Cours # 8 - Guide d'information Flashcards

1
Q

Personnes LGBT = quel pourcentage de la population ? et restent quoi ?

A

10 %

Ces personnes restent très largement invisibles

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2
Q

Pourquoi personnes restent invisibles ?

A

Les personnes aînées LGBT craignent
de divulguer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre principalement à cause de leur vécu. En effet, la plupart ont dû se cacher pour éviter la prison ou les thérapies de réorientation sexuelle. Presque toutes ont vécu des formes de rejet par leur famille, leur milieu de travail, leur communauté religieuse, etc.

Ces expériences d’exclusion ont laissé des traces et plusieurs études confirment que les personnes aînées LGBT constituent une population particulièrement vulnérable.

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3
Q

Personnes ainées LGBT au Qc, où sont-elles ?

A

En 2017, le Québec comptait environ 1,5 million de personnes de 65 ans et plus1. Selon les prévisions, cette population doublera d’ici 2061.

On estime que les personnes LGBT représentent environ 10 % de la population, ce qui porterait la population aînée LGBT au Québec à 150 000 personnes en 2017. Et ce nombre devrait passer à près de 300 000 d’ici une quarantaine d’années.

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4
Q

Ministre déléguée aux Aînés s’indigne de…

A

En 2009, la ministre
déléguée aux Aînés,
Mme Marguerite Blais, s’indignait de l’invisibilité des minorités sexuelles dans le monde
des aînés. Pour elle, cela constitue une forme de maltraitance.

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5
Q

10 % de la population LGBT vient de où et admis par qui ?

A

C’est l’estimation communément admise par les groupes communautaires et de défense des droits des personnes LGBT. Tirée du fameux Rapport Kinsey paru en 1948, elle tend à faire consensus encore aujourd’hui.

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6
Q

Pourquoi c’est difficile d’évaluer exactement le nombre de personnes LGBT dans la communauté ?

A

Beaucoup hésitent à répondre à des sondages, entre autres parce qu’elles doutent de la confidentialité des informations fournies.

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7
Q

Génération : ligne du temps

A

1969 : Décriminalisation de l’homosexualité au Canada. Avant cette date, les activités homosexuelles entre adultes consentants et en privé constituaient un crime passible d’une peine de prison.

1977 : Interdiction des discriminations basées sur l’orientation sexuelle au Québec. Il faudra toutefois attendre jusqu’en 1996 pour que le Canada adopte une loi similaire.

1990 : Retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette date marquante, le 17 mai, est maintenant devenue la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Voir homophobie.org

1999 : Reconnaissance de l’égalité des droits entre les conjoints de fait homosexuels et les conjoints de fait hétérosexuels au Québec.

2002 : Instauration de l’union civile au Québec. Cette mesure accorde aux couples de même sexe une institution équivalente à celle du mariage et leur reconnaît le droit à la parentalité.

2005 : Reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe au Canada.

2015 :
Retrait de l’obligation, pour les personnes trans, de subir des traitements médicaux et des interventions chirurgicales (causant une stérilisation irréversible) pour obtenir des pièces d’identité conformes à leur identité de genre

2016 : Interdiction des discriminations fondées sur l’identité ou l’expression de genre dans la Charte québécoise. Une loi similaire est votée au Sénat canadien en juin 2017.

2017 : Excuses officielles du gouvernement canadien aux victimes d’injustices dans la fonction publique fédérale et dans les Forces armées canadiennes en raison de leur orientation sexuelle

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8
Q

1969

A

1969 : Décriminalisation de l’homosexualité au Canada. Avant cette date, les activités homosexuelles entre adultes consentants et en privé constituaient un crime passible d’une peine de prison.

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9
Q

1977

A

1977 : Interdiction des discriminations basées sur l’orientation sexuelle au Québec. Il faudra toutefois attendre jusqu’en 1996 pour que le Canada adopte une loi similaire.

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10
Q

1990

A

1990 : Retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette date marquante, le 17 mai, est maintenant devenue la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Voir homophobie.org

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11
Q

1999

A

1999 : Reconnaissance de l’égalité des droits entre les conjoints de fait homosexuels et les conjoints de fait hétérosexuels au Québec.

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12
Q

2002

A

2002 : Instauration de l’union civile au Québec. Cette mesure accorde aux couples de même sexe une institution équivalente à celle du mariage et leur reconnaît le droit à la parentalité.

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13
Q

2005

A

2005 : Reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe au Canada.

