Cours 9 & 10 - Alimentation et image corporelle Flashcards
La théorie de l’objectification sexuelle
C’est quoi ?
Définition générale ?
Martha Nussbaum (1995) identifie différentes manières de traiter quelqu’un comme un objet ? (6)
Un cadre théorique qui étudie les conséquences psychologiques de l’objectification du corps des femmes
Traiter quelqu’un comme un objet
1- Instrumentalisation : utiliser qqn à nos fins
2- Déni d’autonomie : minimise la capacité de la personne à prendre des décisions sur sa vie
3- Négation de la subjectivité : Pas de pensées et émotions propres
4 - Perte de capacité d’agir
5- Interchangeabilité : faciliter remplacer une personne
6- Autorisation morale d’être propriétaire ou de violer l’intégrité physique
La théorie de l’objectification sexuelle
Expériences d’objectification sexuelle insidieusement ancrées dans notre société… 2 manières de vivre l’objectification?
Interactions sociales avec des inconnus et/ou des proches (par exemple, regard sexuel,
inspection visuelle du corps, commentaires sur le corps, violence/harcèlement sexuels)
L’exposition à des images médiatiques ne représentant les femmes que comme des corps et des parties corporelles
La théorie de l’objectification corporelle
Questionnaire pour évaluer les expériences d’objectification sexuelle via les interactions interpersonnelles: 2 sous-échelles ?
- Évaluation du corps
- Avances sexuelles explicites non désirées
La théorie de l’objectification corporelle
Auto-objectification : Comment ça arrive ?
caractéritiques ? (3)
Étude expérimentale (Harper & Tiggemann, 2007) ?
À force de vivre des expériences d’objectification corporelle répétitives, souvent quotidiennes
–>conduisent les femmes à intérioriser une conceptualisation de leur corps comme un objet à regarder, scruter et à évaluer par autrui
Auto-objectification:
- disposition stable,
- préoccupation omniprésente,
- même en l’absence d’autres personnes
Étude expérimentale (Harper & Tiggemann, 2007): Les femmes qui ont visionné des publicités de magazines idéalisant la minceur ont montré des niveaux plus élevés d’auto-objectification, d’anxiété liée au poids et à l’apparence, d’humeur négative et d’insatisfaction corporelle par rapport aux femmes qui ont visionné des images de contrôle
La théorie de l’objectification corporelle
2 visions ?
-
Vision du corps axé sur l’esthétisme = plus d’auto-objectification
voir son corps comme un objet qui existe pour le regard des autres
enjeux d’estime de soi, d’image corporelle et de comportements alimentaires -
Vision du corps axé sur la fonctionnalité = moins d’auto-objectification
tout ce que notre corps permet de réalise
se concentrer et apprécier ce que notre corps nous permet d’accomplir
La théorie de l’objectification corporelle
Des études antérieures ont utilisé le cadre de la théorie de l’objectification pour examiner de nombreuses conséquences sur la santé mentale
voir schéma p.6
femmes jeunes, hétéro serait plus touchées
Messages sociaux d’objectification sexuelle
= Contexte médiatique, éducationnel et culturel
Modérateurs
= variables qui influencent la relation entre les expériences d’objectification et l’auto-objectification : Culture
genre
âge
orientation sexuelle
auto-compassion
Conséquences de l’auto-objectification
- honte corporelle
- anxiété par rapport à son apparence et sa sécurité
- baisse de l’estime de soi
MÈNENT À
- dysfonctionnements sexuels
- dépression
- diminution du bien-être
- TCA
manifestation comportementale principale de l’auto-objectification
auto-surveillance = constamment entrain de surveiller son corps
La théorie de l’objectification corporelle
Étude longitudinale auprès d’adolescent.es
2 temps de mesure
Résultats filles?
Résultats gars?
