Les anti-inflammatoires Flashcards

1
Q

Quel est le premier anti-inflammatoire non stéroïdien?

A

L’aspirine. Elle fut employée en clinique dès 1899.

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2
Q

Qu’est-ce que l’inflammation?

A

Les sx de l’inflammation sont souvent décrits ainsi : rougeur, oedème/enflure, chaleur et dlr. L’inflammation est, généralement, un phénomène normal, stéréotypé en réponse à une agression (chimique, mécanique, allergique, infections, etc) et ne doit donc pas être réprimée coûte que coûte.

Ce processus permet de mettre en action tout un ensemble de réponses de la part de l’organisme en vue de contrer et réparer les dommages encourus par l’agression. Elle contribue donc à restaurer l’homéostasie.

Cependant, lorsque l’inflammation est due à une maladie auto-immune (ex: arthrite rhumatoïde), il importe de traiter et ce, le plus tôt possible. L’inflammation exacerbée contribue aux pathologies chroniques.

**Note par rapport à l’image : il est à noter que les AINS ne bloquent pas la formation des leucotriènes. Cependant, très fréquemment, des bloqueurs de certains récepteurs de leucotriènes sont apparus sur le marché pour le tx de l’asthme:

  • montélukast (Singulair)
  • zafirlukast (Accolate)
  • pranlukast (Ultair)

Un inhibiteur de la lipoxygénase (zileuton [Zyflo]) est également disponible

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3
Q

Quelles sont quelques unes des propriétés des médiateurs de l’inflammation?

A
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4
Q

Quelles sont les défenses non spécifiques de l’organisme?

A

1. Première ligne de défense non spécifique

a) peau

  • acidité de la peau
  • kératine

b) muqueuse

  • mucus
  • poils et cavités nasales
  • cils
  • sucs gastriques
  • acidité de la muqueuse vaginale
  • sécrétions lacrymales, salive
  • urine

2. Deuxième ligne de défense non spécifique

Cellulaire et chimique

  • phagocytes
  • cellules tueuses (cancer)
  • réaction inflammatoire
  • protéines antimicrobiennes (interféron, complément)
  • fièvre
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5
Q

Comment s’expliquent les principaux sx de l’inflammation?

A

1. Rougeur et chaleur

Il y a une dilatation des artérioles et une augmentation du débit sanguin local. Cela facilite l’apport de nutriments et de cellules immunitaires ainsi que l’élimination de déchets.

Cela provoque la rougeur et la chaleur.

2. Oedème

Il y a un exsudation. Il y a une augmentation de la perméabilité endothéliale par relâchement des jcts cellules-cellules. Cela permet une diffusion des grosses protéines du sang vers le tissus interstitiel, puisque l’apport de liquide va selon le gradien de protéine (et qu’il y a 0 de ces protéines habituellement), donc par la pression oncotique. Cela va provoquer l’oedème.

3. Dlr (algésie)

Il y a une stimulation directe des fibres nerveuses sensitives par les médiateurs locaux. Il y a aussi une sensibilisation des circuits neuronaux de la moelle épinière et du SNC.

4. Fièvre

C’est un effet pyrétique : un réajustement à la hausse du point homéostasique aux centres thermorégulateurs (tronc cérébral). Cela va causer:

  • production centrale de prostaglandines
  • activation adrénergique
  • vasoconstriction périphérique
  • réduction de la déperdition de chaleur
  • fièvre
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6
Q

Qu’est-ce qu’un…

a) anti-inflammatoire?
b) analgésique ?
c) anti-pyrétique ?

A

a) anti-inflammatoire

Inhibent le développement des 4 signes cardinaux (rougeur, chaleur, oedème, dlr)

b) analgésique

inhibe les mécanismes de la dlr

c) anti-pyrétique

inhibe le développement de la fièvre

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7
Q

Quelles sont les principales classes de médiateurs inflammatoires ainsi que leur rôle?