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14
Q

2015

A

2015 :
Retrait de l’obligation, pour les personnes trans, de subir des traitements médicaux et des interventions chirurgicales (causant une stérilisation irréversible) pour obtenir des pièces d’identité conformes à leur identité de genre

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15
Q

2016

A

2016 : Interdiction des discriminations fondées sur l’identité ou l’expression de genre dans la Charte québécoise. Une loi similaire est votée au Sénat canadien en juin 2017.

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16
Q

2017

A

2017 : Excuses officielles du gouvernement canadien aux victimes d’injustices dans la fonction publique fédérale et dans les Forces armées canadiennes en raison de leur orientation sexuelle

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17
Q

Personnes nées en 1940

A

Cette génération a connu une époque où il était presque impossible d’être ouvertement LGBT.

Beaucoup de ces personnes se sont mariées avec un partenaire du sexe opposé et ont eu des enfants.

D’autres sont entrées dans des communautés religieuses ou ont fait le choix du célibat.

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18
Q

Personnes nées en 1960

A

Cette génération a bénéficié de certains progrès juridiques concernant l’orientation sexuelle.

Certaines ont pu commencer à vivre un peu plus ouvertement leur homosexualité ou leur transidentité.

Toutefois, ces personnes ont connu la pleine reconnaissance des couples de même sexe à 45 ans seulement.

Par rapport à la génération précédente, elles ont été moins contraintes de s’engager dans un mariage hétérosexuel et ont généralement eu moins d’enfants.

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19
Q

Personnes nées en 1980

A

Cette génération a bénéficié de grandes avancées juridiques. Toutefois, jusqu’à l’âge de 25 ans, ces personnes LGBT ont évolué dans une société qui ne reconnaissait pas pleinement les couples de même sexe. Elles ont dû composer avec des perceptions négatives persistantes.

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20
Q

Personnes nées en 2000

A

Cette génération a presque toujours connu l’égalité des droits.

Toutefois, comme les mœurs changent bien plus lentement que les lois, des formes de rejet social persistent.

Ces personnes font donc encore face à des préjugés par rapport à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.

Elles sont parfois victimes de violence verbale et physique, ce qui continue de nuire à leur plein épanouissement.

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21
Q

Au fil du temps, les personnes aînées LGBT ont vécu diverses formes de discrimination. Il est à noter que plus…

A

plus elles sont âgées, plus leurs expériences de rejet ont été intenses.

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22
Q

Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT

A

Juridique

Médical

Religieux

Social

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23
Q

Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : Juridique

A

Peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 années pour des actes commis entre adultes consentants et en privé

Aucune protection juridique contre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre (travail, logement, services, etc.)

Aucune reconnaissance juridique des couples de même sexe

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24
Q

Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : Médical

A

Institutionnalisation des personnes LGBT

Thérapies par aversion (usage de vomitifs ou de décharges électriques)

Lobotomie frontale ou électrochocs

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25
Q

Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : religieux

A

Rejet par la plupart des religions, notamment par l’Église catholique à une époque où elle avait un rôle central dans la société québécoise

Excommunication, exorcisme, etc

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26
Q

Formes de discrimination vécues par les personnes LGBT : social

A

Perte d’emploi ou discrimination à l’embauche

Rejet par la famille, menant parfois à l’itinérance

Rejet par les amis, les camarades de classe, les collègues de travail et la société

Agressions verbales et physiques

Harcèlement et chantage

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27
Q

Discriminations interreliées ont pu laisser quoi comme traces ?

A

Intériorisation d’images négatives au sujet des personnes LGBT (homophobie intériorisée*)

Faible estime de soi

Sentiment de perte de contrôle sur sa vie

Frustration de voir une partie de son humanité niée

Santé mentale affectée

Isolement social aggravé

Stress dû aux pressions subies pour se conformer à un modèle hétérosexuel ou cisgenre*

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28
Q

3X conditionnent et influençent quoi ?

A

1) La perception que les personnes LGBT ont d’elles-mêmes au moment de la découverte de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre

2) Les expériences de rejet et de discrimination

3) Le fait d’avoir été témoins d’homophobie ou de transphobie

CONDITIONNENT
leur manière de se construire et d’interagir avec le reste de la société.

INFLUENCENT
le choix de dévoiler ou de taire leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

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29
Q

La pluralité des stigmatisations

A

Aux stéréotypes fondés sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’âge s’ajoutent souvent d’autres facteurs de discrimination. Mentionnons ainsi : la race, la couleur, le sexe, le fait d’être autochtone, l’origine ethnique
ou nationale, la religion, le statut social,
la maladie, le handicap, l’apparence,
la langue, l’état civil.

Il est donc important de considérer l’ensemble des formes de discrimination que peuvent subir les personnes aînées LGBT.

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30
Q

Les personnes aînées au Qc ont quelles caractéristiques ?

