La messagerie phonie opérationnelle Flashcards
MESSAGERIE PHONIE OPÉRATIONNELLE
Le présent titre définit les principes régissant la messagerie « phonie » opérationnelle, principal vecteur officiel de remontée d’information.
UNE RÉSEAU DIRIGE
L’exploitation du réseau radio de la Brigade est assurée sur le principe d’un réseau dirigé organisé à partir de 3 niveaux de stations directrices (CO, CSO, PVO), qui en assurent la mise en oeuvre et l’exploitation.
Le suivi chronologique et l’archivage des messages d’une opération sont assurés par les postes fixes (PVO,
CSO et CO) ou mobiles (PC TAC). Ces derniers doivent être en mesure à tout moment de faire le point de
la situation à une autorité.
DIFFÉRENT TYPE DE MESSAGE
Il existe 8 types de messages : message de départ message de présentation message de demande de moyens message d’ambiance message de renseignements message de déplacement message de disponibilité message de rentrée
TRANSMISSION D’UN MESSAGE RADIO
Les règles de transmissions des messages en phonie sont définies dans l’OBIDSIC.
Les messages de demandes de moyens, d’ambiance et de renseignements nécessitent une autorisation
préalable de transmission par la station directrice compétente, dès lors qu’ils doivent être transmis en
phonie.
La procédure est alors la suivante :
1) le chef de détachement demande préalablement l’autorisation de transmettre à la station directrice :
« indicatif station directrice ici tel moyen + n° immatriculation du MMA, de tel LSO parlez »
(précédé de « urgent, urgent, urgent » en cas d’urgence) ;
2) la station directrice compétente autorise la transmission par le message suivant :
« tel moyen + n° immatriculation du MMA, de tel LSO, ici indicatif station directrice, parlez »
(exemple : premier secours évacuation A 119 de GRENELLE ici GOLF 3, parlez) ;
3) le chef de détachement transmet son message
Pour qu’il ne soit pas tronqué, la transmission d’un message radio doit débuter après le déclenchement du relais, soit environ trois secondes après l’appui sur la pédale d’émission.
C’est pourquoi il est impératif que chaque message débute par l’annonce de l’indicatif du destinataire, ce
qui laisse au relais le temps de se déclencher.
Les messages simples sont transmis à vitesse lente, de façon à permettre aux stationnaires et aux opérateurs
de les écrire et/ou de les dactylographier.
Les messages de renseignement pour les opérations particulières avec PC TAC activé sont
systématiquement transmis une première fois à la vitesse d’une conversation, puis une seconde fois à
vitesse lente.
Un COS peut déléguer la rédaction et la transmission de ses messages. Il doit cependant préalablement les
valider et ils sont obligatoirement transmis à son nom.
IMPORTANCE DU MESSAGE RADIO
Le message fait partie intégrante de l’opération dont il est le reflet. Il est la signature professionnelle de
celui qui le transmet et doit être considéré comme un savoir faire. La chaîne de commandement
opérationnel doit en conséquence veiller à la qualité des messages.
Les rédacteurs des différents messages doivent être sensibilisés sur le fait que la Brigade est de plus en plus
confrontée à des plaintes contre les secours et à l’exigence de l’autorité de tutelle dans sa quête du
renseignement. La qualité des messages, le respect de leur fréquence d’émission et la cohérence de leur
contenu permettent d’éluder un grand nombre de difficultés immédiates et à venir.
Le message doit prioritairement être transmis par radio, afin d’être entendu et enregistré.
Cependant, en cas de difficulté de transmission, les messages peuvent exceptionnellement être transmis par d’autres moyens : téléphone, fax, Internet.
MODIFICATION D’UN MESSAGE
Tout message de renseignements peut être modifié avant le message « opération terminée », dès lors que
cette modification est enregistrée sur le réseau radio. Toutefois, cette option de confort est à utiliser avec
parcimonie.
En effet, lorsqu’un contentieux existe entre la Brigade et un tiers, l’enregistrement des messages et les
dossiers (rapport minute, main courante opérationnelle, etc.) liés à cette opération peuvent être
réquisitionnés.
En revanche, une modification ne peut plus être prise en compte après la clôture de l’opération.
Exemple :
« Modification au message de 12h50, au lieu du 38 boulevard Exelmans, lire 34 boulevard Exelmans ».
EMPLOI DES STATUS ANTARES
Les STATUS sont des messages de données courts qui s’utilisent en lieu et place des messages de phonie.
Ils sont définis dans l’OBIDSIC.
MESSAGES RELATIFS À L’ENGAGEMENT DES MOYENS
En fonction des règles définies pour l’emploi des STATUS, ces messages sont suivis des actions idoines
dans ADAGIO par les stations directrices compétentes (état de mise à jour du moyen, complément de la
main courante opérationnelle, etc.).
