Les troubles des conduites alimentaires et de l'ingestion d'aliments Flashcards

1
Q

Le DSM5 distingue 6 troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliment, lesquels ?

A
  • le pica
  • le mérycisme
  • le trouble de restriction/évitement de l’ingestion d’aliments
  • l’anorexie mentale
  • la boulimie
  • les accès hyperphagiques
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quels sont les 3 troubles chroniques les plus communs chez les adolescents ?

A
  • l’asthme
  • l’obésité
  • les tca
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quel trouble mental détient le taux de mortalité le plus élevé de tous les troubles mentaux ?

A

l’anorexie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Selon le DSMV, quels sont les critères de l’anorexie mentale ?

A

A : Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins conduisant à un poids significativement bas compte tenu de l’âge, du sexe, du stade de développement et delà santé physique,

B : Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, ou comportement persistant interférant avec la prise de poids, alors que le poids est significativement bas

C : Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou manque de reconnaissance persistant de la gravité de la maigreur actuelle

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quels sont les différents types d’anorexie mentale ?

A
  • anorexie mentale prépubère : lorsque le trouble débute avant la fin de la puberté
  • type restrictif : la perte de poids est essentiellement obtenue par le jeûne et / ou l’exercice physique
  • type accès hyperphagique/purgatif : la perte de poids est concomitante avec la présence d’accès récurrents de gloutonnerie et de comportements de compensation tels que des vomissements
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Diagnostic différentiel de l’anorexie mentale

A
  • affections médicales pouvant entraîner une perte de poids : dans ce cas la perception du poids ou de l’image du corps n’est pas altérée
  • boulimie : dans ce cas le poids reste dans la norme
  • restriction / évitement de l’ingestion d’aliments : dans ce cas, pas d’altération de la perception du poids ou de la forme du corps, l’évitement des aliments n’est pas lié au contenu calorique
  • trouble dépressif : dans ce cas les patients n’ont pas de désir de perdre du poids ni de peur excessive d’en reprendre.
  • schizophrénie : des bizarreries du comportement alimentaire et parfois une perte de poids importante peuvent apparaître dans un tableau clinique de schizophrénie, mais dans ce cas il n’y a pas la peur de prendre du poids ni la perception altérée du poids
  • phobie sociale : uniquement si les craintes sociales ne sont pas uniquement centrées sur le comportement alimentaire
  • TOC : les personnes atteintes d’anorexie mentale présentent fréquemment des obsessions en rapport avec la nourriture mais dans le diagnostic de TOC le patient doit présenter également des obsessions ou compulsions sans rapport avec la nourriture
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Comorbidités de l’anorexie mentale

A
  • symptômes dépressifs secondaires à la dénutrition : 60% des patients adolescents
  • troubles anxieux : un quart des patients, souvent ils précèdent l’apparition de l’anorexie et démarrent dans l’enfance
  • traits obsessionnels-compulsifs non réductibles à la nourriture: 79% des patients au cours de leur vie
  • troubles d’abus de substance / d’alcool
  • troubles du spectre autistique : c’est le tsa qui augmente le risque de présenter d’autres troubles psychiatriques de manière générale, dont l’anorexie mentale
  • troubles de la personnalité à l’âge adulte, notamment borderline, évitante, obsessionnelle-compulsive
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Evaluation de l’anorexie mentale

A
  • Les patients atteints d’anorexie mentale ayant tendance à minimiser la gravité de leur état, il est important d’obtenir des renseignements de la part des parents ou autres membres de la famille
  • L’évaluation doit être multidimensionnelle : notamment physiologique avec des bilans biologiques, nutritionnelle, comportementale et cognitive
  • La symptomatologie psychologique, cognitive et comportementale peut être mesurée par l’Eating Disorder Inventory et le Body Shape Questionnaire
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Qu’est-ce que l’Eating Disorder Inventory (EDI-2) ?

A
un auto-questionnaire sous forme d'échelle de Lickert
permet d'évaluer certaines caractéristiques associées à l'anorexie mentale :
* l'ascétisme
* les comportements boulimiques
* la conscience intéroceptive
* le contrôle des impulsions
* le désir intense de minceur
* le sentiment d'inefficacité
* l'insatisfaction corporelle
* l'insécurité et la méfiance envers les relations sociales
* le perfectionnisme
* la peur de la maturité
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Qu’est-ce que l’échelle d’insatisfaction corporelle ?

