Exam 2: Mycobactéries Flashcards
Que sont les mycobactéries?
- Des pathogènes très anciens dont on a retrouvé les traces fossilisées dans les os de dinosaures.
- Le genre Mycobacterium dont elles sont issues compte plusieurs espèces.
- La plupart ne sont que des contaminants de l’environnement, et non des pathogènes chez l’homme, d’autres ne le sont que chez l’hôte immunosupprimé.
- Certains sont responsables des maladies infectieuses (comme la tuberculose et la lèpre) ayant clamé le plus de vies dans l’histoire de l’humanité
Quelle mycobactérie causent la tuberculose et la lèpre?
- Tuberculose: M. tuberculosis
- Lèpre: M. Leprae
Caractéristiques des mycobactéries?
- Petits bâtonnets parfois légèrement incurvés dont la croissance est lente comparée à la majorité des autres bactéries pathogènes à l’homme
- Acido-résistantes
- Alcoolo-résistances
- Prolifèrent plus rapidement en milieu aérobique (ce qui explique les sites préférentiels d’infection)
Comment on identifie une mycobactérie?
- Parois très riches en acides gras, donc se prête mal aux colorations de Gram utilisées sur les bactéries les plus communes
- > On identifiera les bactéries au moyen d’observation microscopique après coloration spécifique, culture ou amplification génique (PCR). Dans les faits, ces 3 modalités sont souvent associées séquentiellement.
Colorations spécifiques des mycobactéries?
- Coloration de Ziehl-Neelsen (considéré longtemps comme le standard): mycobactéries apparaissent rouges sur fond bleu (contre-colorant = bleu de méthylène).
- Coloration fluorescente à l’auramine O: A REMPLACÉ LE ZIEHL-NEELSEN car elle a une sensibilité supérieure et une meilleure rapidité d’excécution. Toutefois moins spécifique.
Utilité des colorations?
- Elles seront utilisées essentiellement pour le dépistage des mycobactérioses. Leur résultats devront être confirmés par culture ou identification génique.
- Elles permettent toutefois d’implémenter rapidement les mesures de contrôle et le traitement.
- Elles évitent souvent le recours aux cultures, dispendieuses, longues, complexes et parfois dangereuses.
Utilité des cultures?
- Utilisées pour confirmer l’impression diagnostique dérivée d’une coloration ou, en l’absence de coloration préalable, confirmer ou exclure l’infection lorsque la probabilité clinique est élevée ou la coloration, impossible.
Processus d’une culture
- Décontamination chimique préalable (éliminer les autres bactéries présentes dans l’échantillon)
- Ensemencement (sur des milieux spécifiques maintenus à 37 degrés en incubateur)
- Mycobactéries identifiées et distinguées l’une de l’autre par leur taux de réplication, leur morphologie et leur pigmentation.
- On utilise aussi des sondes génétiques et le PCR pour confirmer ou accélérer l’identification.
Quelle est la conséquence de la croissance lente de la majorité des mycobactéries?
- La croissance de la majorité des mycobactéries, dont le M. tuberculosis, est lente et demande 6 à 8 semaines. Ceci entraîne des coûts importants et des délais souvent inacceptables en pratique.
- Toutefois nécessaire pour un diagnostic définitif et afin d’effectuer un antibiogramme.
Identification génétique et le PCR
- Ont révolutionné les techniques d’identification mycobactériennes
- Ont grandement accéléré l’obtention des résultats.
- Peuvent être utilisées directement sur l’échantillon biologique, mais entraînent souvent des faux-positifs.
- On préfére donc les utiliser sur les colorations positives ou cultures émergentes pour confirmer l’espèce mycobactérienne retrouvée.
Qu’est-ce que la tuberculose?
- Maladie infectieuse causée par M. Tuberculosis.
- Infection systémique qui se manifeste par diverses atteintes pulmonaires.
- Maintenant rare en Occident
Quel était le nom donné par les Grecs à la tuberculose pulmonaire?
- Phtisie/consomption (traduction libre en Europe)
- C’était une infection aigüe qui consumait le malade en quelques mois.
Comment réprimer la tuberculose?
En améliorant les conditions socio-sanitaires
Qu’est-ce qui est pathognomonique de l’infection tuberculeuse?
Le granulome caséeux.
Où est-ce qu’on isolait les patients atteints de tuberculose et sur quoi était axée la thérapie?
- Dans des hôpitaux désignés nommés sanatoriums.
- Les patients y séjournaient plusieurs mois, voir quelques années.
- La thérapie était axée initialement sur l’amélioration des conditions de vie et, à compter de 1947, l’administration d’antibiotiques.