A

ce sont majoritairement des femmes;
* 42 % des personnes vivant
sur l’île de Montréal sont nées à
l’extérieur du Canada;

  • 20 % ont un faible revenu,
    surtout les femmes;
  • 56 % ont une incapacité.
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31
Q

L’homophobie et la transphobie ne touchent pas que…

A

L’homophobie et la transphobie ne touchent pas que les personnes LGBT

Les personnes dont l’apparence et le comportement ne correspondent pas aux stéréotypes de genre peuvent être considérées comme homosexuelles ou trans, et subir également de la discrimination.

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32
Q

Les personnes LGBT aînées ne sont pas différentes des autres. Toutefois, la méconnaissance de la société et les discriminations subies les ont souvent marquées. Les études à leur sujet tracent un portrait révélateur d’une population à la fois vulnérable et résiliente.

– différents points

A

Différents points :
- Isolement plus marqué
- Maltraitance
- Santé fragilisée
- Craintes particulières
- Forces à reconnaître

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33
Q

Isolement plus marqué

A

Les personnes aînées LGBT ont un soutien familial plus limité
—–> Ceci peut s’expliquer par le fait que certaines ont subi le rejet de leur famille et qu’elles tendent à avoir moins d’enfants que les personnes hétérosexuelles

**La famille choisie **
—> Les amis de longue date et les (ex) partenaires de vie ont une place importante dans la vie des aînés LGBT. Toutes ces personnes forment ce qu’on appelle la « famille choisie » (en opposition à la famille biologique). Elles sont la principale source de soutien pour plusieurs aînés LGBT qui ont rompu leurs liens avec leur famille d’origine lorsque cette dernière a rejeté leur orientation sexuelle ou leur identité de genre
➜ En dehors du conjoint, 59 % des aînés LGB indiquent que les amis sont les premières personnes à contacter en cas d’urgence, contre 9 % pour la famille

Elles sont moins nombreuses à être mariées ou à vivre avec un conjoint.
—> Par rapport à la population aînée générale, les personnes aînées LGBT seraient 2,5 fois moins nombreuses à vivre avec un conjoint ou à être mariées
—> Ceci peut s’expliquer par le manque d’acceptation sociale et juridique des couples de même sexe. Le fait que la population LGBT est restreinte rend aussi plus difficile
la formation d’un couple. D’autant plus que l’homophobie ambiante incite à cacher ou à renier son orientation sexuelle.

Elles vivent plus souvent seules.
—> Les personnes aînées LGBT auraient 50 % plus de risques de vivre seules par rapport à la
population aînée générale6 et 53 % d’entre elles déclarent vivre en état d’isolement.

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34
Q
  • Maltraitance
A

**65 % **des répondants LGB déclarent avoir subi de l’homophobie :
o Violence verbale ou menace
o Agression physique ou sexuelle
o Menace de divulguer leur orientation sexuelle
o Discrimination

10 à 20 % de la population aînée vivant en communauté est exposée à l’intimidation des pairs. Comme les individus jugés différents en sont plus souvent la cible, il est probable que les personnes aînées LGBT subissent régulièrement de l’intimidation.

**8,3 % **déclarent avoir été **négligés ou abusés par un intervenant **pour cause d’homophobie

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35
Q
  • Santé fragilisée
A

Les hommes gais auraient 2 fois plus de risques de souffrir de problèmes mentaux que les hommes hétérosexuels et les lesbiennes, 3 fois plus de risques que les femmes hétérosexuelles. Ces problèmes peuvent aller de la dépression aux troubles d’anxiété jusqu’aux idéations de suicide

  • Les personnes aînées LGBT ont une plus grande méfiance envers les services sociaux et de santé. Cette méfiance résulte de leurs expériences de discrimination. Elle vient aussi du fait que l’organisation des services n’est pas toujours adaptée à leurs réalités.
  • 39 % d’entre elles ont déjà sérieusement pensé à s’enlever la vie.

**La dépendance aux substances psychoactives **(drogues, alcool et tabac) **est plus fréquente **que dans la population générale

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36
Q
  • Craintes particulières
A

Comme la plupart des personnes aînées, les personnes LGBT ont des inquiétudes par rapport à la vie en résidence. Elles ont toutefois des craintes supplémentaires :

—être incapables de partager leurs expériences de vie avec les autres résidents
—subir du rejet si les autres résidents apprenaient leur orientation sexuelle
—ne pas recevoir la même attention de la part du personnel en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

37
Q
  • Forces à reconnaître
A

Les difficultés ont certes marqué les personnes aînées LGBT, mais elles leur ont aussi permis de développer des qualités utiles pour bien vieillir.

