Cours # 8 - Guide d'information Flashcards
Personnes LGBT = quel pourcentage de la population ? et restent quoi ?
10 %
Ces personnes restent très largement invisibles
Pourquoi personnes restent invisibles ?
Les personnes aînées LGBT craignent
de divulguer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre principalement à cause de leur vécu. En effet, la plupart ont dû se cacher pour éviter la prison ou les thérapies de réorientation sexuelle. Presque toutes ont vécu des formes de rejet par leur famille, leur milieu de travail, leur communauté religieuse, etc.
Ces expériences d’exclusion ont laissé des traces et plusieurs études confirment que les personnes aînées LGBT constituent une population particulièrement vulnérable.
Personnes ainées LGBT au Qc, où sont-elles ?
En 2017, le Québec comptait environ 1,5 million de personnes de 65 ans et plus1. Selon les prévisions, cette population doublera d’ici 2061.
On estime que les personnes LGBT représentent environ 10 % de la population, ce qui porterait la population aînée LGBT au Québec à 150 000 personnes en 2017. Et ce nombre devrait passer à près de 300 000 d’ici une quarantaine d’années.
Ministre déléguée aux Aînés s’indigne de…
En 2009, la ministre
déléguée aux Aînés,
Mme Marguerite Blais, s’indignait de l’invisibilité des minorités sexuelles dans le monde
des aînés. Pour elle, cela constitue une forme de maltraitance.
10 % de la population LGBT vient de où et admis par qui ?
C’est l’estimation communément admise par les groupes communautaires et de défense des droits des personnes LGBT. Tirée du fameux Rapport Kinsey paru en 1948, elle tend à faire consensus encore aujourd’hui.
Pourquoi c’est difficile d’évaluer exactement le nombre de personnes LGBT dans la communauté ?
Beaucoup hésitent à répondre à des sondages, entre autres parce qu’elles doutent de la confidentialité des informations fournies.
Génération : ligne du temps
1969 : Décriminalisation de l’homosexualité au Canada. Avant cette date, les activités homosexuelles entre adultes consentants et en privé constituaient un crime passible d’une peine de prison.
1977 : Interdiction des discriminations basées sur l’orientation sexuelle au Québec. Il faudra toutefois attendre jusqu’en 1996 pour que le Canada adopte une loi similaire.
1990 : Retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette date marquante, le 17 mai, est maintenant devenue la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Voir homophobie.org
1999 : Reconnaissance de l’égalité des droits entre les conjoints de fait homosexuels et les conjoints de fait hétérosexuels au Québec.
2002 : Instauration de l’union civile au Québec. Cette mesure accorde aux couples de même sexe une institution équivalente à celle du mariage et leur reconnaît le droit à la parentalité.
2005 : Reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe au Canada.
2015 :
Retrait de l’obligation, pour les personnes trans, de subir des traitements médicaux et des interventions chirurgicales (causant une stérilisation irréversible) pour obtenir des pièces d’identité conformes à leur identité de genre
2016 : Interdiction des discriminations fondées sur l’identité ou l’expression de genre dans la Charte québécoise. Une loi similaire est votée au Sénat canadien en juin 2017.
2017 : Excuses officielles du gouvernement canadien aux victimes d’injustices dans la fonction publique fédérale et dans les Forces armées canadiennes en raison de leur orientation sexuelle
1969
1969 : Décriminalisation de l’homosexualité au Canada. Avant cette date, les activités homosexuelles entre adultes consentants et en privé constituaient un crime passible d’une peine de prison.
1977
1977 : Interdiction des discriminations basées sur l’orientation sexuelle au Québec. Il faudra toutefois attendre jusqu’en 1996 pour que le Canada adopte une loi similaire.
1990
1990 : Retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette date marquante, le 17 mai, est maintenant devenue la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Voir homophobie.org
1999
1999 : Reconnaissance de l’égalité des droits entre les conjoints de fait homosexuels et les conjoints de fait hétérosexuels au Québec.
2002
2002 : Instauration de l’union civile au Québec. Cette mesure accorde aux couples de même sexe une institution équivalente à celle du mariage et leur reconnaît le droit à la parentalité.
2005
2005 : Reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe au Canada.
