Douleur pelvienne Flashcards
Nommer 2 causes de douleur pelvienne
- Dysménorrhée
- Endométriose
Quels sont les 2 types de dysménorrhée?
- Primaire
- Secondaire
Définir ce qu’est la dysménorrhée primaire
La dysménorrhée primaire est une douleur pelvienne cyclique crampiforme survenant durant les menstruations.
Elle est centrale dans l’abdomen inférieur.
Elle est souvent associée à une douleur dorsale, nausée, vomissement, étourdissement, douleur aux jambes, insomnie, céphalée, diarrhée. Il n’y a pas de pathologie identifiable associée à ce diagnostic.
Définir ce qu’est la dysménorrhée secondaire
La dysménorrhée secondaire est une douleur pelvienne cyclique survenant durant les menstruations, crampiforme, localisée centralement dans l’abdomen inférieur.
Elle est associée à une condition pathologique.
Elle est souvent associée à d’autres symptômes tels que : dyspareunie, dysurie, saignement utérin anormal, infertilité.
Quelle est la physiopathologie de la dysménorrhée primaire?
La dysménorrhée primaire est associée à des cycles ovulatoires et est due à des contractions du myomètre induit par des prostaglandines sécrétées dans l’endomètre.
Lors d’un cycle ovulatoire, il y a augmentation du taux de prostaglandines par l’endomètre de trois fois supérieur entre la phase folliculaire et la phase lutéale. Cette augmentation culmine pendant les deux premiers jours des menstruations.
Bien que tous les utérus réagissent aux effets des prostaglandines, les femmes souffrant de dysménorrhée primaire en produisent plus d’origine endométriale par rapport aux autres femmes. C’est la quantité accrue de PG F2 alpha qui cause la douleur plus intense chez elles. Ce sont les PG F2 alpha qui stimulent les contractions du myomètre et l’ischémie responsables de la douleur. En contrepartie, ce sont les prostaglandines E (PG E) qui inhibent les contractions.
Quelle est la physiopathologie de la dysménorrhée secondaire?
La dysménorrhée secondaire peut être associée à des cycles ovulatoires ou non ovulatoires.
Elle est toujours associée à une condition pathologique dont la plus fréquente est l’endométriose. Elle peut également être associée à l’adénomyose, une maladie pelvienne inflammatoire, des anomalies obstructives du tractus génital inférieur, un léiomyome ou encore un polype endométrial.
Comment se pose le diagnostic de dysménorrhée primaire?
Diagnostic d’exclusion.
Il faut d’abord éliminer toutes les causes de dysménorrhée secondaire. Quoique dans un bon pourcentage de cas, nous procèderons souvent à un essai thérapeutique avant de faire une investigation élaborée si le questionnaire et l’examen physique ne nous laissent pas suspecter de pathologie secondaire. Si la patiente répond au traitement, nous n’irons pas plus loin dans l’investigation.
Quels sont les 8 facteurs de risque orientant vers un diagnostic de dyménorrhée primaire?
- Symptômes qui se dévoilent très près de la ménarche
- Ménarche avant 12 ans
- Menstruations longues et abondantes
- Usage du tabac
- IMC inférieur à 20 ou supérieur à 25
- Prédisposition familiale
- Nulliparité
- Premier enfant à un âge avancé
Nommer 7 traitements pouvant être utilisés dans le traitement de la dysménorrhée primaire
Inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS)
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- Ils agissent en diminuant le flot et la durée des menstruations par le biais de la diminution de la production de prostaglandines par l’endomètre. Ils sont très efficaces dans le traitement de la dysménorrhée.
- Ce traitement soulage 80% des femmes souffrant de dysménorrhée. Ils ont aussi l’avantage de diminuer le flot menstruel.
- On doit les débuter dès le début de la douleur et des menstruations et les cesser lorsque la douleur est disparue, soit en général après 2 à 3 jours.
Contraceptifs oraux combinés
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- Ils agissent en rendant l’endomètre atrophique. Il produit alors moins de prostaglandines.
- Ce traitement est très efficace et ajoute l’avantage de la diminution du flot menstruel et d’une contraception efficace.
