cours 9 - troubles somatiques & dissociatifs Flashcards
faits et enjeux
- patients = souvent vus en contexte médical de première ligne / neuro
- liés à certaines maladies (infections virales) dont symptomes = grandement hétérogènes entre individus (COVID-Long, maladie de Lyme)
symptômes somatiques
- symptômes physiques influencés par facteurs psycho
- peuvent être liés ou Ø à maladie/lésion
- volontaire ou involontaire
bcp vu ds milieu de la médecine car associé à affections physiques/bio/médicale - forme d’expression d’une détresse
sur quoi repose le concept de somatisation?
Dichotomie entre le corps et l’esprit
Trouble à symptomatologie somatique - critères DSM-5
- un ou plusieurs symptômes somatiques causant détresse / entraînant altération significative du fonctionnement
- pensées, sentiments, comportements excessifs liés aux symptômes somatiques / associés à des préoccupations sur santé, suscités par:
1. pensées persistantes et excessives concernant santé / symptômes
2. persistance d’un niveau élevé d’anxiété concernant santé / symptômes
3. temps et É excessifs dévolus à ces symptômes / préoccupations concernant santé - Bien qu’un symptôme spécifique puisse ne pas être continuellement présent, l’état symptomatique = + de 6 mois
DSM-4 vs DSM-5
Ancienne appellation dans le DSM IV-TR : Trouble somatisation
Critères très spécifiques élaborés selon les symptômes physiques en 4 catégories :
1. Symptômes douloureux
2. Symptômes gastro-intestinaux
3. Symptôme sexuel
4. Symptôme pseudoneurologique
Changements demandés dans entre le DSM-IV TR et DSM-5 puisque…
- Faible usage du diagnostic par les professionnels
- Stigmatisation liée à la nomenclature pour les personnes affectées par des
conditions médicales graves mais inexpliquées par l’absence du critère B - Diagnostic d’exclusion repose sur des symptômes négatifs
Le tout engendre une problématique de prise en charge, pourquoi ?
Si incapable de l’expliquer avec une maladie, devient somatoforme (incapacité à obtenir soins)
Critère B qui se focalise sur anxiété aide à intervenir sur la stigmatisation lors de la prise en charge
crainte excessive d’avoir une maladie (hypocondrie)
- Avec ou Ø symptômes somatiques
- Comportements obsessionnels peuvent être présents
- Difficile de rassurer
- Hypervigilance face aux symptômes ou aux changements physiques
- Parfois, comportement d’évitement des rdv médicaux et hôpitaux
crainte excessive d’avoir une maladie - critères DSM-5
- Préoccupations concernant le fait d’avoir / de développer une maladie grave
- Symptômes somatiques absents ou d’intensité mineure
- Degré important d’anxiété concernant santé et la personne s’inquiète facilement de son état de santé personnel
- Comportement excessifs par rapport à la santé / évitement inadapté
- Préoccupations présentes depuis + de 6 mois
- pas mieux expliquées par un autre trouble mental (ex: TAG, TOC)
Craintes excessives d’avoir une maladie - Différentiel avec les troubles anxieux :
- On ne retrouve pas d’autres inquiétudes telles que rencontrées ds TAG (soucis multiples, insécurités financières, intolérance à l’incertitude)
- La crainte demeure circonscrite à la maladie
Craintes excessives d’avoir une maladie - Différentiel avec les troubles d’adaptation :
Les personnes atteintes d’une maladie peuvent vivre beaucoup d’anxiété. Pour distinguer ce type d’anxiété d’une pathologie, il faut considérer :
1) le lien direct avec la maladie
2) la durée limitée des symptômes anxieux
trouble de conversion
Actuellement restreint à la clinique neurologique ou pseudoneurologique
Aussi appelé : trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle
trouble de conversion - description clinique sommaire
- Symptômes ou déficits moteurs (ex: faiblesse musculaire, paralysie)
- Pseudoconvulsions
- Symptômes / déficits sensoriels (ex: cécité)
- Symptômes cognitifs (ex: amnésie)
trouble de conversion - critères DSM-5
- Un ou + symptômes d’altération de la motricité volontaire ou des fonctions sensorielles
- Les données cliniques démontrent l’incompatibilité entre les symptômes et une affection neurologique / médicale reconnue
- Les symptômes ou les handicaps ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble médical ou mental
- Détresse / altération du fonctionnement social / professionnel
trouble factice - critères DSM-5
- Falsification de signes / symptômes physiques / psychologiques / induction d’une blessure / maladie, associée à une tromperie identifiée.
