point d’eau vers le point d’attaque, on trouve les établissements d’alimentation, de manoeuvre
et d’attaque.
Hors cas particuliers (violences urbaines, feux en plein air avec hydrants éloignés, lances sur colonne
humide), l’alimentation de la pompe doit être réalisée dès qu’une lance est établie.

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8
Q

VENTILATION

A

Par son caractère opérationnel, elle ne peut être dissociée de l’attaque.

VENTILATION:
Action qui consiste à :
 mettre en oeuvre les moyens de désenfumage existants ou s’assurer de leur déclenchement automatique
 mettre en place si nécessaire un dispositif de ventilation adapté à la configuration des lieux et au type de
sinistre
 maîtriser le sens du tirage

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9
Q

CLASSIFICATION DE LA VENTILATION

A

3 classifications permettent de qualifier les principes, les techniques et les tactiques de ventilation :
Deux Principes de ventilation :
VENTILATION NATURELLE
Courant d’air obtenu sans moyen mécanique. Elle consiste en un balayage de l’air.

VENTILATION MÉCANIQUE
Courant d’air obtenu avec des moyens mécaniques. Elle consiste à créer une surpression ou une dépression.
Elle regroupe le désenfumage mécanique (moyens mécaniques de l’établissement) et la ventilation
opérationnelle (moyens mécaniques des sapeurs-pompiers).

Deux tactiques de ventilation :
VENTILATION DE PROTECTION
Elle consiste à mettre un compartiment en surpression, afin de le protéger des fumées et des gaz chauds.

VENTILATION D’ATTAQUE
Elle consiste à créer un tirage favorable pour les porte-lances. Elle contribue également à réduire le risque
d’embrasement généralisé éclair, à améliorer la visibilité, à réduire la chaleur ambiante et à protéger les voies
de communication.

Deux techniques de ventilation mécanique :
 par dépression (aspiration)
 par surpression (injection)

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10
Q

OBJECTIF DE LA VENTILATION

A

Les objectif de la ventilation sont de :
 favoriser les sauvetages, les mises en sécurité et les évacuations
 sécuriser la progression des intervenants en prévenant la survenue de phénomènes thermiques
 faciliter l’engagement des intervenants en préservant certains locaux, soit en évacuant les fumées, soit en
les mettant à l’abri des fumées
 favoriser l’extinction du sinistre en contrôlant les propagations du feu
Le COS définit l’effet majeur qu’il veut obtenir, afin d’en déduire le mode de ventilation le plus adapté, qu’il
soit naturel ou opérationnel. Mais, dans tous les cas, il devra conserver à l’esprit que même si celui qui
contrôle l’air contrôle le feu, mieux vaut ne pas ventiler plutôt que de procéder à une ventilation hasardeuse.
L’inversion du tirage peut en effet provoquer des conséquences graves lorsque des équipes sont engagées.
La ventilation est réalisée conformément aux règles fixées par le BSP 200.14.

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11
Q

ATTAQUE

A

ATTAQUE
Phase de la manoeuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu, puis aboutir à son
extinction.

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12
Q

DÉTERMINATION DES POINTS D’ATTAQUE

A

Pour déterminer les points d’attaque, on recherche les endroits vers lesquels la propagation du feu peut se
faire le plus facilement ou à partir desquels l’action des lances sur le foyer principal sera la plus efficace.
Les points d’attaque sont désignés au plus près, de telle sorte que l’eau soit projetée de plein fouet ou diffusée
avec efficacité sur les matières qui brûlent.

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13
Q

ATTAQUE MODE OPÉRATOIRE

A

Si le foyer n’a pas une grande étendue et si le feu ne peut pas prendre une rapide extension, il est attaqué à
l’aide d’une ou plusieurs lances : on le maîtrise sans avoir besoin de le circonscrire.
Si, au contraire, l’incendie a pris tout de suite une violence telle que tous les foyers ne puissent être attaqués
simultanément, il faut porter ses efforts sur les points les plus menacés.
Au besoin, des ouvertures sont pratiquées dans les cloisons pour faciliter l’attaque.