A

1. Médiateurs aminés

Histamine : réactions allergiques

Sérotonine : réponse vasculaire

2. Médiateurs lipidiques (métabolites de l’acide arachidonique)

Prostaglandines (PG) : toutes les réactions inflammatoires, fièvre

Leucotriènes : asthme, réactions allergiques

3. Médiateurs peptidiques

Kinines : homéostasie vasculaire

Substance P, CGRP : neurotransmission spinale, inflammation neurogénique

4. Médiateurs polypeptidiques (cytokines)

Interleukine-1 (IL-1) : fièvre, modulateur pro-inflammatoire

IL-1, IL-2, tumor necrosis factor (TNF) : immunité cellulaire, réactions auto-immunes, asthme (IL-8 +++)

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8
Q

Quels sont les mécanismes d’action des prostaglandines (PGs) ?

A

Ils sont autacoïde. Ils ont une production, une action et une destruction locale. Ils n’ont pas d’effets direct sur la perméabilité endothéliale, donc sur l’oedème. L’effet stimulant des PGs sur l’oedème est indirect, via l’augmentation du flot sanguin.

Les récepteurs des PGs sont des multiples récepteurs à 7 domaines transmembranaires couplés aux protéines G. Il y a 2 systèmes effecteurs différents :

a) adénylate cyclase

  • augmentation de l’AMPc
  • baisse de calcium intracellulaire qui cause une vasodilatation
  • activation des canaux Na membranaires qui cause de la dlr

b) phospholipase C

  • vasoconstriction et dlr
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9
Q

L’acide arachidonique est “transformée” en prostaglandine par les cyclo-oxygénases. Quelles sont les différences entre la COX-1 et la COX-2?

A

La COX-1 est constitutive, c’est-à-dire qu’elle est tjrs présente et fait partie de la physiologie normale. Ses produits ont des fct protectrices particulièrement au niveau du rein et de la muqueuse gastrique. Elle génère le PGH2 (précurseur des PGs) Elle a des rôles importants ds la production de mucus au niveau de l’estomac, de vasodilatation au niveau du rein et d’agrégation plaquettaire. Elle est inhibée par l’aspirine et d’autres AINS courants.

La COX-2 est induite par des médiateurs inflammatoires et est responsable de la production de prostaglandines aux sites inflammatoires. Son expression est faible/nulle, sauf au niveau du rein et du SN. Elle est importante dans les réactions inflammatoires chroniques (arthrite, alzheimer, cancer du colon, etc.)

On peut donc imaginer que des anti-inflammatoires du type inhibiteurs de la COX-2 uniquement permettraient de réduire l’inflammation sans perturber les fct cytoprotectrices de la COX-1.

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10
Q

Que font, en gros, les AINS (anti-inflammatoire non stéroïdiens) ?

A

Les AINS inhibent la biosynthèse des PGs pro-inflammatoires et hyperalgiques (ex : ne produisent pas de dlr par elles-mêmes mais potentialisent la dlr induite par d’autres produits comme la bradykinine). Ils vont donc cibler les COX.

Au point de vue chimique, ils constituent un groupe disparate. Pharmacologiquement, ils ont des propriétés anti-inflammatoires, antipyrétiques, et modérément analgésiques.

De plus, certains ont d’autres propriétés particulières (ex: anti-plaquettaires). A cet effet, il est important de noter que l’on peut recommander l’aspirine pour prévenir des thromboses alors que cette recommandation ne vaudrait pas pour les inhibiteurs de la COX-2.

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11
Q

Quelles sont les activités thérapeutiques communes à tous les AINS?

A

Tous les AINS (sauf les sels d’or) ont des propriétés:

  • antipyrétiques
  • analgésiques
  • anti-inflammatoire

Cependant, il y a des différences importantes entre les produits en regard de ces propriétés

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12
Q

Quels sont les effets secondaires commun à tous les AINS?

A
  1. ulcération et intolérance gastro-intestinales
  2. inhibition de l’agrégation des plaquettes (diminution de la synthèse des thromboxanes A)
  3. diminution de la motilité utérine
  4. diminution de la fct rénale régulée par les prostaglandines
  5. réactions d’hypersensibilité (plus fréquente avec l’aspirine qu’avec les salicylates non acétylés)
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13
Q

Quelles sont les principales familles d’AINS?

