Exam 2: Fibrose kystique Flashcards

1
Q

Structure et fonction de la protéine CFTR

A
  • La protéine CFTR est un canal transmembranaire
  • Fonction = transport du chlore et des bicarbonates à travers la membrane apicale des cellules épithéliales de plusieurs organes
  • A/n des voies respiratoire (sup et inf), des glandes sudoripares, des canaux pancréatiques, des voies biliaires, des intestins et des canaux déférents
  • 1480 acides aminés et se divise en 5 domaines distincts: deux domaines transmembranaires comprenant chacun 6 segments, deux domaines de liaison des nucléotiqdes et un domaine régulateur
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2
Q

Où se situe le gène responsable de la fibrose kystique?

A

Sur le bras long du chromosome 7

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3
Q

Combien d’exons codent pour la protéine CFTR?

A

27 exons

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4
Q

Combien de mutations du gène CFTR ont été décrites? Sont-elles pathogènes?

A
  • Plus de 2000 mutations

- La majorité ne sont pas pathogènes

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5
Q

Mutation la plus fréquente et lien avec la fibrose kystique?

A
  • Délétion de 3 paires de bases, qui entraîne la perte d’une phénulalanine en position 508 de la protéine CFTR (F508del).
  • Au Canada, 90% des patients atteints de fibrose kystique sont porteurs d’au moins une mutation F508del (50% sont homozygotes et 40% sont hétérozygotes).
  • Toutes les autres mutations sont rares, avec moins de dix mutations qui ont une prévalence supérieure à 1%.
  • La fréquence des mutations varie beaucoup selon les différents groupes ethniques
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6
Q

Fibrose kystique a quel type de transmission?

A
  • Maladie à transmission autosomique récessive = personne doit être porteuse de 2 mutations pour être atteinte de la maladie.
  • Personnes porteuses ne sont pas malades mais peuvent transmettre la maladie
  • Si les 2 parents sont porteurs = 1/4 chance d’être atteint
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7
Q

6 classes de mutation

A
Classe I: Défaut de synthèse
Classe II: Défaut de maturation de la protéine et dégradation prématurée
Classe III: Défaut de régulation
Classe IV: Défaut de conductance
Classe V: Réduction de la transcription
Classe VI: Dégradation accélérée
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8
Q

Classe I

A
  • Défaut de synthèse
  • Les mutations de classe I créent un codon stop qui provoque une interruption prématurée de la synthèse de l’ARN messager = absence de synthèse de la protéine CFTR
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9
Q

Classe II

A
  • Défaut de maturation de la protéine et dégradation prématurée
  • Les mutations de classe II entraînent la production d’une protéine qui est anormalement repliée.
  • La mutation F508del fait partie de cette classe!!
  • La protéine est identifiée comme anormale = dégradation prématurée dans le RE
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10
Q

Classe III

A
  • Défaut de régulation
  • Protéine qui se rend à la membrane apicale de la cellule, mais qui ne répond pas à la stimulation par l’AMPc ou l’ATP.
  • Ces mutations se situent dans les domaines de liaison des nucléotides
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11
Q

Classe IV

A
  • Défaut de conductance
  • Protéine qui se rend à la membrane apicale de la cellule et qui répond à la stimulation
  • Protéine a cependant une conductance altérée, ce qui se traduit par une réduction du transport du chlore
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12
Q

Classe V

A
  • Réduction de la transcription
  • L’épissage des exons du pré-ARN messager est affecté, ce qui entraîne la production d’une protéine normale mais en quantité réduite
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13
Q

Classe VI

A
  • Dégradation accélérée
  • Perte de la partie terminale de la protéine CFTR. Ce type de mutation n’altère pas la fonction du canal chlore, mais la protéine est instable à la surface de la cellule, laquelle est dégradée de façon accélérée.
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14
Q

Quelle est la seulemanifestation clinique de la fibrose kystique bien corrélée avec le génotype CFTR?

A
  • L’insuffisance pancréatique exocrine
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15
Q

Qu’est-ce qu’il y a de particulier avec les mutations de classe I, II et III?