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14
Q

DEBIT OPTIMAL

A

Le débit des lances doit être en rapport avec l’intensité du foyer.
 Si le débit du diffuseur est insuffisant par rapport à la violence du feu, il se produit une vaporisation
instantanée, ainsi que des retours de flammes et de vapeurs brûlantes, souvent dangereux pour les portelance.
 S’il est trop élevé (attaque massive), le rapport entre la masse d’eau utilisée et celle nécessaire à
l’extinction occasionnera des dégâts plus importants et engendrera des risques liés à la production
excessive de vapeur.

LE DÉBIT OPTIMAL QUI SE SITUE ENTRE CES DEUX LIMITES EST APPELLES “DÉBIT TACTIQUE”

Il permet d’éteindre l’incendie sans dépasser la quantité d’eau nécessaire. Particulièrement difficile à
quantifier sans appareil de mesure, il varie à la baisse au cours de l’extinction, en fonction du volume du
compartiment sinistré et de l’énergie dégagée par l’incendie. Au plus fort du développement d’un sinistre
(température entre 400 et 800°C), là où les risques d’accident thermique sont les plus élevés, ce débit est de
l’ordre de 500 l/min (il peut être supérieur lors d’un feu d’entrepôt), ce qui induit le dimensionnement des
moyens hydrauliques à mettre en oeuvre a priori.
Une attaque indirecte du foyer au cours de laquelle l’eau sera projetée dès l’approche du feu afin de constituer
un brouillard d’eau, même en dehors du compartiment du feu lui-même, inerte les gaz surchauffés et refroidit
l’atmosphère ambiante. Cette technique, encore appelée attaque « tridimensionnelle », est préconisée dès
lors que le foyer n’est pas maîtrisable sans avoir inhibé préalablement les risques d’embrasement généralisé
éclair (attitude défensive) ou pour apporter plus de confort lors de la progression, en vue d’attaquer par la
suite la source principale du feu (attitude offensive).
Les grosses lances et les lances à grande puissance ont une grande portée de jet, mais peuvent occasionner
des dégâts évitables. Elles sont de plus difficiles à manoeuvrer et à déplacer : dans de nombreux cas, il y a
donc intérêt à réduire le débit des lances pour les rendre plus maniables.
Les techniques d’attaque sont précisées dans le BSP 200.15.

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15
Q

DEVOIRS DU PORTE LANCE

A

Le porte-lance utilise principalement 3 types de jet :
jet diffusé d’attaque
jet diffusé de protection
jet droit
Il manoeuvre sa lance à partir d’un point d’attaque désigné par le chef d’agrès, situé de manière à pouvoir
attaquer le foyer principal et/ou à arrêter les propagations.
Il manoeuvre en binôme indissociable. Son équipier est toujours à ses côtés lors de l’engagement.

AVANT DE PENETRER DANS UN LOCAL, IL DOIT
- se placer dans la position la plus basse possible, à l’écart des effets d’une éventuelle explosion et en
dehors de l’axe de l’ouvrant
- si l’accès est fermé, ne l’ouvrir que lorsqu’il a de l’eau à sa lance
procéder au test de la porte au moyen de sa lance (le test avec la main n’est pas systématique)
- rechercher les signes d’alarme significatifs des accidents thermiques
 s’ils sont perceptibles, en rendre compte immédiatement à son chef d’agrès
 tant que le risque d’accident thermique ne peut être écarté avec certitude, il devra systématiquement
disposer d’une lance pouvant fournir un débit de 500 l/min, réglée en jet diffusé d’attaque
- prévoir un chemin de repli jusqu’à une zone en sécurité
après avoir ouvert l’accès, tester le plafond de fumées par une courte impulsion dans sa direction
 si l’eau est transformée en vapeur, il y a danger. Le porte-lance poursuit le refroidissement :
o par courtes impulsions « ouvrir/fermer », en dirigeant le jet dans le plafond de fumée (environ
une demi-seconde)
o puis par crayonnage, si nécessaire, sur une zone plus large en traçant l’une des lettres ou chiffre
suivants « T, Z, O, 8 »
o il ne pénètre et progresse dans le volume sinistré que lorsque ce danger a disparu, conformément
à l’alinéa suivant
 si l’eau retombe en gouttelettes, le porte-lance peut débuter sa progression

