Cours 5 - Le contenu et le rappel des rêves Flashcards

1
Q

Le concept même de “rêver” est assez complexe. Alors lorsqu’on veut faire une collecte des rêves, il y a certaines choses qu’il faut garder en tête, lesquelles?

A
  • patron de pensées et d’images (en sommeil) qui simule la réalité éveillée
  • le souvenir de l’expérience de rêver à l’éveil
  • rapport verbal ou écrit du rêve basée sur le souvenir qu’en a le rêveur
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2
Q

Vrai ou faux? Pour faire la collecte des rêves, il existe quelques façons qui nous permettent d’avoir un accès direct au rêve lui-même.

A

Faux, pas d’accès direct au rêve lui-même; accès au rapport de rêve, rassemblant les souvenirs de l’expérience onirique du rêveur

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3
Q

La qualité de rappel des rêves est sensible à divers facteurs, lesquels?

A
  • l’environnement (maison, laboratoire, psychothérapie)
  • la méthode utilisée pour le réveil (spontané, induit)
  • le moment de l’éveil (tôt vs tard dans la période de sommeil)
  • le stade de sommeil avant l’éveil (SP, N2, N3)
  • type d’instrument utilisé pour le rappel (questionnaire, journal de rêves, iPhone)
  • délai entre le moment où le rêve a été vécu et celui où il est rapporté
  • instructions données (ex : définition d’un rêve, questions spécifiques)
  • situation interpersonnelle (ex: rapporter directement à un expérimentateur, à un clinicien, technicien etc)
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4
Q

Quelles sont les diverses méthodes de collecte de rêves? Donner les avantages et désavantages de chacun.

A

• Laboratoire : environnement contrôlé, éveil dans divers stades de sommeil, il peut y avoir plusieurs par nuit par personne, peu écologique, coûteux
• Journaux de rêves : prospectif, écologique, évalue bien la fréquence, diverses formes : narratif ou « checklist », transcrit ou enregistrement audio
• Questionnaires : rétrospectif, instances plus rares (ex : pire cauchemar) (des fois, il y a des Q où on n’a pas le choix d’utiliser un Qaire), utile pour connaître la perception générale des rêves d’un individu, sous-estime la fréquence, sensible à l’anxiété et biais psychologiques
• En classe/groupes : décrire le dernier rêve dont ils se souviennent, seraient détaillés à différents degrés
• Psychothérapie : clinicien demande à leur patient en thérapie
*Les 3 premières méthodes sont les + utilisées en recherche sur le contenu des rêves.

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5
Q

Avec une bonne série de rapports de rêves en main, la liste des questions que nous pouvons poser est presque infinie, donner des exemples.

A
  • Quelle est la longueur des récits?
  • Combien de personnes, d’endroits et d’objets y figurent ?
  • Dans quelle mesure sont-ils visuels, auditifs et tactiles ?
  • A quel point sont-ils bizarres et émotionnels ?
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6
Q

Avec une bonne série de rapports de rêves en main, la liste des questions que nous pouvons poser est presque infinie. Nous pouvons demander comment ces réponses varient pour différents groupes de la population générale: ex: … ?

A
  • Comment les rêves diffèrent-ils entre les hommes et les femmes ?
  • En quoi diffèrent-ils entre les adultes, les adolescents et les enfants ?
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7
Q

Avec une bonne série de rapports de rêves en main, la liste des questions que nous pouvons poser est presque infinie. Nous pouvons poser des questions sur des sous-populations spécifiques: ex: …?

A
  • en quoi les rêves diffèrent-ils selon les cultures ou les siècles ?
  • en quoi sont-ils différents chez les personnes souffrant de troubles du sommeil comme l’insomnie ou l’apnée du sommeil ?
  • sont-ils différents chez les personnes souffrant de troubles psychiatriques comme la schizophrénie ou la dépression, ou de troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson?
  • comment changent-ils pendant la grossesse ?
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8
Q

Avec une bonne série de rapports de rêves en main, la liste des questions que nous pouvons poser est presque infinie. On peut se demander comment les rêves varient d’une nuit à l’autre. Donner des exemples.