A
  • Les plus fréquentes
  • Plus sévères, mais on ne peut pas vraiment affirmer qu’une personne atteinte de 2 classes I, II ou III développera une maladie sévère
  • Réduction significative de l’expression et de la fonction du CFTR.
  • Les personnes porteuses de deux de ces mutations (homozygotes ou hétérozygotes) présenteront une insuffisance pancréatique exocrine
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16
Q

Qu’est-ce qu’il y a de particulier avec les mutations de classe IV, V et VI?

A
  • Moins sévères
  • Une personne porteuse de l’une de ces mutations, même en association à une mutation de classe I, II ou III, aura en général une fonction pancréatique exocrine préservée.
  • Personnes atteintes de mutation classe IV, V et VI ont habituellement une évolution plus favorable sur le plan respiratoire comparativement à ceux qui ont deux mutations “sévères”
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17
Q

Deux personnes ayant les mêmes mutations évoluent-elles de la même manière?

A

Non, elles peuvent évoluer de manière très différente. Le cours de la maladie est donc influencé par:

  • Environnement
  • État nutritionnel
  • Exposition au tabagisme
  • Traitements
  • Statut socioéconomique
  • Des gènes autres que CFTR ont probablement aussi un impact sur la sévérité de la maladie (gènes modificateurs). Il pourraient influencer l’expression de la maladie par différents mécanismes, par exemple en altérant la synthèse du CFTR ou en modifiant la susceptibilité aux infections et la réponse inflammatoire
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18
Q

Physiopathologie au niveau des voies respiratoires

A
  • Plusieurs hypothèses
  • Celle retenue = celle de la déplétion volumique de la couche liquidienne à la surface des voies respiratoires (ASL volume hypothesis)
  • Le liquide qui recouvre l’épithélium des voies respiratoires est formé de 2 couches: liquide périciliaire et le mucus.
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19
Q

Fonction de la couche de liquide périciliaire

A
  • Crée un environnement favorable à faible viscosité permettant un battement efficace des cils
  • Sert également de lubrifiant pour prévenir l’adhérence du mucus à la surface de l’épithélium
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20
Q

Fonction du mucus

A
  • Emprisonner les particules + microorganismes des voies respiratoires afin d’en faciliter l’évacuation
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21
Q

Par quoi est régulé le volume de ASL en conditions normales?

A
  • Par le transport actif des ions à travers l’épithélium
  • Les cellules épithéliales sont perméables à l’eau; les changements de la qté de sel à la surface des voies respiratoires entraînent donc un mouvement passif de l’eau par gradient osmotique, modifiant ainsi le volume du ASL.
  • Le liquide mucociliaire doit être maintenu à la hauteur des cils (environ 7 microm) pour permettre une clairance mucociliaire efficace
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22
Q

Qu’est-ce qui arrive en présence d’un excès de liquide à la surface des voies respiratoires?

A
  • Absorption active du Na+ au niveau du canal sodique épithélial (ENaC), ce qui engendre un mouvement transcellulaire de l’eau (aquaporines) et un mouvement passif du Cl- (en paracellulaire) pour maintenir la neutralité électrochimique
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23
Q

Qu’est-ce qui arrive en présence d’une déplétion du ASL?

A
  • L’absorption par le canal ENaC est inhibée et le Cl- est sécrété, principalement au niveau du canal CFTR. Il s’ensuit un mouvement passif du Na+ en paracellulaire par gradient électrochimique et un mouvement transcellulaire de l’eau vers la surface des voies respiratoires par gradient osmotique.
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24
Q

Qu’entraîne la dysfonction du CFTR au niveau du transport des ions chez une personne FK?

A
  • Perte de l’inhibition du canal ENaC (donc eau sort beaucoup)
  • Perte de la sécrétion du Cl- par le CFTR (donc eau de re-rentre pas beaucoup)
  • Le liquide périciliaire devient donc insuffisant pour éviter l’adhérence du mucus sur l’épithélium des voies respiratoires et la clairance mucociliaire est compromise
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25
Q

Conséquence du liquide périciliaire insuffisant?

