Cours Émotions Flashcards
Qu’est-ce qu’une émotion ? Quelles caractéristiques lui sont-elles attribuées ?
-C’est un patron de réponses produites par le cerveau lorsqu’il détecte la présence d’un stimulus émotionnellement «compétent»
-Elles sont publiques (directement observable, réponse comportementale), consciente ou automatique, s’effectue par apprentissage associatif avec ce qui est inné et altère le fonctionnement cérébral
Que signifie «déplacement attentionné» dans le cas des émotions ?
Cela veut dire qu’elles réorientent l’attention
L’exemple d’une personne qui a peur du sang mais pas des aiguilles représente quoi ? Comment cela peut-il se produire ?
-Le pairage de stimuli émotionnels
-La peur du sang est innée tandis que celle des aiguilles non. La peur du sang peut déclencher une peur des aiguilles par contre
Qu’est-ce qu’un sentiment ?
C’est une représentation mentale des changements physiologiques qui caractérisent l’émotion (par exemple, la peur occasionne des battements de cœur rapides)
Sommes-nous conscients des sentiments ?
Oui, nous sommes conscients des réactions physiologiques
Quelles caractéristiques sont associées aux sentiments ? (4)
-C’est subjectif (on le sent à l’intérieur)
-C’est difficilement observable
-La conscience est plus directe (conscience des changements physiologiques)
-Amplifie l’impact d’une situation (donne une saillance supplémentaire, car un apprentissage se fait (ex : tu prends ta voiture lors d’une tempête et tu dérapes. Tu as une réaction de peur face à cela (réaction physiologique) et l’apprentissage sera plus important en raison de ta réaction))
Quelle est la différente entre l’expression et l’expérience émotionnelle ?
L’expression fait référence aux émotions puisque c’est un comportement tandis que l’expérience émotionnelle s’associe aux changements physiologiques, donc aux sentiments
Quelles manifestations sont associés aux émotions et aux sentiments ?
-Émotions = fuir, rire, pleurer, rugir, etc. (Comportements)
-Sentiments = cœur serré/qui débat, trembler, suer, etc. (Réactions physiologiques)
Comment peut-on faire pour avoir un sentiment ?
On doit capter de l’information somatosensorielle
Que démontre l’étude sur l’importance des marqueurs somatiques dans l’expérience émotionnelle ?
-On étudie l’expérience émotionnelle auprès de participants ayant des lésions à la moelle (sacré, lombaire, thoracique et cervical). On demande aux participants de coter leur niveau de sentiment.
-Niveau sous 0 = perte d’expérience émotionnelle/au dessus de 0 = augmentation de l’expérience émotionnelle
-On remarque que l’expérience émotionnelle varie selon la hauteur de la lésion : plus la lésion est haute dans la moelle, plus la perte d’expérience émotionnelle est sévère
Quelle est la donnée exceptionnelle qu’on retire de l’expérience auprès des participants lésés à la moelle ?
Les gens ayant une lésion au niveau sacré éprouve une augmentation de la peur
Qu’est-ce que la technique du MEG ?
La magnétoencéphalographie (MEG) est une technique de mesure des champs magnétiques à la surface du crâne induite par l’activité neuronale
Quel est le devis expérimental employé pour mesurer la valence du stimulus et l’activation ressentie ? (déroulement de l’étude et outils de mesures employés)
-On demande à des hommes de fixer le centre de l’ellipse, de porter attention aux stimuli, de faire attention à l’expérience émotionnelle engendrée par les stimuli et coter l’émotion sur deux échelles
-La cotation des émotions, la magnétoencéphalographie (MEG) et électrocardiogramme (ECG) sont les outils de mesure utilisés
-Les individus doivent coter la valence de l’image (positive,, neutre, négative) et évaluer l’activation qu’ils ressentent)
Que révèlent les résultats à propos de la valence des stimuli ?
Les images déplaisantes sont perçues négativement, les images neutres sont perçues neutres et les images plaisantes sont perçues positivement
Quels sont les résultats pour l’activation ressentie ?
-Les images déplaisantes et plaisantes engendrent une plus grande activation que les images neutres
-Les images plaisantes engendrent une plus grande activation que les images déplaisantes
(plaisantes > déplaisantes > neutres)
Maintenant au niveau du rythme cardiaque, que remarque-t-on pour chaque catégorie d’image ? Comment ce nomme se patron ?
-On remarque que pour toutes catégories confondues, il y a une décélération initiale, une accélération, puis une autre décélération. Par contre, le rythme cardiaque augmente progressivement malgré ce pattern.
-Il se nomme le patron triphasique
Les images ont-elles un patron spécifique ?
