Leçon 2 - Communication entre juristes et psychologue et professionnel de la santé Flashcards
Quelles sont les difficultés relatives à l’interdisciplinarité ?
L’interdisciplinarité n’est pas facile. C’est la possibilité qu’il y est communication et collaboration entre les disciplines. (barrières épistémiques et communicationnelles). Considérant que chaque discipline a ses propres méthodes, langages et théories, mais à l’intérieur d’une même discipline il peut avoir des approches différentes, deux experts avec des résultats différentes, il peut donc y avoir des difficultés de communiquer et de se mettre d’accord.
Qu’est-ce qui rend une discipline évolutive et prolifique ?
(1) Pour qu’une discipline soit prolifique, il faut cette possibilité que les experts communiques et coopère.
(2) Pour qu’une discipline puisse évoluer, il faut que chacune des vérités soit remise en question et réfutées.
Quels sont les facteurs qui remettent en doute l’objectivité du rapport d’expert ?
(1) École de pensée de l’expert : Lorsque nous avons un cas en litige, on se questionne sur l’école de pensée de l’expert. Selon les prétentions de chaque partie, on va enligner le choix de l’expert selon cela. Les juges connaissent les écoles de pensées des experts, donc peuvent prévoir la conclusion du rapport.
(2) Choix des méthodes, paramètres et théories : L’interdisciplinarité est souhaitable, mais en faisant une lecture politique, on voit la conséquence de la remise en cause du pouvoir de la justice (risque de priorité le rapport expert, sur la capacité du juge de dire le droit). Le rapport n’est donc pas nécessairement objectif, selon le choix des méthodes, paramètres et théories.
Quelles sont les limites du rapport d’expert ?
Sa conclusion peut ne pas être objective, il faut que l’expert mentionne la limite de la conclusion à laquelle elle est parvenue. Même si le rapport se veut scientifique, il a des limites ce qui permet au juge de ne pas considérer un rapport qui diverse de l’appréciation du juge d’un certain cas de litige. Aucun rapport n’a été infaillible, car aucune vérité scientifique est infaillible, considérant que la science évolue.
Quel est le bénéfice du rapport d’expert commun ?
D’avoir un expert commun pour les deux parties permet un meilleur sentiment de partialité, engagé par le tribunal
Qu’est ce que Emmanuel Bernard entant comme pathologisation du social ?
Cette tendance est de faire rentrer les comportements dans des cases de pathologie médicale. Ce terme est important, car si tous étaient envisagé comme malade (pour l’aptitude au procès), c’est comme si le monde de la justice était gagné par l’expertise médicale.
Si chaque fois faut vérifier son aptitude à subir le procès, ce serait une colonisation du monde de la justice par les experts de la santé (crainte de l’auteur). Il faut que la loi détermine les moments opportuns d’intervention des experts dans les procès.
Pourquoi un expert est souvent perçu comme corruptible ?
Considérant le fait qu’une partie les paie, donc elles vont dire ce que la partie veut (trouver des conclusions qui vont dans les cordes de la partie qui paie).
Est-ce que le fait d’être payé nous rend corruptible ?
Pour d’autres professions cela n’a pas d’impact, notamment l’avocat qui prend le mandat de défendre son client. On peut dire qu’il est corruptible, s’il ne respecte pas ses règles déontologiques, également, le manque de transparence peut mener à de la corruption.
** Commentaire du professeur : l’une des limites du texte, est le fait d’être payé par une partie qui mène automatiquement à faire valoir les prétentions des parties – cela peut être remis en question, évaluation du cas par cas. Dans le milieu, si un expert se fait payer beaucoup plus que la norme pour un cas, cela permet d’envoyer un signal.
VRAI OU FAUX : L’expert peut employer des méthodes qui ne sont pas objectives, donc cela peut donner l’impression de légitimité, mais en fait cela ne l’est pas.
Vrai
Est-ce que le fait d’avoir une école de pensée rend l’expert corruptible ?
