Écocritique Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’écocritique et d’où vient le terme?

A

Approche théorique qui émerge dans les années 1970, mais qui trouve son élan dans les années 1990, en réponse à des pressions culturelles, sociales et environnementales.
C’est un mouvement engagé qui fait une large place aux enjeux politiques dans l’étude de la littérature.
Premier mouvement en dehors des sciences pures qui répond à l’urgence climatique.

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2
Q

À quoi mène l’urgence climatique, dans le contexte étatsuniens des années 1990?

A

Une approche écologique de la littérature.

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3
Q

Quel est le nom du premier ouvrage collectif dans le domaine de l’écocritique et pourquoi est-il important?

A

The ecocriticism reader, qui a la volonté de dresser un premier ouvrage le plus large possible.
Avant lui, les travaux étaient très épars.
Il considère encore le social, mais va plutôt vers la Terre, l’environnement.

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4
Q

Quel est le nom de la chercheuse qui est la première à avoir obtenu un poste de professeure de littérature et environnement (USA) et pourquoi est-elle une figure importante de l’écocritique étatsunienne?

A

Cheryll Glotfelty.
Elle a coédité The Ecocriticism Reader en 1996 et a cofondé la Association for the Study of Literature and Environment.

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5
Q

Quel est le champ d’action de l’écocritique?

A

Elle étudie:
- La théorie écologique et sa mise en relation avec la littérature
- La conception et la représentation de la nature
Elle permet:
- La réévaluation de la dichotomie entre humain et nature (déconstruction): les humains sont aussi des êtres naturels et ils interagissent en permanence avec l’environnement

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6
Q

Quelle est la définition simple de l’écocritique proposée par Glotfetly?

A

L’écocritique est l’étude de la relation entre la littérature et l’environnement physique. Elle adopte une approche des études littéraires centrée sur la Terre.

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7
Q

Quelle est la définition plus élaborée de l’écocritique proposée par Glotfelty?

A

La critique (les théoriciens) écologique partage le principe fondamental selon lequel la culture humaine est liée au monde physique, qu’elle l’affecte et qu’elle est affectée par lui. L’écocritique prend pour sujet l’interconnexion entre la nature et la culture, en particulier les artefacts culturels que sont le langage et la littérature. En tant que position critique, elle a un pied dans la littérature et l’autre dans le monde physique ou sur la terre; en tant que discours théorique, en négocie entre l’humain et le non-humain.

précision: le territoire a un impact sur la culture, mais le langage a un impact sur notre conception du territoire.

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8
Q

Qu’est-ce que la dichotomie entre humain et non-humain dans la conception de la nature prouve?

A

Toutes les tentatives de différenciation:
- humain/ non-humain;
- humain/ autre qu’humain;
- humain / plus qu’humain;
- humain / personne non humaine;
montrent que le point de référence est toujours l’humain. On a de la difficulté à se défaire de l’anthropocentrisme.

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9
Q

Quelle est la définition de l’écocritique proposée par Stéphanie Posthumus?

A

L’écocritique se distingue des autres approches littéraires de par son insistance sur le rôle du monde non-humain dans les textes littéraires, artistiques, cinématographiques, enfin, dans tous les textes, compris au sens large du terme. L’écocritique aborde le texte culturel selon une perspective qui décentre l’être humain pour mieux se recentrer sur l’environnement.

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10
Q

Que permet l’idée de personnage écologique?

A

Réinscrire l’humain dans l’approche écocritique. (Posthumus?)

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11
Q

Quelles sont les 6 grandes questions posées par l’écocritique (Glotfelty)?

A
  1. Comment la nature est-elle représentée dans un texte littéraire donné?
  2. Est-ce que les valeurs exprimées et représentées correspondent aux valeurs écologistes?
  3. Comment les métaphores employées en littérature pour parler de la terre influencent-elles la manière dont nous traitons la Terre en retour?
  4. En plus des catégories de genre, de classe et de race, est-ce le lieu ne devrait pas devenir une catégorie d’analyse critique?
  5. Est-ce que (et comment) la littérature affecte-t-elle notre relation à l’environnement, à la nature, au territoire?
  6. Quels sont les ponts à établir entre les études littéraires et les études environnementales?
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12
Q

Que permet de constater le film Bloodland, par rapport à l’emploi de métaphores employées en littérature et à la manière dont elles influencent notre façon de traiter la terre?

A

Par exemple, ici “le territoire est une femme” : femme objet de conquête et vice versa. On montre le problème de cette association. Femme/territoire violable si on prend la métaphore à la lettre. Éveille une conscience écologique.

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13
Q

Quels sont les différents termes employés pour désigner le champ de l’écocritique?

