Cours 11 Flashcards
Qu’est-ce que la psychologie existentielle?
Courant de pensée selon lequel l’existence n’a pas, en elle-même, de sens. L’être humain n’aurait donc pas de visée, de but, de place particulière dans l’univers.
Selon Jean-Paul Sartre, « l’existence précède l’essence ». Dit autrement, il faut d’abord exister pour, éventuellement, donner un sens à notre propre existence.
La psychologie existentielle s’inspire grandement du courant philosophique du même nom. Comme autre influence majeure figure la phénoménologie.
Les grands « problèmes » de l’existence
La liberté : responsabilités de ses propres actions
La solitude: si on existe, nécessairement on est seul, essentielle à l’existence, or on souhaite être en relation avec les autres, on ne peut pas rompre complètement la solitude, parce qu’on est notre propre identité (si on fusionne avec l’autre, revient à une solitude différente)
La mort : inévitable même si on ne souhaite pas mourir, apporte de l’angoisse tout en confirmant notre sentiment d’existence - pas éternel, on a une fin
L’absence de sens : pas trouver un sens caché, mais plutôt de définir un sens, si on trouve un sens quelconque (religion) -> pas un sens personnel donc pas vraiment un sens
Franz Brentano (1838-1917)
Processus de l’esprit plus important que le contenu. -> contenu met en lumière les processus qu’on vise à étudier
Intentionnalité : un acte mental incorpore un objet extérieur à lui-même. exemple : la vision, l’objet met en évidence le processus de vision
Edmund Husserl (1859-1938)
Deux types d’introspection : une centrée sur l’intentionnalité, l’autre centrée sur tout processus dont la personne fait l’expérience subjectivement (phénoménologie pure) - qu’est-ce que la personne qui voit ressent ? - s’intéresse pas juste à la vision, mais aussi à l’objet qui voit
But : identifier les essences mentales.
Martin Heidegger (1889-1976)
Dasein (être-là) : parler de la présence - qualité de la présence (de qualité ou non) - lorsque la personne est en distinction avec son environnement, tout en interagissant avec lui - pas un état, il s’agit d’un processus
Être-jeté : aspect relié à l’être-là, limite/contrainte sur ce qu’on peut parvenir avec notre effort de dissociation de l’environnement - limite de ce que l’on peut occuper comme présence - limité à notre corps, à notre intelligence
Irvin Yalom (1931-)
Accorde une place primordiale à la relation thérapeutique et à l’alliance
Vulgarisateur, notamment à travers l’écriture de romans
Ludwig Binswanger (1881-1966)
Psychanalyste (puis analyste existentialiste) suisse.
Puise dans la philosophie de Heidegger
A voulu appliquer la phénoménologie à la psychiatrie.
Insiste sur l’importance de l’ici et du maintenant.
Chaque personne habite son monde privé, subjectif et non généralisable.
Analyse du Dasein.
Trois modes d’existence
Umwelt (« monde autour ») - monde physique
Mitwelt (« monde avec ») - monde en relation avec les autres
Eigenwelt (« monde propre ») - monde avec nous mêmes (?)
Weltanschauung (« représentation du monde »). - idée de comment les choses fonctionnement dans le monde selon la personne
représentations du monde simple/tangible ou complexe (principes au lieu de juste noir et blanc ; incertitude) - ouverte (en constante formulation, dynamique) ou fermée (rigide, stricte, point amené incontestable) - positive ou négative.
L’individu aspire à transcender la contingence du monde - présence tend à s’élargir, mais limité - domaines des distances (potentialité maximale de l’extension de notre être)
Importance du sens de la vie.
Plus accessible aux personnes avec des bonnes ressources
Postulats généraux de la psychologie existentielle
Chaque individu est différent des autres.
L’existence est un processus de transformations incessantes qui implique de se distinguer des autres et du monde.
L’angoisse est contingente au fait d’exister : on peut s’en défendre, mais elle ne peut pas être éliminée.
Angoisse essentielle, connectée au fait d’être là
L’individu en croissance cherche à se libérer des contingences du monde. - se rendre plus loin dans notre être
Impacts de la psychologie existentielle
En redonnant à l’individu sa place de sujet, la psychologie existentielle amène à reconsidérer la place de la psychologie parmi les disciplines dites scientifiques.