Non, mais il s’agit d’une stratégie à considérer
Comment les experts psychologiques peuvent aider sur la justice d’état ?
De participer sur des projets de lois, de comités qui parlent à l’Assemblée, en donnant leur point de vue dans l’élaboration des normes en amond. Un professeur verbalise que les lois sont par nature interdisciplinaire, on ne peut écrire un texte de loi sur un domaine précis (ex : nouvelle technologie), sans la consultation des experts dans ce domaine-là.
Commentaire du professeur : Si on ne prévoit pas l’intervention d’un expert dans un procès, les normes doivent prendre en compte la lecture des textes spécifiques à ce domaine, on considère l’interdisciplinarité dans l’élaboration des règles de droit. Il s’agit d’une bonne pratique exigée par la société démogratique, on veut le maximum d’approches possibles pour que la règle adoptée soit satisfaisante et aucune remise en question de l’aspect démocratique = pour se faire, il faut favoriser la discussion avec expert et praticiens qui évoluent dans la discipline.
L : Quelles sont les deux facteurs ayant mené à une utilisation de plus ne plus fréquente de l’expertise psychosociale ?
(1) les connaissances en psychologie pertinentes pour le tribunal en pleine expansion
(2) les changements dans les standards d’admissibilité des preuves scientifiques survenues.
L : Quelles sont les obstacles visés par l’application des connaissances psychologiques dans le système de justice ?
Barrières communicationnelles et épistémiques mutuelles
L : Expliquez la notion de barrière communicationnelle entre juristes et psychologues.
Les barrières communicationnelles représentent les attentes des décideurs judiciaires concernant les psychologues experts ne coïncidant pas sur tout point avec la perception de ces derniers quant à leur rôle d’auxiliaires de justices.
Une illustration de cette barrière communicationnelle est même qualifiée de « vide communicationnel ».
- Les contacts entre les différents professionnels sont souvent indirects, par le dépôt du rapport d’expertise.
- Les résultats des évaluations psychosociales sont souvent entremêlés avec l’information provenant des déclarations de l’accusé ou de témoins.
Les différences dans la vision du rôle du psychologue expert, du contenu spécifique dans les rapports d’expertise, du type et de la variété des sources consultées, de la nature de l’information consultée et des tierces parties contactées influencent le temps requis pour la démarche d’expertise et le délai de production du rapport.
L : Expliquez la notion de barrière épistémiques entre juristes et psychologues.
Les barrières épistémiques sont définies comme la manière dont le psychologue opérationnalise, les questions de droit soulevées par les décideurs.
D’abord, est analysé l’axe de la dangerosité. Entre les différent.e.s définitions de la dangerosité, des divergences sont notables : l’une est plus axée sur le volet juridique, l’autre inclue des statistiques relatives au risque puis la dernière compare la dangerosité à un équivalent de la psychopathie. Cela a comme conséquence d’engendrer des disparités quant au contenu des rapports d’expertise, vue les divergences dans la définition des concepts au cœur de l’expertise.
Ensuite, la notion de meilleur intérêt de l’enfant (ci-après le “MES”) est très importante, notamment en matière de protection de la jeunesse et de garde d’enfant. L’expertise psychologique permet donc de préciser l’opinion du juge sur le MEI. En vue des nombreux critères pour évaluer le MEI, on priorise une interprétation souple. Des enjeux d’ordre interdisciplinaire sont visibles quant vient le moment d’interpréter le meilleur MEI. Notamment, le choc entre le besoin de motiver les décisions judiciaires et le devoir de modération et de rigueur des psychologues puis le choc entre le système de justice adversitaire et les nuances qu’imposent les connaissances en psychologie.
Finalement, en ce qui a trait aux capacités parentales, les connaissances en psychologie prônent de dresser un portrait de chaque membre de la famille impliquée et y décrire les influences contextuelles et systémiques, ce qui se choque avec l’exigence d’un système adversaire de justice (opposition entre les parties au litige).