A
  1. Dérivés de l’acide salicylique, les salicylates
  2. Dérivés de l’acide acétique, type indole ou indène
  3. Dérivé de l’acide acétique, type naphtyl-acétique
  4. Dérivé de l’acide acétique, type phényl-acétique
  5. Dérivés de l’acide acétique, type pyrrole-acétique (fénamate)
  6. Dérivés de l’acide propionique
  7. Dérivés de l’acide énolique
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14
Q

Quels sont les caractéristiques des dérivés de l’acide salicylique, les salicylate?

A

Cette famille inclue :

  • l’aspirine (acide acétyl-salicylique)
  • le diflunisal
  • un dérivé difflurophényl
  • le salicylate de triéthanolamine

Les indications thérapeutiques incluent :

  1. la fièvre rhumatismale,
  2. l’arthrite rhumatoïde,
  3. la spondylite ankylosante,
  4. les céphalées,
  5. la fièvre
  6. les myalgies
  7. la dysménorrhée

De plus, à cause de leur effet anti-plaquettaire assez marqué, ces produits sont souvent prescrits pour éviter la formation de thrombus.

Quelques effets secondaires, voire toxiques, sont particuliers aux salicylates :

1. Le salicylisme

C’est caractérisé par des problèmes auditifs, des céphalées, de la sudation, des No/Vo.

Chez les enfants, on observe aussi des effets centraux marqués allant jusqu’à la dépression respiratoire.

2. L’hypersensibilité (intolérance)

(à l’aspirine). Ca survient occasionnellement

3. Le syndrome de Reye

C’est une encéphalopathie potentiellement fatale, on suggère donc de ne pas donner de salicylate chez les enfants atteints par l’influenza et la varicelle.

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15
Q

Quels sont les mécanismes d’actions connus de l’aspirine?

A

Une inhibition réversible des COX par métabolite salicylate (comme les autres salicylates)

Une inhibition irréversible des COX par acétylation du site actif. Ca c’est juste l’aspirine qui peut faire ca.

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16
Q

Quelles sont des caractéristiques du diflunisal?

A

Il n’est pas métabolisé en salicylate, donc ca évite le problème d’intolérance aux salicylates. Il inhibe de façon réversible les COX.

Il ne traverse pas la BHE, donc il n’a pas d’effet anti-pyrétique.

Il est 3-4x plus puissant que l’aspirine comme anti-inflammatoire et analgésique

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17
Q

Quelles sont les caractéristiques des dérivés de l’acide acétique de type indole ou indène?

A

Ils incluent:

  • indométhacine
  • sulindac
  • étodolac

À part certains cas très particuliers, les indications thérapeutiques sont sensiblement les mêmes que pour les salicylés. Cependant, ces produits sont bcp plus puissant que les salicylés (ex de 20-30x pour l’indométhacine) et peuvent être utilisé pour les bursites et tendinites avec les effets secondaires en conséquence. On les utilise plus dans les inflammations chroniques. On réserve toutefois l’indométhacine pour les crises aigues d’arthrite ou de goutte, etc.

Ainsi, 35-50% des pts recevant de l’indométhacine ont des effets secondaire et 29% doivent changer de rx.

Le sulindac induit moins d’effets secondaires que l’indométhacine. C’est peut-être du au fait que c’est son métabolite souffré qui est actif (x500)

L’étodolac engendre encore moins d’effets secondaires, ceci est probablement dû au fait que ce produit est relativement spécifique (environ 10x) pour la COX2

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18
Q

Quelles sont les caractéristiques du dérivé de l’acide acétique de type naphtyl-acétique?

A

On y retrouve le nabumetone.

Il possède des propriétés analgésique et antipyrétique, et est un puissant anti-inflammatoire offrant moins d’effets secondaires, surtout au niveau gastrique!

Ce rx est le précurseur d’un métabolite très actif qui bloquerait plus particulièrement la COX-2 (x7), mais il y a des divergences à ce sujet. Ceci expliquerait pourquoi il donne moins d’effets secondaires.

