Cours 12 : Cognitivisme Flashcards

1
Q

Parmi les influences multiples

A

L’intérêt pour la cognition date de l’Antiquité. Sophisme.

Rationalisme : « cogito ergo sum ». Ce qui fait que l’on existe, c’est qu’on pense.

Les premiers courants en psychologie expérimentale étudiaient les contenus (volontarisme, structuralisme) ou les processus (fonctionnalisme, gestaltisme) de la pensée.

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2
Q

Qu’est-ce que le cognitivisme?

A

Courant qui porte sur les processus mentaux. Ceux-ci sont compris comme des variables intermédiaires entre les stimuli environnementaux et les comportements de l’individu. La cognition doit être étudiée étant donné son rôle déterminant dans le comportement.

Les processus mentaux peuvent être conscients et volontaires ou, encore, inconscients et automatisés.

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3
Q

Deux sources de dissensions au sein du cognitivisme

A

La place de l’inné vs de l’acquis dans le développement des processus mentaux : certains croient que les processus mentaux sont innés, préprogrammés génétiquement; d’autres croient que les processus mentaux sont issus de l’intériorisation de stimulations environnementales.

La préséance de l’affect vs la cognition : certains croient que l’affect mène à la cognition; d’autres croient que la cognition est la cause de l’affect. Changement de paradigme. À la source du débat, définitions différentes des termes.

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4
Q

Évolution du cognitivisme au 20e siècle

A

En marge du béhaviorisme jusqu’aux années 50. Avant, mal vu de s’intéresser à l’«invisible».

Émergence de la psychologie cognitive moderne : Congrès du MIT, en 1956.

  • Thème du congrès : théorie de l’information.
  • Logique informatique (Newell et Simon).
  • Langage en tant que système inné (Chomsky).
  • Empan mnésique (Miller). Mémoire à court terme.

Théorie du traitement de l’information. Stratégies de résolution de problèmes.

Intelligence artificielle.
- IA faible : simulation de la cognition
- IA forte : reproduction de la cognition.
Selon Turing, si on passe une même commande à une machine et à un être humain, et qu’ils en viennent à la même réponse, alors on peut assumer que la machine pense.
Selon Searle, une machine peut manipuler des valeurs sémantiques sans les comprendre. Chambre chinoise.

Connexionnisme. Réseaux qui sont capables d’apprendre.

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5
Q

Edward Chace Tolman (1886-1959)

A

Préfère l’observation du comportement à l’introspection. Doit trouver la bonne méthode pour étudier la cognition. Inférer la cognition à partir de l’observation comportementale.

S’intéresse au comportement intentionnel (molaire), avec un but/une fonction.

Considère les événements cognitifs comme des variables intermédiaires. Modulent le comportement de l’individu.

Exemples de variables intermédiaires : hypothèse (projection qui survient dans une nouvelle situation), attente, croyance (si plusieurs confirmations successives, l’attente devient une croyance), carte cognitive.

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6
Q

Jean Piaget (1896-1980)

A

« Épistémologie génétique ». Construction de la connaissance de chaque individu. Pas une reproduction exacte de la réalité externe. Comment fonctionne et se développe l’intelligence.

Constructiviste. Connaissance érigée à l’intérieur de soi à partir de l’extérieur (le monde extérieur n’est pas centrale)

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7
Q

Conception de Piaget

A

L’individu s’adapte à son environnement.

L’individu est actif, il n’est pas façonné par son environnement. En manipulant un objet, on le transforme.

Le développement cognitif se fait par étapes qui découlent les unes des autres. Stades. Séquences invariables universelles.

Le développement tend vers un but. Une plus grande intelligence. Sensori-motrice à formelle/abstraite.

Schème = unité de base de l’intelligence. Patron organisé de comportements qui reflète une manière d’agir sur l’environnement.

Le système de connaissances de l’individu se développe à partir de ses actions sur les objets.

Ces actions sont motrices, puis mentales (concrètes et abstraites).

Deux tendances des schèmes :

  • Organisation : Coordination progressive.
  • Adaptation : Assimilation (incorporation d’un schème par un objet sans le modifier) et accommodation (modification du schème en vue d’assimiler un nouvel objet).
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8
Q

Quatre périodes de développement

A

1) Sensorimotrice (0 à 2 ans)
2) Préopératoire (2 à 7 ans)
3) Opération concrète (7 à 12 ans)
4) Opération formelle (12 ans et plus)

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9
Q

Lev Vygotsky (1896-1934)

A

Influencé par le communisme. Le groupe avant l’individu, déterminant dans le développement.