Par définition, la psychologie existentielle préconise un angle opposé à celui des approches essentialistes pour lesquelles le monde est ordonné en fonction d’un plan ou de déterminants.
Critiques de la psychologie existentielle
Riche, complexe et exigeante, la psychologie existentielle s’adresse d’abord et avant tout aux individus capables d’introspection et d’autocritique.
Approche confinée à l’étude du sens individuel et des grands problèmes de l’existence.
Plusieurs diront que la psychologie existentielle est plus près de la philosophie que de la psychologie.
Parmi les multiples influences
Période de contestation sociale aux États-Unis lors des années 1960.
- Guerre du Viet-Nam.
- Assassinat et John F. et Robert Kennedy, et de Martin Luther King.
- Mouvement hippie.
L’humanisme du vingtième siècle s’est développé en réaction aux courants dominants en psychologie (béhaviorisme et psychanalyse).
Similitude avec l’humanisme de la Renaissance (mise en valeur de l’individu). Toutefois, contrairement aux penseurs de la Renaissance, les humanistes contemporains sont nombreux à refuser d’envisager l’être humain comme un « objet » d’étude pouvant être appréhendé au moyen de la méthode scientifique.
Humanisme considérait la psychodynamique et le béhabiorisme comme des autorités abusives
Divers courants philosophiques ont influencé l’humanisme, dont le romantisme et l’existentialisme (importance des émotions).
Qu’est-ce que l’humanisme?
La psychologie humaniste s’opposent aux approches hiérarchisées qui perpétuent le rapport « thérapeute expert (sujet) / patient souffrant (objet) ».
Approche selon laquelle la motivation de l’être humain est la croissance personnelle, le développement du plein potentiel.
La zone de partage entre l’humanisme et la psychologie existentielle est très grande.- renoncée à trouver une délimitation (approche existentielle humaniste)
Carl Rogers (1902-1987)
Provient d’une famille à la fois très religieuse et repliée sur elle-même.
A étudié en agriculture avant de se rediriger vers la psychothérapie d’approche freudienne.
Très tôt dans sa pratique, Rogers a remis en question l’importance de l’insight. - peut être contreproductif, désorganisation, crise du patient (s’ajuster au patient et suivre son rythme, appelle les patients des clients)
Conception de Rogers
Approche fondée sur la connaissance qu’a le client de sa propre condition (« thérapie centrée sur la personne »).
L’individu aurait une tendance à l’actualisation, c’est-à-dire à développer son potentiel inné de manière optimale. Qui plus est, grâce à « l’évaluation organismique », chacun peut évaluer si une expérience est actualisante ou non (est-ce qu’on se sent bien ou non ? parce que les personnes sont souvent non connectées à leur expérience corporelle).
Rogers travaille à partir du « champ phénoménologique » du client ou, dit autrement, de ses expériences (pensées, perceptions, etc.) qui peuvent occuper la conscience.** - ce qui est conscient, ou ce qui peut le devenir - ne nie pas l’existence de l’inconscient
Concept de soi : sentiment, entièrement conscient, d’être un individu unique et distinct. Le concept de soi se développe à mesure que l’organisme se différencie de l’environnement.
- Congruence : convergence entre l’expérience de l’organisme et le concept de soi ou, encore, entre le concept de soi et le soi idéal. Signe d’une bonne symbolisation de l’expérience. - dans la même direction
- Incongruence : manque de convergence entre l’expérience de l’organisme et le concept de soi ou, encore, entre le concept de soi et le soi idéal. Signe d’une mauvaise symbolisation de l’expérience.
Soi idéal : correspond à ce que l’individu souhaiterait être. en lien avec congruence et incongruence
Tous les êtres humains ont fondamentalement besoin de considération positive. Celle-ci peut être conditionnelle ou inconditionnelle. (besoin d’être aimé et apprécié, d’abord et avant tout par les personnes importantes)
Approche en miroir, montrer qu’on écoute, reconnait et valide les émotions, bon raffinement des techniques d’intervention