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19
Q

Quelles sont les caractéristiques du dérivé de l’acide acétique de type phényl-acétique?

A

Il se nomme le diclofénac (Voltaren - application topique Pennsaid)

Il ressemble aux précédents sauf qu’il se présente associé au misoprostol, un analogue de la PGE1, sous le nom de Arthrotec. Cette préparation retient l’efficacité du diclofénac tout en diminuant légèrement les problèmes d’ulcérations GI.

En avril 2008, Santé Canada a émis un avis de conformité pour le Voltaren Emulgel (gel topique contenant le diclofénac). Ce produit peut être utilisé comme tx d’appoint en association avec d’autres mesures comme le repos, pour soulager l’inconfort causé par des blessures musculaires ou articulaires (ex: arthrose au niveau du genou)

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20
Q

Quelles sont les caractéristiques des dérivés de l’acide acétique de type pyrrole acétique (fénamate) ?

A

Ils comprennent la tolmétine et le kétorolac.

La tolmétine est à peu près équivalente à l’aspirine pour sa puissance, ses propriétés, ses applications cliniques, etc.

Le kétorolac, quant à lui, est assez particulier car il possède peu d’effets anti-inflammatoires (en systémique) ou antipyrétiques, mais est un puissant analgésique, plus fort même que la codéine (poids pour poids), mais sans les risques de dépendance ou de tolérance.

Il se présente sous forme de sel de trométhamine et est particulièrement apprécié par les dentistes, mais n’est pas remboursé par la RAMQ.

Il est à noter que le kétorolac a cependant des effets anti-inflammatoires lorsqu’il est utilisé de façon topique, surtout au niveau de l’oeil.

21
Q

Quelles sont les caractéristiques des dérivés de l’acide propionique ?

A

Ils incluent:

  • flurbiprofène
  • ibuprofène
  • kétoprofène
  • naproxen
  • oxaprozine
  • acide thiaprofénique

Les propriétés pharmacodynamiques de ces produits sont sensiblement les mêmes. Il ne semble pas exister de preuves cliniques claires permettant de préférer l’un à l’autre pour des usages particuliers.

Le principal critère de choix semble résiter dans leur durée d’action, qui varie passablement, et le confort du patient. Ainsi, la plupart des patients disent préférer le naproxen.

Bien qu’ils se lient aux protéines plasmatiques, ils ne semblent pas interférer avec les hypoglycémiants et la warfarine (anticoagulant). Ils conservent cependant leur effet anti-plaquettaire.

22
Q

Quelles sont les caractéristiques des dérivés de l’acide énolique?

A

Ils incluent:

  • piroxicam
  • ténoxicam
  • méloxicam

Ces produits ont des propriétés analgésiques, anti-inflammatoires et antipyrétiques. Ils sont particulièrement prescrits pr le tx de l’arthrite rhumatoïde et l’ostéo-arthrite.

Comme la plupart des autres AINS, ils causent de l’érosion au niveau de la muqueuse gastrique et augmentent le temps de saignement.

Ce qui les distingue plus particulièrement est leur très longue demi-vie (piroxicam environ 50h, ténoxicam environ 70h), ce qui permet une prise quotidienne unique.

Un nouveau produit de ce groupe, le méloxicam (mobicox) (t1/2 20h) a été approuvé pour usage au canada en novembre 2000. Ce serait un anti-COX-2 relativement sélectif (10x). Tous ne sont pas d’accord.

23
Q

Quels sont d’autres AINS assez récent?

A

Outre le méloxicam et l’étodolac, le célécoxib (célébrex), accepté par Santé Canada à l’hiver 1999, est un anti-COX-2 encore plus spécifique. Dès sa sortie, il fut très prescrit et a représenté une percée importante dans le domaine.

D’autres anti-COX-2 sont apparus, par exemple le valdécoxib (bextra), ou le réfocoxib (mais ya été retiré).

D’autres pourraient apparaitre sous peu : étoricoxib, lumiracoxib.

24
Q

Quels sont les avantages des molécules qui ne ciblent que la COX-2?

