Les rôles et devoirs particuliers en intervention Flashcards
COMMANDANT DES OPÉRATIONS DE SECOURS
Le Commandant des Opérations de Secours (COS) est l’officier, le sous-officier ou le gradé qui, sur une
intervention, commande l’action des moyens engagés. Il se retrouve souvent à la tête d’un ensemble de
moyens ; il coordonne alors leurs actions.
Le COS appartient obligatoirement à la chaîne de commandement opérationnel.
Lorsque l’autorité décide de prendre l’intervention à son compte, elle transmet le message :
« Je prends le commandement des opérations de secours ».
Devoirs des officiers susceptibles d’assurer le COS (OGC, OSG, colonel de garde, etc.)
Avant sa prise de commandement, tout officier qui se rend sur une intervention qu’il est susceptible de
commander doit :
COMMANDANT DES OPÉRATIONS DE SECOURS
AVANT DE PARTIR
Recueillir les renseignements connus sur le sinistre. A l’échelon des groupements et de l’état-major, une
fiche est établie à son intention (respectivement par le CSO ou par le CO), mentionnant :
l’adresse et le nombre d’appels
le premier chef de garde et les engins dont il dispose, y compris les renforts éventuellement demandés
l’établissement concerné et ses risques connus
les ressources en eau du secteur (seulement en cas de difficulté à prévoir)
tout autre élément jugé utile
COMMANDANT DES OPÉRATIONS DE SECOURS
SUR L’ITINÉRAIRE
suivre le déroulement de l’opération en écoutant les messages
demander le cas échéant des renseignements complémentaires.
COMMANDANT DES OPÉRATIONS DE SECOURS
A L’ARRIVEE SUR LES LIEUX
se présenter (status), puis se rendre au PC TAC s’il est en place
se faire rapidement une opinion aussi exacte que possible sur la situation :
en interrogeant le premier COS et éventuellement tout tiers en mesure de fournir des renseignements
en effectuant une première et rapide reconnaissance permettant de déterminer l’importance et la
nature des moyens supplémentaires nécessaires et de contrôler le dispositif en place
transmettre un message d’ambiance si nécessaire.
Lorsqu’il a une opinion précise sur l’opération en cours, il décide ou non de prendre le commandement des
opérations de secours.
Dans l’affirmative, il transmet le message de prise de commandement.
COMMANDANT DES OPÉRATIONS DE SECOURS
PANDANT L’INTERVENTION
Il définit son idée de manoeuvre, demande les moyens supplémentaires éventuellement nécessaires et
précise ses axes d’effort.
Il donne ses ordres soit directement, soit par l’intermédiaire de l’officier PC après lui avoir précisé son idée de manoeuvre.
Il se conforme, en particulier pour les messages de renseignements et de demande de moyens, au titre 4 / 3e partie du présent règlement.
Il a le souci :
d’engager le plus rapidement possible les moyens de renfort pour compléter le dispositif, en fonction de
l’effort défini dans son idée de manoeuvre, tout en conservant ou en reconstituant une réserve dont le
volume est directement lié à celui du personnel directement engagé
d’organiser le dispositif en secteurs, en s’assurant que chaque chef de secteur désigné est doté d’un
poste radio portatif
de connaître directement l’évolution de la situation aux points dangereux en s’y rendant
personnellement dès que le PC TAC et le dispositif sont organisés, afin de pouvoir prendre rapidement
les mesures qui s’imposeraient
de renseigner le commandement sur l’évolution de la situation. À cet effet, il exige des chefs de secteur
des comptes-rendus indiquant :
la situation initiale du dispositif du secteur et les difficultés rencontrées
l’évolution de la situation à intervalles réguliers (toutes les demi-heures si l’intervention se déroule
normalement)
de faire des points de situation réguliers au profit du public impliqué, élus ou représentant des
collectivités territoriales, responsables d’établissement dans le but de leur délivrer les informations
utiles : nature du sinistre et actions entreprises, durée prévisionnelle de l’intervention, réintégrations,
hébergements, etc
Dans toutes les phases de l’opération, il s’efforce d’anticiper la situation pour avoir un temps d’avance,
c’est-à-dire être en mesure de préparer les ordres et les moyens pour la phase suivante.
Si au début de l’intervention son souci est de ne pas manquer de moyens, en revanche, dès que la situation
évolue favorablement, il doit avoir pour préoccupation d’en renvoyer le maximum le plus tôt possible, afin
de permettre de rétablir la couverture opérationnelle Brigade (en priorité les EP et les MEA ).
COMMANDANT DES OPÉRATIONS DE SECOURS
EN QUITTANT LES LIEUX DE L’INTERVENTION
Après avoir donné les orientations sur la phase de retour à la normale, dont il doit se soucié, il laisse le
commandement des opérations de secours à l’officier de garde ou au chef de garde du secteur
territorialement compétent.
