GER4: Je ne me souviens plus Flashcards
Quelles sont les fonctions des différents lobes cérébraux?
Lobe frontal:
- Gestion des processus supérieurs
- Contrôle et inhibition des comportements automatiques
- Aires motrices
Lobe temporal
- Perception et compréhension des sons et langage
Lobe pariétal
- Perception et compréhension des perceptions tactiles
Lobe occipital:
- Perception et compréhension visuelles
Quelles sont les conséquences d’atteintes corticales?
Atteintes corticales : altérations primaires de la mémoire, du langage, des praxies, des gnosies ou des fonctions exécutives (prototype = maladie d’Alzheimer ; modèle mnémo-phasique)
Quelles sont les conséquences des atteintes sous-corticales?
- le ralentissement psychomoteur est prédominant
- troubles des fonctions exécutives
- troubles de mémoire et de langage par difficultés d’accès
- prototype = démence vasculaire sous-corticale
Quelles sont les 5 fonctions mentales supérieures? Quelles sont leurs principales composantes?
Mémoire: - Informations et faits récents - Orientation spatio-temporelle - Capacité d'apprentissage - Souvenirs d'informations anciennes Langage: - Expressif - Réceptif * Aphasie Praxies: - Actions motrices coordonnes dans une intention * Apraxie: Après exclusion de trouble sensoriel ou moteur primaire Gnosies; - Capacités de reconnaissance/d'identification.. • Visuelles (objets, visages) • Auditives • Tactiles • Gustatives et olfactives *Agnosie: après l'exclusion d'un déficit sensoriel élémentaire Fonctions exécutives (ou frontales): - Organisation/planification - Jugement - Abstraction - Flexibilité - Inhibition
Quels sont les changements cognitifs normaux liés à l’âge?
• Diminution de la vitesse motrice, diminution du temps de réaction
• Diminution des capacités cognitives complexes, particulièrement la mémoire
o mémoire est une fonction complexe (encodage, stockage, extraction de diverses informations)
o ex : fonctions de mémoire = nouvelles acquisition des informations verbales, acquisition des compétences procédurales, et l’extraction des connaissances sémantiques d’un stockage à long terme
Quels sont les changements physiologiques normaux avec l’âge au niveau du cerveau?
- Perte de 5-10% du volume se traduisant par une perte de neurones dans différentes aires corticales
- Diminution de l’arborisation dendritiques, mais pas du nombre de synapses.
Quelles fonctions cognitives s’attend-on à voir diminuer normalement avec l’âge?
• Résolution de problèmes des choses extérieures
• Tâches de langage dirigées par des données sensorielles
• Mémoire :
- Autobiographique dans les aspects épisodiques
- Le rappel plus que la reconnaissance
• Attention : dépendante des processus perceptuels
Quelles fonctions cognitives s’attend-on à voir s’améliorer ou être préservées normalement avec l’âge?
• Résolution de problèmes par la richesse des variations stratégiques (↑ bibliothèque des stratégies)
• Tâches de langage dirigées par les connaissances (complexité et richesse de vocabulaire)
• Mémoire :
- Autobiographie dans les aspects sémantiques
- Rappel plus que la reconnaissance
• Attention : dépendante des processus spécifiques implicites et explicites (meilleur contrôle frontale)
Comment peut-on dépister un trouble cognitif léger (MCI)? Comment le distingue-t-on du sévère?
Plusieurs individus qui ont éventuellement souffert de démence montraient des déficits cognitifs subtils objectivés plus de 20 ans auparavant. Ces déficits touchaient les domaines de la mémoire et du raisonnement abstrait. D’autres données suggèrent que des individus avec des plaintes subjectives légères ou asymptomatiques mais à risque de démence (génétique) exhibent déjà des altérations aux épreuves d’imagerie structurale et fonctionnelle qui témoignent d’un processus anormal sous-jacent.
