Cours 8 Flashcards

Théories cognitivo-comportementales - Partie 2

1
Q

Quelle est la définition des interventions cognitivo-comportementales (TCC) ?

A

Elles visent à réduire les comportements criminels et prévenir la récidive.
Deux grands principes :
1. Les pensées influencent le comportement.
2. Le comportement est appris et peut être modifié.

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2
Q

Quels sont les trois (3) objectifs principaux des TCC ?

A
  1. Modifier les croyances erronées et les distorsions cognitives.
  2. Développer des habiletés sociales et émotionnelles.
  3. Mettre en place des stratégies de prévention de la récidive.
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3
Q

Quels sont les trois (3) principes des traitements TCC ?

A
  1. Modification des croyances erronées et des distorsions cognitives.
  2. Renforcement des habiletés sociales et gestion des émotions.
  3. Stratégies de prévention de la récidive.
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4
Q

Qu’est-ce que la modification des croyances erronées et des distorsions cognitives ?

A

Objectifs :
- Identifier ces pensées automatiques erronées.
- Apprendre à les remettre en question.
- Développer des alternatives de pensée plus réalistes et prosociales.

Étapes :
1. Identification des pensées automatiques erronées.
2. Prise de conscience et remise en question (questionnement socratique, jeux de rôle).
- Analyser la logique et les conséquences de ses pensées.
3. Développement d’alternatives cognitives réalistes.
- Remplacer les pensées criminogènes par des alternatives prosociales, renforcer les valeurs d’empathie.
4. Application des nouvelles pensées dans des situations réelles.

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5
Q

Qu’est-ce que le renforcement des habiletés sociales et gestion des émotions ?

A

Problèmes observés :
- Incapacité à gérer la colère et la frustration.
- Réactions impulsives face aux conflits.
- Manque d’empathie envers les victimes.

Objectifs :
- Enseigner des stratégies de gestion du stress et des émotions négatives.
- Apprendre des techniques de communication pour éviter les conflits.
- Développer des habiletés d’empathie et de perspective sociale.

Méthodes utilisées :
1. Exercices de gestion de la colère.
- Techniques de respiration et relaxation.
- Exercices de prise de recul.
2. Jeux de rôles pour pratiquer des interactions sociales positives.
- Mises en situation dirigées.
- Enseignement de techniques de communication efficace.
3. Modélisation et renforcement positif pour encourager des comportements prosociaux.
- Observation de modèles prosociaux.
- Mise en avant des réussites individuelles.

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6
Q

Que sont les stratégies de prévention de la récidive ?

A

Trois stratégies :
1. L’apprentissage par mise en situation pour tester et développer des réactions adaptées.
2. L’utilisation de techniques de prévention de la rechute, inspirées des approches utilisées dans le traitement des addictions.
3. Un accompagnement progressif vers une réintégration sociale stable, afin d’éviter les environnements criminogènes et de renforcer le soutien social.

Facteurs favorisant la récidive :
- Retour dans un environnement criminogène.
- Absence de soutien social positif.
- Manque de contrôle sur les impulsions dans des situations de stress.

Objectifs :
- Apprendre à reconnaître les déclencheurs qui pourraient entraîner une rechute.
- Élaborer des plans d’action pour faire face aux situations difficiles.
- Renforcer la capacité d’autocontrôle et de prise de décision.

Méthodes utilisées :
1. Mises en situation et jeux de rôles simulant des scénarios à risque.
- Jeux de rôles encadrés.
- Scénarios progressifs.
- Débriefing post-exercice.
2. Techniques de prévention de la rechute, inspirées des traitements des addictions.
- Analyse des situations à haut risque (facteurs déclencheurs).
- Techniques de coping (gestion de la rechute).
- Auto-surveillance et engagement personnel (projection et anticipation des conséquences).
- Soutien par des groupes de pairs ou des mentors.
3. Accompagnement progressif vers une réintégration sociale stable.
- Plan de réinsertion structuré.
- Encadrement post-traitement.
- Éloignement des influences criminogènes.

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7
Q

Quelles sont les trois (3) formes d’intervention en TCC ?

