Cours 7 Flashcards
La culture comme bien
- Un bien symbolique, dont l’importance et l’utilité dépasse largement la matérialité éventuelle du bien, c’est pourquoi elle est un bien sous tutelle
- L’activité culturelle incorpore une forme de créativité dans les mécanismes de production.
- Elle est intimement liée à la propriété intellectuelle
- Elle n’a pas d’autres finalités qu’elle-même (contrairement par exemple à la publicité marchande ou au design industriel)
En quoi consiste la dichotomie de la culture?
La culture rencontre des processus de marchandisation et d’industrialisation, et des biens culturels peuvent à la fois être échangés contre un prix sur des marchés, et être consommés et produits en masse suivant des processus organisés, une division du travail.
Certaines œuvres culturelles uniques peuvent avoir un statut de bien privé, possédant à la fois des caractéristiques de rivalité et d’excluabilité, quelles sont ces types d’œuvres?
Des peintures, de sculptures, ou encore de l’original de la photographie
Que deviennent les biens culturels avec le numérique?
Les biens culturels sont la plupart du temps non-rivaux, et deviennent, particulièrement dans le contexte numérique, souvent non-excluables
On dit que les biens culturels peuvent créer des externalités positives, qu’elles sont-elles?
Prenons l’exemple du théâtre. Lorsque vous allez voir une pièce, vous en retirez une certaine satisfaction, qu’on appelle aussi utilité. Mettons qu’elle soit égale à 100. Les économistes expliquent que l’utilité totale créée par le fait que vous alliez au théâtre est en réalité supérieure à 100. Parce que vous allez peut-être parler de cette pièce avec des collègues, ou simplement être plus productif au travail grâce au plaisir que vous avez ressenti. En bref, vous serez un meilleur citoyen et cela va profiter à la société. Cet effet supplémentaire de votre consommation est une externalité positive. Mais en tant que consommateur, vous n’êtes prêt à payer que pour votre propre satisfaction, et non en fonction de la satisfaction que vous apportez à la collectivité. Il revient donc à l’Etat de subventionner la différence entre l’une et l’autre
Caractéristiques fondamentales du bien culturel :
Reproductibilité
Qu’est-ce qui renforce le besoin de structuration (et de concentration) d’une industrie, ainsi que des dépenses importantes de promotion dans la production de bien culturel?
Les structures de coûts de production sont marquées par la grande importance des coûts fixes, liés notamment aux processus de création, tandis que la fixation sur des supports (livres, disques, copies numériques, etc.) s’avère très peu dispendieuse. De plus, il est possible de modifier la taille d’une rédaction en voyant les variations d’exemplaires vendus, mais il n’est pas possible de revenir en arrière sur un long métrage créé et produit s’il ne rencontre pas un succès. Succès qu’il peut être d’autant plus difficile à prédire, en raison du caractère expérientiel des biens culturels
Industrialisation
Processus souvent lié à celui de marchandisation. Il désigne la transformation d’une activité productive (généralement marquée par certains aspects artisanaux et indépendants), marquée par une présence grandissante de capitaux financiers, une organisation rationalisée de la production et du travail, un renforcement du recours aux machines et à une automatisation des tâches, et un lien croissant aux échanges marchands.
Ce processus conduit souvent à observer le développement de filières cohérentes, organisées autour de chaînes de valeur particulières, organisées des premières étapes de conception jusqu’à la mise en marché auprès des consommateurs.
Logiques des industries culturelles
Il s’agit de « modèles génériques permettant la description des formes particulières que prend l’institutionnalisation de la marchandisation et de l’industrialisation, chaque modèle pouvant représenter plusieurs filières dont le mode de régulation est semblable. » Ainsi par exemple, la filière du livre et la filière des jeux vidéo participent d’un modèle semblable, la logique éditoriale.
Atomicité de l’offre / Oligopoles / Monopoles
Ces trois situations du marché sont caractérisées par un nombre respectivement décroissant d’offreurs.
Si un nombre très important d’acteurs proposent une offre sur le marché, celle-ci est considérée comme atomisée.
Une situation d’oligopole désigne un marché au sein duquel le nombre d’offreurs est très limité (on parle de duopole s’il n’y a que deux offreurs).
Très fréquemment dans le cas des industries culturelles, on observe une situation d’oligopole à frange : un faible nombre d’entreprises possèdent une large majorité des parts de marché, tandis que des petits offreurs peuvent exister avec des parts de marchés très limitées (par exemple, marché de la musique enregistrée, dans laquelle quelques grandes majors coexistent avec de nombreux labels indépendants).
Une situation de monopole désigne quant à elle un marché dans lequel un unique acteur propose une offre sur le marché.
Convergence
Processus de rapprochement entre acteurs issus de filières auparavant clairement distinctes, et suivant des objectifs pouvant être de nature industrielle et surtout de nature financière. Ainsi par exemple du rapprochement entre certaines filières de contenus culturels (télévision, cinéma) et la filière des télécommunications autour des années 2000
4 instances de financement dans le journalisme :
- Les mécènes
- Les lecteurs
- Les annonceurs
- Les auteurs
Subvention
Le journalisme est inséré dans ce qu’on appelle un support médiatique. Ce média subit un transfert économique qu’on appelle subvention
Convergence négative entre le Journal de Montréal et le Journal de Québec
On remarque la présence de contenu dans un (JDQ) qui est produit par l’autre (JDM), ce qui nuit à la diversité de contenu
Convergence industrielle :
La convergence date de longtemps et on pouvait déjà la voir lorsqu’on faisait le rapprochement entre presse et imprimerie