LORSQU’IL PÉNÈTRE DANS UN LOCAL, PORTE LANCE DOIT
- explorer le local dans la position la plus basse possible, par avancées successives de 1 à 2 mètres, en
évitant de rester dans l’axe porte/fenêtre et en testant le plafond à chaque avancée, selon les modalités
décrites précédemment
- apercevant les signes d’un phénomène thermique imminent, le porte-lance doit, suivant sa position :
 sortir du local
 se protéger derrière tout écran (mur, paroi, meuble ou porte, etc.), tout en refroidissant le local
sinistré par impulsion ou crayonnage
 se mettre en position de survie en se jetant au sol, tout en actionnant un jet diffusé de protection
au-dessus des casques des intervenants, si le phénomène thermique se déclenche tandis que du
personnel est encore présent dans le local concerné.

LORS DE LA MANŒUVRE DE SA LANCE, ME PORTE LANCE DOIT
- se placer au point d’attaque désigné par son chef d’agrès, en se protégeant du rayonnement et
d’éventuels retours de flammes
- employer le jet le plus adapté au sinistre, en respectant le débit commandé
dès qu’il constate une baisse anormale d’arrivée de l’eau à la lance, se replier, rendre compte et
remédier à l’anomalie
- chercher à arrêter la propagation, si possible du côté le plus menacé, puis manoeuvrer sur le foyer
principal et les foyers secondaires qui auraient pu prendre naissance à proximité
- s’avancer prudemment, en se tenant le plus près possible du sol, dès lors que le jet de sa lance n’atteint
plus la base des flammes
- n’utiliser que l’eau strictement nécessaire à l’extinction. Pour cela, il doit :
 fermer sa lance lors de ses déplacements
 attaquer directement le foyer proprement dit, seulement après avoir neutralisé le risque majeur des
effets thermiques
 prendre soin de ne pas diriger le jet constamment sur le même point, de ne pas atteindre les vitres
et objets que l’eau peut dégrader

EN PRÉSENCE D’UN RISQUE ÉLECTRIQUE

  • ne pas diriger le jet de sa lance vers les installations électriques, porter attention aux eaux de ruissellement et aux fils qui pendent
  • manœuvrer en jet diffusé d’attaque exclusivement
  • se mettre en sécurité à la moindre sensation de picotement

Dans tous les cas le porte lance doit
- se maintenir en liaison permanente avec son équipier et son chef d’agrès et, autant que possible, avec un binôme voisin
- rendre immédiatement compte de tout changement de situation
____________________________________________________________________

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16
Q

PROTECTION

A

Dans la marche générale des opérations, la protection est indissociable de l’attaque. Elle doit être réalisée
conformément au BSP 200.16.

PROTECTION
Opération qui consiste à limiter le plus possible les dégâts occasionnés par les eaux d’extinction, la chaleur
et les fumées lors d’un incendie, puis à protéger les biens d’intempéries extérieures.

Pour être efficace, la protection est mise en oeuvre le plus tôt possible.
Les opérations de protection comprennent la reconnaissance et la manoeuvre proprement dite, qui varie selon l’importance des locaux et objets menacés.

Elle nécessite généralement :
 le bâchage
 l’évacuation de l’eau
 l’assèchement
 le déménagement (exceptionnel)
 l’aération
 l’étaiement léger

Une attention particulière doit être portée aux pollutions indirectes causées par la mauvaise évacuation des gaz de combustion, ainsi que le rejet en égout, en cours d’eau ou dans le sol des eaux chargées de polluants, produits toxiques ou résidus de l’intervention.

17
Q

DÉBLAI ET DÉGARNISSAGE

A

Le déblai et le dégarnissage sont souvent perçus comme des tâches ingrates. Ils doivent cependant être
effectués avec le plus grand soin et la plus grande rigueur.
Durant ces phases, il n’est permis aucune dérogation quant au port des EPI. En particulier, le port de l’ARI
est obligatoire tant que le contrôle de la teneur en monoxyde de carbone n’a pas été effectué par le COS et que des fumées subsistent.

DÉBLAI
Opération qui consiste à déplacer les décombres et les objets qui pourraient cacher des foyers pour en achever
l’extinction et écarter tout risque de reprise de feu. Le déblai peut être mené conjointement à l’attaque pour
faciliter l’extinction.