Il transmet alors le message suivant :
« Je laisse le commandement des opérations de secours à l’officier de garde de la Xe compagnie ou au chef de garde de tel CS ».
CHEF DE GARDE AVANT DE PARTIR
Le chef de garde s’assure que les secours ont été envoyés conformément aux règles définies au présent
règlement. Dans tous les cas où il s’agit d’une intervention particulière, il se réfère aux documents s’y
rapportant.
CHEF DE GARDE AVANT DE PARTIR
SUR LES LIEUX DE L’INTERVENTION
Le chef de garde a l’initiative absolue des mesures à prendre et des moyens à engager. Il a le devoir
de demander immédiatement les moyens supplémentaires qui lui sont nécessaires. La demande est faite sans attendre d’être en possession de tous les renseignements et avant même la mise en oeuvre des
premiers secours. Elle est transmise par radio, éventuellement par procédure prioritaire. Il se conforme aux règles précisées dans le titre 4 de la présente partie.
Toute incertitude relative à un risque doit être prise au sérieux. La levée de doute NRBC, par exemple,
doit être entreprise, en particulier dès lors qu’une notion d’explosion existe et que l’adresse correspond
à une cible d’attaque terroriste potentielle (aéroport, la Défense, Champs Élysées, RER, métro, gare,
grands magasins, etc.).
Il doit arrêter ou renvoyer au plus tôt les secours qu’il estime devenus inutiles.
CHEF DE GARDE AVANT DE PARTIR
AU COURS DE L’INTERVENTION
Le chef de garde a le droit et le devoir de pénétrer dans les locaux où il juge nécessaire d’intervenir,
même s’il y a refus de la part des occupants :
cependant, dans les ambassades, légations et consulats, il ne pénètre qu’avec l’assentiment du chef de la mission ou de son représentant
dans les palais nationaux ayant un commandement militaire, il doit se mettre, autant que possible, en
rapport avec le commandant militaire ou son représentant
dans le cas où il n’y a pas urgence et s’il rencontre de la résistance de la part des habitants, il fait appel
au concours de la police
Toute incertitude relative à un risque doit être prise au sérieux. La levée de doute NRBC, par exemple,
doit être entreprise, en particulier dès lors qu’une notion d’explosion existe et que l’adresse correspond
à une cible d’attaque terroriste potentielle (aéroport, la Défense, Champs Élysées, RER, métro, gare,
grands magasins, etc.).
Le chef de garde fait évacuer les locaux menacés. Après avoir reçu, s’il y a lieu, les renseignements
recueillis par les chefs d’agrès déjà présents sur les lieux, il donne ses ordres tout en continuant sa
reconnaissance.
Il fait aérer tous les locaux et emploie au besoin les moyens de ventilation ; cette dernière précaution est
indispensable quand la présence de gaz irrespirables ou explosibles est redoutée.
Dans ce cas, il s’assure au préalable que la cause de cette présence a disparu.
En présence de victimes et d’impliqués, il fait activer un Point de Regroupement des Victimes (PRV) dont
il désigne un responsable chargé de sa mise en oeuvre. Le PRV devient Poste Médical Avancé (PMA) dès lors qu’un médecin est présent sur l’intervention et que l’emplacement est confirmé.
Le transport à l’hôpital ou le maintien sur place des blessés est décidé par le médecin coordinateur, tenu
informé des conditions dans lesquelles évolue la situation.
Le personnel et le matériel sont renvoyés dès qu’une reconnaissance approfondie permet de juger qu’ils ne
sont plus utiles.
CHEF DE GARDE AVANT DE PARTIR
AVANT DE QUITTER LES LIEUX DE L’INTERVENTION ET S’IL N’A PAS ÉTÉ RELEVÉ
Il procède à une visite minutieuse de tous les tenants et aboutissants ainsi que des communications de
toute espèce, autant à l’intérieur des locaux sinistrés que dans les maisons avoisinantes où l’action des
sapeurs-pompiers nécessiterait de prendre des mesures :
quand il le juge nécessaire, il met en place un service de surveillance et fait commander des rondes
pendant et après ce service
lorsqu’un service de surveillance est installé, le COS est transféré aux responsables successifs de ce service, qui en organisent les relèves. Ce service ne peut être réduit ou supprimé que par le chef de
garde ou l’OGC du secteur à l’occasion des rondes périodiques
ce dernier ne le supprime qu’après avoir repris le COS et acquis personnellement la certitude que tout
danger a disparu
lorsque des rondes sont commandées, elles sont effectuées conformément au titre 8 de la présente partie
CHEF DE GARDE AVANT DE PARTIR
AU RETOUR DE L’INTERVENTION
Le chef de garde se conforme aux règles définies au titre 9 de la présente partie (opérations à effectuer au
retour des interventions).
Lorsqu’il a constaté des anomalies ou des particularités de nature à intéresser le bureau prévention, il les signale dans son message de rentrée.
