Cours 9 Flashcards
Le renforcement
Augmente la probabilité d’apparition d’un comportement
- Renforçateur positif : Stimulus qui, s’il est ajouté après une réponse, rend plus probable la réapparition de cette réponse
(condition agréable ajoutée).
- Renforçateur négatif : Stimulus qui, s’il est retiré après une réponse, rend plus probable la réapparition de cette réponse (condition désagréable retirée).
La punition
Réduit la probabilité d’apparition d’un comportement
- Punition positive : Stimulus qui, s’il est ajouté après une réponse,
rend moins probable la réapparition de cette réponse (condition désagréable ajoutée).
- Punition négative : Stimulus qui, s’il est retiré après une réponse, rend moins probable la réapparition de cette réponse
(condition agréable retirée).
Les désavantages du recours à la punition
- La punition peut engendrer, pour la personne qui subit la punition, un lien entre la « frustration » et la « personne qui administre la punition » (dit autrement, la punition peut nuire à la relation entre l’éducateur et l’éduqué).
- La punition, à elle seule, n’indique pas quel serait le comportement souhaitable (elle indique seulement quel est le comportement non souhaitable).
- La punition ne brise pas le lien entre le comportement inadéquat et le renforcement qui lui est associé.
Programmes de renforcement
- Renforcement continu : Le comportement est renforcé à chaque fois.
- Renforcement à proportion constante : Le renforcement survient après un nombre prédéterminé de réponses non renforcées.
- Renforcement à proportion variable : Le renforcement survient après un nombre variable de réponses non renforcées. Le nombre de réponses entre les renforcements n’est pas le même d’une fois à l’autre.
Renforcement à intervalle fixe : Le renforcement survient après la première réponse faite après une période de temps fixe, mesurée à partir du premier renforcement.
Renforcement à intervalle variable : Le renforcement arrive après une période temps qui varie d’un renforcement au suivant.
Autres notions
Façonnement : Méthode qui permet d’acquérir un comportement considéré «complexe ». Il requiert le renforcement d’une succession d’approximations ou d’étapes se rapprochant de plus en plus du comportement visé.
Extinction : Diminution de la probabilité d’apparition d’un comportement par la suppression des conséquences associées à ce comportement.
Postulats généraux des théories de l’apprentissage
- Les différences entre les individus ne dépendent pas de caractéristiques inhérentes à ceux-ci. Les différences reposent sur des conditions environnementales propres à chacun.
- La « conscience » est un phénomène neurophysiologique non déterminant sur le comportement.
- La psychologie doit étudier les lois générales du comportement.
- Les animaux obéissent à ces mêmes lois générales. Les études sur les animaux sont donc à privilégier étant donné le contrôle possible des variables liées aux conditions d’apprentissage.
- La théorisation doit être minimale; les notions abstraites sont proscrites.
- Chaque terme théorique doit comporter une définition opérationnelle.
Rapport à la science
- Les théories de l’apprentissage s’appuient sur des hypothèses réfutables et des prédictions dites «risquées ». Puisqu’il y a observation, induction, déduction, test et évaluation, elles répondent donc aux critères de la science dite empirique.
- Dans une visée pragmatique, le but de la science, selon Skinner, consiste à maîtriser l’environnement.
- Les théories de l’apprentissage s’inscrivent dans la tradition positiviste, et reconnaissent parfois la nécessité du « positivisme logique ».
Impacts des théories de l’apprentissage
- Courant dominant en Amérique du Nord au cours du 20e siècle, le béhaviorisme a contribué à redéfinir l’objet de la psychologie : celle-ci est passée de l’étude de la conscience à l’étude du comportement.
- Grande influence en santé mentale, ainsi que dans le monde de l’éducation.
- Les techniques développées sont souvent empruntés par des cliniciens de diverses approches.
Critiques des théories de l’apprentissage
- La personnalité et le développement sont compris comme le résultat d’une somme d’apprentissages.
- En voulant étudier l’être humain en se détournant de la subjectivité de celui-ci, les théories de l’apprentissage en ont fait (littéralement) un « objet » d’étude parmi d’autres. D’ailleurs, un reproche fréquemment adressé aux théories de l’apprentissage est qu’elles sont déshumanisantes.
- Bien que les théoriciens de l’apprentissage soient parvenus à mettre au points des techniques thérapeutiques parfois efficaces, leurs explications de la psychopathologie sévère et des phénomènes complexes (comme le langage) ont eu une faible portée.