Défenses d'erreurs Flashcards

fait ; droit ; consentement

1
Q

Quelle est la définition de l’erreur de fait selon l’affaire R. c. Bulmer ?

A

L’erreur de fait, selon l’affaire R. c. Bulmer, est le droit pour un accusé de se faire acquitter s’il croit sincèrement à l’existence d’un ensemble de circonstances qui, s’il existait au moment de la perpétration d’un acte par ailleurs criminel, aurait justifié son acte et lui aurait ôté son caractère criminel. Cette défense d’erreur de fait est une négation de la connaissance, par opposition à l’erreur de droit qui n’est jamais admissible.

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2
Q

Quels critères doivent être remplis pour qu’une erreur soit considérée comme pertinente ?

A

Pour qu’une erreur soit considérée comme pertinente, elle doit porter sur un fait pertinent à la culpabilité. De plus, elle ne doit pas être exclue par le régime de responsabilité, tel que la responsabilité absolue, comme dans le cas des personnes âgées de moins de seize ans qui ne peuvent pas donner leur consentement.

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3
Q

Comment s’apprécie l’erreur dans le cadre d’une infraction comportant une mens rea subjective ?

A

Dans le cadre d’une infraction comportant une mens rea subjective, l’erreur s’apprécie de manière subjective, sauf aménagements particuliers. L’accusé doit invoquer une croyance honnête et sincère. De plus, le juge doit informer le jury qu’il n’est pas obligé de croire l’accusé si l’erreur qu’il fait est déraisonnable.

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4
Q

Quels critères doivent être remplis pour que l’erreur soit considérée dans le cas d’une infraction de négligence ?

A

Dans le cas d’une infraction de négligence, l’erreur doit être à la fois sincère et raisonnable, c’est-à-dire une erreur qu’une personne raisonnable aurait commise dans les circonstances données.

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5
Q

Quel est le fardeau de preuve en ce qui concerne la défense d’erreur ?

A

Le principe général est que la présomption d’innocence et le droit au doute raisonnable s’appliquent. La défense d’erreur ne impose aucune charge de preuve à l’accusé. Cette défense peut découler de tout élément de preuve présenté au tribunal, y compris la preuve principale du ministère public et le témoignage de la plaignante. Cependant, en pratique, cette défense découle habituellement de la preuve présentée par l’accusé. Une exception est faite pour le régime de responsabilité stricte en matière réglementaire.

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6
Q

Quel est le principe de l’inadmissibilité de l’erreur de droit selon l’affaire R. c. Jorgensen ? Donner le texte de loi pertinent.

A

Le principe stipule que les erreurs de droit, telles que l’ignorance de la loi, ne peuvent pas exonérer l’accusé de responsabilité criminelle. Cela signifie que l’ignorance de la loi n’excuse pas la perpétration d’un acte criminel, conformément à l’art. 19 C.cr.

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7
Q

Quelle est la différence entre l’erreur de fait et l’erreur de droit en termes de défense pénale ?

A

Les erreurs de fait concernant la perpétration d’un acte criminel peuvent exonérer l’accusé de responsabilité criminelle, tandis que les erreurs de droit, telles que l’ignorance de la loi, ne le peuvent pas.

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8
Q

Quelle est la portée du principe d’inadmissibilité de l’erreur de droit en matière d’infraction ?

A

Ce principe stipule que l’ignorance de la prohibition ou une erreur sur l’interprétation donnée par les tribunaux concernant la loi ne constitue pas une excuse pour la commission d’une infraction.

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9
Q

Qu’est-ce qu’un “fait juridiquement chargé” et comment cela affecte-t-il l’appréciation de la culpabilité ?

A

Un “fait juridiquement chargé” est un fait qui a une importance juridique dans la détermination de la culpabilité. Cela signifie que l’ignorance de la loi ou de la définition de l’obscénité ne constitue pas un moyen de défense.

