Cours 8 - Parasomnies: terreurs nocturnes, somnambulisme et troubles oniriques Flashcards
Quelles sont les caractéristiques des parasomnies?
- événements physiques ou des expériences indésirables qui se produisent à l’endormissement, pendant le sommeil ou lors d’éveils partiels
- chevauchement des états et des processus neurobiologiques liés à l’éveil, au sommeil paradoxal et/ou au sommeil NREM.
- normal (durant l’enfance) ou pathologique (p. ex: blessures, détresse psychologique, perturbations du sommeil)
On divise les parasomnies en 3 catégories, lesquelles?
- Parasomnies du SLP (troubles de l’éveil)
- Éveils confusionnels
- Terreurs nocturnes
- Somnambulisme - Parasomnies du SP
- Cauchemars
- Paralysie du sommeil récurrente isolée
- Trouble comportemental en SP - Autres parasomnies
- Énurésie nocturne
- Catathrénie
- Hallucinations du sommeil
- Trouble alimentaire lié au sommeil
Par quoi se caractérise le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP)?
• perte de l’atonie musculaire lors du sommeil paradoxal
• comportements peuvent varier – simples (rêve qu’il fume, donc fait comme s’il tenait une cigarette) ou complexes (rêve qu’elle se bat, donc s’agite en donnant des coups) (la personne va agir le contenu de ses rêves)
• blessures importantes
• associé aux rêves (p. ex: cauchemars intenses et violents)
• mise en acte de l’activité onirique (peut être dangereux, comme “plongé dans une piscine”)
Diapos 5-6
Quelle est la prévalence du TCSP?
- inconnue… sous-estimation, biais de consultation
- 0.5-1.5% de la population générale
- prédominance des hommes – approx 85%
- commence après 50 ans
- femmes rapportent des manifestations moins violentes que les H
Quelles sont les caractéristiques de la comorbidité du TCSP?
- TCSP aigue: peut s’observer lors de sevrage des drogues, consommation élevée d’alcool, de caféine, antidépresseurs, substances psychoactives…
- Il y a généralement association avec des troubles neurodégénératifs – surtout la maladie de Parkinson (des circuits musculaires commencent à faire défaillance et ça indique souvent qu’une maladie neurodégénérative est en train de s’installer)
- le TCSP peut apparaître plusieurs années avant la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy
- la relation entre ces deux troubles est complexe et les patients atteints de TCSP ne développent pas tous la maladie de Parkinson
Comment établit-on le diagnostic du TCSP?
• sommeil paradoxal sans atonie (viennent dormir en labo)
• au moins 1 de :
– histoire clinique de comportements potentiellement dangereux, ou blessures (envers soi ou autrui)
– anomalies du sommeil paradoxal documentées par l’enregistrement PSG
• non associé à de l’épilepsie
• pas d’association avec d’autres troubles du sommeil
Quel est le meilleur choix de traitement pour le TCSP? Que fait-il?
Le médicament clonazepam (0.5-2 mg)
- Produit une diminution de l’activité EMG phasique et diminue les manifestations comportementales en SP.
- Mais il ne régénère pas l’atonie musculaire normale du SP
- L’interruption de la médication entraîne la réapparition des comportements anormaux.
Par quoi se caractérise la paralysie du sommeil?
- “réveillé” mais incapable de bouger ou parler (atonie musculaire)
- les épisodes surviennent pendant l’endormissement ou au réveil du matin (périodes de transition entre l’éveil et le sommeil) (l’atonie musculaire du SP continue mm si la personne se réveille)
- s’accompagne souvent d’anxiété (car de se réveiller et de réaliser qu’on est incapable de bouger = anxiogène)
- peut être accompagné par images hypnagogiques (sentiments de présence)
- 40-50% des adultes ont eu au moins un épisode dans leur vie
À quoi peut être associée la paralysie du sommeil?