Les personnes LGBT ont dû compter sur leurs propres capacités pour survivre dans un milieu hostile. Elles ont ainsi acquis une forte autonomie. Le manque d’acceptation sociale les a aussi menées à forger des liens solides avec leurs semblables. Au fil du temps, elles ont établi des réseaux à l’intérieur desquels elles se sentent acceptées et comprises.

38
Q

% des répondants déclarent avoir déjà reçu un traitement différent, senti de l’hostilité ou subi un manque de compréhension de la part des professionnels de la santé

A

53 %

39
Q

% de baby boomers LGBT qui se disent très inquiets de souffrir de discrimination en vieillissant

A

27 %

40
Q

Autres lettres ajoutées à LGBT

A

I : Intersexe
Q : Queer
Q : En questionnement
2S : Two-spirit/bispirituel
A : Asexuel.le

Parfois le symbole « + » est ajouté pour
inclure tous ces groupes sans pour autant les nommer. Voir le lexique p. 25 pour connaître la définition de chacun d’eux.

41
Q

L - lesbienne

A

Les lesbiennes subissent une double discrimination : le sexisme en tant que femmes et la lesbophobie en tant que lesbiennes.

La communauté lesbienne aînée a pour particularité d’être très peu visible, même à l’intérieur
de la communauté LGBT. En couples, elles ne sont pas toujours perçues ainsi et elles sont plutôt considérées comme des amies ou des sœurs.

Selon une étude de l’UQAM, les personnes aînées lesbiennes divulguent leur orientation
sexuelle seulement dans un cercle restreint où elles se sentent en sécurité. Dans les résidences
pour aînés, la réduction de l’espace privé et la grande proximité entre les gens qui s’y côtoient
ont souvent pour effet d’effacer leur présence. Il en résulte un cercle vicieux. D’un côté, la
direction des résidences juge inutile d’adopter des mesures adaptées à cette clientèle, car
elle croit n’avoir aucune résidente lesbienne. De l’autre, les résidentes lesbiennes hésitent à se
rendre visibles en l’absence de mesures proactives d’inclusion.

42
Q

g - gai

A

Bien qu’ils constituent le groupe le plus représenté et visible de la communauté LGBT, les hommes gais (et les trans) sont ceux qui subissent en général une discrimination plus violente, surtout s’ils ne conforment pas aux standards de la masculinité.

Les 3/4 des personnes aînées LGB qui ont déclaré avoir été agressés physiquement à cause de leur orientation sexuelle étaient des hommes

Ce groupe a été particulièrement touché par le sida, notamment lors du début de la pandémie. La forte mortalité dans la communauté gaie à cette époque et la stigmatisation ont causé un fort traumatisme qui persiste aujourd’hui. On continue d’ailleurs d’associer les hommes gais,
parfois systématiquement

43
Q

b - bisexuel.le

A

Force est de constater qu’il existe peu de littérature sur les personnes bisexuelles.

Ces personnes souffrent d’un double rejet. La majorité hétérosexuelle ne comprend pas leur attirance pour les deux sexes.

Quand aux communautés gais et lesbiennes, elles les soupçonnent de ne pas assumer totalement leur homosexualité.

44
Q

t - trans ou transidentitaire

A

La transidentité a existé de tout temps. Au Canada, les personnes trans viennent seulement d’être reconnues sur les plans juridique et social. Elles constituent, dans la communauté LGBT, le groupe qui subit le plus de discrimination et de stigmatisation.

45
Q

Est-ce qu’une personne trans est une personne homosexuelle?

A

L’identité de genre c’est la manière dont on se sent intérieurement : homme, femme, quelque part entre les deux ou ni l’un ni l’autre. Cela est différent de l’orientation sexuelle. Les personnes trans ont des orientations sexuelles tout aussi diversifiées que les autres.

46
Q

% des personnes trans qui auraient subi des violences verbalement ou du harcèlement

A

80 %

47
Q

Faits sur les personnes trans, d’après compilation d’études

A

42 % auraient subi des formes de violence physique ou d’abus;

35 % auraient été victimes d’agressions sexuelles;

37 % seraient en situation d’itinérance (rejet par la famille en jeune âge,
discrimination à l’emploi et sur le marché du logement);

Elles ne se sentent pas en sécurité dans les toilettes publiques et les vestiaires.

48
Q

1 - Personnes trans âgées se…
2- L’inconfort…
3 - Les personnes trans…

A

« Les personnes trans âgées se heurtent souvent à l’incompréhension et aux mauvais traitements dans leurs rapports avec les professionnels de la santé. Ces expériences les conduirons souvent à négliger des besoins importants en soins de santé et services sociaux ».