A

Elles ont un effet sélectif aux sites inflammatoires. Elle affectent donc moins les processus non-inflammatoire des PGs (produits via le COX-1). Il y a donc moins d’effets secondaires :

  • au rein,
  • à l’estomac
  • d’agrégation plaquettaire, donc pas d’effet anti-coagulant.

*Tous les inhibiteurs de COX-1 inhibent aussi les COX-2. Les inhibiteurs spécifiques à la COX-2 incluent donc:

  • celecoxib
  • meloxicam
  • rofecoxib

Leur inhibition est dépendante du temps et réversible. Ils peuvent être utilisés pour traiter l’arthrite rhumatoïde ou l’ostéo-arthrite. Leur effet analgésique aigu est toutefois faible.

25
Q

Quelles sont les toxicités qu’on a remarqué par rapport au celecoxib?

A

Il y avait souvent des ulcères gastrique après 12 semaines. C’était le double du placebo. Ca arrive ds 20-30% des cas vs naproxen ou ibuprofen

On a aussi détecté une toxicité au niveau du rein ainsi qu’un au niveau cardiovasculaire (+/-)

26
Q

Quelles sont les contre-indications des AINS?

A

Bien que, pour un produit ou un autre, il puisse exister des CI particulières, il demeure que la plupart des AINS sont à éviter chez :

  • les pts souffrant ou susceptible de souffrir d’ulcère gastriques-duodénaux
  • les pts dont le temps de coagulation est long

Ces CI sont plus relative lorsqu’on emploi un anti-inflammatoire plus puissant, ou encore mieux, plus spécifique.

27
Q

Quels sont deux rx utilisés pour traiter la dermatite atopique?

A

*Atopiqe : prédisposition familiale à certaines affections, comme le rhume des foins, l’asthme, L’eczéma infantile, etc.

Il y a le tacrolimus, qualifié d’immunomodulateur topique (onguent : Protopic). Il peut être utilisé chez les enfants (>=2 ans). Son mode d’action semble lié à l’inhibition de l’activation des lymphocytes T. Ce même produit est présenté comme immunosuppresseur sous le nom de Prograf.

Un autre produit, le pimécrolimus (Elidel), qualifié d’inhibiteur de la calcineurine, est apparu sous forme de crème. Son mode d’action est semblable à celui du tacrolimus.

Ces 2 produits ne contiennent pas de corticostéroïdes.

28
Q

Que sont les leucotriènes (LTs) ?

A

Ce sont des autacoïde : production, action et destruction locale. Ils peuvent stimuler :

  • la bronchoconstriction (rôle important dans l’asthme)
  • le chimiotactisme (attraction) des leucocytes
  • la perméabilité vasculaire
  • la vasoconstriction.
29
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’asthme?

A

C’est une inflammation chronique des bronches. Il y a une composante immunitaire, soit une infiltration de neutrophiles et d’éosinophiles. Il y a donc une hyperactivité bronchique.

Les LTs y ont un rôle important :

LTB4

  • chimiotactisme des leucocytes

LTC4, D4 et E4

  • agissent sur le récepteur CysLT1
  • stimulent :
    • la bronchoconstriction
    • l’oedème pulmonaire
    • le chimiotactisme des leucocytes
30
Q

Quel est le tx de l’asthme?

A

Aigu

Bronchodilatateurs (agoniste beta-adrénergiques)

Chronique

Glucocorticoïdes

Inhibiteurs des LT

Il y a le zileuton, un inhibiteur de la 5-lipoxygénase; ainsi que le zafirlukast et montelukast (Singulair), qui sont des antagonistes des leucotriènes.

Ces inhibiteurs

  • sont utilisés en prophylaxie
  • réduisent l’hyperactivité bronchique (30% pop)
  • permettent de réduire les doses de glucocorticoides
  • ne sont pas indiqué pr le tx aigu de l’asthme
  • montelukast peut être utilisé chez les enfants de 6 ans et plus.
31
Q

Quand devrait-on donner des anti-inflammatoires stéroïdiens?