A
  • Mucus s’accumule dans les bronches
  • Crée des bouchons muqueux et favorise l’infection bactérienne chronique = produit une rx inflammatoire neutrophilique intense, avec libération de cytokines, protéinases et radicaux libres.
  • Induit graduellement des dommages à l’épithélium des voies respiratoires et mène à la formation de bronchiectasies
  • Nécrose des neutrophiles -> libère de l’ADN qui contribue à augmenter la viscosité des sécrétions
    =>Cercle vicieux d’obstruction bronchique par le mucus, d’infection et d’inflammation
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26
Q

Quels sont les infections bactériennes les plus fréquentes chez les FK?

A
  • Chez les enfants: Staphylococcus aureus, suivi de Pseudomonas aeruginosa et d’H. Influenzae
  • Adultes: Pseudomonas aeruginosa devient prédominant, avec 45% des patients chroniquement infectés par cet organisme au Canada et 70% aux États-Unis
  • L’infection chronique par P. Aeruginosa est associée à une augmentation de la morbidité et de la mortalité
27
Q

Quelles stratégies développent P. aeruginosa pour survivre dans les voies respiratoires des FK?

A
  • Peut se convertir en une forme mucoïde, qui produit des qtés excessives d’exopolysaccharide alginate, une substance l’entourant et le protégeant de la clairance mucociliaire, de la réponse immunitaire de l’hôte et des antibiotiques.
  • Autre mécanisme efficace = formation de biofilms. Bactéries se multiplient en microcolonies puis, lorsqu’elles sont suffisamment nombreuses, forment une matrice protectrice qui entoure la colonie. Ainsi protégées de la phagocytose et des antibiotiques.
28
Q

FK touche principalement quoi?

A
  • Multisystémique, touche surtout poumons et système digestif
  • Atteinte pulmonaire est principalement responsable de la morbidité/mortalité
29
Q

Par quoi se manifeste la FK du côté pulmonaire?

A
  • Toux
  • Expectorations chroniques qui peuvent être très visqueuses et difficiles à dégager
  • Hémoptysies légères
  • Bronchiectasies à cause des dommages causés par l’infection et l’inflammation chroniques
  • Avec le temps, syndrôme obstructif avec dyspnée progressive
  • Ultimement la maladie peut progresser vers l’insuffisance respiratoire, cause principale des décès reliés à la fibrose kystique
30
Q

Par quoi est caractérisé le cours de la maladie?

A
  • Par des épisodes récidivants d’exacerbations aigües, qui nécessitent des traitements d’antibiothérapie systémique (sx listés dans les tableau 1)
31
Q

Que sont les bronchiectasies?

A
  • Dilatations bronchiques cylindriques, variqueuses OU sacculaires (kystiques).
  • Favorisent l’accumulation chronique de sécrétions et les infections récurrentes.
  • Chez les personnes atteintes de FK, les bronchiectasies prédominent généralement dans les lobes supérieurs
32
Q

3 complications pulmonaires

A
  • (4%) Hémoptysies massives (au moins 240 mL en 24h ou plus 100 mL/joue sur plusieurs jours consécutifs).
    Secondaire à la rupture d’une artère bronchique. Peut nécessiter l’embolisation d’artères bronchiques.
  • (3,4%) Pneumothorax.
    Chez ceux qui ont une maladie sévère et peut récidiver.
  • Aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA).
    Réaction d’hypersensibilité à Aspergillus fumigatus, qui survient chez les asthmatiques ou les personnes atteintes de FK. Elle se manifeste par des symptômes d’asthme, des bronchiectasies centrales avec bouchons muqueux, plusieurs anomalies de lab et/ou un test cutané d’allergie positif pour Aspergillus.
33
Q

Atteinte des voies respiratoires supérieures

A
  • Atteinte rhinosinusale est universelle chez les FK, mais n’en ressentent pas toujours les sx.
  • La sinusite chronique -> céphalées, douleurs faciales, rhinorrhée purulente, de la congestion et de l’anosmie.
  • Polypose nasale (32-45%). Si chez enfant, on doit suspecter une FK.
34
Q