Peut être associée à des patrons de sommeil irréguliers (travail posté (de nuit), décalage horaire, privation de SP…)
• tout ce qui fragmente ou prive notre cerveau de sommeil paradoxal
Dans la paralysie du sommeil, malgré qu’on a l’impression qu’on est paralysé, ce n’est pas notre corps entier qui l’est. Qu’est-ce qui peut encore bouger?
Ils peuvent essayer de bouger les yeux, clignoter les paupières, bouger la langue, les orteils, les jambes ou les bras, si on leur demande. Et juste le fait d’enclencher ces mécanismes-là, qui nous paralysent, va s’enclencher aussi et va rayer cette paralysie.
• des bruits ou toucher le sujet (des fois, juste d’entendre des bruits ou se faire toucher, peut arrêter la paralysie)
La narcolepsie se caractérise par 4 facteurs, lesquels?
- Hypersomnolence diurne
- Cataplexie
- Paralysie du sommeil
- Hallucinations hypnagogiques
Par quoi se caractérise l’hypersomnolence diurne dans la narcolepsie?
– le patient peut s’endormir (de façon involontaire) au travail, en mangeant, en marchant, pendant une conversation, au volant de sa voiture…
– difficulté à rester éveillé
– risques accrus d’accidents (10x)
– sommeil fragmenté (au cours de la nuit)
Étant le 2e facteur de la narcolepsie, qu’est-ce que la cataplexie?
– diminution ou perte brusque et réversible du tonus musculaire
– patient ne perds pas conscience, mais demeure incapable de réagir à toute stimulation (paralysé)
– peut être déclenchée par une émotion forte (rires, colère, surprise ou excitation), agressivité ou affirmation de soi, compétition, urgence, défi, stress, musique, film, etc.
Comment est caractérisée la paralysie du sommeil vécue chez les narcoleptiques?
– ressemble à la cataplexie
– dissociation du SP
– pas provoquée par des émotions
– à l’endormissement et au réveil (jour ou nuit)
– patient est terrifié (anxiété extrême)
– avec le temps, le patient s’habitue
– s’accompagne d’hallucinations hypnagogiques
On retrouve finalement aussi beaucoup d’hallucinations hypnagogiques chez les narcoleptiques, quelles en sont les caractéristiques?
– à l’endormissement (ou au réveil)
– hallucinations complexes visuelles, auditives et somesthésiques
– paraissent bizarres et ressemblent à des rêves
– durée varie (1-15 minutes)
Diapo 18
Quelle est l’une des pathologies du sommeil les mieux caractérisées sur le plan moléculaire?
La narcolepsie. En effet, on connaît très bien la neurobiologie derrière.
• dûe à une déficience exclusive en un neurotransmetteur (l’hypocrétine, ou orexine), par perte sélective des neurones hypothalamiques le synthétisant (il y en a 10 000 à 20 000 – pas beaucoup! 100 millions de neurones dans chaque oeil humain)
• la cause exacte de cette perte neuronale reste encore inconnue, mais d’origine multifactorielle, impliquant des facteurs génétiques complexes, des facteurs environnementaux, et des facteurs auto-immunitaires
À quoi ressemble les contenus oniriques des narcoleptiques?
- 2/3 des rêves avec un contenu saisissant et parfois terrifiant
- rappel de rêves – 97% des réveils en sommeil paradoxal
- cauchemars: plus de 50% des patients
- 85% des rêves ont un contenu émotionnellement négatif
- plus haute proportion de conscience réflexive (la conscience du fait que le contenu onirique « n’est pas réel »)
- rêves lucides
- confusion entre rêve et réalité (voir 1er cours; des souvenirs oniriques anormalement forts)
Quels sont les possibles traitements non-pharmaceutiques de la narcolepsie?
– éducation en hygiène du sommeil
– style de vie approprié: pas de travail de nuit ni sur appel, consistant à conduire un véhicule, à des tâches monotones et/ou répétitives…
– éducation des employeurs: permission de faire des siestes (pour aider à pallier cette somnolence)