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10
Q

Quels sont les éléments nécessaires pour établir la culpabilité dans le cas de la vente de matériel obscène ?

A

Pour obtenir une déclaration de culpabilité, le ministère public doit prouver que l’accusé avait une connaissance précise de la nature obscène du matériel vendu, et non simplement une connaissance générale.

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11
Q

Pourquoi les efforts pour connaître la loi ne constituent-ils pas une diligence raisonnable en soi ?

A

Les efforts pour connaître la loi ne constituent pas une diligence raisonnable car l’accusé ne peut pas déterminer par lui-même la portée de l’infraction. La connaissance des caractéristiques précises du matériel vendu est nécessaire pour établir la culpabilité.

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12
Q

Quelle est la corollaire du principe d’inadmissibilité de l’erreur de droit en matière pénale ?

A

La corollaire est que les efforts pour connaître la loi ne constituent pas de la diligence raisonnable, et que l’accusé ne peut pas déterminer par lui-même la portée de l’infraction.

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13
Q

Quel est le critère déterminant pour établir la mens rea de la fraude selon l’affaire Théroux ?

A

Selon l’affaire Théroux, l’intention de commettre les actes prohibés et la connaissance des conséquences de ces actes sont déterminantes pour établir la mens rea de la fraude, et non les sentiments personnels de l’accusé sur la moralité de l’acte.

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14
Q

Quelles sont les justifications avancées pour l’inadmissibilité de l’ignorance de la loi selon l’affaire R. c. Jorgensen ?

A

Les justifications sont multiples :
1. L’admission du moyen de défense d’ignorance de la loi causerait des problèmes insurmontables en matière de preuve pour les tribunaux.
2. Elle encouragerait l’ignorance alors que la connaissance est socialement souhaitable.
3. Elle conduirait à une situation où chacun ne connaîtrait d’autre loi que la sienne, ce qui irait à l’encontre du principe de la légalité et des principes moraux du droit.
4. L’ignorance de la loi est en soi répréhensible.

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15
Q

Quel est le principe concernant l’ignorance de la prohibition et la portée de la loi ?

A

Selon ce principe, on ne peut ignorer ni l’existence de la prohibition ni la portée de la loi, y compris son interprétation. Cela signifie qu’on ne peut invoquer une erreur sur la portée de la loi ni proposer notre propre interprétation des termes ayant une signification juridique.

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16
Q

Quelles sont les exceptions au principe d’inadmissibilité de l’ignorance de la loi ?

A
  • Lorsque la loi n’est pas publiée, l’accusé est excusé s’il était impossible de connaître la règle de droit en vertu de laquelle il a été inculpé.
    • Le texte créateur de l’infraction y donne ouverture : certaines infractions prévoient une excuse pour l’accusé qui a agi avec apparence de droit.
  • erreur de droit provoqué par l’administration
17
Q

Qu’est-ce que l’apparence de droit en matière d’infraction de vol selon l’affaire R. c. Simpson ?

A

o Situation où un droit de propriété ou de possession est revendiqué quant à l’objet volé.
o Une revendication honnête d’un droit légitime, même si ce droit n’est pas fondé en droit ou en fait.
o Une croyance honnête concernant un état de fait qui, s’il avait existé, aurait justifié ou excusé le geste posé.
o Une revendication basée sur le droit privé, reconnue par le droit privé en matière de vol.

18
Q

Quels sont les éléments constitutifs et les conditions d’ouverture de la défense d’erreur de droit provoquée par l’administration selon l’affaire Ville de Lévis ?

A

Les éléments constitutifs et les conditions d’ouverture de cette défense sont les suivants :
1. Présence d’une erreur de droit ou d’une erreur mixte de droit et de fait.
2. Considération par l’auteur des conséquences juridiques de l’acte accompli.
3. Avis provenant d’une personne compétente.
4. Caractère raisonnable de l’avis.
5. Caractère erroné de l’avis reçu.
6. Accomplissement de l’acte sur la base de cet avis.

