Cours 9 Flashcards

1
Q

L’élaboration d’une économie de réseaux peut être retrouvée à partir du xixe siècle, avec quoi?

A

Avec le développement de nombreuses infrastructures (physiques) en réseau :
• Transport
• Énergie
• Communication —> la presse écrite (développement des agences télégraphiques), les chemins de fer et marchés financier (communication télégraphique pour coordonner marchés financiers)

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2
Q

Les investissements liés à l’architecture globale des réseaux sont parfois chaotiques, mais justifient souvent des monopoles publics ou privés, pourquoi?

A

Afin, notamment de supporter les coûts fixes très importants liés aux infrastructures.
Si l’on prend l’exemple de la téléphonie au Canada sous l’égide de la compagnie Bell, un développement extrêmement chaotique. Elle a développé un réseau de téléphonie entre Mtl et Toronto, dans les grands centres urbains question de maximiser sa rentabilité. Coûts fixes nombreux et extrêmement important, ce n’est pas une activité économique extrêmement rentable. Dans beaucoup de provinces, des entreprises locales n’étant pas en concurrence avec Bell, mais ils ne sont pas compatibles avec cette dernière… Tarifs extrêmement variés, dans les milieux ruraux beaucoup plus élevés qu’urbains. Il a fallu l’intervention de l’État en 1892, la loi qui passe au Parlement Canadien, pour toute augmentation de tarif de téléphonie. L’État doit intervenir en limitant des prix pour éviter les trop grandes disparités et aussi, en 1931, où l’État a rendu obligatoire l’interconnexion de tous ces réseaux.
Dans tous les cas, cela donne très souvent lieu à des monopoles ou … nécessitant des infrastructures extrêmement couteuses. Le coût fixe est extrêmement faible, mais envoyer des satellites pour assurer le câblage de territoires canadien = apparition de monopole public, les acteurs provinciaux développent l’économie. Câblages marginaux extrêmement faibles…

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3
Q

Une distinction se développe de plus en plus entre infrastructures, infostructures et services, les derniers étant les plus souvent visés par la notion d’« économie numérique », quelles sont-elles?

A
  • Infrastructure: ex: cables, etc.
  • Infostructure: entre ce qu’on utilise (les services) et les infrastructures. Donc c’est genre bell, Télus, etc.
  • Services: sites web, application
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4
Q

Les principales caractéristiques de l’économie numérique :

A
  1. Elle accélère le rythme de l’innovation et de la diffusion des nouveaux biens et services.
  2. Elle entraîne des gains d’efficacité chez les utilisateurs.
  3. Elle transforme les façons de faire et conduit à de nouvelles activités économiques.
  4. Elle est un des moteurs de l’économie verte.
  5. Elle mobilise des investissements massifs en capital de risque qui s’accompagnement d’une exigence de rendement important.
  6. Elle conduit fréquemment à l’acquisition de positions dominantes sur le marché.
  7. Elle est en mutation rapide et perpétuelle dans tous les secteurs, de sorte qu’il est difficile d’y déceler des points de stabilité.
  8. Elle donne parfois lieu à de nouveaux modèles d’affaires permettant aux nouveaux acteurs de bouleverser les leaders traditionnels installés.
  9. Elle multiplie de façon systématique les lieux d’établissement de la consommation. »
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5
Q

Cinq questions permettent d’identifier un réseau au sens économique :

A
  1. Les consommateurs bénéficient-ils d’effets de club ?
    Effet de réseau, c’est l’idée que du point de vue de consommateur, plus il y a de consommateur du même bien, plus c’est utile.
  2. Des synergies de production sont-elles présentes ?
    Plus on va produire pour un nombre important d’utilisateurs, plus le coût moyen sera faible. Ça permet de diluer tous les frais liés aux infrastructures.
  3. Observe-t-on des subventions croisées entre types de services et entre types d’usagers?
    Certains payent plus que d’autres. Les appels locaux et appels interurbains ont une différence de coût faible. Mais généralement les appels locaux sont pour appeler son voisin, sa famille alors que les appels interurbains sont effectués surtout par entreprises. Bell suppose que les entreprises sont prêtes à payer plus cher pour cela. Les entreprises subventionnent donc d’une certaine manière les appels locaux.
  4. Un conflit de frontière a-t-il lieu entre domaines sous monopole et concurrentiels ?
    Peut y avoir des domaines (infrastructures et réseaux) qui sont en concurrence.
  5. Le secteur étudié est-il l’objet d’une forte régulation ?
    On voit l’intervention de l’État pour limiter les tarifs, etc.
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6
Q

Les externalités sur lesquelles reposent les dynamiques autour d’un service peuvent être directes ou indirectes, et influencent la demande effective et à venir, quelle est la différence?

