Cours 8 - Psychopathologie du vieillissement 3 Flashcards
Qu’est-ce qu’un trouble cognitif léger ?
Le trouble cognitif léger est un état clinique caractérisé par des problèmes de mémoire, du langage, de la pensée ou du jugement qui sont plus graves que ce à quoi on pourrait s’attendre dans le cas d’un vieillissement normal. Les personnes qui présentent un trouble cognitif léger courent un risque plus élevé de développer une maladie cognitive (stade prédémentiel).
Que serait le TCL dans la théorie des biomarqueurs dans la MA?
Il serait le stade intermédiaire entre le stade cognitif normal et la démence
Vrai ou faux : Il y a un impact fonctionnel des AVQ dans le TCL.
Faux, quand il y en a, c’est une démence
Qu’est-ce que l’agnosognosie?
C’est de ne pas reconnaître/ être conscient de ses difficultés ou de l’ampleur de ses difficultés.
Qu’est-ce qui caractérise le TCL ?
- Plaintes cognitives
- Altération notable, mais non significative des fonctions cognitives (les performances sont minimum 1 écart-type et demi en-dessous de la moyenne pour le même groupe d’âge)
- Répercussions minimales dans les AVQ
Vrai ou faux : L’accumulation de la protéine B-amyloïde se fait avant d’être au stade de TCL.
Vrai
Quelles sont les 2 théories quant à ce qu’est un TCL?
- Le TCL serait un stade pré-démentiel (opinion nord-américain vers laquelle les études convergent)
- Le TCL n’aurait pas vraiment un finalité parce qu’il est trop hétérogène, il ne serait donc pas nécessairement causé par une démence sous-jacente (opinion plus européenne)
Nommer les types de TCL
Tous ces TCL peuvent être simple ou multidomaine :
1. TCL sémantique
2. TCL amnésique avec déficits cognitifs multiples
3. TCL non amnésique dysexécutif
4. TCL non amnésique aphasique
5. TCL non amnésique visuospatial/moteur
Évolution des différents types de TCL
- TCLA ou TCLA avec déficits cognitifs multiples : évolution vers la maladie d’Alzheimer
- TCL non amnésique de type aphasique : évolution vers aphasie primaire progressive
- TCL non amnésique de type dysexécutif : évolution vers une démence à corps de Lewy, démence vasculaire, maladie de Parkinson
- TCL non amnésique de type visuospatial/moteur : évolution vers l’atrophie cortical postérieur (forme rare d’Alzheimer)
Qu’est-ce qu’on constate du patron d’atrophie de la TCLa et de la MA ?
Les régions touchées sont semblables (régions hippocampiques) sauf que dans le TCL, les atteintes sont moins sévères qu’en MA.
En TEP, le stade TCLa semble être un stade transitionnel entre les 2
Épidémiologie du TCL
Prévalence : 5-29 % des aînés ont un TCL
Incidence : 8-58 aînés / 1000 développent un TCL
Vrai ou faux : Le TCL a un taux de conversion annuel de 10 % (TCL qui développent une MA à chaque année).
Vrai, donc 50 % des TCL convertiront vers une démence après 5 ans.
Quel est le premier facteur de risque au TCL ?
L’âge
Répartition des types de TCL et de démence
9,5 % ont un TCL amnésique
3,7 % ont un TCL non amnésique
10, 3 % ont une démence
76,5 % ont une cognition normale
Quel est le déclin cognitif pré-MA montré pour le PAQUID (combien de temps les problèmes cognitifs surviennent avant le diagnostic ?)
Fluence verbale sémantique
Capacité d’abstraction
Rétention visuelle
MMSE
Plainte mnésique
Dépression
Fluence verbale sémantique = 12 ans
Capacité d’abstraction = 10 ans
Rétention visuelle = 9 ans
MMSE = 9 ans
Plainte mnésique = 6-8 ans
Dépression = 8 ans
Est-ce que le TCL est uniquement causé par une démence?
