Humaniste; mythologique existentielle Flashcards

1
Q

Comment a commencée l’approche humaniste?

A

Elle était d’abord un mouvement de contestations née aux USA en Californie dans les années 50.

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2
Q

Quelles sont les deux caractéristiques qui ont regroupé de nombreux intellectuels/psychiatres/psychologues lors de la formation de l’approche humaniste?

A

○ Insatisfaction de la conception biologique et mécaniste de l’être humain provenant d’une psychologie scientifique dominée par le comportementalisme.

○ Volonté de mettre l’existence humaine et les caractéristiques existentielles singulières de l’expérience subjective humaine au centre de la psychologie (remettre l’humain au centre de son contexte historique et social).

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3
Q

En quoi l’approche humaniste s’inspire de la philosophie existentielle européenne?

A

○ Comprendre l’être humain dans son rapport subjectif au monde, à ses semblables et à lui-même

○ Utilise la méthode phénoménologique et herméneutique pour saisir l’expérience unique d’être-au-monde (lien indissociable individu/monde)

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4
Q

Qui sont les trois principaux acteurs dans la création de l’approche humaniste?

A

Rollo May, Carl Rogers et Abraham Maslow.

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5
Q

Quelle est la principale remise en question des humanistes?

A

Le fait qu’il n’est pas possible d’étudier l’humain hors de son contexte et d’avoir des résultats qui s’appliquent à la vie quotidienne.

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6
Q

Quelles sont les trois critiques/limites de l’humanisme?

A

○ Mouvement qui contient trop de divergence, difficile de s’entendre sur une base commune et parler d’une seule voix

○ Méthodologie qui ne vise pas l’objectivité (moins crédible)

○ Assimiler à des tendance relativistes ou anti science : de nombreux abus sur des patients dans les années 70 (ils remettent en question les cadres mais n’ont pas de modèle de remplacement, donc ça mène à des abus)

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7
Q

Que prône Ben Jager, acteur important de l’approche mythologique existentielle?

A

Virage l’étude de la philosophie moderne à celle de la philosophie prémoderne (antiquité)

Propose une relecture des mythes et poésies de la Mésopotamie, l’Antiquité Gréco-Romaine, et des cultures Judéo-Chrétienne

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8
Q

Qu’indiquent les premiers poèmes/lieux sacrés/mythes sur la condition humaine?

A

Que la condition humaine est irrémédiablement inscrite dans une relation avec un ailleurs, une altérité, un déjà là, un non-soi. On doit s’en rapprocher/se l’approprier pour obtenir une personnalité.
Que la quête de la connaissance ne peut se faire à partir d’une volonté unilatérale sans limite. Elle ne peut être l’objet d’une quête pour tout savoir.

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9
Q

Qu’est-ce que la cosmologie antique?

A

Le couple irréductible et fondamental entre le ciel et la terre (deux mondes différents avec des démarches de connaissance différentes.

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10
Q

D’où vient la personnalité selon l’approche mythologique existentielle?

A

Origine extrinsèque de la personnalité : source de l’identité est dans la relation avec un ailleurs qui nous précède. Ce qui permet à l’humain d’acquérir une personnalité est à l’extérieur de lui-même.

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11
Q

Qu’est-ce que la romanité selon Rémi Brague?

A

Se réapproprier les connaissances qui nous précèdent (ex. celles de la Grèce Antique). Une dénivellation identitaire (pente de la connaissance, la connaissance trouve son origine en amont/dans le passé).

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12
Q

Quelle est la différence entre la philosophie moderne et la philosophie prémoderne quant à l’origine de la personnalité?

A

Moderne: intrinsèque
Prémoderne: extrinsèque

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13
Q

Vrai ou Faux. Selon les humanistes, le principe de la personnalité peut se limiter à la transmission automatique d’un acquis définitif inscrit déjà dans les gènes.

A

Faux.

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14
Q

Qu’est-ce que la méthode herméneutique et contre quoi nous met-elle en garde?

A

C’est un travail d’interprétation des récits.
Elle nous met en garde contre le littéralisme (lire les textes de manière littérale, plier les textes aux idéologies actuelles).

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15
Q

Qu’est-ce qu’Hermès personnifiait qui lui a valu le nom de la méthode herméneutique?

A

Divinité qui a la capacité unique d’entrer et de sortir des Enfers. Hermès avait donc pour fonction de relier deux mondes fondamentalement différents, celui des vivants et celui des morts, les dieux et les humains. Personnification du lien et de l’élan vers l’autre.
Messager des dieux et l’interprète de leurs ordres dans la mythologie grecque.

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16
Q

Vrai ou Faux. La méthode herméneutique ne s’intéresse pas à la fiction, car elle ne relate pas la réalité.

A

Faux. L’art permet de dé-ranger ou ré-arranger notre rapport au réel. La fiction est donc une façon de rejouer la réalité.

17
Q

Que raconte l’Épopée de Gilgamesh?