A

Il y a le rythme circadien de la sécrétion du cortisol. L’utilisation de corticostéroïdes est donc soumise à une certaine contraite au moment d’administration, afin d’éviter une dépression des surrénales.

On doit traiter en AM (8h), puisque l’hypophyse est moins sensible à l’inhibition par les corticostéroïdes plasmatiques. Le tx devrait aussi être intermittent : 1 jour sur 2.

Lors de l’arrêt de tx, on doit diminuer graduellement pour permettre la réactivation des surrénales.

32
Q

Quelles sont les différences entre les glucocorticoïdes et les minéralocorticoïdes?

A

Glucocorticoïdes

Anti-inflammatoire, ils sont aussi appelés corticostéroides. Ils sont endogène. Il y a une plus grande déficience de cortisol en situation de stress. Ca produit une sécrétion d’ACTH qui va à la glande cortico-surrénale, qui elle va sécréter du cortisol (activité gluco et minéralo). Il va y avoir une transformation du cortisol en cortisone par le tissu cible. Le cortisone a une affinité pour les récepteurs gluco seulement.

Minéralocorticoïdes

ne sont pas anti-inflammatoire

régulent la pression artérielle

aldostérone

33
Q

Quels sont les mécanismes d’actions des corticostéroïdes ?

A
  1. Ils diminuent la synthèse de l’acide arachidonique par inhibition de la phospholipase.
  2. Ils diminuent la synthèse d’anticorps
  3. Ils diminuent la phagocytose.

Dans le ppt ca dit:

  • inhibent la synthèse de cytokines pro-inflammatoires, ce qui réduit l’activation des cellules immunitaires
  • inhibent le remodelage de la matrice extracellulaire, ce qui peut réduire la résistance des plaies, articulations, tendons.
  • inhibent l’expression de lipocortine ce qui crée une inhibition de la phospholipase A2, une réduction du relâchement d’acide arachidonique, et une réduction de la production des PGs et LTs.
34
Q

Quelles sont les indications thérapeutiques des anti-inflammatoires stéroïdiens?

A

Concernant les phénomènes inflammatoires, les corticostéroïdes ne devrait être utilisés qu’en dernier ressort, étant donné les nombreux effets secondaires et les difficultés lors de l’arrêt du tx. On peut néanmoins les utiliser dans des conditions comme l’arthrite rhumatoïde, la fièvre rhumatismale ou le lupus érythémateux systémique.

Il est à noter qu’ils sont aussi employés dans d’autres conditions comme certains types de conjonctivites, d’asthme ou d’allergie, contre l’eczéma, etc.

Leur indication (pratiquement obligatoire) est pour la thérapie de remplacement.

35
Q

Quels sont les effets secondaires des anti-inflammatoires stéroïdiens?

A

1. Glucides

  • mobilisation du glucose : hypeglycémie
  • gluconéogénèse, particulièrement à partir des protéines
  • augmentation de la résistance à l’insuline et danger de coma chez les diabétiques
  • donc en bref: augmentation de la glycémie

2. Lipides

  • hypertriglycéridémie et redistributions des graisses

3. Protéines

  • ulcération gastrique due à une diminution du renouvellement des cellules de la muqueuse
  • faiblesse et atrophie musculaire
  • ralentissement de la cicatrisation

4. Électrolytes

  • rétention du sodium et perte de potassium qui causent un oedème et une hypertension
  • diminution de l’absorption du calcium et hypercalciurie qui cause une ostéoporose et des risques de fractures

5. Système immunitaire

  • diminue le mécanisme cellulaire de défense, donc augmente la susceptibilité aux infections.

Bien entendu, ces effets sont de moins en moins marqués selon le mode et la voie d’administration :

topique < PO < IV

36
Q

Quelles sont quelques règles qu’on devrait suivre lors du traitement avec un anti-inflammatoire stéroïdien?