A

Directe: Plus il y a de monde dans un réseau téléphonique, mieux c’est. Donc on a besoin de gens pour que ce soit utile.
Indirecte: Si il n’y a plus personne sur les réseaux, ce n’est pas forcément une externalité directe, mais cela permet d’anticiper une amélioration du service en réseau.
• Le fait que d’autres personnes utilisent Word n’a pas d’effets directs comme celle de la téléphonie. Mais si plusieurs personnes utilisent Word, lorsqu’on a un problème, on peut échanger avec les autres qui l’utilisent. Aussi Word va continuer à améliorer le logiciel à la longue.
• Wikipédia : Si les gens apportent d’autres informations sur Wiki, la valeur d’utilisation va en être augmentée.
** Facebook est directe et indirecte, si on ne connait personne dans notre entourage sur Facebook, on a aucun intérêt à l’utilisé. Plus il y a de monde sur Facebook, plus c’est utile, intéressant (direct). Ça permet aussi d’anticiper que Facebook va s’améliorer, que des applications vont être développées autour de Facebook, à cause de l’achalandage.

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7
Q

La décision de consommer un bien ou service en réseau peut donc être liée à quoi?

A

Liée directement à
• L’intérêt de l’acteur pour le service en tant que tel
• À la taille du réseau qu’il perçoit ou anticipe (courbe de diffusion logistique)
Elle est renforcée par les externalités indirectes
• Le nombre de consommateurs total permettant d’anticiper une amélioration à venir des caractéristiques du bien ou service (baisse du prix, augmentation de la qualité, produits complémentaires, etc.)

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8
Q

En sachant la décision de consommer un bien en réseaux est liée à quoi, quel est le but des entreprises?

A

Stimuler les innovants pour créer une explosion de la demande le plus rapidement
Exemple: Incitation à acheter une console de jeux vidéo en disant que tous l’ont déjà acheté.
Objectifs économiques de ces stratégies de communication :
• Externalités indirectes : le fait de dire que plusieurs l’ont acheté permet aux consommateurs de croire que le logiciel va s’améliorer, permet aux gens d’anticiper son utilité.
• Externalités directes: plus de gens vont utiliser cette console, plus ce sera utile, intéressant. Ex: ne pas attendre pendant des heures que les gens se connectent.
Conséquences négatives
• Pas très fiable pour les consommateurs.

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9
Q

Par quelles réactions peut être marqué la dynamique d’adoption?

A
  • De nombreuses hésitations
  • Une inertie de la part des acteurs
  • Un engouement excessif pour le changement.
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10
Q

Adoption séquentielle

A

Adoption par séquences, pas tous en même temps

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11
Q

Que permet l’adoption séquentielle?

A

L’adoption séquentielle des biens et services en réseau donne une importance très forte aux premiers consommateurs, et même favorise – ou non – le développement des effets de réseaux et l’intérêt des autres consommateurs. Elle permet de contourner l’hésitation des consommateurs.

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12
Q

Dans quels états sont la plupart des consommateurs avant d’adopter une innovation?

A

La plupart attendent de pouvoir observer les usages qui sont fait du réseau. Ils attendent aussi de voir ce les créateurs vont faire avec leur réseau (biens complémentaires, produits complémentaires, ex: jeux vidéo pour cette console.). Ils sont donc dans un état de surveillance

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13
Q

Quelle est la dépendance des sentiers?

A

Idée que certains choix et décisions passés, dont le contexte n’est plus nécessairement d’actualité, continuent d’orienter les possibilités et choix actuels. Ainsi, par exemple la disposition des touches sur un clavier : initialement optimisée pour un usage sur machine à écrire (afin d’éviter que les barres ne se bloquent), elle s’est maintenue sur les claviers d’ordinateurs (la disposition n’est plus nécessairement optimale, mais l’habitude a été prise). Il s’agit en quelque sorte d’une forme d’externalité dans le temps.

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14
Q

Les dynamiques de la demande pour les réseaux sont avant tout reliées à quoi?

A

Aux réseaux sociaux des individus (dynamique d’adoption)

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15
Q

Qu’est-ce qui peut pousser un individu à l’utilisation d’un réseau?

A
  • Le conformisme

* La recherche d’une reconnaissance sociale

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16
Q

Qu’est-ce qui peut éloigner un individu de l’utilisation d’un réseau?

A
  • Une recherche de distinction

* L’évitement d’une saturation

17
Q

Qu’est-ce qu’un coût de changement?

A

Ensemble des dépenses en ressources rares (temps et argent principalement) que devrait supporter un consommateur voulant passer d’un bien ou service en réseau à un autre. Plus ils sont importants et plus le consommateur est lié à un réseau particulier : il est plus difficile et couteux de « sortir » du réseau, même au profit d’un réseau substitut (qui propose un bien ou un service similaire).