A
  1. Les interventions individuelles ciblant les besoins spécifiques du délinquant.
  2. Les interventions de groupe qui permettent d’apprendre par l’interaction et le partage d’expériences.
  3. Les interventions multimodales qui intègrent les TCC avec d’autres approches thérapeutiques.
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8
Q

Que sont les interventions individuelles ?

A

Elles sont efficaces pour :
1. Les délinquants ayant des distorsions cognitives fortes (justification de leurs crimes).
2. Les profils impulsifs et agressifs.
3. Les récidivistes ayant des schémas criminels ancrés.

Méthodes utilisées :
1. Restructuration cognitive : identifier et corriger les pensées criminogènes.
- Journal de pensées criminogènes.
- Questionnement socratique.
- Exercices de substitution cognitive.
2. Techniques d’auto-régulation : apprendre à contrôler ses impulsions et émotions.
- Auto-instructions et signaux d’alerte.
- Techniques de relaxation et de redirection.
- Pratique de la prise de recul (exposition graduelle).
3. Planification et engagement personnel : construire un plan de prévention de la récidive.
- Élaboration d’un plan de prévention de la récidive.
- Fixation d’objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporellement définis).
- Engagement contractuel et suivi de progression.

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9
Q

Que sont les interventions de groupe ?

A

Elles sont efficaces pour les délinquants ayant des schémas criminogènes communs, car elles brisent l’isolement et renforcent le soutien social dans un cadre structuré.

Trois méthodes :
1. Les thérapies cognitivo-comportementales de groupe (TCCG).
2. Les modules d’éducation et de formation sur la gestion des comportements délinquants.
3. Le programme ART (Aggression Replacement Training), qui cible spécifiquement la violence et l’impulsivité.

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10
Q

Qu’est-ce que la thérapie cognitivo-comportementale de groupe (TCCG) ?

Intervention de groupe

A

Objectif :
- Aider les participants à analyser leurs pensées criminogènes en les confrontant à d’autres points de vue.
- Développer des habiletés sociales et de communication pour éviter les comportements agressifs.
- Apprendre des stratégies alternatives de gestion des conflits.

Techniques :
- Groupes de discussion dirigés.
- Techniques de restructuration cognitive en groupe.
- Modélisation des comportements positifs.

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11
Q

Que sont les programmes en prison ?

Intervention de groupe

A

Objectif :
- Offrir une éducation structurée sur les mécanismes du comportement criminel.
- Enseigner aux délinquants les compétences de base pour se réinsérer dans la société.
- Travailler sur la responsabilisation et l’engagement personnel.

Techniques :
- Modules de formation en milieu carcéral.
- Activités pratiques pour intégrer les apprentissages.
- Suivi et évaluation des progrès.

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12
Q

Qu’est-ce que le programme ART ?

Intervention de groupe

A

Objectifs :
- Aider les jeunes délinquants et adultes violents à modifier leur comportement agressif.
- Développer des compétences sociales et un raisonnement moral.
- Proposer une alternative cognitive et comportementale à la violence.

Techniques (trois (3) modules complémentaires) :
- Développement des compétences sociales.
- Contrôle de la colère.
- Raisonnement moral.

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13
Q

Pourquoi privilégier les interventions de groupe en criminologie ?

A
  1. Favoriser le partage d’expériences et le soutien mutuel entre participants.
  2. Renforcer la prise de conscience des distorsions cognitives grâce aux discussions et mises en situation.
  3. Développer des compétences sociales et comportementales essentielles à la réinsertion.
  4. Briser les cercles de pensée criminogènes en proposant des modèles alternatifs et positifs.
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14
Q

Que sont les interventions multimodales ?

A

Elles combinent les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) avec d’autres approches thérapeutiques et de supervision.
- Utiles pour les individus présentant des troubles psychiatriques, un risque élevé de récidive ou nécessitant une réhabilitation sociale complexe.