A
  • Comment sont-ils affectés par l’heure à laquelle nous nous endormons, par la quantité de sommeil que nous avons ou par la personne qui est au lit avec nous ?
  • En quoi diffèrent-ils d’une nuit à l’autre ?
  • Comment sont-ils influencés par nos pensées et nos actions de la veille ? (p. ex: facteurs de stress et les tracas de notre vie ? Par ce que nous avons mangé ? Contenu de la télé ou internet avant le coucher, etc)
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9
Q

Si nous disposons d’enregistrements en labo du sommeil, nous pouvons poser une série de questions totalement différentes. Donner des exemples.

A
  • En quoi les caractéristiques des rêves diffèrent-elles dans le sommeil paradoxal et le sommeil non paradoxal ?
  • En quoi les rêves sont-ils différents au début d’une période de sommeil paradoxal par rapport à 15 minutes après le début de celle-ci ?
  • Peut-on savoir si quelqu’un rêve à partir de son EEG ? Peut-on savoir dans quelle mesure le rêve est vif ou émotionnel ?
  • Que se passe-t-il dans le cerveau pendant les rêves lucides ou les cauchemars ?
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10
Q

Pour répondre à toutes ces questions, nous devons recueillir des récits de rêves, puis en extraire les informations spécifiques dont nous avons besoin, ce qui, à son tour, nécessite un système de cotation. Lorsqu’il s’agit d’analyser les récits de rêves, les systèmes de
cotation ne manquent pas! Que s’est-il passé en 1980?

A

En 1980 : près de 150 échelles de contenu de rêve (l’intégration de l’ego … vivacité du rêve … souhaits de castration). Le nombre a probablement doublé depuis, à la fois en réponse aux nouvelles questions de recherche et aux théories du rêve en constante évolution.

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11
Q

Au cours des 50 dernières années, un système de codage s’est imposé et a probablement été utilisé dans plus d’études que les 10 systèmes de cotations suivants réunis. Quel est ce système?

A

L’Analyse Quantitative de Contenu Onirique: Système Hall / Van de Castle (HVdeC).
Le système HVC a le plus contribué au développement des connaissances sur la nature du contenu onirique.

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12
Q

Comment fonctionne le HVC, quel est son objectif?

A
  • l’analyse de contenu a pour objectif d’extraire le sens de toute forme de « texte », dans ce cas-ci un compte rendu de rêve, à l’aide d’un système de classification clairement défini et de méthodes quantitatives
  • chaque récit peut être soumis à une analyse statistique sous forme de fréquences, de pourcentages ou de proportions pour chaque catégorie d’élément onirique
  • les résultats obtenus pour une série de rêves peuvent alors être corrélés avec d’autres types de variables (p. ex., les résultats sur une échelle d’anxiété), être comparés à d’autres séries de rêves (p. ex., rêves de clients dépressifs versus rêves d’un groupe contrôle) ou encore être comparés à des données normatives
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13
Q

Décrire le HVC. Nommer ses caractéristiques, son fonctionnement…

A
  • repose uniquement sur les comptes rendus de rêves
  • cet outil ne recourt ni aux informations biographiques à propos du rêveur ni aux associations de ce dernier par rapport à ses rêves
  • le système HVC révèle peu de choses quant au sens personnel d’un rêve, mais fait plutôt ressortir des patrons d’occurrence d’éléments et de thèmes à travers une série de rêves
  • diffère donc de l’interprétation du rêve, qui repose davantage sur l’intuition « clinique » et la connaissance du client dans sa vie d’éveil
  • s’appuie essentiellement sur un axiome : « La fréquence à laquelle un élément onirique apparaît révèle les préoccupations et les intérêts du rêveur. »
  • comme ces catégories sont bien définies, il est possible d’obtenir un accord inter-juges très élevé
  • le système HVC a permis un codage extrêmement détaillé et surtout objectif des rapports de rêves, jetant ainsi les bases de cinquante années d’études scientifiques sur le contenu des rêves
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14
Q

Donner des exemples d’utilisation du HVC, de comment il est raffiné.

A

• les interactions agressives, par exemple, peuvent être notées en fonction de l’auteur de l’agression, qu’il y ait eu ou non réciprocité,
ou de sa gravité, allant de sentiments cachés d’hostilité à des menaces verbales jusqu’au meurtre.
• la catégorie “personnages”, qui comprend les personnes, les animaux et les figures mythiques, a été divisée en fonction du nombre, du sexe, de l’âge et de l’identité de l’individu (p. ex: un membre de la famille immédiate, + subdivisé en mère, père, soeur, frère, etc.)