18
Q

Contrairement à d’autres biens informationnels, le passage d’un bien ou service en réseau à l’autre peut occasionner des coûts de changements importants, même lorsqu’ils sont substituables. Quels sont ces coûts de changement?

A
  • Formation et d’apprentissage : réapprendre à se servir des nouveaux réseaux.
  • Conversion ou compatibilité
  • Perte de fidélité : perte de la fidélité liée à l’ancien réseau.
  • Coûts de recherche (et plus généralement, coûts de transaction) : cumuler les dépenses
  • Perte des effets de réseaux : Passer de Facebook à son concurrent. Nécessite de renoncer aux effets de réseau, renoncer au gens présents sur Facebook. Donc l’effet de réseau permet de dissuader de partir de ce réseau.
19
Q

Les effets de réseaux :

A

Désignent l’augmentation de l’utilité tirée par un consommateur utilisant un bien ou service, due au grand nombre de consommateurs. Autrement dit, plus les utilisateurs sont nombreux, et plus il est intéressant pour chacun d’être connecté au réseau.
• Les effets de réseaux simples : au sein d’un même groupe d’utilisateurs. Par exemple, un individu connecté au réseau Facebook trouvera ce dernier d’autant plus utile qu’un grand nombre d’autres individus utilisent le réseau.
• Les effets de réseaux croisés : entre groupes différents. Par exemple, les annonceurs publicitaires sur le réseau Facebook trouvent ce dernier d’autant plus utile qu’un grand nombre d’individus ont un profil et sont actifs sur le réseau. Ces effets de réseaux croisés sont au cœur de la valorisation des plateformes à plusieurs versants.

20
Q

L’offre de services peut être rapidement marquées par des monopoles « naturels », ou des oligopoles proposant des services concurrents, pourquoi?

A

Le développement d’un moteur de recherche coute 1milliards $ (couts fixes très importants). Si on a une part de marché de 40 %, donc 1 milliards divisé par 400 millions d’utilisateurs. Le coût moyen va être plus faible pour les entreprises qui ont grande part de marché.
Conséquence : Ces entreprises avec une grosse part de marché ont donc coût moyen plus faible. Cela va leuur permettre de baisser les prix, améliorer service, etc. D’où la tendance à un monopole «naturel». Cette tendance va être extrêmement accélérée par les effets de réseau (anticipation d’amélioration du réseau).

21
Q

Qu’est-ce qui permet de former des marchés à plusieurs versants (écosystème complexe proposé par des acteurs, relation directe avec les utilisateurs, mais aussi en lien avec d’autres groupes d’acteurs)

A

La présence d’autres acteurs intervenant autour d’une plateforme

22
Q

Les entreprises ont intérêt à mettre en place des subventions croisées, pourquoi?

A

Pour rapidement atteindre et dépasser une masse critique de consommateurs
o Subventions dans l’accès initial au réseau
o Tarifications différenciées dans l’usage
Elles doivent par la suite maintenir une tarification inférieure à celles des concurrents, augmentées des coûts de changements et diminuées des subventions d’accès

23
Q

Standard technologique

A

Un standard technologique est une norme partagée par plusieurs acteurs, définissant des composants pouvant fonctionner ensemble, assurant une compatibilité dans un système ou entre systèmes, et faisant de biens distincts des compléments ou substituts. Ainsi par exemple du standard du Blu-Ray Disc partagé par différents acteurs industriels et qui permet l’utilisation d’un support commun à des lecteurs compatibles produits par des acteurs distincts.

24
Q

Le verrouillage technologique

A

Désigne le choix stratégique d’un acteur d’avoir recours à des composants, systèmes et normes incompatibles avec les autres acteurs. Ce choix permet de renforcer fortement les coûts de changements des consommateurs et de créer une forte différenciation avec la concurrence (on peut penser aux stratégies et positionnement d’Apple notamment).

Désigne le choix stratégique d’un acteur d’avoir recours à des composants, systèmes et normes incompatibles avec les autres acteurs. Ce choix permet de renforcer fortement les coûts de changements des consommateurs et de créer une forte différenciation avec la concurrence (on peut penser aux stratégies et positionnement d’Apple notamment).

25
Q

Un certain nombre de verrouillages contractuels ou légaux permettent quoi?

A

Augmenter les coûts de changements pour les consommateurs

26
Q

Que permettent les standards?

A
  • Créer une incompatibilité entre biens ou services en réseau distincts
  • La standardisation permet d’accroitre les effets de réseaux, de limiter la différenciation et donc les coûts de production.
  • Elle favorise également le démarrage d’un réseau, en limitant les incertitudes et les risques de l’adoption précoce, mais limite potentiellement la diversité offerte.