- La tuberculose fut à l’origine de l’émergence de la pneumologie et de la chirurgie thoracique comme spécialités propres.
Quel % de la population a affecté la tuberculose?
- Globalement, entre 19 et 43% de la population mondiale.
- Elle demeure donc l’une des infections les plus prévalentes.
- Elle est devenue une maladie rare au Canada.
- Les nouveaux cas sont surtout observés chez les immigrants de pays où la maladie est endémique, les autochtones et les populations défavorisées. Elle continue à accompagner la misère.
Quel est le lien entre le VIH et la tuberculose?
- L’épidémie de VIH au milieu des années 1980 s’est accompagnée d’une recrudescence des nouveaux cas de tuberculose. Le développement des thérapies antirétrovirales a permis d’en faire de nos jours une complication rare du SIDA et l’épidémie attendue a été largement contenue.
Seul réservoir du bacille tuberculeux et transmission/contagiosité?
- L’homme constitue le seul réservoir du bacille tuberculeux
- Se transmet dans la population par l’inhalation de micro-gouttelettes respirables qui ne peuvent rester en suspension dans l’air pendant une longue période de temps.
- La tuberculose n’est toutefois pas très contagieuse lorsque comparée à l’influenza.
- L’état bacillaire = aussi un facteur déterminant de son infectivité
- Patient dont la coloration des expectorations est positive = 3-7 fois plus contagieux que si juste culture positive.
- La contagiosité d’un patient traité diminue des façon rapide pour devenir quasi-nulle après 3 semaines
Où se déposent les bacilles tuberculeux?
- Dans des zones bien ventilées du parenchyme pulmonaire (ex. lobe inférieur, lobe moyen, lingula) donc les formes pulmonaires représentent 90% des infections cliniques.
** Préfèrent les zones bien ventilées car aérobiques
Qu’est-ce qui arrive avec les bacilles tuberculeux qui se déposent dans les poumons?
- La majorité du temps, ils sont phagocytés et neutralisés par les macrophages alvéolaires avant l’apparition de quelque forme d’infection clinique.
- Toutefois, si la charge bacillaire est important ou si l’immunité cellulaire est incertaine ->bacilles se multiplient et résistent aux mécanismes de défense pulmonaire.
- Une pneumonie est alors développée et elle ne peut être distinguée d’une pneumonie bactérienne typique en l’absence de la notion d’exposition
= Primo-infection - Bacille tuberculeux peut survivre des décennies sous forme latente au sein du parenchyme des ganglions médiastinaux
- Le risque de réactivation après une primo-infection de ce type est de 3-10% = tuberculose post-primaire ou réactivation tuberculeuse
Que fait parfois la guérison spontanée sur une radiographie?
- Cicatrice parenchymateuse calcifiée (foyer de Göhn)
- Adénopathie hilaire calcifié (complexe de Ranke)
Qu’est-ce qui arrive si le bacille tuberculeux se dissémine au reste de l’organisme par bactériémie lors de la primo-infection?
- Souvent asymptomatique
- Explique la survenue de tuberculose extra-pulmonaire, essentiellement osseuse (maladie de Pott) et rénale
- Rarement -> infection aigüe systémique réalisant des implants bacillaires métastatiques (dans les divers organes) qui entraîne souvent le décès (tuberculose miliaire)
Que développent les patients exposés à la tuberculose?
Une immunité cellulaire spécifique qui les protègera en cas de nouvelle exposition tuberculeuse. Cette immunité acquise est la base de l’intradermoréaction utilisée pour le dépistage de l’infection tuberculeuse.
Quelle est la traduction pathologique de la tuberculose?
- Migration d’un grand nombre de macrophages et de polynucléaires
- Formation d’oedème
- Dépôts de fibrine
- Il en résulte une zone exsudative qui se traduit radiologiquement par un infiltrat pneumonique.
- Après 2-10 semaines d’acitivité, réaction immunitaire de type IV est amorcée il y a formation de granulomes
Qu’est-ce qu’un granulome?
Zone palissades faites de strates concentriques de cellules épithélioïdes et de cellules géantes de Langhans, de collagène, de fibroblastes et de lymphocytes.
->Le granulome est pour le système réticulo-endothélial une façon de contenir l’infection.
Au centre du granulome, apparaît plus tard une zone de nécrose caséeuse -> substance blanchâtre, épaisse, granulaire. Plus tard résorbée par les enzymes protéolytiques d’autres polynucléaires. Le matériel inerte est expectoré, ne laissant que l’enveloppe externe du granulome.