HPV Flashcards
Diagnostic du HPV ?
-Diagnostic biologique des infections à HPV n’est pas systématique, même en cas de frottis anormal. La sérologie n’est pas utilisée en pratique. Le génome des HPV sera recherché uniquement dans les frottis (cervico-utérin ou anal) ou biopsies.
-Recherche du génome viral
hybridation et la PCR sont les techniques les plus commercialisées. Certaines trousses permettent un phénotype partie des HPV 16-18 ou par des HPV à haut risque oncogène ou non.
-Génotypage des HPV
Différentes techniques de biologie moléculaire sont utilisées pour réaliser le génotype des HPV. Des hybridations sur puces à ADN à partir de produits de PCR amplifiés à l’aide d’amorces consensus, des PCR multiplex, des PR consensus couplés à du séquençage, des PCR nichés (deux applications successives)
Traitement / infection à HPV?
- Pas de traitement antiviral .
- Traitement des lésions
> Verrues et condylomes : cryothérapie (surtout azote liquide), laser, imiquimod (activateur TLR7)
Lésions du col de bas grade: aucun traitement (régression spontanée dans l’année) ou cryothérapie
Lésions du col de haut grade : conisation (ablation conique d’une partie du col), laser ou cryothérapie si désir de grossesse,
Cancers : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie
Surveillance : après traitement, indispensable et régulière par colposcopie et cytologie. Un test HPV négatif effectué 6 mois après conisation est de très bon pronostic.
Prévention
Prévention primaire : Vaccination anti-HPV des jeunes filles
- Selon calendrier vaccinal en vigueur. En 2015, la vaccination est recommandée chez les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage limité à l’âge de 19 ans révolus. Deux ou 3 doses en IM en fonction de l’âge. Deux vaccins disponibles en France. Cervarix (bivalent HPV16 et 18) et Gardasil (quadrivalent HPV16, 18, 6 et 11). Gardasil 9 (nonavalent, avec 5 génotypes supplémentaires) est actuellement commercialisé aux Etats Unis et au Canada. Les vaccins sont préparés sous forme de pseudoparticules composées uniquement de protéines virales recombinantes, donc sans ADN viral. Très bonne efficacité contre l’infection à HPV et les lésions cervicales associées aux HPV16 et 18. Excellent profil d’innocuité, réactions locales rapportées. Pas d’effets secondaires notables démontrés. La vaccination ne dispense pas du dépistage par frottis cervico-utérin.
- Lutte contre le tabagisme, le multipartenariat, l’exposition aux autres agents oncogènes. Seulement protection partielle des préservatifs.
Prévention secondaire : dépistage par Frottis du col de l’utérus (FCU)
Dépistage systématique des femmes de 25 à 65 ans, tous les trois ans après deux frottis normaux à 1 an d’intervalle. Examen cytologique permettant de détecter les cellules infectées par HPV (koïlocytes) et les cellules transformées par HPV. Sa sensibilité est faible (1/3 de faux négatifs), d’où la répétition du test.
En cas de résultat anormal, il faudra confirmer par un examen colposcopique (examen du col à l’aide d’une loupe) qui précise le siège et la taille des lésions et permet de réaliser des biopsies ciblées avec un diagnostic histologique de la dysplasie précisant le grade, de la néoplasie intra-épithéliale jusqu’au cancer.
Classification du papillomavirus ?
Famille : Papillomaviridae
Genre: Papillomavirus
Près de 200 génotypes, dont 120 infectent l’homme avec un tropisme, cutané pour certains et génital pour d’autres. Parmi ces derniers, des génotypes sont à haut risque oncogène (HPV-HR) comme HPV16 ou HPV18, d’autres à bas risque comme HPV6 ou 11 (HPV-LR)
Structure du virus HPV?
Virus nu, diamètre 55nm
Génome : ADN double brin circulaire
8kpb, un seul brin codant
Le pouvoir oncogène peut s’exprimer après intégration dans le génome humain
Capside icosaédrique, 72 capsomères, protéines L1 et L2
Infection via les cellules basales des épithéliums malphighiens pour aboutir au cours de la multiplication-différenciation cellulaire à la production de nouveaux virions au sommet de l’épiderme kératinisé
Physiopathologie ?
TRANSMISSION
- HPV à tropisme cutané : virus nu résistants dans l’environnement, transmission directe par contact cutané ou indirecte (linge, eau de baignade, objets…)
- HPV à tropisme génital : la voie sexuelle est la voie classique de contamination. Fréquence des infections plus élevées chez les femmes jeunes. Importance du nombre de partenaires sexuels. Contamination mère-enfant au cours de l’accouchement
INFECTIONS
> infections cutanées
-verrues (plantaires, vulgaires, planes) : infections communes et bénignes qui régressent en général spontanément. Des génomes HPV peuvent être retrouvés sur la peau saine sans conséquence apparente.
-épidermodysplasie verruciforme (maladie génétique rare associée avec certains HPV et des lésions diffuses)
> infections des muqueuses orales ou laryngées
- papillotes laryngées, ce sont des tumeurs bénignes du larynx (transmission de la mère à l’enfant à l’accouchement, HPV-6)
> infections des tueuses
- infection génitale par un HPV est IST la plus fréquente dans la population générale.
-dans la majorité des cas, des infection sa symptomatiques et transitoire
-Condylomes anogénitaux plan ou alumines (crêtes de coqs, HPV6 et 11++++). Pas de risque de dégénrescence
-Lésions précancéreuses et cancéreuses
→ cancer du col de l’utérus (HPVHR- génotypes 16 et 18 responsables de plus de 70% des cas). HPV associé dans 100% des cas. Cancer d’évolution lente. 2e cancer le lus fréquent chez la femme au niveau mondial (275 000 décès par an). EN France, 3000 cas et 1000 décès estimés par an.
→ Cancer du vagin et de la vulve
→ cancer du canal anal (homosexuels, VIH+)
→ oncogenèse toujours liée à la persistance de la réplication de HPV-HR conduisant à l’intégration accidentelle du génome viral et à la surpression de protéines virales transformantes (E6 et E7). Elles conduisent à la transformation et à l’immortalisation des cellules infectées, avec une instabilité génétique pouvant conduire au cancer. Ce processus prend environ 10 ans.