Cours 3 Flashcards

1
Q

Coûts de transaction :

A

Coûts en ressources rares (temps et argent notamment) liés à la préparation, la réalisation et l’exécution d’une transaction sur un marché. Leur importance peut réduire l’utilité tirée par les acteurs, mais peut être compensée par différents moyens. Les dépenses en communication (publicitaire notamment) peuvent réduire le temps de recherche pour les consommateurs. L’intégration verticale d’une chaîne de valeur peut aussi réduire ces coûts pour une entreprise donnée. En somme, toute transaction nécessite un mode d’organisation et tout mode d’organisation à un coût.

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2
Q

Comment bien comprendre les concepts de transaction et coût de transaction?

A

Partir de l’argument central développé par Adam Smith : la division du travail constitue le socle de la croissance et du développement

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3
Q

Quel problème pose l’argument central d’Adam Smith?

A
  • Comment organiser efficacement et à grande échelle les transactions permettant de tirer pleinement parti de la spécialisation des tâches et des compétences qui accompagnent la division du travail ?
  • Quels sont les dispositifs de nature à coordonner efficacement la diversité croissante des occupations et des produits et services qui en résultent ?
  • Comment vont s’organiser les transactions ?
  • Quels coûts vont accompagner ces différents dispositifs, conduisant à d’incessants arbitrages entre eux ?
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4
Q

Qu’est-ce que l’intégration verticale?

A

Lorsqu’il existe un marché concurrentiel pour les facteurs et/ou composants dont elle a besoin, une entreprise décide de les produire elle-même plutôt que de les acquérir sur le marché

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5
Q

Définition « transaction » :

A

un transfert de droits d’usage sur des biens et des services entre unités technologiquement séparables

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6
Q

Quel exemple en est un bon pour comprendre la nature de ces coûts (transaction)?

A

Celui des contrats, il y a des coûts avant pour former le contrat et après

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7
Q

Quelles sont les trois caractéristiques fondamentales qui pèsent sur les transactions et leurs coûts?

A
  1. La fréquence plus ou moins grande des transactions
  2. Le degré de spécificité des investissements requis pour qu’une transaction puisse prendre forme
  3. Le degré d’incertitude qui entoure la transaction
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8
Q

Qu’entraîne une fréquence élevée?

A

Une fréquence élevée, c’est-à-dire la répétition de transactions similaires, entraîne pour l’agent une familiarité avec les propriétés de cette transaction. Il en résulte un abaissement des coûts de transaction et donc un accroissement du volume des transactions

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9
Q

Incertitude exogène

A

due aux états imprévisibles du monde

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10
Q

Incertitude endogène

A

liée aux comportements stratégiques des partenaires de la transaction

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11
Q

Par quoi se traduit l’augmentation du degré d’incertitude?

A

Par un accroissement des coûts de transaction liés au recours au marché.

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12
Q

Comment contrer les incertitudes?

A

Les agents tenteront alors de se prémunir contre cette incertitude soit par des contrats plus complexes, soit par l’intégration des transactions dans une entité qu’ils contrôlent.

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13
Q

Qu’entend-t-on par degré de spécificité?

A

Le degré de dépendance mutuelle que peut créer l’implantation ou le développement d’un actif requis pour une transaction. En d’autres termes, certaines transactions mobilisent des actifs qui peuvent facilement être redéployés sur d’autres usages
Exemple : Une voiture de location peut servir à un grand nombre d’usagers, et elle peut être mise en vente sur le marché des voitures d’occasion. Elle crée donc peu de dépendance entre le loueur et un client particulier

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14
Q

Qu’est-ce qu’une dépendance bilatérale?

A

Des investissements sont consentis qui créent une très forte dépendance bilatérale.
Exemple : La construction d’une centrale électrique à la sortie d’une mine de charbon dont elle utilise la matière première pour sa production crée une très forte dépendance bilatérale : la centrale peut difficilement fonctionner sans l’approvisionnement de cette mine, sauf s’il existe des mines concurrentes produisant du charbon de qualité analogue à proximité immédiate. Symétriquement, la mine de charbon dépend de la demande de la centrale électrique, sauf à supposer là encore qu’il existe des clients alternatifs et de grande taille dans le voisinage immédiat.

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15
Q

Quelle est la prédiction importante de l’économie des coûts de transaction par rapport au degré de spécificité?

A
  • Un faible degré de spécificité pousse à l’organisation des transactions par le marché
  • Un fort degré de spécificité pousse à intégrer l’activité dans une entreprise unifiée afin de se prémunir contre le risque de comportement opportuniste
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16
Q

Admettons qu’il existe trois grandes classes de mécanismes pour organiser la transaction, quels sont-ils?

A
  • Le marché, fondé sur le mécanisme des prix
  • L’organisation intégrée (« l’entreprise »), qui fait appel à des formes de commandement
  • Les arrangements hybrides, par exemple les systèmes de franchise, qui ont recours à des accords contractuels restreignant les possibilités de choix des partenaires sans aller jusqu’à leur intégration
17
Q

Quelle organisation devrait être choisie pour une transaction impliquant des actifs très faiblement spécifiques, c’est-à-dire susceptibles d’usages alternatifs à des coûts bas?

A

Le marché se révélera un mécanisme particulièrement efficace, en raison de son fort pouvoir incitatif.