Atteinte du pancréas

A
  • Organe le plus affecté a/n du système digestif.
  • Insuffisance pancréatique (85-90% des FK)
  • Destruction du pancréas à cause de l’obstruction des canaux par des sécrétions visqueuses et apparaît tôt dans l’évolution de la maladie
  • Se manifeste par des symptômes de malabsorption (diarrhées, stéatorrhée, douleurs abdominales)
  • Se manifeste aussi par un retard staturo-pondéral et une malnutrition avec déficience en vitamines liposolubles (A, D, E et K).
  • Les pancréatites aigües sont une manifestation beaucoup plus rare et surviennent habituellement che z les pancréatico-suffisants
35
Q

Diabète relié à la FK

A
  • Fonctions endocriniennes du pancréas peuvent devenir altérées avec le temps
  • Prévalence du diabète relié à la FK (DRFK) augmente avec l’âge avec 30-40% des adultes qui en sont atteints
  • Le DRFK est différent des diabètes de type 1 et 2.
  • Causé principalement par un défaut de sécrétion d’insuline, mais une composante de résistance à l’insuline est aussi impliqué.
  • Associé à un déclin plus rapide de la fonction pulmonaire, une augmentation des exacerbations, du risque de malnutrition et de la mortalité.
  • Il est recommandé de dépister annuellement le DRFK par des tests d’hyperglycémie orale provoquée
36
Q

Intestin

A
  • FK peut se manifester dès la naissance par un iléus méconial (pathognomonique), c’est-à-dire une obstruction intestinale par le méconium.
  • Dans l’enfance et à l’âge adulte, une manifestation semblable peut survenir, soit le syndrôme d’obstruction intestinale distale (DIOS) = obstruction de l’iléon terminal et/ou du caecum par du matériel fécal.
  • On traite cette condition avec des laxatifs, mais dans cas sévères = intervention chirurgicale
  • La constipation chronique non compliquée est aussi un problème fréquent chez les FK
37
Q

Foies et voies biliaires

A
  • Dysfonction de CFTR = augmentation de la viscosité de la bile, avec obstruction des voies biliaires.
  • D’habitude, peu de répercussions cliniques, mais chez 6-8% des patients, provoquera une cirrhose biliaire multifocale.
  • Cette complication apparaît généralement avant l’âge adulte et se manifeste surtout par une hypertension portale avec hépatosplénomégalie.
38
Q

Ostéoporose

A
  • Complication qui survient à l’âge adulte, dont l’étiologie est multifactorielle: déficit en vitamine D et calcium, malnutrition, état inflammatoire chronique secondaire à la maladie pulmonaire, sédentarité et médication.
  • Recommandé de faire un dépistage systématique chronique par ostéodensitométrie afin de minimiser les risques de fracture
39
Q

Infertilité

A
  • Hommes atteints de FK = infertiles en raison d’une absence congénitale bilatérale des canaux déférents.
  • Majorité des femmes = fertiles mais certaines peuvent avoir de la difficulté à devenir enceinte en raison du mucus cervical qui est anormalement visqueux, ce qui constitue une barrière au passage des spermatozoïdes.
40
Q

Quels sont les critères pour un diagnostic de fibrose kystique?

A
  • Manifestations cliniques caractéristiques ou;
  • Histoire familiale de FK ou;
  • Dépistage néonatale positif

ASSOCIÉ À:

  • Test à la sueur positif ou;
  • Deux mutations du gène CFTR reconnues comme étant pathogènes
41
Q

Dépistage néonatal

A
  • Dépistage de Fk dès la naissance est maintenant implanté dans la majorité des pays touchés par cette maladies.
  • Au Canada, fait partout SAUF AU QUÉBEC
  • Se fait par dosage du trypsinogène immunoréactif sur un prélèvement sanguin
42
Q

Test à la sueur

A
  • Consiste à stimuler la production de sueur au niveau des avant-bras, par iontophorèse à la pilocarpine.
  • On mesure ensuite la qté de chlore dans la sueur recueillie, qui est anormalement élevée chez les personnes atteintes de FK. Une valeur ≥ à 60 mmol/L est diagnostique de la maladie
43
Q