2015
2015 :
Retrait de l’obligation, pour les personnes trans, de subir des traitements médicaux et des interventions chirurgicales (causant une stérilisation irréversible) pour obtenir des pièces d’identité conformes à leur identité de genre
2016
2016 : Interdiction des discriminations fondées sur l’identité ou l’expression de genre dans la Charte québécoise. Une loi similaire est votée au Sénat canadien en juin 2017.
2017
2017 : Excuses officielles du gouvernement canadien aux victimes d’injustices dans la fonction publique fédérale et dans les Forces armées canadiennes en raison de leur orientation sexuelle
Personnes nées en 1940
Cette génération a connu une époque où il était presque impossible d’être ouvertement LGBT.
Beaucoup de ces personnes se sont mariées avec un partenaire du sexe opposé et ont eu des enfants.
D’autres sont entrées dans des communautés religieuses ou ont fait le choix du célibat.
Personnes nées en 1960
Cette génération a bénéficié de certains progrès juridiques concernant l’orientation sexuelle.
Certaines ont pu commencer à vivre un peu plus ouvertement leur homosexualité ou leur transidentité.
Toutefois, ces personnes ont connu la pleine reconnaissance des couples de même sexe à 45 ans seulement.
Par rapport à la génération précédente, elles ont été moins contraintes de s’engager dans un mariage hétérosexuel et ont généralement eu moins d’enfants.
Personnes nées en 1980
Cette génération a bénéficié de grandes avancées juridiques. Toutefois, jusqu’à l’âge de 25 ans, ces personnes LGBT ont évolué dans une société qui ne reconnaissait pas pleinement les couples de même sexe. Elles ont dû composer avec des perceptions négatives persistantes.
Personnes nées en 2000
Cette génération a presque toujours connu l’égalité des droits.
Toutefois, comme les mœurs changent bien plus lentement que les lois, des formes de rejet social persistent.
Ces personnes font donc encore face à des préjugés par rapport à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.
Elles sont parfois victimes de violence verbale et physique, ce qui continue de nuire à leur plein épanouissement.
Au fil du temps, les personnes aînées LGBT ont vécu diverses formes de discrimination. Il est à noter que plus…
plus elles sont âgées, plus leurs expériences de rejet ont été intenses.
Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT
Juridique
Médical
Religieux
Social
Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : Juridique
Peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 années pour des actes commis entre adultes consentants et en privé
Aucune protection juridique contre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre (travail, logement, services, etc.)
Aucune reconnaissance juridique des couples de même sexe
Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : Médical
Institutionnalisation des personnes LGBT
Thérapies par aversion (usage de vomitifs ou de décharges électriques)
Lobotomie frontale ou électrochocs
Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : religieux
Rejet par la plupart des religions, notamment par l’Église catholique à une époque où elle avait un rôle central dans la société québécoise
Excommunication, exorcisme, etc
Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : social
Perte d’emploi ou discrimination à l’embauche
Rejet par la famille, menant parfois à l’itinérance
Rejet par les amis, les camarades de classe, les collègues de travail et la société
Agressions verbales et physiques
Harcèlement et chantage
Discriminations interreliées ont pu laisser quoi comme traces ?
Intériorisation d’images négatives au sujet des personnes LGBT (homophobie intériorisée*)
Faible estime de soi
Sentiment de perte de contrôle sur sa vie
Frustration de voir une partie de son humanité niée
Santé mentale affectée
Isolement social aggravé
Stress dû aux pressions subies pour se conformer à un modèle hétérosexuel ou cisgenre*
3X conditionnent et influençent quoi ?
1) La perception que les personnes LGBT ont d’elles-mêmes au moment de la découverte de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre
2) Les expériences de rejet et de discrimination
3) Le fait d’avoir été témoins d’homophobie ou de transphobie
CONDITIONNENT
leur manière de se construire et d’interagir avec le reste de la société.
INFLUENCENT
le choix de dévoiler ou de taire leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
La pluralité des stigmatisations
Aux stéréotypes fondés sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’âge s’ajoutent souvent d’autres facteurs de discrimination. Mentionnons ainsi : la race, la couleur, le sexe, le fait d’être autochtone, l’origine ethnique
ou nationale, la religion, le statut social,
la maladie, le handicap, l’apparence,
la langue, l’état civil.