Un critère important : l’autonomie fonctionnelle → Tant qu’une personne atteinte de déficits neurocognitifs peut compenser toute seule ses déficits et demeurer fonctionnelle dans tous les domaines des AVQ et AVD = léger.
Il n’y a pas de consensus sur le définition
Quels sont les critères diagnostiques des déficits cognitifs légers (déficit neurocognitif mineur)?
- Plaintes mnésiques subjectives idéalement corroborées par un tiers
- Déficits cognitifs objectifs
- Fonctionnement cognitif général normal
- Niveau fonctionnel normal
- Absence de démence
À quel niveau les répercussions fonctionnelles des déficits cognitifs commencent-elles habituellement? Comment évoluent-elles?
- Les répercussions fonctionnelles des déficits cognitifs commencent par les activités de la vie professionnelles et les activités de loisirs complexes, suivi par les AVD et finalement par les AVQ.
- Les DCL sont à risque élevé de démence au suivi (« conversion ») (80% ont une démence après 7 ans, 20% n’évoluent pas vers la démence à long terme)
- les risques de progression ↑selon l’âge du diagnostic, la performance aux outils de diagnostic et la coexistence de symptômes dépressifs
Quels sont les sous-types de DCL? Quelles sont leurs évolutions possibles?
DCL amnésique: - MA (maladie d'Alzheimer) DCL amnésique multidomaire: - MA - Déficits cognitifs vasculaires (démence vasculaire et autre) - Vieillissement normal DCL non amnésique multidomaine: - Démence à corps de Lewy - Déficits cognitifs vasculaires DCL touchant 1 seul domaine non amnésique: - Dégénérescence fronto-temporale - Démence à corps de Lewy
Quelles sont les caractéristiques de la prise en charge des DCL?
La prise en charge dans le domaine des DCL correspond à la prévention secondaire dans le continuum entre vieillissement normal et démence.
• Prise en charge non pharmacologique : interventions cognitives = participation à des activités intellectuellement et socialement stimulantes est associée à une ↓ de l’incidence de la démence et de la détérioration cognitive + association entre activité physique et ↓ de l’incidence de démence et détérioration cognitive
• Prise en charge pharmacologique : pas de traitements efficaces prouvés sauf le fait de traiter les facteurs de risque vasculaires
Quelle est la définition du principal diagnostic différentiel de la démence? Quelles sont ses caractéristiques, excluant les manifestations cliniques, essentielles et la physiopathologie?
DÉLIRIUM : « syndrome confusionnel aigu » ou « insuffisance cérébrale aiguë »
• Définition : dysfonction cérébral temporaire, début aigu ou subaigu et durée plutôt brève (qq jours à sem).
• est le principal diagnostic différentiel de la démence
o altération de l’état de conscience avec ↓ capacité à cibler, soutenir ou changer le focus de l’attention
o se développe rapidement (heures-jours) et tend à fluctuer au cours de la journée
o signes d’une condition médicale ou d’un médicament responsable
o toujours préciser si hypoactif, hyperactif ou mixte
• Une fois le délirium résolu → souvenir très partiel de cet état (trouble d’encodage mnésique).
Quelles sont les manifestations essentielles du délirium?
Altération de la conscience, de l’attention et des fonctions cognitives; c’est un état fluctuant, généralement accompagné de perturbations du cycle éveil-sommeil, de la mémoire, de l’activité psychomotrice et des perceptions.
Quelle est la physiopathologie du délirium?