CHEF D’AGRÈS
Au départ des secours, le chef d’agrès recueille le maximum de renseignements utiles à l’exécution de
sa mission concernant :
l’appel : nature de l’intervention, nombre d’appels, heure du premier appel, moyens envoyés
l’adresse ou le lieu de rendez-vous
les risques existants à l’adresse
les moyens de secours à demeure
l’itinéraire à suivre.
Il informe son personnel du motif de départ et fixe la tenue d’intervention adaptée.
Il se rend obligatoirement et dans les délais les plus brefs à l’adresse indiquée, sauf ordre contraire
précisant un autre point de rendez-vous, ou modifiant voire interrompant sa mission.
Il indique au conducteur l’itinéraire à prendre pour se rendre sur les lieux de l’intervention, tout en lui
rappelant si nécessaire les consignes de sécurité routière.
Sur place, il définit l’emplacement de son engin, afin d’éviter un suraccident et en anticipant l’engagement
d’engins de secours supplémentaires.
Il doit garder à l’esprit de perturber le moins longtemps possible la circulation par un stationnement gênant
et ses établissements de tuyaux.
Sur son ordre, l’équipage se munit des matériels et équipements indispensables à la réalisation de
l’intervention et à sa sécurité.
Tout comme le COS, chaque chef d’agrès a le devoir de s’engager avec discernement, sans exposer de
manière inconsidérée à des risques potentiels (monoxyde de carbone, NRBC, explosion, etc.) le
personnel dont il a la responsabilité. Pour ce faire, il se doit de connaître et d’appliquer les concepts
tactiques et les plans spéciaux, de porter et de faire porter les EPI adaptés aux risques rencontrés, ainsi
que d’utiliser le matériel de détection ou de mesure en dotation lui permettant de réorganiser son
engagement le cas échéant.
Si en cours de trajet aller il découvre un autre évènement nécessitant l’intervention des secours ou qu’il en est prévenu, il poursuit l’exécution de sa mission initiale tout en prenant les premières mesures pour faire face au second évènement (demander les secours, laisser du personnel sur place, etc.). Dans tous les cas, il en rend immédiatement compte au CSO territorialement compétent.
Sur le trajet retour et dans les mêmes circonstances, il se rend sur les lieux où sa présence est nécessaire et
en rend compte au CSO.
Le chef d’agrès doit demander la police dès qu’il estime que la situation l’exige, notamment lorsqu’elle est
susceptible de se prolonger par une action en justice. Dans ce cas, il doit en préciser le motif de la demande
dans son message. Après 15 minutes d’attente, le chef d’agrès redemande la police par message. Le CSO
contacte alors une nouvelle fois la salle CIC DTSP du département concerné1, puis communique au chef
d’agrès les éléments obtenus. Après une nouvelle attente de 20 minutes, le chef d’agrès passe le message
suivant :
police demandée à telle heure non présentée … ».
Il peut alors se désengager.
En arrivant sur une intervention après l’installation d’un PC TAC et si une ZDI n’a pas été définie, il
stationne son véhicule à un endroit d’où il peut encore manoeuvrer, se présente au PC TAC, y remet son
jeton de présence, rend compte de sa situation en personnel et matériel, et reste à disposition à proximité
jusqu’à ce qu’il ait reçu une mission ou l’ordre de se désengager.
Si les missions ont été définies par radio, les chefs d’agrès alertés se rendent directement dans les
secteurs qui leur ont été impartis et font porter dès que possible au PC TAC :
leur jeton de présence
les renseignements suivants :
nom du chef d’agrès, effectif, mission, emplacement, moyens mis en oeuvre
orifices de refoulement encore disponibles sur l’engin
risques particuliers rencontrés
besoins éventuels
Les chefs d’agrès engagés avant l’installation d’un PC TAC procèdent de même dès que ce dernier est mis
en place. Tout chef d’agrès quittant les lieux d’une intervention doit repasser au PC TAC pour rendre
compte de son action, éventuellement apporter des précisions ou des renseignements complémentaires et
reprendre son jeton.
Au retour de l’intervention, le chef d’agrès se conforme aux règles définies au titre 9 de la présente partie
(opérations à effectuer au retour des interventions).
Tout comme le COS, chaque chef d’agrès a le devoir de s’engager avec discernement, sans exposer de
manière inconsidérée à des risques potentiels (monoxyde de carbone, NRBC, explosion, etc.) le
personnel dont il a la responsabilité. Pour ce faire, il se doit de connaître et d’appliquer les concepts
tactiques et les plans spéciaux, de porter et de faire porter les EPI adaptés aux risques rencontrés, ainsi
que d’utiliser le matériel de détection ou de mesure en dotation lui permettant de réorganiser son
engagement le cas échéant.
1 Pour Paris : SIC DSPAP (salle d’information et de commandement de la direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne situé à
la préfecture de police).