  • L’inconfort de certaines personnes trans par rapport à des parties de leur corps peut être l’une des raisons qui les dissuadent de se faire soigner
  • Les personnes aînées trans peuvent se lasser de toujours avoir à sensibiliser leurs médecins et de susciter la curiosité
49
Q

Problèmes de santé qui peuvent être associés à l’hormonothérapie chez les personnes trans

A

Plusieurs problèmes de santé semblent être associés à l’hormonothérapie (surtout à long terme) et peuvent s’aggraver ou devenir plus fréquents avec l’âge

➜ les maladies cardiovasculaires chez les hommes trans
➜ des complications thromboemboliques de même que l’ostéoporose chez les femmes trans
➜ certains types de cancer.

50
Q

Qceque la bientraitance ?

A

« La bientraitance vise
- bien-être
- respect de la dignité
- épanouissement
- estime de soi
- inclusion et la sécurité de la personne.

Elle s’exprime par des attentions, des attitudes, des actions et des pratiques respectueuses des valeurs, de la culture, des croyances, du parcours de vie, de la singularité et des droits et libertés de la personne aînée. »

51
Q

Évitez les attitudes d’exclusion (types d’attitude)

A

« Nous n’avons pas de personnes aînées LGBT parmi notre clientèle. »

« Pas besoin de s’adapter, nous traitons déjà tout le monde de la même façon. »

« Nous ne nous occupons pas
de ce qui se passe dans les chambres. »

52
Q

« Nous n’avons pas de personnes aînées LGBT parmi notre clientèle. »

A

C’est très peu probable, à moins d’être une toute petite organisation. Rappelez-vous que la population LGBT représente environ 10 % de la population totale. Il est important de se demander si une personne aînée se sentirait à l’aise de divulguer son orientation sexuelle ou son identité de genre dans votre établissement. Y a-t-il des mesures qui peuvent être mises en place pour favoriser l’ouverture? Vous trouverez des idées dans la section Bonnes pratiques pour vous inspirer!

53
Q

« Pas besoin de s’adapter, nous traitons déjà tout le monde de la même façon. »

A

Différents facteurs exigent d’offrir des services adaptés à chaque personne aînée. La dimension raciale, le sexe, le degré d’autonomie, la langue, la religion sont autant d’éléments dont les professionnels et les intervenants tiennent compte. L’orientation sexuelle et l’identité de genre font partie des spécificités identitaires à considérer.

54
Q

« Nous ne nous occupons pas
de ce qui se passe dans les chambres.

A

Cette attitude semble respectueuse, mais elle réduit l’orientation sexuelle et l’identité de genre à une question de vie privée. Pourtant, être une personne lesbienne, gaie, bisexuelle ou trans est déterminant dans le vécu, l’histoire, l’identité et les relations affectives. Respecter l’intimité dans les chambres est une bonne pratique, mais cela ne peut remplacer une politique en matière de diversité sexuelle et de pluralité des genres.

55
Q

Démystifier les préjugés : liste

A

« Ce n’est pas naturel. »

« L’homosexualité disparaît avec l’âge. »

« Les gais sont efféminés et les lesbiennes masculines. »

« Les couples de même sexe sont moins stables que les couples hétérosexuels. »

« Être homosexuel est à la mode. »

« Être LGBT est un choix. »

« Les gais et les lesbiennes sont plus riches parce qu’ils n’ont pas d’enfant. »

« Un enfant élevé par un couple homosexuel a plus de chance de devenir homosexuel. »

56
Q

« Ce n’est pas naturel. »

A

FAUX. Les minorités sexuelles ont existé dans toutes les civilisations et à toutes les époques. Cela confirme que la diversité sexuelle et de genre fait partie intégrante du genre humain.

Parce que les couples de même sexe ne peuvent pas se reproduire sans intervention d’un tiers, on les a longtemps considérés comme « contre nature ». Cet argument exclut le fait que la sexualité humaine ne
se caractérise pas exclusivement par la procréation. Elle réduit aussi l’homosexualité à une simple expression sexuelle en excluant les sentiments amoureux et affectifs.

Enfin, l’homosexualité est observée chez de nombreuses espèces animales, certaines changent même de sexe au cours de leur vie.

57
Q

« L’homosexualité disparaît avec l’âge. »

A

Pour bien des gens, la sexualité
chez les personnes aînées demeure taboue. Certains estiment, à tort, que la majorité d’entre elles n’a plus de désir, de rapports sexuels ou de sentiments amoureux. Cette disparition supposée du désir et de lasexualité avec l’âge impliquerait alors que l’homosexualité aussi s’effacerait avec le temps.