Dysfonction corticale, réduction globale du métabolisme oxydatif cérébral, défaillances de la transmission cholinergique ; la lésion est + fonctionnelle que structurelle et entraîne une faille dans la transmission cholinergique et sérotoninergique, en particulier dans la substance réticulée, structure en cause dans le maintien de l’éveil et de l’attention
Quelles sont les manifestations cliniques du délirium?
o Perturbation de l’attention, de la vigilance et de la capacité à enregistrer l’information nouvelle
o Discours décousu, pensée fragmentée, Difficulté d’orientation
o Apathie, somnolence
o Hallucinations (allure onirique, souvent menaçantes) → méfiante, apeurée ou hostile
o Alternance périodes agitées et de périodes somnolentes
o Perturbations du cycle nycthéméral : le malade dort mal
o Dyspraxie de construction, Dysgraphie, Troubles gnosiques
o Atteinte neurologique diffuse et symétrique sont très souvent présents dans les delirium d’origine métabolique ou toxique : tremblement, myoclonies, astérixis, ataxie, dysarthrie, incoordination globale, hypo- ou hyperréflexie généralisée
o Hyperactivité autonomique dans certains delirium (delirium tremens, delirium atropinique) : tachycardie, sudation, hypertension artérielle augmentée, incontinence de selles et d’urines*
o Peut s’accompagner de symptômes physiques : céphalées, nausées, troubles de la démarche, signe neurologique focaux, fièvre, crises épileptiques, chutes avec traumatisme, etc.
Quels sont les diagnostics différentiels du délirium, ainsi que leurs caractéristiques (début, atcd, fluctuations diurnes, vigilance, état de conscience, hallucinations, orientation temporo-spatiale, activité psychomotrice, discours, humeur, délires, signes d’atteinte neurologique diffuse)?
DÉLIRIUM:
- Début: Soudain (en quelques jours)
- ATCD: Surtout médicaux: plusieurs Rx
- Fluctuations diurnes: Variable, périodes de lucidité, aggravation nocturne, sommeil perturbé
- Vigilance, état de conscience: Symptôme cardinal, toujours perturbé
- Hallucinations: fréquentes, surtout visuelles, changeantes, expériences oniriques complexes
- Orientation temporo-statiale: Presque toujours atteinte
- Activité psychomotrice: Souvent ↑ (agressivité désordonnée) ou au contraire ↓ (apathie, somnolence)
- Discours: Souvent désorganisé, incohérent
- Humeur: Souvent apeuré ou hostile
- Délires: Mal systématisés, passagers
- Signes d’atteinte neuro diffuse: svt présents
DÉMENCE
- Début: Insidieux, > 6 mois
- ATCD: Variables, diathèse vasculaire fréquente
- Fluctuations diurnes: Stable au cours de la journée, sommeil généralement normal; chez certains, ↑ vespérale (soir) des symptômes avec confusion « syndrome crépusculaire »
- Vigilance, état de conscience: Intact, sauf dans les phases avancées
- Hallucinations: Plus rares
- Orientation temporo-spatiale: Atteinte probable
- Activité psychomotrice: Souvent normale
- Discours: Normal au début, paraphasie, dysnomies
- Humeur: Souvent normale
- Délires: Parfois présents, thème stable
- Signes d’atteinte neuro diffuse: Souvent absents, sauf dans les phases avancées
MALADIE PSYCHIATRIQUE FONCTIONNELLE
- Début: Subaigu (semaines, mois)
- ATCD: Troubles affectifs, psychoses
- Fluctuations diurnes: Présent toute la journée, souvent pire le matin, insomnie
- Vigilance, état de conscience: Intact
- Hallucinations: Modérément fréquences, surtout auditives
- Orientation temporo-spatiale: Parfois atteinte
- Activité psychomotrice: ↑ ou ↓
- Discours: variable
- Humeur: Euphonique, irritable ou, au contraire, triste et angoissé
- Délires: Organisés, stables
- Signes d’atteinte neuro diffuse: Peu probables, sauf si médication psychotrope déjà en place
Quelles sont les caractéristiques du délire?
- Le délire est un trouble du contenu de la pensée caractérisé par la permanence d’idées délirantes. Les idées délirantes sont des idées manifestement en désaccord avec les faits observés et les croyances habituellement partagées dans un contexte culturel donné
- anxiété : ↓ capacité d’attention et donc mémoire
- dépression : affecte sous-cortico-frontal
- psychose : délire structuré altérant le jugement
Quels sont les critères diagnostiques du DSM-IV du délirium?