Développement cognitif compris comme le produit de l’interaction maturation X culture.

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10
Q

Conception de Vygotsky

A

Tient compte des processus historiques, sociaux et culturels dans lesquels l’enfant se développe. L’enfant met à l’intérieur de lui l’environnement, le langage de l’environnement devient donc son langage.

L’enfant participe activement à son développement cognitif.
L’environnement doit échafauder les apprentissages. // l’environnement est le moteur premier du développement de l’enfant.

Rôle central d’outils, tel le langage.

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11
Q

Zone proximale de développement (ZPD)

A

Pour un apprentissage optimal, il faut stimuler la ZPD. L’enfant ne peut pas réaliser seul une tâche, besoin de l’assistance de l’environnement.

L’aide de l’entourage est nécessaire.

Tous les milieux ne stimuleront pas autant la ZPD.

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12
Q

Comparaison Piaget vs Vygotsky

A

Piaget : Individu actif, moteur de son propre développement ; importance des relations entre pairs - langage égocentrique : pour mettre du clair dans sa tête
Vygotsky :
- Individu davantage passif, dans la mesure où l’environnement échafaude les apprentissages nécessaires à son développement, importance des relations hiérarchiques avec des mentors - langage égocentrique : langage qui vient de l’extérieur

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13
Q

Noam Chomsky (1928- )

A

Linguiste d’approche cognitiviste et nativiste (innéiste).

Opposant de la théorie d’acquisition du langage de Skinner. Expliquait mal les sauts rapides dans l’apprentissage du langage. Explosions du vocabulaire. Signe qu’il y a quelque chose au niveau de la structuration de la pensée/du langage. Expliquer mal la présence de néologistes (mots inventés par l’enfant)

« dispositif d’acquisition du langage ». Règles fondamentales du langage humain peu importe le langage.

Contribua au déclin du béhaviorisme radical.

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14
Q

Albert Bandura (1925- )

A

Béhaviorisme vrai mais pas suffisant. intéressé par l’apprentissage en contexte social et le rôle des cognitions dans l’apprentissage social.

Théorie sociale cognitive.

Insiste sur l’importance de
l’apprentissage social dans le
développement de l’individu.

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15
Q

Conception de Bandura

A

Apprentissage social.

Repose sur 3 procédures d’acquisition :

Apprentissage vicariant. Apprentissage par l’observation d’un modèle. Apprentissage sans avoir à nous-mêmes effectuer le comportement. Ex. choc électrique.

Facilitation sociale. Lorsque l’apprentissage/la performance est amélioré par la présence d’autrui. Pas toujours vrai (anxiété sociale)

Anticipation cognitive. Lorsqu’on va être en mesure de résoudre un problème sans y être confronté et/ou résoudre avec des solutions à des problèmes passés. S’appuyer sur notre expérience passée.

Sentiment d’auto-efficacité. Sentiment d’efficacité personnelle. Perception de nos compétences dans un champ particulier. Interprétation (pluus ou moins juste). Confiance en soi rejoint ce modèle. Qui va déterminer si on confronte de nouvelles situations ou si on les évite. Impact des succès et des échecs.

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16
Q

Conception de Kelly

A

Questionne leur validité. Notamment des interprétations. Même si elle n’est pas nécessairement juste. Plus à savoir si le patient est prêt à accepter l’interprétation.

Testa l’efficacité des interprétations.

Chaque individu utilise le « processus scientifique » pour tenter de s’adapter : chacun émet des hypothèses, les vérifie et modifie sa façon de penser selon les nouvelles données recueillies.

La subjectivité est inévitable (au centre de l’expérience) : chaque individu développe son propre cadre de référence. Ainsi, une explication n’est pas une vérité, mais plutôt une hypothèse ou une représentation conceptuelle temporaire.

Ne croyait pas que tous les phénomènes psychologiques doivent être l’objet de mesures, car celles-ci tendent à les réifier, les rendre statiques.

Postulat de base de la théorie de Kelly : « L’être humain est guidé par sa façon d’anticiper les événements. » Chaque individu développe un système de construits, terme qui désigne l’ « ensemble des construits personnels hiérarchiquement organisé qui constitue la personnalité. »

Un construit personnel est une « structure conceptuelle dichotomique à partir de laquelle l’être humain interprète les éléments d’une expérience existentielle dont il veut établir la cohérence. Le construit se fonde sur au moins trois éléments d’une situation donnée, dont deux semblables qui constituent le pôle de similitude et un troisième qui contraste avec les deux premiers qui constitue le pôle de contraste. » Ex. : bon et mauvais. 3e pôle = l’expérience mit en relation avec bon et mauvais.
On se base sur les construits personnels.