DÉGARNISSAGE
Opération qui consiste à gratter les éléments de construction, murs, poutres et planchers pour en retirer la
couche de résidus de combustion, afin de s’assurer de l’extinction au coeur du matériau et de prévenir une
reprise de feu.

Au cours de l’attaque, le déblai et le dégarnissage ont pour but de faciliter l’extinction. Une fois le feu éteint,
ils ont pour objet respectivement de retirer les décombres pour le premier, de dégarnir les murs, sols et plafonds qui pourraient dissimuler des sources de chaleur pour le second, écartant ainsi tout risque de reprise de feu. L’utilisation de la caméra thermique est incontournable.
Le personnel employé au déblai et/ou au dégarnissage dégage les parties embrasées pour qu’on puisse les éteindre, écarte tout ce qui pourrait devenir un aliment pour le feu et entraîne dans le foyer les parties qui menacent de s’écrouler.
Il emploie à cet effet pelles, pioches, fourches, gaffes, pics de dégarnissage etc.
Au cours du déblai et du dégarnissage, il y a lieu d’être particulièrement vigilant aux points sensibles (gaines et conduits, pieds de murs, etc.), aux chutes de matériaux, à la toxicité des fumées, aux produits dangereux, au risque d’effondrement, à la sécurité du personnel engagé en hauteur et aux obstacles divers.
Dans les cas où il y a un amas considérable de décombres à déplacer, les sinistrés font appel à une entreprise civile, en cas de refus il faut demander l’intervention de la police et engager une procédure de réquisition telle que définie dans le présent règlement.
Lorsque le laboratoire central de la préfecture de police ou la police judiciaire a été demandé, le dégarnissage et le déblai sont retardés ou limités à leur strict nécessaire, jusqu’à son arrivée.
Une attention particulière doit être portée aux bijoux et objets de valeur, dont la présence doit être
immédiatement signalée au COS. Leur enlèvement doit se faire dans toute la mesure du possible en présence de la police et être mentionné dans le compte rendu du rapport de sortie de secours.

18
Q

SURVEILLANCE

A

SURVEILLANCE
Opération qui consiste à empêcher tout risque de reprise de feu par la mise en place d’un détachement de sapeurs-pompiers une fois le message « feu éteint » transmis.

Le service de surveillance est un détachement mis en place par le COS à l’issue de la phase d’extinction,
lorsqu’il estime qu’il subsiste des risques de reprise de feu.
La composition du détachement varie suivant l’importance du sinistre. Cependant, le COS s’attache à ce que la surveillance soit aussi réduite que possible. Les relèves sont effectuées conformément aux dispositions fixées par le présent règlement.
Sur place, les chefs du dispositif de surveillance successifs sont COS, avec pour mission de commander le personnel et de mettre en oeuvre les matériels mis à leur disposition.
Dotés d’un poste portatif, ils peuvent demander des moyens de renforcement en cas d’évolution défavorable de la situation.

Exemple :
« Je laisse le commandement des opérations de secours à tel chef d’agrès.
Dispositif de surveillance mis en place ou relève du dispositif de surveillance effectuée. »
Le contrôle de la bonne exécution du service est assuré à l’occasion de rondes programmées par le chef de garde du secteur.
Le service de surveillance ne peut être réduit ou levé que sur décision du chef de garde ou de l’OGC du
secteur à l’issue d’une ronde et après avoir repris le COS.
Exemple :
« Je prends le commandement des opérations de secours. Je lève le dispositif de surveillance, …, intervention terminée ».
La rentrée au CS du dernier détachement constitué (dernier engin ou dernière équipe de surveillance) marque l’heure de fin d’intervention. L’intervention est clôturée dans ADAGIO. Cette clôture peut être complétée par la saisie d’un CRI ou la validation de questions spéciales à des fins de statistiques chaudes.

19
Q

RONDES

A

RONDES
Opération programmée qui consiste à contrôler, puis à poursuivre par intermittence à chaque fois que
nécessaire, le service de surveillance précédemment levé, notamment à l’issue de grands feux, d’opérations
délicates ou en présence de lieux complexes et imbriqués. Les rondes sont maintenues jusqu’à ce que le COS principal de l’intervention soit certain qu’il n’y aura plus de reprise de feu.