A

Histoire d’un roi qui aurait régné sur la cité d’Uruk 9civilisation sumérienne).
○ 2/3 divin, 1/3 humain (enfant d’une déesse et d’un homme)
○ Roi égoïste et despotique, brutalise ses sujets
○ Bouleversé par la mort de son meilleur ami Enkidu (souffre pour la première fois)
○ Se lance dans la quête de la vie éternelle pour échapper à la condition humaine : la mort, les limites et la peine (effectue sa quête dans la brutalité et la force)
○ Entreprend un voyage épique qui l’amène à faire face à l’impuissance et au renoncement de la toute puissance (doit s’empêcher de dormir mais ne réussit pas)

Gilgamesh ne réussit pas sa quête. Il est donc confronté à l’échec, ce qui le change. Il se met à écrire son histoire et devient un roi exemplaire.
En revenant perdant de sa quête de l’immortalité, Gilgamesh accepte la frontière inséparable qui le sépare des dieux immortels, du monde céleste.

18
Q

Qu’est-ce que l’acceptation de la frontière entre le ciel et la terre permet de développer?

A

L’acceptation de cette limite permet de développer un soi.
La différenciation entre le ciel et la terre correspond à la différenciation entre le soi et le non-soi.
Délimitation qui fait apparaitre l’autre comme séparé et distinct, non comme une ressource à s’approprier ou un obstacle à vaincre dans une quête de jouissance.

19
Q

Qu’est-ce que la personnalité humaine selon les grands mythes prémodernes?

A

Le résultat d’un voyage épique dont l’achèvement est marqué par la formation d’un premier couple cosmique séparé par le seuil.

20
Q

Quelle étape du développement prémoderne de Freud est-ce que l’apprentissage des seuils permet d’effectuer?

A

Contribue donc à la formation d’un rapport personnel au monde, concrétise le passage de l’indifférenciation à la différenciation.

21
Q

Qu’est-ce qui permet le développement sociétal de la personnalité selon l’approche mythologique existentielle?

A

La transmission et la répétition du renoncement douloureux d’une première forme au monde précaire.

22
Q

Que représentent les rituels selon l’approche mythologique existentielle?

A

Un effort de la communauté pour transmettre l’apprentissage culturel des seuils aux futurs générations.
Donne une signification culturelle au renoncement et à la blessure, la marque qu’implique l’apprentissage du seuil
Sans prise en charge rituel : la marque n’évoque qu’un trauma.
Rites de passages pour renouveler le sens de l’apprentissage du seuil.

23
Q

À quoi est-ce que l’Épopée de Gilgamesh nous confronte?

A

À l’inévitable manque et à la perte qui caractérisent l’existence humaine et qui nous permet de reconnaitre l’existence d’un autre que soi.
Nécessité de tolérer le manque, mettre en signification l’absence, apprendre à limiter son désir

24
Q

Quel est le point central de l’approche mythologique existentielle?

A

Un humain n’aura pas atteint sa pleine humanité tant qu’il n’a pas confronté les problèmes spécifiques liés à une vies mortelle sur Terre tout en faisant partie d’une communauté de voisins.

25
Q

Quelle est la fonction anthropologique des mythes et des poèmes antiques?

A

Cultiver le “savoir vivre” et “savoir être” indispensable à la fondation de la personnalité humaine. Rappeler la pluralité de l’expérience humaine.

26
Q

Quel psychologue très connu a fait de l’herméneutique?

A

Freud.

27
Q

Qu’est-ce que le mythe de Gilgamesh met en scène en lien avec la personnalité?

A

Le mythe met en scène la transition d’une quête de pouvoir absolu et d’autosuffisance à l’apprentissage d’un renoncement douloureux et le respect des limites entre soi et non soi.
Le seuil
En revenant perdant de sa quête de l’immortalité, Gilgamesh accepte la frontière inséparable qui le sépare des dieux immortels, du monde céleste.
Personnalité humaine se construit alors à l’image du premier couple cosmique:
○ L’acceptation de sa condition de mortelle amène le renoncement à posséder l’autre
○ Ne voit plus ses sujets comme des objets à posséder ou à éliminer
○ Le seuil sépare le ciel/la terre, sépare aussi soi/ non soi

28
Q

Qui a écrit et traduit le mythe de Gilgamesh?

A

En écriture cunéiformes il y a -4000 mille ans, retrouvé sur des tablettes d’argiles autour de la fin du XIXe siècle.
Traduit par George Smith et Alfred Jeremias

29
Q

Quelles autres disciplines est-ce que l’approche humaniste met de l’avant pour étudier l’humain?

A

Reconsidère d’autres sources d’approches de la réalité humaine provenant de la philosophie, des arts, de la littérature, des mythes et des religions.
Herméneutique, rejet des sciences, philosophie sociale.
Littérature pratiques rituelles traditionnelles ou festives et traditions orale et écrite

30
Q

Qu’est-ce que caractérise le monde prémoderne?

A

Culture Mésopotamienne : entre -6000 et -4000 ans

Premier poème, premier lieu sacré, premier mythes et épopée indique que la condition humaine est irrémédiablement inscrit dans une relation avec un ailleurs, une altérité, un déjà là, un non-soi (on doit s’en rapprocher/se l’approprier pour avoir une personnalité)
○ Progression de la connaissance selon le mode du dialogue et le désir mutuel de se révéler à l’autre à travers la conversation et le récit (contempler : « con-templum », deux temples) (peut pas être l’objet d’une quête pour tout savoir)
○ Quête de la connaissance ne peut se faire à partir d’une volonté unilatérale sans limite ou l’exploration d’une terre vierge et inhabitée