Non. Il faut être prudent dans l’interprétation du TCL parce que certains redeviennent cognitivement normaux après 1-2 ans après la fin d’un épisode dépressif ou l’arrêt d’une prise de médicament.
Nommer des symptômes de dépression et de vulnérabilité émotionnelle en contexte de TCL.
Dépression : apathie, irritabilité, anxiété
Vulnérabilité émotionnelle : dysthymie, dépendance affective envers l’entourage, vulnérabilité au stress
Quel est l’effet d’une comorbidité entre un TCL et un trouble dépressif?
Les personnes vont avoir un trouble de la mémoire plus important que ceux qui n’ont pas d’épisode dépressif. Ça vient donc amplifier la présentation clinique.
Vrai ou faux : Il n’est pas important d’établir un diagnostic différentiel pour le TCL
Faux, parfois les plaintes mnésiques ou cognitives s’explique par autre chose comme une dépression, la prise de certains médicaments comme les benzodiazépines, le prise d’hormones…
Tableau neuropsychologique du TCL
- Diminution du rappel d’histoires
- Diminution du rappel libre mais indiçage aide
- Diminution du rappel différé
Difficultés en mémoire sémantique traduit par:
- Diminution des fluences catégorielles
- Augmentation du nb de fausses reconnaissances
Mémoire autobiographique en TCL
Les individus TCL amnésiques sont moins bons que les participants contrôle du même âge pour deux composantes épisodiques :
1. Mémoire épisodique autobiographique : reflète le fait de se souvenir d’un événement précis (contexte spatiotemporel)
2. Mémoire épisodiques sémantiques : connaissances propres à notre vie
Capacité de mémoire sémantique en TCL
Les patients TCLa ne se distinguent pas significativement des contrôles dans leur rappel des événements durables. Par contre, les patients Alzheimer se distinguent des contrôles et des TCLA (leur performance est moins bonne pour la rappel des événements durables). Pour le rappel des événements transitoires, les TCLA et les patients Alzheimer ont une performance significativement moins bonnes que celle des sujets contrôles.
Les TCLA présentent des difficultés sémantiques pour le rappel des événements historiques mais seulement ceux qui n’ont pas été rafraichis/réactualise au fil du temps
Pas de gradient temporel clair dans le rappel des événements célèbres –> on ne retrouve pas le gradient de ribot pour le rappel d’événements historiques en fonction des époques
Quels aspects faut-il vérifier en terme d’AVQ ? (4)
- Autonomie de déplacement
- Gestion des médicaments
- Gestion du budget et affaires administratives
- Communication
Dégénérescence lobaire fronto-temporale (DLFT)
Les dégénérescences fronto-temporales est un terme générique désignant un groupe de maladies rares qui touchent principalement les régions frontale et temporale du cerveau; des régions généralement associées à la personnalité et au comportement
Âge moyen d’apparition de DLFT
60 ans
Sous-types de DLFT (3)
- Démence fronto-temporale (DFT) = variante frontale/comportementale
- Démence sémantique ou aphasie primaire progressive (APPvs) = variante temporale
- Aphasie primaire progressive non-fluente (APPnf)
Âge moyen de la survenue de la DFT comportemental
51-58 ans
Une fois diagnostiqué, le pronostic est de 8 ans
50 % de facteurs héréditaires
Tableau clinique de la DFT comportemental
Troubles comportementaux dû au changement de personnalité. Détérioration du comportement social et de la cognition social. Trouble du jugement et de la planification. Trouble mnésique au second plan.
Deux profils de DFT comportemental
- Versant désinhibé : impulsivité, hyperactivité, perte des convenance sociale, désinhibition verbale et comportementale, jovialité facétieuse
- Versant apathique : inertie, manque d’initiative, indifférence aux autres et à l’entourage, rigidité mentale importante, perte de volonté, persévération
Échelle de dysfonctionnement frontal pour les DFTc (4)
- Troubles du contrôle de soi
- Troubles de l’humeur
- Négligence physique
- Manifestations d’une baisse d’intérêts
Critères diagnostic pour DTF possible
3 critères parmi :
- Désinhibition comportementale précoce
- Apathie ou inertie précoce
- Perte précoce de sympathie/empathie
- Comportements stéréotypés, compulsifs
- Hyperoralité ou changement de comportement
- Syndrome dysexécutif avec persévération relative de la mémoire et des fonctions visuospatiales
Critères pour DFT probable
Les critères de DFT possible sont remplis.
