La surreprésentation des Autochtones au sein du système de justice pénale Flashcards
Quel est le nom du premier rapport à avoir fait état de la surreprésentation des autochtones au sein des établissements carcéraux ?
Le rapport Laing (1967) est le premier à en avoir fait état. Cette étude a d’ailleurs donné le coup d’envoi à différentes initiatives de recherche traitant expressément de la problématique de la surreprésentation des Autochtones dans les établissements carcéraux du Canada.
Vrai ou faux. Les Autochtones adultes représentaient 3,0% de toutes les admissions en détention fédérale après condamnation en 2011-2012, alors qu’ils formaient 19% % de la population canadienne.
Faux. Les Autochtones adultes représentaient 19% de toutes les admissions en détention fédérale après condamnation en 2011-2012, alors qu’ils formaient 3,0 % de la population canadienne.
Les femmes autochtones forment 29% de la population carcérale fédérale
Quel pourcentage représente les Autochtones au sein des pénitenciers du Québec ?
La population autochtone représente 10% de la population pénitencière du Québec
Quels sont les provinces où la surreprésentation des Autochtones en détention est la plus importantes ?
La forte représentation des Autochtones en détention provinciale pour adultes était plus importante dans les provinces de l’Ouest et les provinces des prairies. Par exemple, en Saskatchewan, les Autochtones adultes représentaient 81 % des personnes admises en détention après condamnation dans un établissement provincial
Vrai ou faux. Lorsqu’ils sont accusés, les Autochtones risquent davantage de ne pas obtenir la liberté sous caution
Vrai
Vrai ou faux. Les Autochtones sont détenus moins longtemps avant leur procès
Faux. Les Autochtones sont détenus plus longtemps avant leur procès
Vrai ou faux. Les Autochtones risquent davantage d’être accusés d’infractions multiples et de crimes violents
Vrai
Vrai ou faux. Les Autochtones risquent davantage de ne pas être représentés par un avocat dans les procédures judiciaires
Vrai
Vrai ou faux. Le Québec est l’une des provinces où l’on incarcère le plus les autochtones
Faux. Le Québec est l’une des provinces où l’on incarcère le moins les Autochtones (réf: situation géographique particulière). De l’ensemble de la population correctionnelle du Québec (51 814 individus au Québec), 1 734 se disent d’origine autochtone, ce qui représente 3,3 % de la population correctionnelle du Québec, alors qu’ils représentent 1,2 % dans la population générale du Québec.
Que peut-on dire sur le profil social des Autochtones incarcérés au Québec ? (6)
1) Les Inuits sont les plus surreprésentés dans le système correctionnel québécois, comptant pour 31 % de la population correctionnelle autochtone, alors qu’ils ne sont que 12 % dans la population autochtone globale au Québec;
2) 88 % des Autochtones pris en charge par les Services correctionnels sont des hommes (comparable aux non-Autochtones);
3) La population correctionnelle autochtone est légèrement plus jeune que chez les non autochtones
4) La langue d’usage des Autochtones diffère beaucoup de celle des non-Autochtones : 60 % des premiers ne parlent pas français, alors que 84 % des non-autochtones parlent seulement français;
5) Les Autochtones vivent davantage en couple que les non-Autochtones et ont
davantage de responsabilités familiales (plus d’enfants notamment);
6) Comme les non-autochtones, la majorité des Autochtones n’ont pas complété leurs études secondaires.
Que peut-on dire sur le profil correctionnel des Autochtones du Québec ? (4)
1) Les Autochtones sont surtout incarcérés dans les établissements d’Amos, de Saint-Jérôme, de Baie-Comeau, de Roberval et, en plus petit nombre, à
l’établissement de Sept-Îles
2) Les Autochtones commettent des infractions moins diversifiées que les non-Autochtones. Ce sont d’abord des crimes contre la personne (43 %), suivis des
infractions contre la propriété (21 %);
3) Les Autochtones sont condamnés à des peines d’emprisonnement plus longues que les non-A;
4) Les Autochtones sont surreprésentés dans les mesures sentencielles (probation avec surveillance et emprisonnement avec sursis), mais ils sont sous-représentés pour les mesures correctionnelles (libération conditionnelle et permission de sortir);