Cours 9 - Trauma Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un traumatisme?

A

Un traumatisme est un événement intense, qui menace la vie ou la sécurité d’une personne.

On considère que tout contexte de vie empêchant un enfant de développer le sentiment qu’il est en sécurité au plan physique et u plan psychologique peut représenter un traumatisme.

L’intensité de cet événement est telle qu’il submerge les capacités d’adaptation des individus et les laisse dans un état d’impuissance et de peur.

  • Peuvent survenir qu’une seule fois ou perdurer dans le temps
  • Peuvent entraîner des réactions physiques et psychologiques
  • Peuvent entraîner des réactions à court et à long terme
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2
Q

Quels sont les types de trauma selon Terr (1991)?

A

Type 1 :
* Unique et bref
* Soudain et inattendu
* Exemples : accident de voiture; vol; agression subite et isolée
- Séquelles s’apparentant au Trouble de stress post-traumatique

Type 2 :
* Récurrent et prolongé
* Denature interpersonnelle
* Exemples : abus sexuelle intra familiale; abus physique répété
- Atteintes plus diffuses touchant de multiples sphères de fonctionnement

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3
Q

Pourquoi s’intéresser au type 2 de trauma au niveau de la vulnérabilité développementale?

A
  • Cerveau orienté vers la survie plus que vers l’exploration
  • Learning brain : ouverture, exploration et découverte
  • Survival brain : vigilance, anticipation, prévention et protection
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4
Q

Pourquoi s’intéresser au type 2 de trauma au niveau des relations significatifs?

A
  • Figures de soins : incompréhension face aux personnes qui devraient les protéger
  • Fuite difficile, voire impossible
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5
Q

Pourquoi s’intéresser au type 2 de trauma au niveau des répercussions à l’âge adulte?

A
  • Enjeux à long terme concernant l’identité, les relations interpersonnelles, l’estime personnel et la sensibilité au stress.
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6
Q

Comment la maltraitance est définie?

A

Elle est définie comme la commission ou l’omission d’actions par le donneur de soins qui compromet la sécurité ou le développement de l’enfant.

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7
Q

Quelles sont les formes de la maltraitance?

A
  • Abus physique
  • Abus sexuel
  • Abus émotionnel
  • Négligence physique
  • Négligence émotionnelle
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8
Q

Quels sont les résultats de l’étude réalisée en 2018 après de 43 064 canadiens âgés de plus de 15 (Maltraitance en chiffres)?

A
  • 59,7% avaient vécu au moins un type de maltraitance
  • 32,3% avaient vécu seulement de la maltraitance non-physique
  • 23,3% avaient vécu de la maltraitance non-physique et physique
  • 4,1% avaient vécu de la maltraitance physique
  • L’abus émotionnelle incluait la violence psychologique, l’exposition à la violence d’un partenaire intime et la négligence physique
  • L’abus physique incluait l’abus physique et l’abus sexuel
  • Notons que la négligence émotionnelle n’était pas considérée dans cette étude
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9
Q

Quels sont les facteurs de risque de maltraitance au niveau individuel?

A

Enfants :
* Sexe (garçon) et âge (jeune)
* Troubles externalisés/internalisés
* Problèmes médicaux (ex. retards dével.)
* Faibles compétences sociales

Parents :
* Grossesse non désirée
* Tempérament
* Troubles de santé mentale
* Problèmes de consommation
* Vécu de maltraitance

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10
Q

Quels sont les facteurs de risque de la maltraitance au niveau familial?

A
  • Relation parent-enfant difficile
  • Conflits familiaux
  • Faible cohésion familiale
  • Violence conjugale
  • Faible satisfaction conjugale
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11
Q

Quels sont les facteurs de risque de maltraitance au niveau socioéconomique et culturel?

A
  • Monoparentalité
  • Plusieurs enfants vivant sous le même toit
  • Faible soutien social
  • Faible statut socioéconomique
  • Normes légales et culturelles
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12
Q

Quels sont les facteurs de risque de maltraitance au niveau temporel?

A
  • Événements de vie stressants (ex. : divorce, problèmes de santé, problèmes légaux)
  • Entrée à l’école (primaire et secondaire)
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13
Q

Quelles sont les répercussions de la maltraitance?

A
  1. Régulation émotionnelle
    * Reconnaissance, modulation et expression des émotions
  2. Somatisation
    * Troubles du sommeil, troubles alimentaires, fatigue et/ou douleur chronique
  3. Cognition et apprentissage
    * Difficultés de concentration, de mémoire, d’inhibition et d’apprentissage
  4. Comportements
    * Agressivité, impulsivité, retrait social, comportements à risque
  5. Dissociation et évitement
    * Évitement. émoussement, amnésie dissociative
  6. Développement du cerveau
    * Altération du système de réponse au stress (hypo-réactif/hyper-réactif)
  7. Mentalisation
    * Échecs de mentalisation, difficulté à interpréter les comportements de soi et des autres
  8. Santé mentale
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14
Q

Qu’est-ce que la mentalisation?