18
Q

Quels sont les facteurs pris en considération dans l’évaluation de la raisonnable de l’avis dans le cadre de la défense d’erreur de droit provoquée par l’administration ?

A

Les facteurs pris en considération sont les efforts de renseignement du prévenu, la clarté du texte de la loi, le poste et le rôle du fonctionnaire ayant fourni l’avis, et la précision et la fermeté de l’avis.

19
Q

Quelle est l’importance du consentement dans le cadre des voies de fait selon l’affaire R. c. Jobidon ?

A

Le consentement de la victime est une caractéristique essentielle des voies de fait. Dans la plupart des cas, le consentement de la victime constitue un moyen de défense valide pour l’accusé.

20
Q

Pourquoi le consentement peut-il parfois ne pas être pertinent dans certaines infractions impliquant des plaignants âgés de moins de seize ans ?

A

Le consentement n’est pas pertinent dans certaines infractions impliquant des plaignants âgés de moins de seize ans en raison de l’article 150.1 du Code criminel, qui établit que le consentement du plaignant n’est pas un moyen de défense dans ces cas.

21
Q

Comment est défini le consentement en matière de voies de fait selon l’article 265(3) du Code criminel ?

A

Selon l’article 265(3) du Code criminel, le consentement ne comprend pas certaines situations :
- Lorsqu’il est donné à cause de la force, des menaces, de la fraude ou de l’exercice de l’autorité.

22
Q

Quelle est la notion implicite concernant la capacité de consentir ?

A

Bien qu’il n’y ait pas de règle précise dans le Code criminel concernant la capacité de consentir, certaines incapacités sont implicites. Par exemple, dans le cas des infractions impliquant des plaignants âgés de moins de seize ans, le consentement n’est pas considéré comme un moyen de défense.

23
Q

Quelles sont les formes de consentement reconnues dans le Code criminel ?

A

En principe, le consentement peut être donné de manière explicite ou implicite. Le consentement tacite, donné autrement que par les mots, est également reconnu, tout comme le consentement présumé par la loi dans certaines circonstances.

24
Q

Quels sont les critères utilisés par la common law pour déterminer la validité du consentement dans des contextes spécifiques ?

A
  • Réponse : La common law considère notamment l’autonomie individuelle, l’intérêt social et la valeur sociale des activités pour déterminer la validité du consentement dans des contextes tels que les activités sportives, les traitements médicaux et les interventions chirurgicales, ainsi que les combats de boxe ou les acrobaties dangereuses entre cascadeurs.
25
Q

Quelle est la position de la common law concernant le consentement aux activités violentes, comme discuté dans l’affaire Jobidon ?

A

La common law invalide le consentement entre adultes à utiliser intentionnellement la force pour se causer mutuellement des blessures graves, notamment dans le cas de bagarres à coups de poing, considérées comme inutiles socialement. Cependant, elle reconnaît la validité du consentement dans d’autres contextes, tels que les activités sportives violentes conformes aux normes habituelles du jeu ou les traitements médicaux appropriés.

26
Q

Quelles sont les exceptions reconnues à l’interdiction d’aider une personne à se donner la mort en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés ?

A

Les exceptions sont établies pour l’aide médicale à mourir dans les cas où une personne capable consent clairement à mettre fin à sa vie et est affectée de problèmes de santé graves et irrémédiables, causant des souffrances persistantes qui lui sont intolérables au regard de sa condition.

27
Q

Quelles sont les limites législatives à la faculté de consentir dans le Code criminel canadien ?

A

Les limites législatives comprennent notamment :
- L’impossibilité de consentir à certains actes pour les personnes âgées de moins de seize ans, comme stipulé à l’article 150.1.
- Le consentement à des pratiques telles que l’excision, l’infibulation ou la mutilation totale ou partielle des organes génitaux féminins est invalide en vertu de l’article 268(4).
- Le consentement aux actes liés à l’exploitation sexuelle est également invalide selon l’article 279.01.