On constate un déclin fonctionnel (perte d’autonomie)
Résultats d’imagerie compatibles : atrophie frontal/temporale antérieure
Nommer les régions affectées dans les deux formes de DFTc
- Désinhibée (pseudo-psychopathique) : forme orbitobasale
- Apathique/inerte (pseudo-dépressive) : forme dorsolatérale
Nommez des caractéristiques des DFTc désinhibée
- hyperactivité
- Jovialité facétieuse
- Perte des convenances sociales
Nommez des caractéristiques des DFTc aphatique
- aspontanéité
- Perte de la volonté
- Rigidité mentale et oersévérations
Test des faux pas
Test pour évaluer la cognition sociale qui consiste à évaluer ce qui est approprié ou non dans un contexte social
Que remarque-t-on au niveau du cerveau des gens souffrant d’une DFT comportementale ?
Atrophie concentrée dans les régions frontales (élargissement des sillons, rétrécissement des circonvolutions…)
Les émotions en contexte de DFT comportementale
L’habileté à reconnaître les émotions des expressions faciales et vocales est endommagée dans la DFTc surtout pour les émotions négatives (la rage, la tristesse et le dégoût). Le déclin socio-émotionnel peut provenir en partie de l’incapacité à traiter certaines émotions chez l’adulte.
Démence sémantique (aphasie primaire progressive variante sémantique)
La démence sémantique est une maladie dégénérative cérébrale liée à une atrophie de la partie antérieure des lobes temporaux. Elle apparaît chez le sujet jeune, généralement entre 50 et 70 ans.
Préservation des autres fonctions cognitives. Autonomie dans la vie quotidienne.
Qu’observe-t-on au niveau du langage dans la démence sémantique ? (5)
- Fluent et information en dépit des difficultés sémantiques
- Manque du mot + paraphasies sémantiques
- Mots irréguliers
- Plus de difficulté avec les mots concrets que les mots abstraits (effet de concrétude inverse)
- Trouble multimodal de reconnaissance d’objets
Vrai ou faux : Les gens ayant une démence sémantique peuvent développer des troubles de comportement.
Vrai, car les lésions se dirigent vers le lobe frontal lorsque la maladie progresse.
Qu’observe-t-on au niveau du cerveau des gens atteints de démence sémantique ?
Atrophie prédominante dans le lobe temporal antérieur (prédominance à gauche)
Aphasie primaire progressive non fluente
Elle est marquée par des erreurs grammaticales, des erreurs dans le choix des mots (paraphasies) ou un ralentissement de la parole. Elle signale souvent le début d’une dégénérescence lobaire fronto-temporale (DLFT), c’est-à-dire la mort progressive des neurones de la zone fronto-temporale.
Généralité de l’APP non fluente
Âge de début : 61 ans (2 femmes pour 1 homme)
À partir du diagnostic, on estime 5 ans d’espérance de vie (évolution rapide)
Qu’observe-t-on au niveau du cerveau des gens qui ont une APP non fluente ?
Atrophie prédominante à la région front-insulaire postérieure gauche (gyrus frontal inférieur)
Nommer des manifestations au niveau de la cognition dans l’APP non fluente
Début insidieux et évolution progressive des troubles du langage
Agrammatisme, langage spontané non-fluent, laborieux, erreurs phonologiques, apraxie de la parole (trouble de la programmation), débit lent, distorsions, aprosodie
Signes comportementaux tardifs similaires à la DFTc
Nommez des caractéristiques des DFTc désinhibée
- hyperactivité
- Jovialité facétieuse
- Perte des convenances sociales