Un construit qui fait partie des fondements du système de construits personnels d’un individu et qu’on ne peut modifier sans altérer l’ensemble du système peut être qualifié de « central » (un construit « périphérique » n’a pas cet effet sur l’ensemble - moins compliqué que « central »).

Tout le système de construits suit le principe de l’alternativisme constructif, c’est-à-dire que l’être humain révise constamment son interprétation de l’univers et est toujours susceptible de modifier un construit afin que celui-ci rende mieux compte de nouveaux éléments. Certaines personnes plus rigides que d’autres et s’adaptent moins bien.

17
Q

11 corollaires qui découlent du postulat de base

A

La construction. L’être humain anticipe des événements en imaginant leur reproduction.

L’individualité. Chaque système de construit est unique à chaque individu.

L’organisation. Les systèmes de construit sont hiérarchisés. Centraux (plus important)

La dichotomie. Deux pôles principaux et un troisième qui sert de comparaison. Un construit n’est pas un construit sans opposé.

18
Q

Albert Ellis (1913-2007) et la théorie rationnelle-émotive.

A

But de la thérapie : changer les croyances qui génèrent de la souffrance.
S’intéresse aux processus. Suggestibilité et direction du client. Posture d’enseignant..

19
Q

Aaron Temkin Beck (1921)

A

Auteur d’échelles d’évaluation diverses. Quand même utilisé son jugement avant de passer une échelle d’évaluation (patient ouvert et conscient des construit du test).
Élabora la « triade de Beck », trois facteurs qui alimentent la dépression majeure : idées négatives sur soi-même, le monde et le futur.

20
Q

Évolution en trois « vagues »

A

Première vague : centrée sur les comportements. Sur ce que la personne perçoit et interprète ce qu’elle vit. Apprentissage de nouvelles connaissances et habiletés.

Deuxième vague : centrée sur la cognition. Beck, Ellis, etc. La cognition au centre de l’expérience. Distorsions cognitives. Restructurations des cognitions. Éviter l’expérience négative.

Troisième vague : centrée sur l’acceptation plutôt que l’évitement des pensées pénibles. Thérapie d’acceptation et d’engagement. Mindfulness. Coupure drastique avec la deuxième vague. On recherche une systématisation, plan de traitement, étapes de traitement. Vécu affectif au centre de l’expérience.

21
Q

Postulats généraux du cognitivisme

A

Le comportement de l’individu dépend en bonne partie des processus cognitifs qui interviennent entre l’environnement et le comportement. Bref, la constance du comportement dépend davantage de la stabilité des processus que de celle de l’environnement.

L’individu est téléologique : sa motivation première consiste à anticiper les changements dans son environnement, et ce, afin de pouvoir s’y adapter (= réinstauration d’un état d’équilibre).

La psychologie doit étudier les lois générales du comportement ainsi que les processus mentaux.

22
Q

Impacts du cognitivisme et des TCC

A

Courant qui contribua au déclin du béhaviorisme aux États-Unis.

L’impact du cognitivisme se fit sentir dans les différentes approches en psychologie.

La psychologie est passée de la « science du comportement » à la «science du comportement et des processus mentaux ».

Aujourd’hui, au Québec, une majorité de psychologues se déclarent d’approche TCC.

23
Q

Critiques du cognitivisme et des TCChttps://www.brainscape.com/l/study?classes=13688089-8406469

A

Approche standardisée, valorisation des plans de traitement éprouvés par la vérification scientifique. En ce sens, les thérapies proposées rejoignent les valeurs nord-américaines. Standardisation. Démarche contrôlée, qui amène les mêmes résultats. Compagnies d’assurance.

Certains concepts ne sont pas faciles à vérifier. Exemple de Kelly. Difficile de vérifier des modèles mentaux, des conceptions de la personne.

Le passage de la 2e (cognition, interprétation) à la 3e vague (thérapie d’accueil du malaise) amène à se questionner sur les postulats de base de l’approche.

Selon certains, les thérapies cognitivo-comportementales sont davantage un ensemble de techniques qu’une théorie de la personnalité.