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15
Q

Dans le système HVC, chaque récit de rêve peut être codifié selon quelles catégories?

A

• Personnages (subdivisés en animaux, humains et figures mythiques)
• Interactions sociales (amicales, agressives et sexuelles)
• Efforts : succès et échecs
• Chances et malchances
• Émotions (colère, appréhension, tristesse, confusion et joie)
• Environnements physiques : environnements et objets
• Activités (physiques, non physiques)
• Éléments descriptifs (modificateurs, temporalité)
*Les 5 premières catégories sont celles qui sont cotées le plus souvent

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16
Q

Qu’a apporté le système HVC? Que permet-il?

A
  • en utilisant le système HVC, Hall et plusieurs autres chercheurs ont montré qu’il était possible d’extraire des informations psychologiquement significatives des rêves d’individus qui leur sont inconnus
  • possible de comparer les scores HVC d’un group précis à des valeurs normatives, ou à des profils de contenu de rêves d’autres populations, cultures, individus ou périodes spécifiques
  • les patrons de contenu observés (par exemple, les lieux, les personnages ou les interactions sociales), ainsi que ces comparaisons avec d’autres populations, permettent aux chercheurs d’identifier plusieurs caractéristiques de la vie éveillée des participants (p. ex: intérêts; préoccupations, activités)
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17
Q

Quelle est la différence entre l’analyse de contenu des rêves et l’interprétation de ceux-ci?

A

-L’analyse de contenu vise à objectiver, à catégoriser et à quantifier les différentes caractéristiques et les éléments du rêve (étude systématique)
• on peut comparer des rêves entre eux, traiter les différents éléments du rêve comme des variables dépendantes
• sert dans les études normatives, les comparaisons inter- et intra-individuelles;
permet de vérifier des hypothèses
-L’interprétation consiste à “traduire” le contenu
• vise à en trouver une signification qui généralement est différente du contenu brut du rêve; “les clefs des songes”
• est utilisée en psychothérapie et autres sphères

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18
Q

Hall et Van de Castle vont publier un ouvrage en 1966 qui va mettre de l’avant quelque chose, …?

A

Les normes du rêve.
Ils vont recueillir 1000 rêves (500 H et 500 F) pour présenter des données normatives, à quoi ressemble un rêve typique.
Ils vont mettre de l’avant le caractère négatif des rêves.
• l’interaction la plus fréquente est l’agression
• l’émotion prédominante est l’anxiété
• la malchance et les échecs surpassent largement la chance et les succès
• cinq rêves sur sept sont considérés comme désagréables par le rêveur

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19
Q

Nommer d’autres choses que les données normatives du HVC ont mis de l’avant.

A

• le rêveur est toujours participant ou observateur dans son rêve
• presque toujours un autre personnage (humain ou animal)
• rêveur ou personnages généralement engagé dans une activité (observer, marcher, courir) ou une interaction sociale
• se distingue de la rêvasserie (mind wandering) où la pensée est plus fragmentée et volatile
• comme pour les rêves en laboratoire, la plupart des rêves à la maison contiennent :
- lieux connus
- personnages connus
- problèmes interrelationnels et
- activités reliées à la vie diurne
• plus réaliste que bizarre:
- 5% des lieux sont « exotiques » (au sens de « très inhabituel » ou « hors du commun »)
- seulement 1% « fantastique » (pas réaliste)

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20
Q

Donner des exemples d’autres échelles concernant la cotation des rêves.

A
  • échelles sur les émotions
  • concepts freudiens (l’anxiété de castration)
  • degré de lucidité
  • les incorporations d’événements de la veille
  • bizzarerie
  • simulation de menaces
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21
Q

Quelles sont les choses importantes dans les recherches sur les rêves?

A
  • importance du nombre de rapports de rêve par rêveur
  • importance du nombre total de rêves (taille d’échantillon) (au moins une centaine)
  • importance du nombre de mots dans la richesse de la cotation (dans les récits de rêve)
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22
Q

Quelle est la caractéristique la plus frappante des rêves?