Trois méthodes :
1. L’intégration des TCC avec un suivi psychiatrique pour les délinquants souffrant de troubles mentaux.
2. Les approches combinées avec la justice restaurative pour renforcer la responsabilisation et la réhabilitation sociale.
3. Une supervision et un suivi post-carcéral structuré pour éviter la rechute et accompagner la réinsertion.

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15
Q

Qu’est-ce que l’intégration avec la psychiatrie ?

Intervention multimodale

A

Objectif :
- Accompagner les délinquants souffrant de troubles mentaux.
- Offrir un traitement adapté aux troubles comorbides.
- Réduire les comportements criminels.

Techniques :
- Diagnostic clinique approfondi.
- Traitement pharmacologique combiné aux TCC.
- Suivi psychothérapeutique individualisé.

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16
Q

Que sont les approches combinées avec la justice restaurative ?

Intervention multimodale

A

Objectif :
- Utiliser les TCC dans un cadre de médiation.
- Amener les criminels à comprendre l’impact de leurs actes.
- Renforcer la réhabilitation sociale et le lien avec la communauté après une infraction.

Techniques :
- Médiation avec les victimes (dans certains cas).
- Engagement du délinquant dans des actions de réparation.
- Mise en situation dans des scénarios de justice restaurative.

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17
Q

Que sont la supervision et le suivi post-carcéral ?

Intervention multimodale

A

Objectifs :
- Assurer un suivi structuré.
- Accompagner les ex-détenus dans la transition vers une vie autonome.
- Offrir un encadrement progressif.

Techniques :
- Encadrement par des professionnels en sortie de prison.
- Plan de réinsertion sociale personnalisé.
- Mise en place de mentors ou tuteurs.

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18
Q

Pourquoi privilégier une approche multimodale en criminologie ?

A

Les interventions multimodales permettent d’adapter la prise en charge aux profils les plus complexes.
- Les délinquants ayant des troubles psychiatriques.
- Les criminels nécessitant une responsabilisation renforcée.
- Les ex-détenus à haut risque de récidive.

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19
Q

Quelle est le type d’intervention selon la délinquance violente ?

A
  1. Individuelle : restructuration cognitive et gestion de la colère.
  2. En groupe : programmes de résolution de conflits.
  3. Multimodale : suivi psychiatrique en cas de troubles associés.
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20
Q

Quelle est le type d’intervention selon la délinquance sexuelle ?

A
  1. Individuelle : travail sur les fantasmes déviants et la responsabilisation.
  2. En groupe : travail sur l’empathie envers les victimes.
  3. Multimodale : traitement combiné (psychiatrie, justice restaurative).
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21
Q

Quelle est le type d’intervention selon la délinquance économique et la fraude ?

A
  1. Individuelle : modification des croyances sur l’avidité et la responsabilité.
  2. En groupe : discussions sur l’impact social et la responsabilité.
  3. Multimodale : justice restaurative avec implication des victimes.
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22
Q

Quelle est le type d’intervention selon la délinquance juvénile et le récidivisme ?

A
  1. Individuelle : développement des habiletés sociales et du raisonnement moral.
  2. En groupe : approche éducative et collaborative avec les pairs.
  3. Multimodale : collaboration avec les familles et les services sociaux.
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23
Q

Quels sont les obstacles à la motivation et les stratégies pour renforcer l’engagement dans le traitement ?

A

Obstacles :
- Résistance au changement.
- Défiance envers les figures d’autorité.
- Manque de perception du besoin de traitement.
- Participation contrainte.

Stratégies :
- Techniques d’entretien motivationnel.
- Fixation d’objectifs progressifs et atteignables.
- Interventions adaptées aux besoins individuels.

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24
Q

Quels sont les facteurs institutionnels influençant l’efficacité des traitements et les contextes ?

A

Facteurs institutionnels :
- Résistance au changement.
- Défiance envers les figures d’autorité.
- Manque de perception du besoin de traitement.
- Participation contrainte.

Contextes principaux :
- Milieu carcéral (prison).
- Milieu semi-ouvert (probation ou liberté conditionnelle).
- Milieu communautaire (suivi externe post-incarcération).