- L’individu se présente aux autres comme malade, affaibli ou blessé.
- Le comportement trompeur est évident même en l’absence de récompenses externes évidentes.
- Ne s’explique pas mieux par un autre trouble mental, tel qu’un trouble délirant / psychotique.
Troubles à symptomatologie somatique et apparentés - Étiologie: facteurs biologiques
- Génétiques : lien entre les facteurs génétiques et les syndromes somatiques fonctionnels
- Dysfonctionnement neurotransmetteurs : syndrome de sensibilisation centrale – ↑ de la perception de la douleur occasionnée par un dysrégulation du fonctionnement du SNC
Troubles à symptomatologie somatique et apparentés - Étiologie: facteurs psychologiques
- Liés au développement : Expérience infantile négatives, expérience précoce de la maladie / perte d’un proche
- Liés à la personnalité : Mécanisme psychodynamique de production de symptômes (ex: hystérie de conversion de Freud)
Troubles à symptomatologie somatique et apparentés - Étiologie: facteurs sociaux
- Culturels : stigmatisation liée à la maladie mentale
- La psycho occidentale mentionne l’aspect déficitaire d’expression verbale des pulsions (défaut de mentalisation, pensée opératoire)
Troubles à symptomatologie somatique et apparentés - Étiologie: facteurs précipitants
- Évènements de vie
- Stress non spécifique
- Maladie organique
- Trouble dépressif/anxieux
Troubles à symptomatologie somatique et apparentés - Étiologie: facteurs perpétuants cognitifs
Amplification somatosensorielle :
Tendance à surestimer le danger face à des changements physiologiques et à des variations corporelles banales
Troubles à symptomatologie somatique et apparentés - Étiologie: facteurs perpétuants psychosociaux
- Systèmes de compensation (gains secondaires)
- Renforcement du rôle de malade par la famille
- Dépression/anxiété
- Iatrogénie : conséquences néfastes d’un acte médical sur la santé
- Conflits avec les organismes administratifs
troubles somatiques - traitements
Difficulté de fournir un traitement vu les enjeux entourant ce diagnostic
Mais, les médecins en première ligne peuvent :
- Utiliser méthode de double évaluation centrée sur le patient
- Adopter une attitude empathique
- Identifier les possibles facteurs de risque
- Offrir du sens aux symptômes
Si une psychothérapie s’amorce, possible de travailler avec méthodes de TCC
L’activation physique peut aussi aider à surmonter certains symptômes
troubles dissociatifs
caractérisés par disruption et/ou discontinuité de l’intégration normale de la conscience, mémoire, identité, émotions, perception, représentation du corps, contrôle moteur et comportements.
amnésie dissociative
Incapacité à se rappeler des informations autobiographiques importantes, habituellement traumatiques / stressantes, qui ne peut être un oubli banal
Dépersonnalisation
Expérience d’irréalité, de détachement, ou bien d’être un observateur extérieur de ses propres pensées, de ses sentiments, de ses sensations, de son corps, ou de ses actes (ex: indifférence émotionnelle, déformation de la perception du temps)
Déréalisation
Expériences d’irréalité ou de détachement du monde extérieur (ex: le monde extérieur est perçu comme un rêve)
Trouble dissociatif de l’identité
- 2 ou + états de personnalité distincts
- Discontinuité marquée du sens du soi et de l’agentivité
- Altérations de l’affect, comportement, conscience, mémoire, perception, cognition, et/ou fonctionnement sensori-moteur
- Fréquents trous de mémoire
Troubles dissociatifs - étiologie
- Évidence d’une association entre TDI et traumas à l’enfance
- Théorie d’une vulnérabilité du groupe D des styles d’attachement (désorganisé/désorienté) : impasse ds la relation parent/enfant et développement de l’identité par attachement occasionne rupture vécue comme mécanisme de défense
- Modèle d’états comportementaux distincts : Dissociation du moi répétée
dû à traumas à l’enfance mènerait au développement de personnalités multiples - Phase critique : naissance jusqu’à 5-9 ans
Troubles dissociatifs - traitements
Thérapies basées sur modèles psychodynamiques / psychanalytiques
- Processus long
- Risque de traumatisation secondaire pour thérapeute
- Peut être bénéfique d’user de supervision individuelle ou de groupe
- Formations complémentaires : EMDR, hypnose, thérapie dialectique, thérapie focalisée sur le transfert