A

Introduit en 1989 par Peter Fonagy, le terme mentalisation décrit l’habileté à comprendre, et ce autant chez soi que chez les autres, les états mentaux, qui sont les croyances, intentions, désirs, pensées et affects qui sous-tendent les comportements.

Autrement dit, la mentalisation fait référence à la capacité d’évoquer, de comprendre et de réfléchir à son propre état d’esprit et à celui des autres, tout en ayant une idée de ce que l’on ressent (et de ce que les autres ressentent) et pourquoi.

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15
Q

Quelles sont les proportions des autres traumas interpersonnels à l’enfance?

A
  • Violence physique entre les parents = 1%
  • Parentification = 2,9%
  • Tentative de suicide d’un proche = 12%
  • Violence verbale entre les parents = 3,1% (père) et 6% (mère)
  • Intimidation répétée = 20%
  • Parent surprotecteur = 14% (père) et 25% (mère)
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16
Q

Vrai ou faux. La maltraitance vécue durant l’enfance est actuellement considérée comme étant la plus importante cause évitable des psychopathologies.

A

Vrai

17
Q

Quel pourcentage des psychopathologies liés à la maltraitance apparaissent à l’enfance VS à l’âge adulte?

A

44,6% VS 25,9 à 32%

18
Q

Quels sont les psychopathologies liés à la maltraitance les plus fréquents à l’âge adulte?

A
  • Troubles dépressif caractérisé
  • Schizophrénie
  • Trouble bipolaire
  • Troubles de la personnalité
  • Trouble de stress post-traumatique
19
Q

Quels sont les psychopathologies liés à la maltraitance les plus fréquents à l’enfance et l’adolescence?

A

*Désinhibition du contact social
* Trouble réactionnel de l’attachement
* Trouble de stress aigu
* Trouble de l’adaptation
* Troubles de stress post-traumatique

20
Q

Qu’est-ce qui différencie un trouble de stress aigu d’un trouble de stress post-traumatique?

A

Le trouble stress aigu se distingue du trouble de stress post-traumatique (TSPT) par le fait que les symptômes d’un trouble de stress aigu doivent survenir dans le mois qui suit l’événement traumatique et se résoudre au cours de cette période de 1 mois. Si les symptômes persistent plus d’un mois et répondent aux critères de TSPT, on doit changer le diagnostic de trouble stress aigu pour celui de TSPT

21
Q

Quelles spécifications le trouble de stress post-traumatique chez l’enfant de moins de 6 ans comporte? Pourquoi ces spécifications sont pertinentes?

A
  • Le critère A4 du TSPT général est retiré
  • Le diagnostic de TSPT général nécessite la présence d’évitement ET d’altérations négatives des cognitions
  • La manifestation « comportement irréfléchi ou autodestructeur » présente dans le TSPT général est retirée
  • Le critère F est adapté pour les enfants de moins de 6 ans
  • Dans des échantillons communautaires, un taux de prévalence de 0,5% a été rapporté chez les enfants âgés de 0 et 6 ans.
  • Chez les enfants exposés à des traumatismes, un taux de prévalence de TSPT de 24,8% a été rapporté chez les enfants de moins de 6 ans
22
Q

Quelles sont les limites du trouble de stress post-traumatique?

A
  1. La définition de ce qu’est un événement traumatique est trop restreinte
  2. La définition ne rend pas compte de la multiplicité des répercussions
23
Q

Comment la définition de ce qu’est un événement traumatique est trop restreinte?

A
  • La menace de l’intégrité psychologique n’est pas considérée, la définition ne considère que les événements menaçant l’intégrité physique de l’individu
  • Il est nécessaire d’identifier un événement précis pour établir le diagnostic alors que dans le contexte des traumatismes interpersonnels, il s’agit plutôt d’une multiplicité d’événements
  • La notion d’un changement de comportement suite à l’événement traumatique ne fait pas de sens lorsqu’il est question de traumatismes interpersonnels puisque ces événements sont multiples et répétés et ne sont pas logés spécifiquement dans le temps, il est difficile d’évaluer le fonctionnement « avant » et « après » l’événement traumatique
24
Q

Comment la définition de ce qu’est un événement traumatique ne rend pas compte de la multiplicité des répercussions?

A
  • Les symptômes de TSPT ne tiennent pas compte des séquelles associées aux traumas répétés et prolongés
  • Les mécanismes de défense tels que le déni, le refoulement et la dissociation nécessaires à la préservation de l’intégrité psychologique ne sont mis en relation qu’avec les événements traumatiques physiques
  • Ne décrivant ni l’étendue ni les spécificités des impacts des traumas psychologiques, le diagnostic de TSPT peut porter préjudice aux victimes de traumas psychologiques
25
Q

Qu’est-ce qu’un trauma complexe?