(T1: 11 ans – T2: 13 ans)
FILLES
Les filles ont des niveaux plus élevés d’autosurveillance, de honte corporelle, de rumination et de dépression que les garçons
Association positive entre l’autosurveillance à 11 ans et la dépression à 13 ans (mais non significatif)
Cette association est expliquée (médiée) complètement par la honte corporelle et la rumination à 13 ans
GARÇONS
Association positive entre l’autosurveillance et la dépression
Cette association est médiée complètement par la honte corporelle (pas de rumination)
La théorie de l’objectification corporelle
Exemple d’étude: (Dakanalis et al., 2014)
685 adolescent.es (14-15 ans), 3 temps de mesure (sur 3 années)
VOIR p.9 schéma
L’auto-surveillance prédit de manière significative les préoccupations liées à l’image corporelle (honte corporelle et anxiété liée à l’apparence). De plus, ces préoccupations sont liées à la restriction alimentaire et aux symptômes boulimiques
auto-surveillance = manifestation comportementale de l’auto-objectification
La théorie de l’objectification corporelle
Exemple d’étude: (Willis et al., 2022)
Participant.es hétérosexuel.les de quatre pays : Allemagne (n=640), Corée
(n=799), Taïwan (n=488) et les États-Unis (n=888)
Évaluation de la fréquence des pensées et des comportements objectifiants sur le plan sexuel
Exemples d’items :
Quand je vois une femme/un homme attirant.e, j’imagine à quoi elle/il ressemble nu.e
Je fantasme sur le fait d’avoir des rapports sexuels avec des inconnu.es attirant.es que je croise
Quand je parle à une femme/un homme attirant.e au travail ou à l’école, j’ai tendance à me concentrer sur sa poitrine/à jeter un coup d’œil à sa région génitale
Quand je passe à côté d’une femme/d’un homme attirant.e, j’ai tendance à regarder ses fesses
Résultats (2)?
Les hommes soutiennent systématiquement des niveaux plus élevés d’objectification sexuelle que les femmes
Les personnes qui regardent plus fréquemment de la pornographie sont plus susceptibles d’entretenir des pensées et des comportements objectifiants sur le plan sexuel
Le fat talk
C’est quoi ?
Le fat talk correspond aux interactions interpersonnelles centrées sur le corps, l’apparence et l’alimentation. Ces discussions peuvent inclurent des commentaires sur :
(1) Les habitudes alimentaires et l’exercice
(2) Les préoccupations liées au poids
(3) La comparaison de ses habitudes alimentaires et de ses habitudes de sport avec autrui
(4) La forme physique et l’apparence des autres personnes
(5) Son propre poids, sa propre forme physique ou son propre régime alimentaire
(6) Les suppléments, les substituts de repas et les stratégies de développement musculaire
Le fat talk
Le fat talk peut se manifester par (3) ?
voir diapo infos
- l’auto-évaluation négative liée au corps ou à l’apparence
- commentaires visant à améliorer l’image corporelle ou l’apparence
- commentaires concernant l’importance de l’apparence
Le fat talk
Pourquoi faire du fat talk? (3)
Norme sociale
Phénomène réciproque et contagieux
Remplit des besoins:
Soulager une culpabilité
Obtenir de la validation
Cultiver le soutien social
Nourrir un sentiment de cohésion
Le fat talk
Étude (Chow et al., 2018)
Le fat talk semble avoir un impact différent sur les femmes en fonction de leur IMC
Résultats ?
Explications potentielles ?
IMC normal/élevé : + de participation à du fat talk avec un.e ami.e = + d’insatisfaction corporelle
IMC très élevé : + de participation à du fat talk avec un.e ami.e = pas d’association négative avec l’image corporelle
Dissonance cognitive (car n’avait pas d’insatisfaction, donc s’en crée pour la cohésion de groupe)
Support social, espace pour ventiler (avait de l’insatisfaction, donc ventiler)
Le modèle d’Influence Tripartite
Trois sources principales d’influence ?
Deux mécanismes explicatoires ?
VOIR SCHÉMA p.20
Trois sources principales d’influence :
famille, pairs, médias –> véhinculent les messages de pression
Deux mécanismes explicatoires :
la comparaison sociale
mène à
l’internalisation de l’idéal minceur
= insatisfaction corporelle
= restriction alimentaire
mène aux
sx boulimiques
viennent déranger le
fcmt psycho
Le modèle d’Influence Tripartite
Le modèle en évolution: Le modèle d’Influence Quadripartite
Quatre sources principales d’influence : ?
famille, pairs, médias et le partenaire amoureux