MESSAGE DE DEPART
Tout chef d’agrès d’un MMA équipé d’un poste de radio formalise son départ, dès qu’il débute son trajet.
Ce départ est annoncé soit par STATUS, soit par STATUS et phonie conformément aux cas définis au
paragraphe 2 du présent titre.
En phonie, la procédure « message en l’air » est utilisée, précédée de l’indicatif de la station directrice sous
la forme :
Cas général :
« Indicatif de la station directrice secondaire compétente, tel moyen, n° d’immatriculation du MMA, de tel LSO parti pour tel motif, telle adresse »
(la mention de la commune n’est faite qu’en banlieue).
Pour un VLR : « Indicatif de la station directrice compétente, tel officier de garde ou tel expert parti pour tel motif, telle adresse»
(la mention de la commune n’est faite qu’en banlieue).
Il n’y a pas d’accusé de réception de la part de la station directrice compétente.
Exemples :
« G1, fourgon d’appui 10 de Ménilmontant parti pour court-circuit, sans numéro rue Charles Cros ».
« Etat-major, officier prévention parti pour feu d’entrepôt avenue de la Carrelle à Villeneuve-le-Roi ».
MESSAGE DE PRESENTATION
Le message de présentation est obligatoire pour tout MMA équipé d’une radio, dès son arrivée sur les
lieux. Il est transmis soit par STATUS, soit par STATUS et phonie lors d’un départ de plusieurs engins,
conformément aux cas définis au § 2 du présent titre.
En phonie, la procédure « message en l’air » est utilisée, précédée de l’indicatif de la station directrice sous la forme :
Cas général :
« Indicatif de la station directrice secondaire compétente, tel moyen, n°d’immatriculation, de tel LSO se présente ».
Pour un VLR :
« Indicatif de la station directrice compétente, tel officier de garde ou tel expert, grade nom, je me présente ».
Exemples :
« G1, fourgon d’appui 10 de Ménilmontant se présente.»
« G1, officier de garde de la 13e compagnie, capitaine X, je me présente. »
En mode normal, il n’y a pas d’accusé de réception de la part de la station directrice. Suivant les modes de
fonctionnement dégradés, chaque présentation de MMA en phonie doit être collationnée par le PVO
territorialement compétent, afin que le chef d’agrès ait la certitude que son message a bien été reçu. Au
besoin, il réitère sa transmission jusqu’à ce qu’il entende l’accusé de réception. Par défaut, la station
directrice secondaire compétente peut prendre le relais d’un PVO défaillant.
MESSAGE DE DEMANDE DE MOYENS
Il est transmis en phonie, voire par STATUS dans les cas courants, conformément aux cas définis au paragraphe 2 du présent titre, et au plus vite dès lors que le COS estime que des moyens supplémentaires
lui sont nécessaires.
Ce message a priorité sur tous les autres.
La première demande peut intervenir dès la présentation sur les lieux de l’intervention et de préférence
dans les 5 premières minutes.
Le premier message de demande est une « demande sèche », tout comme les demandes consécutives à un
changement défavorable de situation.
Dans les autres cas, elle précède et s’associe au message de renseignement.
GENERALITES SUR LA DEMANDE DE MOYENS
Une demande de moyens est destinée à honorer un besoin opérationnel (en moyens ou en actions à
entreprendre) pour répondre à une situation particulière.
Cette demande doit être associée à une adresse, un groupe horaire et/ou un motif selon les règles suivantes :
l’adresse est mentionnée à la première demande de moyens. Elle peut l’être également dans la demande
de moyens suivante s’il est nécessaire de définir une autre adresse d’accès des secours ou une zone de
déploiement initial
le groupe horaire : pour les demandes de dispositif de relève, de surveillance ou de déblai (délai d’une
heure minimum)
le motif : uniquement pour les services publics et lors des demandes d’engins et/ou matériels spéciaux
autres que pour feu
les moyens médicalisés et les moyens de transport non médicalisés type AASC, VSAV.. prennent
respectivement les appellation : « équipes médicales » et « équipes SAP » (éventuellement à deux)
Le message est introduit par le grade et le nom du COS :
« Golf 3, Fourgon 45 de Champerret parlez ».
« Fourgon 45 de Champerret, parlez ».
« Du Capitaine Dupond, je demande… ».