Il existe 2 types de rondes :
1) les rondes effectuées au cours d’un service de surveillance (avant le message « intervention terminée »)
2) les rondes programmées à l’issue du message « intervention terminée »
Elles sont effectuées a minima par un chef de garde du secteur.

AVANT LE MESSAGE D’INTERVENTION TERMINÉE
Programmées par le COS, les rondes contrôlent la bonne exécution du service de surveillance.
Chaque ronde fait l’objet d’un ordre de départ (renfort à l’ordre de départ initial de l’intervention en cours)
émis par le CSO. Un rapport secondaire est donc rédigé à chaque ronde. La première ronde est effectuée environ 2 heures après la mise en place du service de surveillance, puis environ toutes les 4 heures.
Le service de surveillance est levé conformément au § 8 du présent titre.
En règle générale, ces rondes ne font pas l’objet de message de renseignement.

APRÈS LE MESSAGE INTERVENTION TERMINÉE
Les rondes sont destinées aux interventions dites courantes et sans mise en place d’un service de surveillance ou pour prolonger de façon intermittente le service de surveillance précédemment levé, chaque fois que le COS le juge nécessaire.
La première ronde est effectuée environ 2 heures après la rentrée du dernier engin ou la levée du service de surveillance, puis environ toutes les 4 heures jusqu’à la fin du service.
Dans ce cas, chaque ronde fait l’objet d’un renfort sur l’opération encore en cours émis par le CSO
territorialement compétent. Il n’y a pas de création d’un nouvel ordre de départ, mais complément de moyens
sur l’opération en cours.
Ces rondes font l’objet d’un message de renseignement.
Exemple :
« Ronde effectuée, rien à signaler ».
« Procédons à l’extinction d’un foyer résiduel au moyen d’une lance ».
La dernière ronde est obligatoirement effectuée de jour, en présence du COS le plus élevé de
l’opération, et avec une caméra thermique. Il est en effet le seul à pourvoir clôturer l’opération.

Nota : le commandant opérationnel Brigade ou le colonel de garde peuvent missionner l’OSG, voire
l’OGC TC pour réaliser cette dernière ronde. Ils en gardent cependant la responsabilité.

OPÉRATION TERMINÉE
L’expression OPÉRATION TERMINÉE ne peut être utilisée que pour indiquer que chacune des phases
constitutives de la marche générale des opérations est définitivement conduite à son terme.
La rentrée au CS de la dernière ronde constitue l’heure de fin d’opération. Cette heure est toujours postérieure
à celle de fin d’intervention.

Le COS le plus important de l’opération doit donc veiller à la clôture de l’opération dans ADAGIO qui
impose :
 la remise en disponibilité de tous les moyens engagés
 la rédaction du message de rentrée
 la validation d’un CRI
 la validation de questions spéciales à des fins de statistiques chaudes

ANTICIPATION DU DÉBLAIS ET DE LA SURVEILLANCE
Dans le cas d’une prévision d’opérations de déblai ou de surveillance de longue durée, le COS doit anticiper
la demande de détachements de déblai et de surveillance, puis leur relève, avec un délai d’au moins 2 heures pour permettre leur mise sur pied et leur acheminement à l’horaire prévu.
Elle prend la forme suivante :
« Je demande rendu pour telle heure, un dispositif de surveillance
ou une équipe de déblai composé de tels moyens ».
Le volume des demandes doit être exprimé de la manière la plus générique possible, à charge pour le CSO ou le CO, selon l’importance de l’intervention, de l’honorer de la manière la plus adéquate, selon la
disponibilité des moyens des différents groupements.
Exemples :
« Je demande rendu pour 5h00 un dispositif de déblai composé de… »
« Je demande rendu pour 9h00 un dispositif de surveillance composé de
2 engins pompes, 1 chef de garde et 1 motopompe remorquable ».
La relève du personnel nécessaire à la mise en oeuvre d’un engin restant sur place ne doit être assurée que
par la compagnie d’affectation de l’engin.
Le ravitaillement en carburant des engins est assuré par les ateliers du groupement, sous couvert de l’officier logistique « MCO », s’il est présent sur les lieux.