L'attitude et le comportement du sapeur-pompiers de Paris Flashcards
ATTITUDE ET COMPORTEMENT
DU SAPEUR-POMPIER DE PARIS
Représentant de l’État et de son unité, le sapeur-pompier de Paris à un devoir d’exemplarité tant dans le domaine public que privé. Il se montre en permanence professionnel, compétent et soucieux d’autrui.
ÉTHIQUE DU SAPEUR-POMPIER DE PARIS
L’éthique est un ensemble de règles de conduite. Elle indique au sapeur-pompier comment il doit se
comporter, agir et être envers ceux qui l’entourent.
Le général CASSO, premier commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (1963-1970) l’a
illustrée comme suit :
« Je ne veux connaître ni ta philosophie, ni ta religion, ni ta tendance politique, peu m’importe que tu sois jeune ou vieux, riche ou pauvre, français ou étranger.
Si je me permets de te demander quelle est ta peine, ce n’est pas par indiscrétion, mais bien pour mieux t’aider. Quand tu m’appelles, j’accours, mais assure toi de m’avoir alerté par les voies les plus rapides et les plus sûres. Les minutes d’attente te sembleront longues, très longues ; dans ta détresse, pardonne mon apparente lenteur ».
DEVISE DE LA BRIGADE
« Sauver ou périr » est la devise des sapeurs-pompiers de Paris.
Le bilan des sauvetages réalisés sur intervention, mais aussi la liste des morts au feu, confirment la pertinence
de cette devise. Elle correspond aux attentes de la population défendue. Elle caractérise les risques du métier.
Aujourd’hui, la sécurité du sapeur-pompier est une préoccupation légitime de tous les instants (la sienne,
celle de son équipier, celle de ses chefs et celle du COS).
« Sauver ou périr »
Mais le sapeur-pompier ne doit pas oublier qu’il a obligation, de par sa mission propre, de secourir toute
personne en danger de mort immédiat et qu’à ce titre, il a le devoir de prendre des risques lorsqu’il s’agit de
sauver une personne qui peut l’être. Son équipement et sa formation le lui permettent.
COMPORTEMENT GÉNÉRAL DU SAPEUR-POMPIER DE PARIS
En service ou hors service, en caserne ou à l’extérieur, tout sapeur-pompier de Paris représente la Brigade et
a l’obligation légale et morale de secourir toute personne en détresse.
Personnel militaire et sapeur-pompier, acteur du service public, il doit montrer qu’il sait faire preuve de
solidarité humaine et de bienveillance, mais aussi de sérieux, de dignité et de courage en toutes circonstances.
Le sapeur-pompier de Paris doit toujours se présenter et faire état de sa qualification. Sa tenue et son hygiène doivent être impeccables.
Il doit faire preuve en permanence :
d’altruisme : disposition de caractère qui pousse à s’intéresser aux autres, à se montrer généreux et
désintéressé
d’efficience : capacité de rendement de performance
de discrétion : attitude de quelqu’un qui ne veut pas s’imposer
Pleinement conscient de ses devoirs, il veille à entretenir sa forme physique et ses connaissances
professionnelles afin de remplir au mieux sa mission.
DISCRÉTION ET LE SECRET PROFESSIONNELS
Les sapeurs-pompiers de Paris sont soumis à la discrétion professionnelle et n’ont donc pas le droit de
divulguer des informations ou des documents concernant la BSPP sans l’accord de l’autorité hiérarchique sauf sur demande d’un magistrat.
Les sapeurs-pompiers de Paris sont également soumis au secret professionnel, qui s’applique à tout ce qui a
été vu, entendu ou compris concernant un tiers, qu’il soit victime ou non.
Le secret professionnel est général et absolu, sauf pour les cas suivants :
obligation pour les sapeurs-pompiers de Paris de dénoncer les crimes et délits dont ils ont connaissance
à l’occasion de l’exercice de leur activité
lorsque le sapeur-pompier de Paris doit révéler une information à caractère confidentiel pour prouver son
innocence dans une affaire pour laquelle il est mis en cause
Dans le cadre des relations entre les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre, le secret professionnel doit
être maintenu afin de respecter la vie privée de la victime.
Les forces de l’ordre étant également soumises au secret professionnel et dans un souci d’entente
interservices et de coordination, les informations strictement nécessaires à leur travail peuvent leur être
divulguées.
Il faudra toutefois rester factuel, ne pas donner de détails sur l’état de la victime et, en aucun cas, ne faire de « diagnostic » hâtif.
La communication de pièces opérationnelles est proscrite au niveau des compagnies. Toute demande de transmission de documents doit être adressée par écrit à l’état-major de la BSPP.
CHARTE DE L’ACCUEIL DU PUBLIC SUR LES LIGNES D’URGENCE
L’accueil du public constitue une priorité majeure des centres de traitement de l’alerte des sapeurs-pompiers
de Paris.
La qualité de l’accueil à l’occasion d’un appel téléphonique, la disponibilité permanente au profit du public, la réduction des délais d’attente et la satisfaction des demandes constituent un objectif permanent pour les opérateurs.
Ils adoptent un comportement irréprochable au contact de leurs concitoyens, dans le cadre fixé par la loi,
les règlements et l’éthique du sapeur-pompier.
Toute personne qui sollicite les sapeurs-pompiers fait l’objet d’une écoute attentive. Le public est assuré
d’être écouté à tout moment, qu’il sollicite un renseignement, réclame aide ou assistance. Toute requête, quel que soit son mode d’expression, son niveau d’urgence ou son degré de gravité, doit être prise en compte avec le même soin et la même attention.