Exemples :
« Je demande un groupe incendie, telle adresse »
« Je demande deux engins pompes dont un fourgon, telle adresse »
« Je demande complément de départ normal, telle adresse »
« Je demande 1 fourgon de protection éclairage ventilation, électricité de France d’urgence, telle
adresse, pour fuite d’eau… »
« Je demande un moyen de prompt secours pour tel motif, telle adresse… »
« Je demande 2 fourgons, en relève d’attaque… »
« Je demande rendu pour 11 h 30, un dispositif de surveillance composé de 2 engins pompes dont un
fourgon »
« Je demande rendu pour 03 h 00 un dispositif de déblai et de surveillance composé d’un enginpompe
avec chef de garde »
« Je demande rendue pour 17 h 30 une relève composée d’X engin(s) pompe(s)… »
En cas de demande d’une ressource particulière, celle-ci doit être formulée sans préciser d’engin détenteur, à charge pour le CSO ou le CO de l’honorer de la manière la plus adéquate qui soit.
Exemples :
« Je demande une échelle à coulisses petit modèle, etc. »
« Je demande un détecteur multigaz, etc. »
« Je demande un ventilateur opérationnel (en précisant lequel, ANETI, TURBEX etc.) »
DEMANDE DE MOYEN MEDICALISE
Les demandes de moyen médicalisé peuvent être faites selon deux procédures :
CAS « USUEL »
Dans le cas où la décision d’envoi d’un moyen médicalisé a été prise par le médecin coordinateur après le bilan du chef d’agrès, ou lorsque le moyen médicalisé est envoyé au départ des secours, le chef d’agrès mentionne dans son message de renseignements :
« …Attendons équipe médicale ».
CAS « EXCEPTIONNEL »
Dans certains cas, le chef d’agrès a besoin d’un moyen médicalisé, mais se trouve confronté à une situation
particulièrement urgente ou est dans l’impossibilité de contacter la coordination médicale, il doit alors
effectuer sa demande sous la forme suivante :
« …Je demande une équipe ou un groupe médical, pour tel motif, telle adresse, coordination médicale non contactée ».
Le CSO territorialement compétent transmet alors la demande à la coordination médicale et s’assure de
l’envoi de ce moyen.
DEMANDE DE POLICE
Le chef d’agrès fait une demande générique de police sans se soucier des compétences territoriales. Le
CSO territorialement compétent est chargé de trouver le service compétent (CRS, PAF, GTA, police, etc.)
en fonction de l’adresse, de transmettre la demande et de s’assurer de l’envoi des moyens demandés.
Cas nominal
« Je demande police, telle adresse, pour tel motif ».
Cas particulier
En l’absence de la police et dans le cadre d’une agression caractérisée envers les secours :
« Je demande police d’urgence, telle adresse, pour tel motif ».
DEMANDE DE SERVICE PUBLIC
Un service public autre que la police peut être prévenu (message de rentrée) ou demandé d’urgence selon
l’importance de l’opération, les cas retenus dans une convention et les capacités de réponse du dit service.
Une demande de service public doit toujours être accompagnée d’un motif exprimé clairement, afin de lui
permettre d’adapter ses moyens.
Une demande d’urgence est nécessaire pour marquer l’importance d’une intervention rapide du service
public requis.
Cas non urgent :
À inscrire uniquement dans le message de rentrée (rubrique n°9).
Cas urgent (exemples) :
Laboratoire central de la préfecture de police :
« je demande laboratoire central de la préfecture de police d’urgence,
telle adresse, pour tel motif »
GRT réseau transport :
« je demande gaz réseau transport d’urgence, telle adresse pour tel motif »
GrDF réseau distribution :
« je demande gaz de France d’urgence, telle adresse, pour tel motif »
ErDF1 :
« je demande électricité de France d’urgence, telle adresse, pour tel motif »
RTE :
« je demande réseau transport électricité d’urgence, telle adresse, tel motif »
Renforcement ErDF et/ou GrDF :
« Je demande renforcement électricité de France d’urgence et/ou renforcement gaz
de France d’urgence, telle adresse, pour tel motif »
CPCU :
« je demande compagnie parisienne de chauffage urbain d’urgence,
telle adresse, pour tel motif »
1 Il ne faut pas demander EDF-GDF dans le premier message de renseignement dans les cas suivant : groupe habitation ou incendie et par anticipation, demande de renfort (incendie, habitation, secours), demande d’un ou plusieurs engins-pompe en renfort sur feu. Ce sont les CSO territorialement compétents qui s’en chargent automatiquement.
Architecte de sécurité :
« je demande architecte de permanence d’urgence, telle adresse, pour tel motif »
CLIMESPACE :
« je demande CLIMESPACE d’urgence, telle adresse, pour tel motif »
Brigade fluviale :
« je demande brigade fluviale d’urgence, telle adresse, pour tel motif »
Les secours doivent impérativement attendre le service demandé, puis le présenter en direct sous la forme :
« tel service se présente »
ou en différé en associant un groupe horaire sous la forme :
« tel service présenté à telle heure ».
Il n’est pas de la compétence de la BSPP de prévenir ou de demander l’inspection du travail.