18
Q

Quelle organisation devrait être choisie pour une transaction impliquant des actifs très fortement spécifiques, par exemple un investissement très lourd et difficilement récupérable pour d’autres activités en cas de désaccord entre partenaires?

A

Alors le risque de comportement opportuniste de l’un ou l’autre des partenaires, qui essaierait ainsi de s’approprier la quasi-rente, va fortement pousser en direction de l’intégration

19
Q

Quelle organisation devrait être choisir pour une transaction dans la zone intermédiaire?

A

Par exemple les alliances stratégiques, les agents visent à tirer parti à la fois des avantages que procure le marché, en particulier en termes d’incitation, et des avantages que procure une coordination plus « directive » que celle qui s’appuie sur les seuls signaux du marché

20
Q

Qu’est-ce que l’environnement institutionnel?

A

L’ensemble de règles du jeu ayant certaines propriétés – la longue durée, la prédominance sur les choix individuels, l’universalité par rapport à une large classe d’agents ou de transactions – qui en font le cadre de ce qui est considéré socialement admissible dans l’organisation des transactions.

21
Q

On peut identifier quatre composantes particulièrement importantes dans la définition de l’environnement institutionnel, quelles sont-elles?

A
  • Le régime politique (en particulier son degré de centralisation et l’existence ou non de puissants mécanismes de contrôle)
  • Le cadre administratif (son degré d’expertise, son pouvoir plus ou moins discrétionnaire),
  • Le système juridique (et sa capacité à faire respecter les accords transactionnels)
  • Le système des valeurs et des normes qui structurent les comportements des agents (par exemple, l’importance accordée au respect de l’engagement pris)
22
Q

De nombreux travaux révèlent combien cet environnement institutionnel pèse ex ante sur le choix des modes d’organisation des transactions et ex post sur les conditions de mise en œuvre ou d’échec de ces transactions, quel est le poids ex ante?

A
  • Ex ante les caractéristiques institutionnelles déterminent le domaine des possibles et, de ce fait, cadrent les choix possibles des agents entre modes alternatifs d’organisation des transactions.
    Par exemple : un régime fiscal favorable aux coopératives, ou une législation restreignant les possibilités d’ouverture de centres de distribution de grande taille en milieu urbain vont modifier l’arbitrage que feraient spontanément les agents pour organiser leurs transactions. De même, un régime de droits de propriété mal défini va conduire les investisseurs, particulièrement les investisseurs étrangers, à choisir des modes organisationnels qui les prémunissent contre les risques d’expropriation, comme le montre l’expérience des pays en « transition » vers l’économie de marché.
    Ainsi, on a pu montrer concrètement comment les règles institutionnelles peuvent déterminer le choix que font les entreprises multinationales quant à la forme de leur implantation à l’étranger
  • l’environnement institutionnel pèse fortement sur les conditions ex post de réalisation des transactions et sur les conditions éventuelles de renégociation des accords entre parties.
    Par exemple : La plupart des contrats sont incomplets et requièrent des adaptations dans le processus de mise en œuvre. Les circonstances institutionnelles dans lesquelles ces ajustements peuvent se faire et les conflits éventuels être réglés jouent là aussi un rôle crucial. Un cas classique, qui a donné lieu à des travaux très controversés de la Banque mondiale en raison de l’opposition établie entre régimes de droit commun (common law) et régime de droit civil (continental law), concerne la nature, l’efficacité et le coût comparatif de cadres juridiques distincts, par exemple le droit des contrats et le système chargé de sa mise en œuvre.
23
Q

Malgré les divergences d’interprétation, souvent soutenues par des positions idéologiques, on note un consensus croissant, quel est-il?

A

Considérer que le cadre institutionnel pèse fortement sur le niveau des coûts de transaction et contribue largement à différencier le volume des transactions entre pays, et donc leur croissance.

24
Q

Qu’est-ce qui a favorisé l’essor du capitalisme?

A

L’augmentation et l’allongement des échanges commerciaux ont favorisé l’essor du capitalisme, modalité d’organisation la moins transparente et matérielle

25
Q

Sur quoi c’est construite la première révolution industrielle?

A

La – première – révolution industrielle s’est construite sur les bases du capitalisme et sur un mouvement de marchandisation touchant toutes les sphères de la société. Le marché s’est imposé comme lieu central et finissant par organiser une grande partie des échanges, y compris pour des activités non nécessairement commerciales.

26
Q

Dans le contexte de l’essor du capitalisme et de la révolution industrielle, les besoins en communication ont fortement augmenté, quels sont-ils?

A
  • Le fonctionnement des marchés nécessite une information abondante sur les biens et services offerts et demandés ;
  • Les limites intrinsèques aux marchés nécessitent l’existence d’institutions et d’une confiance, pouvant être renforcées par les médias ;
  • La communication peut permettre de limiter les coûts de transaction pour les consommateurs ;
  • La communication publicitaire peut stimuler la demande des consommateurs et répondre aux exigences d’une production de masse continue.
27
Q

Dans le prolongement du développement du capitalisme, l’emprise croissante des marchés dans la société a entraîné de nouveaux besoins dans la société :

A
  • Le développement de nouvelles institutions permettant de garantir les échanges marchands et les acteurs, et de gérer ou limiter les coûts de transaction ;
  • La nécessité d’une information la plus complète possible sur les marchandises et les acteurs pouvant être intéressés ;
  • Des tentatives de susciter un déplacement de la demande par différents biais, dont la communication médiatique et la publicité.