A

Body Shape Questionnaire
évalue différentes dimensions relatives à l’insatisfaction corporelle :

  • l’évitement et la honte sociale liée à l’exposition du corps
  • l’insatisfaction par rapport aux parties inférieures du corps
  • l’usage de laxatifs et de vomissements pour réduire l’insatisfaction
  • les cognitions et comportements inadaptés pour contrôler le poids
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Epidémiologie de l’anorexie mentale

A
  • elle débute généralement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte
  • prévalence de 0,9% à l’adolescence avec un sex-ratio de 9 filles pour 1 garçon à l’adolescence
  • augmentation de la prévalence depuis les 30 dernières années, avec une augmentation plus forte chez les garçons, dont les homosexuels et bisexuels seraient plus touchés
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Caractéristiques de l’anorexie mentale

A
  • débute quasi-systématiquement par un régime restrictif qualitativement et quantitativement
  • les patients ont fréquemment une conviction forte que le contrôle du poids est désirable : la maladie est vécue comme une réalisation de soi positive, voire comme un style de vie valorisant
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Elements de pronostic de l’anorexie mentale

A
  • la détection précoce est associée à un meilleur diagnostic
  • l’évolution est fréquemment marquée par des rechutes et des abandons de traitement
  • taux de mortalité de 5% par décennie : suicide ou complications médicales du trouble
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Etiologie de l’anorexie mentale

A

multifactorielle

  • facteurs génétiques : les parents de 1er degré de personnes atteintes d’anorexie ou de boulimie sont plus à risque d’être atteints d’anorexie
  • la restriction alimentaire aurait une dimension addictive
  • déficit de la flexibilité cognitive et de la cohérence centrale, liés en partie à l’état de dénutrition, une partie étant préexistante
  • facteurs développementaux : naissance prématurée, difficultés dans la prise de nourriture ou le sommeil dans les premiers mois de la vie
  • traits de personnalité anxieux, dépressifs, obsessionnels ou perfectionnistes
  • facteurs environnementaux : valorisation de la minceur, le début du trouble est fréquemment précédé d’un évènement de vie marquant pour l’enfant (divorce des parents, deuil, déménagement, dispute…)
    Entre les facteurs physiologiques, psychologiques et comportementaux, des boucles de renforcement se créent, enfermant le patient dans des comportements de plus en plus délétères pour sa santé
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Traitement de l’anorexie mentale

A
  • hospitalisation complète dans les cas les plus graves : nécessité de nutrition par voie entérale, risque suicidaire, relations familiales dysfonctionnelles
  • dans tous les cas la prise en charge est multidimensionnelle : physiologique, comportementale, cognitive, psychologique et familiale
  • thérapies ciblant les modifications comportementales sont les plus efficaces : restauration d’un poids normal, d’habitudes et de comportements alimentaires sains, augmentation des capacités de perception de la faim et de la satiété -> améliore l’état cognitif et psychologique du patient via la renutrition
  • efficacité supérieure des approches familiales vs individuelles, notamment la thérapie familiale spécialisée (vs systémique) : établissement de relations positives entre parents et enfant, accompagnement des parents pour favoriser la restauration du poids de l’ado, mais dans les cas d’attachement insecure cela peut être vécu comme un acte de contrôle et de harcèlement entrainant une réactance de la part de l’adolescent
  • adolescent focus therapy : développement des compétences et stratégie de coping = résultats comparables à la thérapie familiale spécialisée, mais effets plus rapides
  • remédiation cognitive : en cours d’évaluation
  • croyances sur l’alimentation
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la boulimie selon le DSM5 ?

A

A : Survenue récurrente d’accès hyperphagiques

B : Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids

C : Les accès hyperphagiques et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous les deux, en moyenne, au moins une fois par semaine pendant 3 mois

D : L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle

E : Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale

17
Q

Quels sont les critères diagnostiques de saccès hyperphagiques selon le DSMV ?

A

A : Survenue récurrente d’accès hyperphagiques

B : Les accès hyperphagiques sont associés à au moins 3 caractéristiques spécifiques

C : Les accès hyperphagiques entraînent une détresse marquée

D : Les accès hyperphagiques surviennent en moyenne au moins une fois par semaine pendant 3 mois

E : Les accès hyperphagiques ne sont pas associés au recours régulier à des comportements compensatoires inappropriés comme dans la boulimie, ne surviennent pas exclusivement au cours de la boulimie ou de l’anorexie mentale

18
Q

Quels sont les critères spécifiques des accès hyperphagiques dans le diagnostique d’accès hyperphagiques du DSM 5 ? (3/5 pour le diagnostic)

A
  1. Manger beaucoup plus rapidement que la normale
  2. Manger jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale
  3. Manger de grandes quantités de nourriture en l’absence d’une sensation physique de faim
  4. Manger seul parce que l’on est gêné de la quantité de nourriture qu’on absorbe
  5. Se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir mangé
19
Q

Diagnostic différentiel de la boulimie et des accès hyperphagiques

A
  • la présence de comportements compensatoires inappropriés distingue les patients avec boulimie de ceux ayant un trouble d’accès hyperphagiques
  • anorexie : la différence est le maintien d’un poids “normal”
  • troubles dépressifs : les accès hyperphagiques sont parfois rencontrés dans les troubles dépressifs, mais sans comportements compensatoires ni préoccupations concernant le poids ou la forme de leur corps
20
Q

Comorbidités de la boulimie et des accès hyperphagiques

A
  • symptômes dépressifs : faible estime de soi
  • troubles dépressifs ou bipolaires : 50 à 70% des cas de boulimie
  • > les troubles de l’humeur peuvent précéder ou succéder le premier épisode de boulimie
  • troubles anxieux : 66% des cas de boulimie
  • l’usage de substances psychoactives : 20 à 25% des adolescents atteints de boulimie
  • TDA/H pendant l’enfance : 20% des adolescents atteints de boulimie
  • trouble de personnalité borderline
21
Q

Evaluation de la boulimie et des accès hyperphagiques

A

Elle doit être multidimensionnelle : évaluer les conséquences psychologiques, les habitudes nutritionnelles et les caractéristiques physiologiques du patient

  • Questionnaire for Eating Disorder Diagnosis
  • Eating Disorder Inventory
22
Q

Qu’est-ce que le Questionnaire for Eating Disorder Diagnosis ?