Cette vision âgiste ne correspond pas à la réalité. On sait aujourd’hui que les personnes aînées peuvent avoir une vie sexuelle active, même si elle peut s’exprimer différemment.

Il s’agit en outre d’un préjugé homophobe selon lequel l’homosexualité se limiterait
à une simple pratique sexuelle. En fait, ni l’orientation sexuelle ni l’identité de genre ne disparaissent avec l’âge. Elles restent des composantes capitales de l’identité globale d’une personne et dépassent largement l’expression physique de la sexualité.

58
Q

« Les gais sont efféminés et les lesbiennes masculines. »

A

Les gais ne sont pas nécessairement efféminés, pas plus que les lesbiennes ne sont masculines. La conformité au genre n’est en aucun cas un indicateur fiable de l’orientation sexuelle. (Voir aussi « L’homophobie et la transphobie ne touchent pas que les personnes

59
Q

« Les couples de même sexe sont moins stables que les couples hétérosexuels. »

A

Jusqu’à ce jour, aucune étude n’a prouvé une stabilité moindre des couples de même sexe. La perception est faussée parce qu’une majorité de couples de même sexe ne sont pas perçus comme couples, notamment chez les lesbiennes. S’y ajoute le fait que la reconnaissance juridique de ces couples est récente.

60
Q

« Être homosexuel est à la mode. »

A

Le pourcentage de personnes homosexuelles reste le même à travers
les époques. Plus de personnes osent l’assumer aujourd’hui, car le contexte social est un peu plus accueillant. Les jeunes ont tendance à sortir du placard plus vite et à ne plus se cacher. Dans le passé, beaucoup de lesbiennes et de gais faisaient le choix du célibat ou épousaient malgré tout une personne de l’autre sexe.

61
Q

« Être LGBT est un choix. »

A

On ne choisit pas son orientation sexuelle ni son identité de genre. Vu le manque d’acceptation de la société envers les personnes LGBT, s’il s’agissait d’un choix, celui-ci semblerait peu attrayant.

62
Q

« Les gais et les lesbiennes sont plus riches parce qu’ils n’ont pas d’enfant. »

A

Tout d’abord, les lesbiennes et les gais ont parfois des enfants et des familles à charge et il n’est pas prouvé qu’ils ont un niveau social et professionnel au-dessus de la moyenne. De plus, ce préjugé ne prend pas en compte ceux qui ont des difficultés financières en raison des effets directs ou indirects de la discrimination subie à l’école, au travail et du rejet par leur famille à un jeune âge.

63
Q

« Un enfant élevé par un couple homosexuel a plus de chance de devenir homosexuel. »

A

Plusieurs études réalisées auprès d’enfants élevés par des couples de même sexe montrent que l’orientation sexuelle des parents n’a aucune incidence sur celle des enfants.

Par ailleurs, ces enfants n’ont pas plus de troubles de développement affectif et mental que ceux élevés par des couples hétérosexuels.

La seule différence notable est la stigmatisation que ces enfants peuvent subir à l’école et dans la société.

64
Q

Liste bonnes pratiques communauté LGBT

A

Employez un discours inclusif.

Ne présumez pas l’orientation sexuelle (ou l’identité de genre) d’une personne.

Réagissez aux propos homophobes ou transphobes.

Parlez d’homosexualité et d’identité de genre!

Démontrez votre ouverture à vos collègues LGBT.

Souvenez-vous qu’être LGBT n’est qu’un aspect parmi d’autres de la vie des personnes aînées concernées.

Démontrez votre ouverture à la diversité sexuelle et de genre.

Respectez la confidentialité des personnes LGBT.

Reconnaissez la place de la
« famille choisie »

65
Q

Spécificités pour les personnes trans (bonnes pratiques)

A

En cas de doute sur l’identité de genre d’une personne:

Demandez-lui de se présenter et comment elle souhaite que l’on s’adresse à elle.

Respectez cette préférence en utilisant le bon genre quand vous vous adressez à elle et quand vous parlez d’elle.

Évitez les excès de curiosité

Posez vos questions avec délicatesse, discrétion et pertinence en regard du problème à traiter.

66
Q

Employez un discours inclusif.

A

Évitez de supposer par défaut que tout le monde est hétérosexuel ou cisgenre.

Cela est vécu comme une exclusion par les personnes LGBT qui sont contraintes alors de soit dissimuler leur vérité, soit sortir du placard dans un contexte qu’elles n’ont pas choisi.

Par exemple, au lieu de demander à une femme si elle a un mari, employez des formules ouvertes.

Demandez-lui plutôt si elle a quelqu’un dans sa vie ou « Avez-vous un conjoint ou une conjointe? ».