A

L’imagerie sensorielle (qui crée le réalisme des rêves).
Le fait qu’ils contiennent des modalités visuelles, auditives, tactiles, olfactives, vestibulaires ou autres, les rêves sont généralement intensément « vifs » et d’un réalisme surprenant
• à l’exception des rêves lucides, nous croyons que nos rêves sont « réels » tant que nous sommes dedans; nous ne réalisons leur nature illusoire qu’après notre réveil (même la, il y a les « faux éveils »)

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23
Q

Vrai ou faux? Lorsque tous les rapports de rêves, aussi brefs soient-ils, sont inclus dans les analyses, environ 10 % des rêves en SP et jusqu’à 30 % des rapports en sommeil non REM s’avèrent dépourvus de toute imagerie sensorielle (plutôt des pensées)

A

Vrai

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24
Q

Comment se répartissent chacune des modalités sensorielles dans nos rêves?

A
  • la plupart des rêves contiennent des images visuelles
  • environ 55% à 60% des rêves quotidiens contiennent des références explicites aux expériences auditives (p. ex: entendre la circulation, écouter de la musique, les conversations sont la source sonore la plus fréquente)
  • expériences olfactives et des goûts = 1 % des rêves (rapportés plus fréquemment par les femmes que par les hommes)
  • les odeurs expérimentées peuvent varier d’extrêmement déplaisantes (ex.: vomissures, ordures en décomposition) à très agréables (parfums de fleurs ou odeur de pain fraîchement cuit)
  • environ un tiers des hommes et 40 % des femmes rapportent d’avoir déjà fait l’expérience d’odeurs ou des goûts dans leurs rêves
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25
Q

Quel est le bémol à considérer concernant les modalités sensorielles dans les rêves?

A
  • pas certain que ces faibles % reflètent avec précision, par exemple, la fréquence des odeurs et des goûts dans les rêves (sous-estimée)
  • 900 rapports pendant l’éveil, incluant moments des repas
  • 250 références à déjeuner, lunch, souper etc mais seulement 25 mentions de goût et 13 d’expériences olfactives (15% de tous les repas)
26
Q

Est-ce que les aveugles ont des rêves avec des sensations visuelles?

A

Tout dépend du moment auquel ils ont perdu la vue.
-les résultats de plusieurs études sur les personnes non-voyantes indiquent que l’âge critique pour se rappeler de rêves visuels se situe vers 5-6 ans
-Ceux qui perdent leur vision avant cet âge-là, n’auront pas de rêves comportant des éléments visuels.
-Ceux après vont continuer à faire des rêves avec perception visuelle. Mais avec le temps, les autres modalités sensorielles vont s’intensifier (privation précoce d’une modalité sensorielle (ouïe) peut engendrer
l’augmentation d’une autre modalité sensorielle (vision))
• rêves des aveugles peuvent faire référence à la sensation de la chaleur du soleil, la pente d’un terrain, la texture du pelage d’un chien, l’odeur de l’air frais ou le goût du café
• plus de cauchemars? car les non-voyants ont pt plus préoccupations: ne pas se perdre, ne pas se heurter, plus aux aguets.,

27
Q

Comment sont les rêves chez les malentendants congénitaux?

A

Les rêves des malentendants congénitaux ont été décrits comme contenant des couleurs vives, avec les couleurs primaires particulièrement hautes en saturation et en intensité

28
Q

Si la très grande majorité des rêves semblent contenir des images visuelles, il reste la question plus subtile: nous rêvons en couleur ou en noir et blanc?

A

Dans une récente étude en ligne, les personnes interrogées ont déclaré qu’elles rêvaient en couleur 50 % du temps, en noir et blanc 10 % du temps, et qu’elles ne se souvenaient pas = 40 %
C’est logique de penser que tous ceux qui voient des couleurs dans la vie réelle peuvent également voir des couleurs dans leurs rêves mais étant donné que les rêves dont nous nous souvenons commencent à s’effacer dès notre réveil, il est raisonnable de penser que ces souvenirs ténus sont plus susceptibles d’être constitués de caractéristiques essentielles du rêve — le lieu, le thème, les personnages, des séquences d’événements — que de détails secondaires comme les couleurs des objets ou la température ambiante de l’air
• le fait que nous nous souvenions ou non des couleurs de nos rêves peut dépendre davantage de ce que notre cerveau est occupé à encoder pendant que nous rêvons que de la présence réelle de la couleur dans les images de nos rêves

29
Q

Vrai ou faux? L’auto-représentation constitue une autre caractéristique du rêve.