A

un questionnaire d’auto-évaluation adapté aux adolescents, à visée diagnostique par rapport aux critères du DSM4.

permet de diagnostiquer la boulimie et le trouble d’accès hyperphagiques mais également les formes subcliniques de chaque trouble

23
Q

Qu’est-ce que le Eating Disorder Inventory ?

A

auto-questionnaire non diagnostic : permet d’évaluer un ensemble de caractéristiques propres à la boulimie

24
Q

Epidémiologie de la boulimie et du trouble d’accès hyperphagique

A

Boulimie :

Prévalence de 1% chez les jeunes femmes.

Sex-ratio est d’1 garçon pour 10 filles

Trouble d’accès hyperphagique : le tca le plus fréquent
1 à 5% des ados

sex-ratio de 3 garçons pour 10 femmes

25
Q

Caractéristiques et pronostic de la boulimie et du trouble d’accès hyperphagique

A
  • généralement poids dans la norme
  • les accès hyperphagiques dans ces 2 troubles font souvent suite à des affects négatifs, des pensées négatives sur le poids ou l’apparence corporelle, ou encore à un sentiment d’ennui
  • un tiers des patients avec boulimie ont des antécédents d’anorexie mentale
  • évolution : persistance pendant plusieurs années
26
Q

Etiologie de la boulimie et du trouble d’accès hyperphagique

A
  • obésité infantile et puberté précoce (les deux étant liés)
  • vulnérabilité génétique
  • fonctionnement cérébral : hypersensibilité aux récompenses, notamment alimentaires et déficit de contrôle inhibiteur, particulièrement marqué en cas d’émotions négatives
  • facteurs de risque tempéramentaux et comportementaux : préoccupations liées au poids, faible estime de soi, symptômes dépressifs, anxiété sociale, tendance à éprouver des affects négatifs, perfectionnisme
  • facteurs environnementaux : idéal d’un corps mince, préoccupations familiales autour du poids, pratiques parentales dysfonctionnelles, conflits familiaux, maltraitance ou abus sexuels, succession d’évènements stressants
27
Q

Traitement de la boulimie et du trouble d’accès hyperphagique

A
  • thérapies cognitivo-comportementales efficaces dans le traitement de la boulimie chez l’adulte
  • chez l’ado, efficacité supérieure des thérapies familiales spécialisées autour des symptômes de la boulimie
  • les antidépresseurs de type inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine sont efficaces dans la réduction des accès hyperphagiques et des conduites de purge chez les adolescents
28
Q

Quels sont les critères diagnostics selon le DSMV du trouble de restriction ou évitement de l’ingestion d’aliments ?

A

A : un trouble qui se manifeste par une incapacité persistance à atteindre les besoins nutritionnels et/ou énergétiques appropriés associés à un des éléments suivants :

  1. perte de poids significative
  2. déficit nutritionnel significatif
  3. nécessité d’une nutrition entérale par sonde ou de compléments alimentaires oraux
  4. altération nette du fonctionnement psychosocial

B : La perturbation n’est pas mieux expliquée par un manque de nourriture disponible ou par une pratique culturellement admise

C : Le comportement alimentaire ne survient pas exclusivement au cours d’une anorexie mentale, d’une boulimie, et il n’y a pas d’argument en faveur d’une perturbation de l’image du corps
D : Le trouble de l’alimentation n’est pas dû à une affection médicale ou un autre trouble mental

29
Q

Critères diagnostiques du trouble Pica selon le DSMV

A

A : Ingestion répétée de substances non nutritives et non comestibles pendant au moins 1 mois

B : L’ingestion de substances non nutritives et non comestibles ne correspond pas au niveau de développement de l’individu

C : Le comportement alimentaire ne correspond pas à une pratique culturellement admise ou socialement acceptée

D : Si le comportement survient dans le contexte d’un autre trouble mental, du spectre de l’autisme ou d’une affection médicale, il est suffisamment grave pour justifier, à lui seul, une prise en charge clinique

30
Q

Critères diagnostiques du trouble de mérycisme selon le DSMV

A

A : Régurgitation répétée de la nourriture pendant au moins 1 mois

B : La régurgitation n’est pas due à une maladie ou autre

C : Le comportement alimentaire ne survient pas exclusivement dans le contexte d’un autre tca

D : Si les symptômes surviennent dans le contexte d’un autre trouble mental ou neuro-développemental, ils sont suffisamment graves pour justifier, à eux seuls, une prise en charge clinique