Recherche de mutations du gène CFTR

A
  • Test effectué sur prélèvement sanguin
  • Seules les mutations les plus fréquentes dans une population donnée sont recherchées
  • La présence de 2 mutations reconnues comme pathogènes sont dx de la maladie
  • Si le dx est fortement suspecté mais que la recherche de mutations est négative, on peut procéder à un séquençage du gène qui permettra de détecter des mutations rares.
44
Q

Prise en charge des FK

A
  • Équipe multidisciplinaire
  • Patients suivis au moins tous les 3 mois
  • Paramètres vérifiés à chaque visite: poids, spirométrie et culture des expectorations
  • Annuellement, radiographie pulmonaire, bilan sanguin, recherche de mycoses et mycobactéries (sur les expectorations) et test de fonction pulmonaire complet.
  • Test d’hyperglycémie orale fait annuellement chez les insuffisants pancréatique non DB à partir de 10 ans.
  • Ostéodensitométrie effectuée systématiquement à l’âge adulte pour dépister l’ostéoporose.
45
Q

Traitement de la FK

A
  • Aucun traitement curatif
  • Avant, divers traitements disponibles ne ciblaient que les conséquences de la maladie et visaient:
    1. Prévenir la malnutrition
    2. Traiter l’obstruction bronchique
    3. Traiter l’infection pulmonaire aiguë et chronique
    4. Traiter l’inflammation

L’arrivée des première molécules qui corrigent le dégaut de base de la maladie suscite bcp d’enthousiasme et pourrait modifier considérablement la prise en charge de la maladie dans les années à venir.

46
Q

Comment prévenir la malnutrition?

A
  • Personnes atteintes de FK ont des besoins énergétiques accrus, surtout si la maladie pulmonaire est sévère.
  • Pour maintenir un poids optimal, parfois 3000-4000 calories par jour.
  • Diète composée de 35-40% de matières grasses.
  • IMC cible: 22 chez femme, 23 chez homme
47
Q

Thérapie de remplacement des enzymes pancréatiques

A

Patients avec insuffisance pancréatique doivent prendre des enzymes pancréatiques avec leurs repas et collations pour éviter la maldigestion et malabsorption des aliments

48
Q

Suppléments de vitamines liposolubles

A

Patients avec insuffisance pancréatique doivent recevoir systématiquement des suppléments de vitamines A-D-E. Suppléments de vitamine K introduits seulement en présence d’un INR (temps de prothrombine) augmenté.
- Dosage sanguin de A-D-E est fait annuellement

49
Q

Traitement du diabète relié à la FK (DRFK)

A
  • Bon contrôle du DB est primordial pour permettre le maintien d’un poids optimal et éviter ses conséquences néfastes sur le plan pulmonaire.
  • Des modifications peuvent être apportées a/n de la diète concernant la consommation de certains sucres, mais il est important de NE PAS RÉDUIRE L’APPORT CALORIQUE
  • L’insuline est le tx de choix et les doses sont ajustées en fonction des apports alimentaires
50
Q

Traitement de l’obstruction bronchique

A
  • Repose essentiellement sur le dégagement des sécrétions

- Physiothérapie respiratoire, dornase alfa (pulmozyme) et le salin hypertonique.

51
Q

Physiothérapie respiratoire

A
  • Plusieurs méthodes pour faire physiothérapie respiratoire, qui sont considérées comme étant toutes d’efficacité similaire.
  • Devrait être effectuée quotidiennement et majorée en cas d’infection bronchique
  • Au choix du patient
52
Q

Dornase alfa

A

Agent mucolytique qui s’administre en nébulisation et qui permet de cliver l’ADN libéré par la dégradation des neutrophiles dans les sécrétions bronchiques
- Diminue donc la viscosité des sécrétions, qui deviennent plus faciles à expectorer

53
Q

Salin hypertonique 7%

A
  • Agent osmotique qui diminue la viscosité des sécretions en créant un appel d’eau à la surface des voies respiratoires
  • S’administre également en nébulisation
54
Q

Bronchodilatateurs

A

Utilisés avant les traitements de nébulisation pour éviter les bronchospasmes. Il n’y a pas d’indication franche d’utiliser les bronchodilatateurs chez les patients qui n’ont pas de traitement en nébulisation, à moins qu’ils ne présentent des symptômes d’HRB.