A

Vrai, une présence incarnée. Lorsque nous rêvons (surtout en SP), nous ne regardons pas passivement des images ou un film; nous sommes un véritable personnage dans les événements-scénario du rêve en cours

30
Q

Qu’est-ce qui expliquerait le fait qu’on est omniprésent dans nos rêves? Qu’on s’auto-représente?

A
  • en activant les réseaux neuronaux qui sous-tendent à la fois notre perception de soi et notre conception du monde, le cerveau nous crée (le rêveur) ainsi que le monde onirique dans lequel nous nous trouvons
  • un voyage immersif et en constante évolution que nous vivons à la première personne
31
Q

Nommer un autre élément important et mal compris par rapport aux récits de rêves.

A

La bizarrerie.

32
Q

Pour la plupart des gens, l’étrangeté du rêve englobe des choses qui sont comment?

A
  • soit impossibles (p. ex: marcher à travers les murs, parler avec le défunt, voir un chat se transformer en loup)
  • soit improbables (p. ex: courir dans un troupeau de moutons,
    être frappé par un tsunami, se remettre en couple avec son ex)
    • mais l’étrangeté du rêve peut être beaucoup plus subtile : la voix de votre meilleur ami est éteinte, la saison n’est pas bonne, le stylo dans votre main a la forme d’une cuillère …
33
Q

De plus, que peut inclure l’étrangeté des rêves?

A
  • des incertitudes (« Je ne sais pas si la personne assise à l’autre bout de la table était tante Marie ou ma voisine Julie »),
  • des incongruités (« Nous rendions visite à des amis à Chicoutimi et nous pouvions voir des bateaux naviguer sur le Pacifique depuis la fenêtre de leur salon »)
  • et des changements de décor (« J’étais dans un bar en train de jouer au billard avec mon frère, puis j’étais de retour au CEGEP en train de passer un examen de math »).
  • l’étrangeté des rêves peut ainsi référer à un large éventail d’événements et d’expériences : plus d’une douzaine d’échelles de bizarrerie dans les rêves ont été développées, chacune ayant sa propre façon de définir et de noter les éléments inhabituels dans les rêves
34
Q

Vrai ou faux? Il y a un consensus entre les chercheurs quant aux instruments à utiliser ou sur ce qu’ils nous disent sur la nature des rêves.

A

Faux.
• malheureusement, les chercheurs ne s’entendent pas sur les instruments à utiliser ou sur ce qu’ils nous disent sur la nature des rêves
• rêve au complet qui est bizarre vs détails dans les rêves
• certains articles affirment que tous les rêves sont très bizarres et d’autres concluent qu’une majorité de rêves sont banals
• la vérité se situe quelque part entre les deux

35
Q

Vrai ou faux? Souvent, dans les rêves, les lieux sont plus réaliste que bizarre.

A

Vrai

  • 5% des lieux sont « exotiques » (au sens de « très inhabituel » ou « hors du commun »)
  • seulement 1% « fantastique » (pas réaliste)
  • HVC: Lieu déformé : Le lieu est familier, mais déformé d’une manière ou l’autre. Ex. : « J’étais dans ma classe à l’école secondaire, mais tout était à l’échelle d’une classe de maternelle ».
36
Q

Quelle est la proportion de bizarrerie dans les rêves trouvée jusqu’à maintenant dans les études?

A
  • environ 75 % des rapports de rêves en SP contiennent au moins une occurrence d’une forme de bizarrerie (par exemple, un changement de scène, une incongruité ou une incertitude)
  • 10 à 20 % contient trois formes de bizarrerie ou plus, voire un événement nettement impossible
  • la bizarrerie est moins fréquente dans les rapports provenant du sommeil non REM (environ 60 %), et elle n’apparaît que dans un tiers des rapports de début de sommeil (N1, N2 dans le 1er cycle)
  • donc: la majorité des rêves présentent une forme ou une autre de bizarrerie, mais certains (dont environ un quart des rapports de rêves en SP) ne contiennent pas de caractéristiques vraiment étranges ou inhabituelles
37
Q

Il existe d’autres aspects, souvent négligés, de la bizarrerie du rêve qui méritent notre attention, lesquels?