Le patron de chaque image est spécifique, c’est-à-dire que chaque image cause des réactions physiologiques propres à l’émotion ressentie.
Est-ce que la valence de l’image (positive, négative ou neutre) et l’activation ressentie (sentiment) sont associées à un changement du rythme cardiaque ?
La corrélation entre valence et activation est significative = la nature du stimulus provoque une plus grande activation physiologique que la perception subjective du participant. Plus la valence cotée est élevée, plus le rythme est important.
Quelle sont les résultats de la décélération initiale concernant les images plaisantes ?
-Il y a une décélération initiale marquée plus que pour les images neutres, mais moins que les images déplaisantes
-Il y a une augmentation progressive du rythme cardiaque (plus que pour les autres conditions)
Quelles sont les résultats de la décélération initiale concernant les images déplaisantes ?
-Il y a une décélération initiale plus marquée que les autres conditions
-Il y a une augmentation progressive du rythme
Quelles sont les résultats pour les images neutres ?
-La décélération initiale est moins marquée
-Il y a une alternance entre accélération et décélération du rythme
Qu’est-ce qui explique la diminution du rythme cardiaque au niveau initial ? Pourquoi l’accélération du rythme se fait de manière progressive ?
-La diminution s’explique par le débalancement de l’équilibre sympathique et parasympathique
-Plus on présente le stimulus, plus le rythme augmente
Quelles sont les conclusions générales de cette étude ? (5)
-Le patron triphasique illustre les différences de vitesse entre le système nerveux autonome sympathique et parasympathique
-La décélération est plus marquée pour les stimuli compétents et déplaisants
-Le pic d’accélération de +/- 4000 ms est plus élevé pour les images plaisantes que déplaisantes
-L’accélération est soutenue pour les stimuli cohérents (déplaisants et plaisants) par opposition à une alternance d’augmentation et de diminution pour les stimuli neutre
-Il existe une signature physiologique pour chaque valence de stimuli
Que peut-on dire de la propagation de l’activation cérébrale en lien avec l’expérience précédente ?
La propagation démontre une analyse précoce émotionnelle
Quel constat peut-on relever le patron de la propagation de l’activation cérébrale par rapport à l’expérience précédente ?
Le patron est le même. Les mêmes structures sont impliquées, que ce soit neutre, déplaisant ou plaisant. C’est l’intensité des valences qui varie.
Que peut-on dire des périodes chronologiques qui caractérisent cette propagation de l’activation cérébrale ?
-à 70 ms : activation du pôle occipital (cortex visuel primaire - c’est une image qu’on voit)
-à 100 ms : activation des autres régions visuelles (V2 à V5), du pôle temporal (amygdale, hippocampe, cortex rhinal) et du cortex orbitofrontal
-à 200 ms : l’activation s’étend vers le lobe pariétal (voie visuelle dorsale)
-à 240 ms : l’activation s’étend vers le lobe frontal (voie visuelle ventrale)
-à 330 ms : forte activation du pôle temporal (amygdale, hippocampe et cortex rhinal) et de la voie visuelle ventrale
-à 400 ms : forte activation dans le cortex orbitofrontal, frontal médian, frontal dorsolatéral, somatosensoriel et insula
Quels ont les principaux constats de cette propagation cérébrale de l’activation ?
-Les aires visuelles primaires procèdent au relais rapide de l’info primitive vers le système affectif antérieur (permet de savoir si le stimulus est compétent ou non) (le pôle temporal est activé ; inclue amygdale et cortex orbitofrontal) (permet d’augmenter la saillance de l’émotion et d’y porter attention)
-Ce traitement précoce est rapidement suivi par l’activation des aires striées et extra-striées : voie dorsale (occipito-pariétal) responsable de l’attention visuelle et de la voie ventrale (occipito-temporal) responsable de la reconnaissance visuelle
-Il semble que le traitement affectif précoce commande l’attention visuelle avant que le traitement visuel se base sur les stimuli ait été complété
Quels sont les résultats concernant la corrélation de l’activité cérébrale du cortex cingulaire antérieure et de l’insula et le niveau d’activation perçu ?
-La seule corrélation significative qui se produit entre le cortex cérébral et l’activation perçue est dans le cortex cingulaire de l’hémisphère gauche
-Au niveau de l’insula, il y a une accélération rapide et positive au début, mais se stabilise et ne devient pas significative
-À RETENIR : l’insula seul a quand même une activation significative (ligne pointillée)
Quels sont les résultats concernant la corrélation entre le cortex somatosensoriel primaire et secondaire et le niveau d’activation perçu ?
-La seul corrélation pas significative entre l’activité cérébrale et le niveau d’activation ressentie se situe dans le cortex somatosensoriel secondaire de l’hémisphère gauche