Il est donc important de considérer l’ensemble des formes de discrimination que peuvent subir les personnes aînées LGBT.
Les personnes aînées au Qc ont quelles caractéristiques ?
ce sont majoritairement des femmes;
* 42 % des personnes vivant
sur l’île de Montréal sont nées à
l’extérieur du Canada;
- 20 % ont un faible revenu,
surtout les femmes; - 56 % ont une incapacité.
L’homophobie et la transphobie ne touchent pas que…
L’homophobie et la transphobie ne touchent pas que les personnes LGBT
Les personnes dont l’apparence et le comportement ne correspondent pas aux stéréotypes de genre peuvent être considérées comme homosexuelles ou trans, et subir également de la discrimination.
Les personnes LGBT aînées ne sont pas différentes des autres. Toutefois, la méconnaissance de la société et les discriminations subies les ont souvent marquées. Les études à leur sujet tracent un portrait révélateur d’une population à la fois vulnérable et résiliente.
– différents points
Différents points :
- Isolement plus marqué
- Maltraitance
- Santé fragilisée
- Craintes particulières
- Forces à reconnaître
Isolement plus marqué
Les personnes aînées LGBT ont un soutien familial plus limité
—–> Ceci peut s’expliquer par le fait que certaines ont subi le rejet de leur famille et qu’elles tendent à avoir moins d’enfants que les personnes hétérosexuelles
**La famille choisie **
—> Les amis de longue date et les (ex) partenaires de vie ont une place importante dans la vie des aînés LGBT. Toutes ces personnes forment ce qu’on appelle la « famille choisie » (en opposition à la famille biologique). Elles sont la principale source de soutien pour plusieurs aînés LGBT qui ont rompu leurs liens avec leur famille d’origine lorsque cette dernière a rejeté leur orientation sexuelle ou leur identité de genre
➜ En dehors du conjoint, 59 % des aînés LGB indiquent que les amis sont les premières personnes à contacter en cas d’urgence, contre 9 % pour la famille
Elles sont moins nombreuses à être mariées ou à vivre avec un conjoint.
—> Par rapport à la population aînée générale, les personnes aînées LGBT seraient 2,5 fois moins nombreuses à vivre avec un conjoint ou à être mariées
—> Ceci peut s’expliquer par le manque d’acceptation sociale et juridique des couples de même sexe. Le fait que la population LGBT est restreinte rend aussi plus difficile
la formation d’un couple. D’autant plus que l’homophobie ambiante incite à cacher ou à renier son orientation sexuelle.
Elles vivent plus souvent seules.
—> Les personnes aînées LGBT auraient 50 % plus de risques de vivre seules par rapport à la
population aînée générale6 et 53 % d’entre elles déclarent vivre en état d’isolement.
- Maltraitance
**65 % **des répondants LGB déclarent avoir subi de l’homophobie :
o Violence verbale ou menace
o Agression physique ou sexuelle
o Menace de divulguer leur orientation sexuelle
o Discrimination
10 à 20 % de la population aînée vivant en communauté est exposée à l’intimidation des pairs. Comme les individus jugés différents en sont plus souvent la cible, il est probable que les personnes aînées LGBT subissent régulièrement de l’intimidation.
**8,3 % **déclarent avoir été **négligés ou abusés par un intervenant **pour cause d’homophobie
- Santé fragilisée
Les hommes gais auraient 2 fois plus de risques de souffrir de problèmes mentaux que les hommes hétérosexuels et les lesbiennes, 3 fois plus de risques que les femmes hétérosexuelles. Ces problèmes peuvent aller de la dépression aux troubles d’anxiété jusqu’aux idéations de suicide
- Les personnes aînées LGBT ont une plus grande méfiance envers les services sociaux et de santé. Cette méfiance résulte de leurs expériences de discrimination. Elle vient aussi du fait que l’organisation des services n’est pas toujours adaptée à leurs réalités.
- 39 % d’entre elles ont déjà sérieusement pensé à s’enlever la vie.
**La dépendance aux substances psychoactives **(drogues, alcool et tabac) **est plus fréquente **que dans la population générale