A. Perturbation de la conscience (altération de la capacité à bien percevoir l’environnement) avec diminution de la capacité à fixer, soutenir et déplacer l’attention.
B. Altération des fonctions cognitives (telles qu’un déficit mnésique, une désorientation ou une perturbation du langage) ou trouble des perceptions ne pouvant être expliqués par une démence préexistante ou en voie d’installation
C. Perturbation d’installation rapide (habituellement quelques heures à quelques jours) et ayant tendance à fluctuer d’intensité au cours d’une même journée.
D. L’histoire, l’examen physique ou les examens paracliniques tendent à démontrer que le trouble est causé par les conséquences physiologiques directes d’une condition médicale.
**l’EEG est un indicateur sensible de delirium
Quels sont les critères diagnostiques du DSM-V du délirium?
A : Perturbation de l’attention et de la conscience
B: Perturbation se développe rapidement (heures-jours), constitue un changement p/r fonctionnement usuel et fluctue en intensité durant la journée
C ≥1 autre domaine cognitif est touché
D A et C ne s’expliquent pas mieux par un autre TNC et ne sont pas le fait d’une réduction importante de l’état d’éveil (e.g. coma)
E: Hx, E/P ou labos soutiennent l’existence d’un lien physiologique direct entre le tableau et un phénomène causal (cf. codification)
Quels sont les critères diagnostiques du DSM-IV pour la démence (déficit neuro-cognitifs majeurs)?
A. Une altération de la mémoire
B. 1 ou + d’atteintes cognitives suivantes : aphasie, apraxie, agnosie, troubles des fonctions exécutives
C. Ces troubles sont suffisants pour interférer avec le fonctionnement et représentent un déclin
D. Les troubles ne surviennent pas exclusivement lors d’un délirium (aigu)
E. …et ne s’expliquent pas non plus par une maladie psychiatrique (ex : dépression en Axe 1)
Quels sont les critères diagnostiques du DSM-V pour le TNC majeur?
A. Évidence d’un déclin cognitif significatif par rapport au niveau de performance antérieur dans un domaine cognitif ou plus (attention complexe, fonctions exécutives, apprentissage et mémoire, langage, perception-motricité ou cognition sociale) sur la base :
- d’une préoccupation de l’individu, d’un informateur bien informé, ou du clinicien quant à un déclin significatif de la fonction cognitive ; et
- d’un déficit de la performance cognitive, de préférence documenté par des tests neuropsychologiques standardisés ou, en leur absence, une autre évaluation clinique quantifiée.
B. Les déficits cognitifs interfèrent avec l’indépendance dans les activités quotidiennes (c.-à-d., au minimum, besoin d’aide pour les activités instrumentales complexes de la vie quotidienne telles que le paiement des factures ou la gestion des médicaments).
C. Les déficits cognitifs ne se produisent pas exclusivement dans le cadre d’un délirium.
D. Les déficits cognitifs ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (par exemple, le trouble dépressif majeur, la schizophrénie).
Pourquoi est-il important de diagnostiquer et de traiter le délirium? Quelles sont les possibilités de rémission/complications à la suite d’un délirium?
• Le délirium doit être diagnostiqué et traité car il ↑ la morbidité, est associé à une ↑ de placement en établissement de soins, ↑ de façon considérable les coûts d’hospitalisation et est le + grand facteur prédicteur de la durée du séjour hospitalier + ↑ risques de démence + accélère déclin cognitif des patients déjà atteints de MA
• si les symptômes se prolongent, les séquelles cognitives permanentes, surtout mnésiques, s’avèrent fréquentes.
• Il peut y avoir :
o Rémission sans séquelle;
o Rémission avec séquelles cognitives
o Détérioration neurologique : stupeur, coma, convulsions;
o Mort