A

Bien que plusieurs variantes soient utilisées pour définir le trauma complexe, un consensus semble exister à l’effet que le terme trauma complexe renvoie à une double réalité, soit :

1) L’exposition prolongée et répétée à des situations traumatiques impliquant les principales figures d’attachement ou les personnes importantes dans la vie de l’enfant (telles que les parents ou membres de la famille, les enseignants, les entraîneurs, ou des conseillers religieux);

2) La multiplicité des impacts négatifs de cette exposition ainsi que leur effet durable sur le fonctionnement

26
Q

Qu’est-ce qu’un trauma développemental [Trauma complexe]?

A
  1. Exposition simultanée au cours de la vie aux deux types de trauma développemental (perturbation de l’attachement au système de soins primaires et victimisation interpersonnelle)
  2. Dysrégulation émotionnelle ou somatique fréquente
  3. Dysrégulation attentionnelle ou comportementale4. Dysrégulation personnelle ou relationnelle

Proposition diagnostique à l’enfance et à l’adolescence la plus récente

27
Q

Qu’est-ce que le trouble de stress post-traumatique complexe

A
  1. Exposition à un événement ou à une série d’événements de nature extrêmement menaçante ou horrible.
  2. Doit remplir critères du TSPT (relatifs au fait de revivre l’évènement traumatique, d’éviter les rappels traumatiques et de ressentir une menace permanente)
  3. Dérégulation des affects
  4. Concept de soi négatif
  5. Perturbations interpersonnelles
  6. Altération du fonctionnement général

*Seule proposition reconnue comme entité diagnostique

28
Q

Qu’est-ce que des facteurs de protection?

A

Les facteurs de protection sont des caractéristiques ou des conditions qui agissent en tant que modérateurs des risques c’est-à-dire qu’ils permettent de réduire les incidences négatives associées aux facteurs de risque et aident les jeunes à mieux faire face à leur situation (Shader, 2003).

29
Q

Quels sont les facteurs de protection?

A
  • Présence rassurante d’un adulte sensible, attentif et réceptif avec qui l’enfant ou l’adolescent se sent à l’aise de parler de ses sentiments
  • Avoir une famille élargie présente (support moral) lors des événements difficiles
  • Se sentir supporté par ses ami.es
  • Avoir des croyances réconfortantes
  • Se sentir confortable avec soi-même ou aimer sa propre personne
  • Avoir un sentiment de communauté (école, sport, activités)
  • Avoir le sentiment qu’un adulte à la maison les protège
  • Avoir un bon voisinage
  • La résilience de l’enfant/l’adolescent
30
Q

Comment intervenir avec les traumas?

A
  • Approche de travail qui reconnaît que les individus peuvent avoir subi des traumas dans le passé et qui s’efforce d’atténuer le risque de retraumatisation ou de nouvelles expériences traumatiques.
  • Une approche sensible aux traumas diffère d’une approche axée sur les traumas, qui est conçue pour traiter et guérir les traumas de manière explicite.
  • Le paradigme des soins sensibles aux traumas peut être mis en place dans n’importe quel contexte, qu’il s’agisse d’interactions individuelles, de structure organisationnelle ou de conception de politiques
31
Q

Quels sont les principes de l’approche sensible aux traumas?

A
  • Sécurité
  • Confiance et transparence
  • Prise de pouvoir (empowerment)
  • Soutien par les pairs
  • Collaboration et mutualité
  • Sensibilité aux différences (genre, culture)
32
Q

Comment la fenêtre de tolérance s’inscrit dans l’approche sensible aux traumas?

A

Garder en tête la “fenêtre de tolérance”, c’est-à-dire la pratique consistant à partager des émotions dans une proportion, respectant une limite. Un dépassement trop rapide de la fenêtre de tolérance peut entraîner des niveaux insoutenables de douleur émotionnelle et n’a que peu de chances d’être thérapeutique.

DIAPO 94

33
Q

Qu’est-ce que permet un style de conversation collaboratif?

A

En s’inspirant des principes de l’entretien motivationnel, un style de conversation collaboratif permettant de renforcer la motivation propre d’une personne et son engagement vers le changement, il est recommandé de demander aux patients et aux familles l’autorisation d’aborder des sujets sensibles.

34
Q

Comment appliquer la « lentille du trauma »?

A

SYMPTÔMES –> Stratégies d’adaptation, mécanismes de survie

TROUBLE –> Réaction et symptômes

RECHERCHED’ATTENTION –> Tentatives pour établir une connexion

CONTRÔLANT.E –> Reprise de contrôle

MANIPULATION –> Difficulté à nommer directement ses besoins

MANQUE ATTENTIONNEL –> Manque de disponibilité cognitive

RÉACTION DÉMESURÉES –> Hypervigilance

COMPORTEMENTSINAPPROPRIÉS –> Stratégies d’adaptation devenues maladaptées

35
Q

En résumé, comment être sensible aux traumas?

A
  • Comprendre l’effet généralisé des traumatismes et les voies éventuelles pour favoriser la résilience
  • Reconnaître les symptômes et les réactions possibles aux traumatismes ; éviter la retraumatisation
  • Répondre aux besoins en intégrant aux pratiques les connaissances en matière de traumatisme