A
  1. arrêter la thérapie aussitôt que celle-ci semble inefficace
  2. utiliser les doses efficaces les plus faibles
  3. utiliser de façon locale lorsque possible
  4. administrer un jour sur deux lorsque la maladie à traiter le permet
  5. surveiller et même anticiper les effets secondaires
  6. être conscient que l’arrêt d’une thérapie systémique quotidienne peut laisser un axe hypophyse-surrénale très peu efficace pour plusieurs mois
  7. comprendre que cet effet sur l’axe hypophyso-surrénalien ne survient que lorsque le tx dure plus de 2 semaines
37
Q

L’acétaminophène est un analgésique sans effets anti-inflammatoire. Quel est son mécanisme?

A

L’acétaminophène possède des propriétés analgésiques et antipyrétiques, mais n’a pas d’activité anti-inflammatoire. C’est un faible inhibiteur des PGs au niveau périphérique, ce qui explique son absence d’effet anti-inflammatoire.

Son effet antipyrétique peut s’expliquer par l’inhibition de la COX au niveau de l’hypothalamus.

38
Q

Quelle est la pharmacocinétique de l’acétaminophène?

A

Absorption

Le pic d’absorption orale est atteint en 30-60 min. La biodisponibilité orale est de 60-98% et rectale de 30-40%

Liaison aux protéines plasmatiques

Il est partiellement lié aux prot. plasmatiques.

Métabolisme

Métabolisé au foie

Demi-vie

2-3h

39
Q

Quelle est la toxicité de l’acétaminophène?

A

À dose thérapeutique, l’acétaminophène est bien toléré. Il n’a pas d’effet indésirable au niveau rénal, gastrique, plaquettaire, ni sur l’élimination de l’acide urique.

Des éruptions cutanées et des réactions allergiques peuvent survenir occasionnellement.

À très fortes doses, un métabolite de l’acétaminophène n’est pas éliminé assez adéquatement et peut causer une hépatite nécrosante potentiellement fatale. Cette intoxication peut être traitée avec l’acétylcystéine le plus rapidement possible après l’ingestion.

40
Q

En quoi consiste le tx de la goutte?

A

La crise de goutte est causée par la réaction inflammatoire résultat de la formation de cristaux d’urate de sodium dans un joint articulaire. Ces cristaux sont le produit final du métabolisme des purines, chez l’homme. La goutte se produit chez les patients souffrant d’hyperuricémie, celle-ci étant causée par une diminution de l’excrétion ou une augmentation de la production d’acide urique. Une bonne partie de l’approche thérapeutique ira aussi dans ce sens.

1. La probénécide (Benuril, Benemid) et la sulfinpyrazone (novopyrazone, anturan)

Ils diminuent la réabsorption tubulaire de l’acide urique, entrainant ainsi tout l’acide filtré dans l’urine. Ce sont des uricosuriques

2. L’allopurinol (novopurol, zyloprim)

Il inhibe la biosynthèse finale de l’acide urique par la xanthine oxidase. Normalement la réaction est de l’hypoxanthine, qui se transforme en xanthine qui se transforme en acide urique.

Or, l’allopurinol et son métabolite l’alloxanthine (oxypurinol) sont des substrats inhibiteurs de la xanthine oxydase, d’où une diminution de la formation de l’acide urique.

3. La colchicine

Elle n’est efficace, à toutes fins pratiques, que dans le tx de la goutte. Ce n’est pas un anti-inflammatoire au sens strict. Elle cause la disparition des microtubules des granulocytes qui sont nécessaire à leur motilité. Elle inhibe donc la migration des granulocytes dans le site d’inflammation et diminue l’activité de la phagocytose des granulocytes. Elle inhibe la libération d’histamine par les mastocytes. Elle peut aussi arrêter la division cellulaire en métaphase.

La colchicine prévient aussi la formation d’une glycoprotéine qui semble l’agent causal de la crise aigue de la goutte.

*En phase aigue, on peut utiliser des analgésiques (ex: naproxen). Cependant, les salycylates sont Ci car ils peuvent augmenter le taux d’acide urique en diminuant leur excrétion tubulaire.

**L’urate oxydase recombinante (rasburicase) est un nouveau tx pour la crise de goutte. Elle agit en dégradant l’acide urique sanguin

***Conseils nutritionnels : les viandes rouges, les abats et le vin rouge sont à éviter lors du traitement de la goutte.

41
Q

Comment les anti-inflammatoires interagissent-ils avec les protéines?