Faites aussi attention aux termes qui marginalisent les personnes LGBT comme « ces gens-là ».

67
Q

Ne présumez pas l’orientation sexuelle (ou l’identité de genre) d’une personne.

A

Si vous croyez qu’une personne aînée est LGBT et que vous estimez être suffisamment proche d’elle, commencez par vous intéresser à son histoire et aux personnes qui lui sont proches.

68
Q

Réagissez aux propos homophobes ou transphobes.

A

Tout comme vous le ferriez pour des propos sexistes et racistes, il est important de réagir et montrer que vous n’approuvez pas. Une personne ne doit pas être discriminée sur la base de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Or, les propos homophobes et transphobes sont trop souvent considérés comme anodins. Les ignorer, c’est laisser se développer un climat hostile.

69
Q

Parlez d’homosexualité et d’identité de genre!

A

Lorsque la situation s’y prête, n’hésitez pas à en parler au personnel et aux usagers pour que cette réalité soit évoquée de temps en temps et ne constitue plus un tabou. Par exemple, vous pouvez parler de ce que vous avez retenu de ce guide!

70
Q

Démontrez votre ouverture à vos collègues LGBT.

A

Vous avez peut-être des personnes LGBT parmi vos collègues. Pensez-vous qu’elles se sentent à l’aise au travail? Avoir des membres du personnel ouvertement LGBT peut avoir une influence très positive sur le milieu.

71
Q

Souvenez-vous qu’être LGBT n’est qu’un aspect parmi d’autres de la vie des personnes aînées concernées.

A

Évitez d’attribuer tous leurs problèmes à leur identité sexuelle ou de genre et de trop focaliser sur cet aspect de leur identité.

72
Q

Démontrez votre ouverture à la diversité sexuelle et de genre.

A

Téléchargez ou commandez gratuitement la trousse d’outils Pour que vieillir soit gai.

Celle-ci contient des affiches, des autocollants, des dépliants pour afficher votre ouverture. Nous proposons
aussi une exposition itinérante, une filmographie, des capsules vidéo, etc.

Célébrez la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, tous les 17 mai. En 2016, notre campagne concernait justement les personnes aînées. Vous pouvez commander les affiches gratuitement sur notre site Internet : homophobie.org

73
Q

Respectez la confidentialité des personnes LGBT.

A

Ne divulguez jamais l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne sans son consentement. Sinon lorsqu’elle s’en apercevra, la personne pourrait perdre confiance et s’isoler davantage. Cela pourrait aussi en décourager d’autres à parler ouvertement.

74
Q

Reconnaissez la place de la
« famille choisie »

A

Les liens avec les membres de la « famille choisie » sont souvent très forts, ayez la même approche que s’il s’agissait de famille « biologique ».

75
Q

Au niveau de notre organisme : choses à faire

A

Ayez une politique de lutte contre l’homophobie et la transphobie.

Demandez une séance de formation à la Fondation Émergence pour les intervenants.

Adhérez à notre Charte de la bientraitance.

76
Q

Ayez une politique de lutte contre l’homophobie et la transphobie.

A

Si votre organisme n’en a pas encore une, parlez-en à votre direction, à vos collègues, en réunion d’équipe. Pour montrer l’importance d’une politique, invitez-les à répondre à la question suivante :
**« Que feriez-vous si vous étiez témoin de paroles ou de gestes homophobes ou transphobes? ». **

Une fois la politique adoptée, il faut en évaluer régulièrement l’application. Au besoin, la Fondation Émergence est là pour vous conseiller.

77
Q

Demandez une séance de formation à la Fondation Émergence pour les intervenants.

A

Accompagnée par un témoignage d’une personne aînée LGBT, cette formation gratuite permet de sensibiliser les intervenants, puis de répondre à toutes les questions pratiques.

Une fois la formation reçue, votre organisme peut rejoindre les adhérents de notre Charte de la bientraitance envers les personnes aînées lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans.

78
Q

Adhérez à notre Charte de la bientraitance.

A

En adhérant à la Charte de bientraitance envers les personnes aînées lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans, votre organisme s’engage à respecter 11 principes pour assurer un milieu plus inclusif.

Elle a été signée par plusieurs résidences et organismes ainsi que par les principaux acteurs du milieu aîné québécois.

Les établissements adhérents sont invités à afficher la Charte dans les lieux communs.

La liste de nos adhérents figure sur notre site afin de constituer un répertoire d’établissements alliés pour les personnes aînées LGBT.