55
Q

Traitement de l’infection pulmonaire:

Éradication de Pseudomonas aeruginosa

A
  • Facile à éradiquer lorsqu’il est nouvellement acquis, mais s’il persiste longtemps dans les voies respiratoires, il développe des mécanismes de défense qui rendent son éradication quasi impossible.
  • On utilise généralement de la tobramycine en inhalation (TOBI) pour une durée de quatre semaines puis un contrôle de la culture d’expectoration est effectué.
  • Si le patient présente une détérioration respiratoire au moment de l’apparition de la bactérie, un traitement plus aggressif sera instauré
56
Q

Traitement de l’infection chronique à P. Aeruginosa

A
  • Si P. aeruginosa persiste dans les sécrétions bronchiques, il y a indication de faire un traitement de suppression chronique pour stabiliser la fonction pulmonaire et réduire le risque d’exacerbations aigües.
  • On utilise des antibiotiques en inhalation qui sont pris en continu ou un mois sur deux. On utilise souvent 2 antibiotiques en alternance. Molécules disponibles =
    Tobramycine (TOBI): Aminoglycoside qui s’administre en nébulisation ou sous forme de poudre sèche inhalée
    Colymycine: Polymyxine qui s’administre en nébulisation, mais en intraveineux au Canada
    Aztreonam (Cayston): Monobactam administré en inhalation
57
Q

Traitement des exacerbations aigües de la FK?

A
  • Repose sur l’administration d’antibiotiques systémiques
  • Choix des antibiotiques est guidé par les dernières cultures d’expectoration.
  • On doit augmenter la physiothérapie respiratoire et faire des ajustements sur le plan nutritionnel pour minimiser la perte pondérale souvent reliée aux exacerbations
58
Q

Traitement de l’inflammation

A

Seul traitement largement utilisé pour supprimer l’inflammation pulmonaire en fibrose kystique est l’azithromycine.
Azithromycine: Antibiotique de la classe des macrolides qui a des propriétés anti-inflammatoires. Peut stabiliser la fonction pulmonaire, réduire les exacerbations aigües et favoriser le gain de poids si administré de façon chronique

59
Q

Modulateurs du CFTR
* Il a fallu attendre les années 2010 pour qu’arrivent les premières molécules qui corrigent le défaut de base de la maladie, c’est-à-dire la dysfonction de la protéine CFTR

A
  • Ivacaftor (Kalydeco)
  • Lumacafter
  • Ivacaftor + Lumacaftor (Orkambi)
60
Q

Ivacaftor (Kalydeco)

A
  • Potentialisation de la protéine CFTR
  • Indiqué chez les patients avec mutation de classe III (3% des patients au Canada)
  • Augmente le temps du canal CFTR
  • Permet d’améliorer de façon notable la fonction pulmonaire, réduire les exacerbations et de favoriser le gain de poids
61
Q

Lumacaftor

A
  • Correcteur de la protéine CFTR
  • Permet d’apporter la protéine anormale jusqu’à la membrane apicale des cellules, chez les patients porteurs de la mutation F508del (classe II).
  • Il n’est pas suffisamment efficace pour être utilisé seul, mais a démontré des bénéfices lorsque combiné à l’Ivacaftor (Kalydeco)
62
Q

Ivacaftor + Lumacaftor (Orkambi)

A
  • Approuvé pour les traitement des patients homozygotes F508del.
  • N’a pas été démontré efficace chez les patients qui sont porteurs d’une seule mutation F508del
  • Permet d’améliorer de façon modeste la fonction pulmonaire et de réduire les exacerbations aigües
63
Q

Transplantation pulmonaire

A
  • Quand la maladie pulmonaire est très avancée
  • Transplantation pulmonaire double
  • Permet de prolonger la survie et d’améliorer la qualité de vie, mais elle nécessite la prise d’une lourde médication et peut entrainer plusieurs complications.
  • La survie médiane post-transplantation pulmonaire double est de 7 ans.
  • Comparativement aux autres maladies pulmonaires, les patients atteints de fibrose kystique sot ceux qui ont le meilleur pronostic de greffe, avec une survie médiane de 8,5 ans