Le stationnaire fait preuve, vis-à-vis du public ou des services publics partenaires, de politesse, d’égards et
de courtoisie.
Il fait preuve de discernement et agit avec calme, sang-froid et patience. S’il est sensible à la détresse d’autrui il reste, néanmoins, impartial et objectif.
Une réponse adaptée à chaque cas est apportée, en temps réel, aux demandes exprimées, que celles-ci
comprennent des demandes d’intervention ou d’information. En cas d’impossibilité de répondre
immédiatement à certaines sollicitations, lors d’un plan délestage notamment, des explications sont données
sur les raisons de la mise en attente de la réponse. Le requérant est systématiquement et clairement informé
de la décision finale de l’opérateur. Ce dernier s’assure toujours de la bonne compréhension par l’appelant
de la solution proposée.
COMPORTEMENT GÉNÉRAL EN OPÉRATION
En opération, tout sapeur-pompier doit avoir conscience des prérogatives qui sont les siennes et veiller à ne pas les outrepasser.
La politesse élémentaire impose le vouvoiement systématique. Le ton autoritaire ne doit pas être employé envers les tiers. Il n’est réservé qu’aux cadres et chef d’agrès dans l’exercice du commandement.
Le respect des lieux de l’intervention doit permettre de limiter les dégradations déjà provoquées par un
sinistre, notamment lors des opérations de protection.
L’observation des règles de discipline sur intervention est de mise, notamment sur la conservation d’une tenue appropriée et réglementaire dans tous les moments d’une opération. Seules les zones de reconditionnement du personnel permettent
au sapeur-pompier de se déséquiper et de se réalimenter.
Garant des actions et du comportement du personnel placé sous ses ordres, le COS veille à éviter tout
débordement de langage avec les tiers et les agents des services publics avec lesquels il est amené à
collaborer. Il les rectifie sans délai, le cas échéant.
COMPORTEMENT AU CONTACT DE LA VICTIME
En arrivant sur les lieux d’un accident ou d’une détresse, l’équipage agit avec calme et humanité. Il s’efforce de s’adresser directement à la victime, si elle est en mesure de communiquer.
Il doit évaluer les effets de la présence de l’entourage sur la victime (aggravante ou apaisante) et isoler ou
non la personne en détresse.
L’attitude des sapeurs-pompiers se manifeste souvent par beaucoup de détermination, marque d’efficacité.
Toutefois, elle peut parfois être perçue comme agressive. Dans l’action, les équipages doivent donc faire preuve de retenue dans leur rapport aux personnes.
Le sapeur-pompier doit s’assurer que la victime est dans une position confortable. Il doit lui expliquer le
geste de secours à venir, prévenir s’il est source de désagrément et le réaliser avec précaution. Il doit couvrir la victime. Cet acte de protection et de soin revêt également une dimension de respect de sa pudeur, de sa dignité et de son intimité.
Le sapeur-pompier veillera à rassurer la victime en expliquant son action avec des mots qu’elle peut
comprendre. Il doit la questionner avec tact et éviter des questions inadaptées qui pourraient la gêner.
L’importance que revêt l’abord de la victime pour tout le déroulement de l’intervention doit amener le
sapeur-pompier à porter une attention particulière :
à ses paroles et au ton de sa voix. Ils doivent être adaptés à la situation. Parler distinctement sur un ton
calme peut apaiser ; un ton ferme peut aider à fixer les limites lorsque cela paraît nécessaire ;
à son regard. Il doit être direct et doit témoigner de l’intérêt porté à la victime, sauf s’il peut être perçu
comme agressif ou intrusif ;
à sa posture physique. Être debout, assis ou accroupi n’est pas neutre en fonction des situations. Le sapeurpompier adoptera une posture au niveau de la victime, afin de favoriser le contact avec elle.
Lors d’un transport en milieu hospitalier, le sapeur-pompier continue d’observer un comportement
irréprochable vis-à-vis des tiers, tout en veillant la victime jusqu’à son admission auprès des personnels
soignants.
DÉCOUVERTE D’ARME SUR INTERVENTION
Lorsqu’une arme est utilisée comme telle, qu’elle soit une arme d’origine ou par destination, les secours
devront sans délai demander l’intervention des forces de l’ordre pour maîtriser le ou les individus. À
contrario, en l’absence de notion de violence, seul le port ou le transport d’une arme de la 1re (armes de
guerre et leurs munitions), de la 4e (armes à feu de défense et leurs munitions soumises à autorisation) ou de la 6e (armes blanches) catégorie constitue un délit pénal que le sapeur-pompier dans l’exercice de ses
fonctions doit dénoncer.
En cas de doute, l’officier de garde compagnie est sollicité et la coordination médicale est contactée, les
médecins disposant d’une dérogation au secret professionnel concernant la détention d’arme.
En aucun cas, une victime armée ne doit entrer dans une structure des urgences.
DÉCOUVERTE DE STUPÉFIANTS SUR INTERVENTION
En cas de découverte de stupéfiants en intervention et même s’il s’agit d’un délit pénal, les secours doivent,
avant toute décision d’information des forces de l’ordre, faire coïncider la notion de dénonciation avec celle de secret professionnel. Il faut faire la différence entre un simple consommateur, détenteur d’une faible
quantité de drogue pour son usage personnel, et un passeur ou un trafiquant détenteur d’une quantité
importante.
Dans le premier cas, s’il y a un lien avec une victime, les secours doivent informer le médecin coordinateur
de la suspicion de consommation. Dans le second cas, l’appel des forces de l’ordre doit être réalisé discrètement mais sans délai, afin qu’elles réalisent la saisie de la drogue.
Dans tous les cas, la confiscation des produits par les secours est interdite.