A
  1. Avez-vous déjà remarqué que vos rêves semblent être plus longs, plus vifs et les plus intenses lorsque vous vous réveillez tard un matin de week-end?
  2. Il y a un biais dans les types de rêves dont les gens se souviennent, ainsi que dans ceux qu’ils choisissent de partager avec les autres.
    3: Les rêves sont considérés bizarres parce qu’on les compare à la vie éveillée normale. En fait, c’est à peu près la seule chose que toutes les échelles de bizarrerie des rêves ont en commun!
38
Q

Qu’est-ce qui explique le fait que nos rêves semblent être plus longs/vifs/intenses lorsqu’on se réveille tard un matin de week-end?

A
  • ils le sont pour deux bonnes raisons : parce que vous vous réveillez plus tard dans votre période de sommeil (tard le matin), donc la période de SP est plus longue et parce que vous vous réveillez probablement en SP d’une forte intensité, donc les rêves sont plus élaborés.
  • les rêves sont plus longs, plus bizarres et plus émotionnels en SP qu’en sommeil non paradoxal, tout comme les rêves en SP (REM) et les rêves non-REM lorsqu’ils se produisent plus tard que plus tôt dans la nuit (période de sommeil).
  • Donc: les rêves en SP en fin de nuit sont les plus longs, les plus bizarres et les plus émotionnels, tandis que les rêves non-REM de début de nuit sont les moins bizarres
39
Q

Il y a un biais dans les types de rêves dont les gens se souviennent, ainsi que dans ceux qu’ils choisissent de partager avec les autres. Pourquoi?

A
  • des études suggèrent que la présence d’étrangeté dans un rêve facilite son encodage, rendant ainsi ces rêves plus susceptibles d’être rappelés que leurs homologues ternes et sans intérêt
  • la croyance des gens que la plupart des rêves sont bizarres provient également du fait que ce sont précisément les rêves que nous aimons le plus partager avec les autres
40
Q

Les rêves sont considérés bizarres parce qu’on les compare à la vie éveillée normale, mais est-ce la bonne comparaison ? Expliquer pourquoi ce ne l’est pas nécessairement.

A

Prenez les changements de scènes bizarres qui caractérisent tant de rêves. Comparés à la réalité éveillée, ces changements (de lieu, perspective, d’action) sont certainement bizarres
• mais pas nécessairement si nous comparons les rêves aux films ou, mieux encore, à la rêvasserie (« mind wandering » ou « day dreaming »), un état au cours duquel nos pensées changent et oscillent naturellement d’un moment à l’autre
• si le rêve est régi par le réseau de « mode par défaut » (le même système qui semble être à la base de la rêvasserie à l’état de veille), alors ces changements de scène sont exactement ce que nous nous attendons à voir dans les rêves

41
Q

Quel est le % de rêves qui contiennent des émotions selon les gens vs des juges externes?

A

70 à 100% mais, lorsque des juges externes évaluent les rapports de rêves, ils identifient des émotions dans seulement 30 à 40 % d’entre eux, même s’ils notent exactement les mêmes rapports de rêves !

42
Q

Qu’est-ce qui explique cette différence de % de rêves émotionnels entre ce que les gens rapportent et les juges externes?

A

-Les juges sous-estiment particulièrement le nombre d’émotions positives
-Il semble que nous ne rapportons pas bien nos émotions dans nos récits de rêves, tout comme nous omettons généralement de signaler la présence d’odeurs et de goûts.
-Certains modèles
énumèrent 5 à 7 émotions de base ; d’autres en énumèrent jusqu’à 20.
• Donc si les scientifiques ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les émotions que l’on trouve en état de veille, il est peu probable que les choses soient beaucoup mieux pour les rêves.

43
Q

Comme c’est le cas pour la bizarrerie dans les rêves, les données sur les émotions dans les rêves dépendent de quoi?

A
  • des échelles utilisées
  • de la personne qui les applique
  • des types de récits de rêve étudiés (p. ex: à la maison suite à un réveil spontané le matin; en laboratoire après des réveils forcés en sommeil non-REM, en SP, en début versus fin de nuit, etc).
44
Q

Faire un résumé sur les émotions dans les rêves.