A

La plupart des AINS se lient fortement aux protéines plasmatiques et peuvent donc déplacer d’autres rx de ces sites et ainsi augmenter et exagérer leur effet thérapeutique.

Ceci est particulièrement vrai pour les anticoagulants oraux (warfarine) et les hypoglycémiants de type sulfamidé. De plus, à cela peut s’ajouter l’effet antiplaquettaire qui est particulièrement marqué avec l’acide acétylsalicylique.

Comme dit précédemment, cet effet est moins marqué avec les dérivés de l’acide propionique et ils interfèrent donc peu avec les anticoagulants et les hypoglycémiants.

Il n’est pas indiqué d’utiliser plusieurs AINS en même temps pour cette même raison (la liaison aux protéines plasmatiques)

42
Q

Quelles sont les interactions des anti-inflammatoires (probénécide) et la pénicilline?

A

Il y a une compétition au niveau de la sécrétion tubulaire rénale, ce qui va donc augmenter la demi-vie de la pénicilline.

43
Q

Quelles sont les interactions entre les AINS et les antihypertenseurs?

A

Les AINS diminuent l’effet antihypertenseur en diminuant la synthèse des prostaglandines qui ont un rôle dans le maintient de la tension artérielle (par leur effets vasodilatateurs, natriurétique, et diurétique).

Cette interaction néfaste est particulièrement évidente avec les diurétiques et les beta-bloqueurs

44
Q

Quelles sont les interactions entre les AINS et le lithium?

A

La plupart des AINS risquent d’augmenter les concentration plasmatique de lithium jusqu’à des niveaux toxiques (augmentation de 60%!)

45
Q

Qu’est-ce que l’étanercept (Enbrel)?

A

C’est le premier anti-inflammatoire ciblant les cytokines. C’est une protéine de fusion :

  • immunoglobuline humaine de type G (IgG)
  • portion variable remplacée par le récepteur du TNF
  • portion IgG confère une longue demi-vie plasmatique (> 2 sem)
  • portion du récepteur TNF confère la spécificité

En ciblant une cytokine inflammatoire, l’étanercept :

  • inhibe un mécanisme essentiel à la chronicité de la réaction inflammatoire
  • ralentit significativement la progression de la maladie
    *
46
Q

Quels sont d’autres rx dans le même genre que l’étranercept?

A

Infliximab : anticorps chimérique (humain-murin) qui lie le TNF

Anakinra : antagoniste du récepteur IL-1

Adalimumab : anticorps humain qui lie le TNF

Tous ces rx suppriment l’activité des cellules immunes ou bloquent les cytokines qui participent au développement de la maladie. Ils réduisent l’inflammation tout en prévenant la destruction des articulations.

47
Q

Quels sont les tx de la rhinite allergique?

A

Anti-histaminiques

  • Diphenydramine, chlorphenyramine, astemizole

Agonistes α-adrénergiques (décongestionants)

  • Provoquent la vasoconstriction des muqueuses nasales
  • Phenylephrine

Glucocorticoïdes

  • Délai thérapeutique de 1 à 2 semaines
  • Flunisolide
48
Q

Qu’est-ce que ..

a) l’algésie?
b) l’hyperalgésie?
c) l’allodynie?
d) l’analgésie?

A

a) l’algésie

Dlr

b) l’hyperalgésie

Tolérance réduite à la dlr

c) l’allodynie

Sensation douloureuse avec un stimuli normalement indolore

d) l’analgésie

Atténuation de la sensation douloureuse

49
Q

Quels sont les différents analgésiques?

A

Endogènes

a) opiacés

  • endorphine
  • encéphaline
  • dynorphine

b) cannabinoïdes

Exogènes

a) inhibiteurs des canaux sodiques

  • lidocaïne
  • xylocaïne
  • cocaïne, etc

b) inhibition de la transmission nerveuse sensitive
c) opiacés

  • morphine
  • méthadone
  • démérol
  • codéine

*Les opiacés sont les plus puissants analgésiques connus.