L3 : CM clinique de l'ado - L'adolescent en groupe : le harcélement Flashcards
Que nous dit Winnicott ?
L’adolescent est essentiellement un isolé.
ce sont des isolés ensemble. C’est cette porte d’entrée qui permettrait à un groupe d’adolescent de se rassembler en groupe autour de quelque chose qui leurs ressemblent. Il poursuit en disant qu’ils peuvent se regrouper aussi s’ils se sentent attaqué en tant que groupe, ils forment une espèce de groupe qui n’en est pas un et qui le devient réellement s’ils sont attaqués ou se sentent attaqué par l’extérieur, c’est une organisation paranoïde en réaction à l’attaque. Si la persécution cesse les individus redeviennent un agrégat d’isolé. Il y a plusieurs configurations du groupe à l’adolescence qui rejoint les configurations du groupe d’Anzieu.
Qu’est-ce qui va soutenir le processus de l’adolescent ?
Le sentiment d’appartenance à un groupe avec une adhésion très forte à un groupe à l’adolescence parce que le groupe va se former une identité collective. Le groupe peut être à double tranchant, l’adolescent peut y trouver une forme de solidité, autant, il peut être révélateur de fragilité lié à la quête identitaire. Le groupe, c’est la quête identitaire. Les pairs ont une dimension capitale pour l’adolescent puisqu’il va désinvestir le groupe familial, ce qui peut créer un déséquilibre si l’investissement, désinvestissement se passe mal.
Quel est l’avantage du groupe ?
Il va permettre de faire l’économie du conflit intrapsychique et va rendre légitime les pulsions sadiques que l’on va agir (c’est pas moi c’est l’autre), on retrouve ça spécialement dans le harcèlement. Dans le harcèlement, tout le monde a un rôle. Il y a une forme d’habituation à la violence, le groupe va légitimer ce qu’on va faire subir à quelqu’un. Ça permet aussi de faire l’économie de la culpabilité parce que le groupe va faire support de la culpabilité qui ne serait pas accepté individuellement.
Il y a la question d’être soi-même mais aussi d’être indifférencié, on peut s’abandonner à être soi-même sans contrainte, sans remord mais on est aussi comme les autres. Ça permet de ne pas avoir de remords, de ne pas être contraint. Ce qui rejoint l’idée selon laquelle les adolescents vont aussi pouvoir se choisir par identification narcissique, surtout chez les adolescents qui ne sont pas trop sûr de ce qu’ils sont. Ça devient problématique quand on adopte une pensé commune et que l’on arrive pas à s’en défaire.
Que dit Anzieu du mode homomorphique ?
les adolescents peuvent se réunir dans un mode homomorphique, c’est un mode qui s’exprime dans un contexte normal qui permet aux membres du groupe de se sentir différent des autres où chacun va pouvoir avoir son espace et s’affirmer dans identité propre. La différence est intégrée dans le fonctionnement du groupe alors que dans le mode isomorphique il y aurait justement une perception partagée par tous les membres où les membres pensent de façon similaire. Ce qui importe c’est que chacun doit préserver son identité et son espace.
Dans le harcèlement c’est un mode isomorphique.
Expliquer l’illusion groupal.
Est normalement un procédé qui n’est pas pathologique et va permettre une sécurité en préservant le moi individuel de chacun des individus. Les personnes extérieures qui font parties du groupe mais qui tentent à entrer en conflit avec le groupe sont vu comme des rivaux à éliminer dans le but de préserver une cohésion interne au groupe, c’est majoré à l’adolescence avec les pulsions. Tout va être disproportionné, et l’adolescent fait sa première entrée dans le groupe. Tout ça donne un « cocktail explosif » pour le harcèlement.
Par qui est assuré la cohésion de groupe ?
Assurée par un leader mais pas seulement, par un mauvais objet aussi, c’est le couple masochiste qui fonctionne très bien ensemble. Le groupe dépend d’avantage du mauvais objet que du leader, c’est grâce au mauvais objet que le groupe va pouvoir vivre. Le leader n’existe qu’en comparaison avec le mauvais objet. Les membres du groupe vont se solidariser autour d’une même angoisse persécutive que le leader va dire qu’il vient régler, le groupe va alors mettre en place des défenses en désignant un bouc émissaire qui sera choisi par rapport à ces éléments de victime, à ces différences, à ces qualités (on l’envie).
Quels sont les deux types d’emprises ?
- Emprise perverse (Dorey) : emprise séductrice qui viserait l’appropriation de l’autre et
- Emprise obsessionnelle : qui viserait la destruction du désir de l’autre