A

1: nous avons des émotions dans nos rêves, et particulièrement dans ceux qui ont une structure narrative
• en général, les rêves quotidiens ne sont pas très intenses émotionnellement, la moyenne se situant entre « légère » et « modérée », et ils ne sont pas plus intenses que les émotions que nous ressentons lors des événements les plus importants de la journée
2: nos émotions dans les rêves sont, dans l’ensemble, bien équilibrées entre le positif et le négatif dans le ton général
• là encore, pas si différentes de ce que nous vivons lorsque nous sommes éveillés
3: nous ne faisons pas un très bon travail de rendre compte de nos émotions dans nos rapports écrits de nos rêves
• une grande partie de nos émotions en rêve - en particulier celles qui sont positives - ne sont pas si évidentes pour ceux qui lisent et notes nos rapports de rêve

45
Q

Donner quelques stats sur le rappel des rêves

A
  • environ 15% des gens disent ne jamais se rappeler de leurs rêves
  • environ 5% se rappellent plus d’un rêve par nuit
  • en moyenne, on se rappelle un à deux rêves par semaine
46
Q

Quels sont les facteurs psychologiques qui peuvent contribuer au rappel onirique?

A
  • motivation
  • intérêt
  • journal de rêve
47
Q

Quels sont les facteurs physiologiques reliés au rappel onirique?

A
  • lorsqu’une personne se réveille spontanément en sommeil paradoxal, les probabilités de rappel sont élevées (80%)
  • les individus qui ne se rappellent jamais leurs rêves et qui viennent dormir en laboratoire arrivent à se souvenir de leurs rêves, mais reste un 0.5% qui disent ne jamais se souvenir.
  • au fur et à mesure que la nuit progresse, les périodes de SP sont plus susceptibles de donner lieu à des rappels à contenu plus riche
  • des réveils en périodes actives de mouvements des yeux sont plus aptes au rappel onirique
  • possibilité que l’activité EEG précédant immédiatement les éveils en SP soit en rapport avec le rappel des rêves
48
Q

Expliquer l’étude en TEP qui visait à mesurer en 3D l’activité métabolique du cerveau et ce qu’ils ont trouvé.

A
  • 21 « grands rêveurs » (5,2 rêves/sem); 20 autres « petits rêveurs »
  • découvert des régions du cerveau particulièrement actives chez les « grands rêveurs »
  • grands rêveurs réagissent davantage aux stimuli de l’environnement et se réveillent plus (micro-éveils) au cours de leur sommeil que les petits rêveurs
  • cette sensibilité induirait de courtes mais fréquentes phases d’éveil pendant la nuit ce qui leur permettrait de mieux se rappeler de leurs rêves
  • ces résultats confirment une étude précédente qui a montré que des lésions au niveau de ces deux zones cérébrales empêchaient de se souvenir de ses rêves
49
Q

Chez les grands-rêveurs, quelles sont les structures cérébrales les plus actives durant le sommeil?

A

le cortex préfrontal médian et le carrefour temporo-pariétal (région impliquée dans l’orientation de l’attention vers les stimuli extérieurs) sont très actifs pendant le sommeil

50
Q

L’observation et les études en laboratoire sont des méthodes pour collecter les rêves. Donner quelques caractéristiques et leurs avantages/désavantages pour chacun d’eux.

A

Observation
• souvent effectué par l’un des parents
• désavantage : méthode non-systématique
• avantage : fournit des informations sur l’impact qu’a le rêve sur la vie de l’enfant
Études en laboratoire
• EEG
• réveil en sommeil REM et recueil immédiat du récit du rêve
• avantage : moins biaisé et contrôle plus facilement applicables
• désavantage : les caractéristiques des rêves recueillis en labo diffèrent de celles des rêves dont l’enfant se souvient le matin

51
Q

Plusieurs études ont été menées sur les rêves des enfants. Que contiennent-ils?

A
  • plus d’animaux que de personnages humains
  • plus d’agression
  • plus de contenu fantaisiste
  • plus de dénouements magiques
  • sont plus agréables que les rêves des adultes
52
Q

Quelles sont les caractéristiques des rêves des enfants de 3 à 5 ans?

A
  • très brefs
  • concerne des états physiologiques, comme la faim et le sommeil
  • les personnages animaux prédominent (familiers et domestiques)
53
Q

Quels sont les éléments manquant dans les rêves des 3 à 5 ans?