- On peut les utiliser sous la forme de contraceptifs par voie orale, cutanée (timbre contraceptif Evra®) ou intravaginale (anneau vaginal contraceptif Nuvaring®). Tous ces contraceptifs hormonaux combinés peuvent être utilisés en cyclique ou en continu
Dispositif intra-utérin au Levonorgestrel (Mirena, Jaydess, Kyleena)
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Il agit en causant une atrophie de l’endomètre et donc une production moindre de prostaglandines. C’est un traitement très efficace qui confère aussi l’avantage d’une diminution du flot menstruel et d’une contraception très efficace
Injection de Medroxy progestérone acétate (Dépo-provera)
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Il agit en causant une atrophie de l’endomètre et donc une production moindre de prostaglandines. C’est un traitement très efficace qui confère aussi l’avantage d’une diminution du flot menstruel et d’une contraception très efficace.
Agonistes de la GnRH (Depot Lupron)
Androgènes (Danazol)
Médecine alternative
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Vitamine E, B, magnésium, huile de poisson, acupuncture, exercice, chaleur locale. Ils ont tous démontré leur efficacité, mais dans de petites études non randomisées.
Quelles sont les 2 catégories d’AINS utilisées dans le traitement de la dyménorrhée primaire?
Dérivés de l’acide propionique
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- Ibuprofène (Motrin®, Advil®)
- Naproxen (Naprosyn®)
- Ketoprofène ( Orudis®)
Dérivés des fenamates
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- Ils compétitionnent pour les sites liant les prostaglandines et inhibent aussi la synthèse des prostaglandines.
- Acide méfénamique (Ponstan®)
- Meclofenamate
- Acide flufenamique. Ils compétitionnent pour les sites liant les prostaglandines et inhibent aussi
la synthèse des prostaglandines.
Quels sont les effets secondaires des AINS?
- Vision embrouillée
- Céphalée
- Étourdissement
- Inconfort gastro-intestinal.
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Ils sont contre-indiqués chez les patientes avec antécédents d’ulcère gastrique ou avec intolérance à l’aspirine.
* Rares, mais possibles *
Quelle est la prise en charge d’une dysménorrhée suite à un échec au traitement médical?
1) Se requestionner sur notre diagnostic initial et rechercher une cause secondaire à la dysménorrhée.
2) Compléter l’investigation par une échographie, parfois une IRM pelvienne pour orienter le diagnostic.
3) Une investigation urologique, digestive et musculo-squelettique est recommandée en complément avec la laparoscopie diagnostique si cette dernière est indiquée.
4) Si on ne trouve rien et que la douleur est très incapacitante, on peut parfois se rendre jusqu’à une laparoscopie diagnostique, qui pourra souvent avoir l’avantage de procéder à un traitement de l’endométriose en même temps que de faire le diagnostic.
5) Le traitement se fera en conséquence de nos trouvailles.
Quelle est la présentation clinique de la douleur pelvienne?
Douleur qui peut se présenter de façon cyclique ou constante. Son rapport avec le cycle menstruel, le transit digestif, les repas, les mictions, les activités physiques et les relations sexuelles orienteront l’investigation et le diagnostic.
Les symptômes associés touchant les différents systèmes sont importants à vérifier pour favoriser un bon diagnostic. On doit rapidement s’assurer de la stabilité de la patiente afin de déterminer si une référence en spécialité est urgente ou non ou si une intervention chirurgicale rapide est requise
Quels sont les 8 diagnostics différentiels de la douleur pelvienne?
- Maladie inflammatoire pelvienne
- Endométriose
- Grossesse ectopique
- Avortement inévitable ou incomplet
- Masse pelvienne compliquée (rupture, saignement, torsion, infection)
- Cystite interstitielle
- Côlon irritable
- Syndrome myofascial
- Douleur neurologique
Qu’est-ce que l’atteinte inflammatoire pelvienne (PID)?
L’atteinte inflammatoire pelvienne est une infection des voies génitales supérieures féminines (endomètre, trompes de Fallope, péritoine pelvien ou structures contiguës).
10 à 15% des femmes ont déjà présenté un épisode d’atteinte inflammatoire pelvienne, mais seulement 1/3 ont été diagnostiquées.
Il faut toujours suspecter cette condition chez les femmes avec une douleur abdominale basse
Dans la majorité des cas d’atteinte inflammatoire pelvienne, plus d’un micro-organisme est associé.