79
Q

LES OUTILS DU PROGRAMME POUR QUE VIEILLIR SOIT GAI

A

AAA DC FFF E R

Adhésion à la Charte de la bientraitance

Affiches

Autocollants

Dépliants

Capsules vidéos

Filmographie

Fiches d’information

Formation sur demande pour les intervenants et de la direction

Expositions itinérantes

Recensement d’études

80
Q

Bref historique du mouvement LGBT : 8 points

A

Antiquité

Le vingtième siècle

Les années 1960

Stonewall

La naissance du mouvement LGBT

Début des années 1980 : arrivée du Sida

Égalité juridique

De nos jours

81
Q

Antiquité

A

L’homosexualité est bien répertoriée dans l’Antiquité, notamment chez les Grecs et les Romains où elle était acceptée selon certains critères.

Cependant, au cours de l’histoire et dans la majorité des sociétés, l’homosexualité a été le plus souvent condamnée aussi
bien par les religions que par les différents régimes politiques, ce qui continue aujourd’hui dans de trop nombreux pays.

82
Q

Le vingtième siècle

A

À la fin du XIXe siècle, des médecins vont se pencher sur l’homosexualité. À la lumière de la psychologie et de la psychanalyse
qui en sont à leurs balbutiements, l’homosexualité sera considérée comme une pathologie que l’on tente d’expliquer et surtout de guérir.

83
Q

Les années 1960

A

Il faudra attendre la fin de la Seconde
Guerre mondiale et surtout la fin des années soixante pour que des groupes de gais et de lesbiennes forment des organismes de revendication pour lutter contre les discriminations.

Ces groupes s’inscrivent dans la montée du féminisme et les revendications des droits civiques pour les Afro-Américains, ils culmineront dans les années soixante-dix.

84
Q

Stonewall

A

En juin 1969, excédées par les incessantes descentes de police dans des bars, des personnes trans et gaies vont spontanément manifester et s’opposer à une descente de la police dans le bar Stonewall Inn à New York. S’ensuivront plusieurs jours d’émeutes, retransmis par les chaînes de télévision. Cet épisode marque le début du mouvement pour les droits LGBT, aux États-Unis, puis dans les autres pays occidentaux.

Des événements similaires se sont déroulés à Montréal, notamment en 1977 lors de la très médiatisée descente de police au bar Truxx, où 114 personnes furent arrêtés.

85
Q

La naissance du mouvement LGBT

A

Après les événements de Stonewall, de nombreuses associations se forment et n’hésitent plus à sortir dans la rue pour se faire entendre. Des journaux voient le jour et diffusent de l’information et des textes de réflexion sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. De plus en plus de gais et de lesbiennes commencent à dévoiler leur orientation sexuelle en dehors de la sphère privée. Les lieux de socialisation qui étaient souvent des bars cachés vont avoir pignon sur rue. Cela va contribuer à développer
une culture LGBT avec des symboles connus par le grand public (triangle rose, drapeau arc-en-ciel) et surtout grâce à une série d’artistes qui vont devenir des icônes pour la société tout entière.

86
Q

Début des années 1980 : arrivée du Sida

A

L’ouverture des années précédentes
est brutalement freinée par le début de l’épidémie du VIH. Tout d’abord parce que les hommes homosexuels sont particulièrement touchés et parce qu’une partie de l’opinion publique accable la communauté LGBT en la déclarant responsable.

****INFO SANTÉ

Au Canada, la proportion de cas de VIH diagnostiqués parmi les personnes âgées d’au moins 50 ans
a augmenté en passant de 15 % en 2009 à 21,9 % en 2014, soit une proportion supérieure à celle du groupe d’âge des 20 à 29 ans
(21,4 %). Ceci s’expliquerait par le fait que la population aînée est moins bien informée, résultat possible d’un certain tabou vis-à-vis de la sexualité.

87
Q

Égalité juridique

A

Au début des années 1990 et au plus fort de l’épidémie du VIH/sida, de nombreux groupes militants et groupes de lutte contre le sida commencent à formuler
des revendications autour du mariage ou, du moins, d’une reconnaissance légale des couples de même sexe. À la fin des années 1990 et au début des années 2000 que plusieurs pays adoptent des lois reconnaissant les couples de même sexe.

88
Q

De nos jours

A

Les personnes LGBT sont plus représentées dans l’espace public. Des films, des séries, des publicités mettent en scène des personnages LGBT qui sont de moins en moins caricaturés. Plusieurs personnalités
du monde artistique, médiatique et
politique n’hésitent plus à rendre visible leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

Cependant, il existe toujours des formes de discrimination et de violence à l’égard des personnes LGBT. L’homophobie et la transphobie continuent à nuire à trop de personnes, notamment dans certains milieux comme dans le sport, en zone rurale ou périurbaine, au travail, à l’école, dans les services sociaux ou de santé, ou dans le milieu des aînés.