A
  • une histoire
  • un moi actif dans le rêve
  • la plupart des activités physiques
  • les personnages connus autre que la famille immédiate
  • les étrangers
  • les interactions interpersonnelles
  • les sentiments
54
Q

Quelles sont les caractéristiques des rêves chez les 5 à 7 ans?

A

Augmentation dans la longueur du rêve et autres caractéristiques des rêves d’adultes
• mouvement physique, incluant la locomotion
• un changement d’état physiologique à événements sociaux
• plus de personnages humains (mais les animaux sont encore communs)
• n’a toujours pas une représentation de soi pleinement active dans le rêve (cognitivement plus facile d’observer une scène que de rêver une image de soi active)

55
Q

Quelles sont les caractéristiques des rêves chez les 7 à 9 ans?

A
  • la longueur des rêves approche celle des adultes
  • plus de déplacement physiques
  • qualité du narratif et représentation de soi améliorées
  • encore moins de personnages animaux
  • augmentation des interactions sociales, habituellement amicales
  • la joie est ce qui est le plus communément rapporté
  • des sentiments et des pensées sont maintenant attribués aux autres personnages
56
Q

Quelles sont les caractéristiques des rêves chez les 9 à 13 ans?

A
  • consolidation des améliorations (de la période de 7 à 9 ans)
  • la peur et la colère deviennent plus communes
57
Q

Quelles sont les caractéristiques des rêves chez les 13 à 15 ans?

A
  • moins de développements qu’il pourrait être anticipé
  • les rêves deviennent relativement plus abstraits
  • plus de paroles, de perceptions et de pensées
  • personnages inconnus augmentent, comme le fait l’agression
58
Q

Quelle est la ressemblance entre la capacité de rêver et les autres habiletés cognitives?

A

La capacité à rêver (fréquence et la structure cognitive des rêves; contenu des comptes rendus) se développe graduellement de l’enfance à l’âge adulte tout comme d’autres habiletés cognitives

59
Q

Qui pense qu’il y a une continuité entre la pensée d’éveil et la pensée onirique? Quelles sont les critiques qu’il a reçu et qu’a-t-il répondu à ça?

A
  • Foulkes corrèle le développement de la capacité à rêver des enfants au développement des habiletés visuospatiales
  • les critiques: les enfants rêvent davantage que ce que révèlent les études, mais ils n’ont pas les habiletés cognitives requises pour bien mémoriser ou verbaliser leurs rêves.
  • contre-argument: des tests de mémoire et de capacité linguistique ne corrélaient pas avec les taux de rappel de rêves des enfants
  • donc une amélioration de la capacité à produire des expériences oniriques et non une simple amélioration de la capacité à les verbaliser
60
Q

Qu’a-t-on découvert dans des études sur le sommeil paradoxal chez des animaux?

A

• une étude montrant que priver les rats de sommeil paradoxal conduit à l’hypothermie conclut que le fait de rêver peut aider à garder le cerveau chaud (pas un blague)
• autre étude récente sur des souris a révélé que 2 gènes de récepteurs d’acétylcholine (Chrm 1 et Chrm 3) étaient nécessaires au sommeil paradoxal ; les titres dans les médias :
“Vos rêves proviennent de deux gènes”
“Les gènes régulent la quantité de rêves”
“L’élimination des gènes qui codent les rêves pourrait permettre aux scientifiques d’arrêter les cauchemars.”
-Ce qu’auraient dû dire ces titres, c’est “Le sommeil paradoxal de la souris dépend des gènes Chrm 1 et Chrm 3”, ce qui, en soi, est une découverte importante. Moins fascinant, peut-être, mais infiniment plus précis!

61
Q

À quoi ressemblent les rêves des chats, ou des nouveau-nés, ou des souris?

A

De dire qu’ils rêvent au labyrinthe ou à une souris peut être trop simpliste.
Il faut se demander à quoi ressemble leur expériences subjectives de tous les jours et probablement que ça doit se ressembler. Et évolutionnairement parlant, faut se demander, pourquoi ce serait utile pour le chat de rêver à ça, qu’est-ce que le SP chez eux leur procure que l’était d’éveil non? Pourquoi auraient-ils besoin d’avoir ses expé oniriques là?