A
  • Écologie littéraire (Meeker, 1972)
  • Écocritique (ecocriticism, 1978, Ruekert): c’est le terme qui domine. Application de l’écologie et du concept écologique à l’étude de la littérature (définition d’origine)
  • Écopoétique: terme francophone qui insiste sur la dimension esthétique de l’approche écologique dans les études littéraires.
  • Critique littéraire environnementale
  • Green cultural studies
  • Écofictions (plus un genre littéraire)
  • Éco-épiphanie
  • Écopolitique
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14
Q

Quel est le souci commun des théoriciens du champ de l’écocritique, peu importe le terme qu’ils emploient pour le désigner?

A

Il faut agir vis-à-vis de la crise environnementale et il est possible de le faire depuis le champ des études littéraires.

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15
Q

Que peuvent les études littéraires dans la lutte contre la crise environnementale?

A

À tout le moins, aider à comprendre.

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16
Q

Quelles sont les 3 phases du développement de l’écocritique selon Glotfelty?

A
  1. L’étude de la représentation de la nature dans la littérature
  2. La revitalisation des genres littéraires négligés, notamment celui du nature writing, pour découvrir à quel point la nature influence le geste d’écriture, l’impact de l’ancrage dans un lieu spécifique.
  3. Phase théorique qui se construit à partir de questionnements qui émergent des oeuvres littéraires. Prolifèrent alors les termes et concepts théoriques: écoféminisme, écopoétique, etc.
17
Q

Quelle 4e phase pourrait-on faire suivre les 3 de Gloteflty, dans l’évolution de l’écocritique?

A

Celle de l’approche principalement francophone de l’écopoétique qui se penche sur la textualité

18
Q

Comment l’écoérotisme pourrait-il susciter une prise de conscience, selon Melissa K Nelson?

A

Si nous entretenions une relation de proximité, de toucher presque érotique avec la nature, plus consciente que celle que nous entretenons présentement, nous réaliserions sans doute à quel point nous sommes liés à la nature, et arrêterions de la violenter.
Ex. de gestes écoérotiques: marcher pieds nus, boire un verre d’eau fraîche, sentir l’air chaud, etc.

19
Q

Qu’est-ce qui distingue l’écopoétique de l’écrocritique?

A

L’écopoétique désigne le pendant textualiste et esthétique de l’écocritique (thème plus large). Le propre de l’écopoétique est de prêter attention aux constructions narratives, discursives et énonciatives des questions environnementales en contexte littéraire (Defraeye et Lepage).

20
Q

Pourquoi l’écopoétique cherche-t-elle à ouvrir une autre voie de l’écocritique, qui a d’abord été élaboré surtout aux États-Unis?

A

L’écocritique s’est dotée d’une charge politique particulièrement américaine. En effet, l’héritage du nature writing (un genre plus près de l’essai), permet facilement la prise de position. Les textes de fiction où la contemplation de la nature l’emporte sont moins propices à cela.

21
Q

Quels sont les 4 critères de l’analyse écopoétique définis par Laurence Buell?

A
  1. L’environnement non-humain n’est pas seulement un cadre, mais sa présence suggère que le récit s’inscrit dans une histoire naturelle
  2. Les intérêts humains ne sont pas présentés comme les seuls intérêts légitimes
  3. La responsabilité humaine envers l’environnement fait partie du positionnement éthique du texte
  4. L’idée d’un environnement comme processus plutôt que constante ou acquis est au moins implicite dans le texte
22
Q

Que peut-on ressortir de l’étude du cas du roman “L’amant du lac”?

A
  1. Le lac y est en soi une personne (ce n’est pas du simple anthropomorphisme), il n’est pas qu’un décor. Le personnage principal a une relation sexuelle avec le lac. Le lac est agentif et est un personnage écopoétique. Le texte évite de le genrer.
  2. Le corps de l’amante est associé au corps du lac. Cela renverse la conception masculine de la relation sexuelle: on cherche d’autres moyens d’illustrer la pénétration (sexualité décoloniale).
  3. Le lac fournit la grammaire du texte.
23
Q

Que permet de faire apparaître l’écopoétique, à l’étude des textes?

A

À quel point ces textes, dans leur construction même, s’attachent à cultiver des ambiguïtés, à soulever les problèmes, les paradoxes, peut-être même les apories auxquels notre époque est confrontée.

24
Q

En quoi les langues autochtones appuient la remise en question de la binarité humain/non-humain?

A

Pour elles, cette distinction n’existe pas. Cela montre que cette perception binaire provient du langage (français, anglais, etc.).

att (commentaire de laurent en classe): est-ce que les langues produisent vraiment la pensée, ou est-ce qu’elles ne s’y adaptent pas? Autrement dit, est-ce que le français émet cette binarité parce que c’est la mentalité de ceux qui le parle?