25
Quelles sont les interventions en milieu carcéral ?
**Avantages** : - L’accès aux participants est garanti. - Les programmes peuvent être bien structurés et intensifs. - Possibilité d’une prise en charge intégrée avec des services psychiatriques ou de désintoxication. **Défis et limites** : - Le climat de violence et de hiérarchie carcérale peut limiter l’engagement des détenus dans le programme. - Absence de mise en pratique immédiate des stratégies apprises. - Résistance fréquente des détenus à un traitement perçu comme imposé par l’administration. - Risque de pression des pairs. **Stratégies pour améliorer l’efficacité** : - Favoriser des groupes homogènes. - Associer les TCC à une préparation progressive à la réinsertion sociale. - Permettre une transition vers un suivi en probation ou en externe.
26
Quelles sont les interventions en milieu semi-ouvert (probation ou liberté conditionnelle) ?
**Caractéristiques du contexte** : - Le participant est sous supervision. - Obligation de suivre des programmes imposés par les services correctionnels. - Accès limité à certaines ressources thérapeutiques. **Avantages** : - Plus grande liberté et possibilité d’application immédiate des apprentissages. - Engagement potentiellement plus élevé. - Encadrement plus souple et adapté à la réalité du quotidien. **Défis et limites** : - Participation souvent contrainte. - Durée limitée du programme. - Difficulté à assurer un suivi personnalisé lorsque le système est saturé. **Stratégies pour améliorer l’efficacité** : - Intégrer des contrats thérapeutiques où le participant fixe lui-même certains objectifs. - Assurer une liaison avec les services communautaires. - Renforcer le lien entre le suivi judiciaire et l’accompagnement thérapeutique.
27
Quelles sont les interventions en milieu communautaire (suivi externe post-incarcération) ?
**Caractéristiques du contexte** : - Milieu totalement ouvert. - Accès aux ressources communautaires et aux réseaux de soutien. - Dépendance à la motivation intrinsèque du participant. **Avantages** : - Possibilité d’application immédiate et durable des compétences acquises. - Approche plus individualisée, adaptée aux besoins et au rythme du participant. - Intégration dans un cadre de vie normalisé. **Défis et limites** : - Difficulté de maintien dans le programme. - Risque de rechute élevé si les facteurs criminogènes. - Moins de contrôle institutionnel. **Stratégies pour améliorer l’efficacité** : - Soutien communautaire. - Impliquer les proches et les employeurs dans le processus de réhabilitation. - Maintenir un suivi progressif, avec des rappels réguliers et des bilans d’évaluation. **Recommandations pour une meilleure mise en œuvre** : - Favoriser un suivi post-intervention. - Encadrer le programme avec des sessions régulières et dynamiques. - Former les professionnels aux spécificités des TCC en criminologie.
28
Quelle est l'efficacité des divers facteurs sur la prison ? | Interventions en milieu communautaire
1. **Encadrement et structure** : très fort, programme structuré et suivi institutionnel. 2. **Application des apprentissages** : limitée à cause du cadre carcéral. 3. **Motivation du participant** : faible (imposition du programme). 4. **Impact de l'environnement** : négatif (culture carcérale). 5. **Suivi après le programme** : rare, sauf pour certaines libérations conditionnelles.
29
Quelle est l'efficacité des divers facteurs sur la probation ? | Interventions en milieu communautaire
1. **Encadrement et structure** : modéré, supervision judiciaire partielle. 2. **Application des apprentissages** : possible, mais sous contrainte judiciaire. 3. **Motivation du participant** : variable (peur des sanctions, engagement modéré). 4. **Impact de l'environnement** : intermédiaire (risque de rechute après probation). 5. **Suivi après le programme** : possible, mais limité en durée.
30
Quelle est l'efficacité des divers facteurs sur le suivi externe ? | Interventions en milieu communautaire
1. **Encadrement et structure** : faible, autonomie du participant. 2. **Application des apprentissages** : immédiate et réelle, mais dépend de la motivation. 3. **Motivation du participant** : élevée (volontariat, mais risque d’abandon). 4. **Impact de l'environnement** : positif (bon entourage), négatif (retour dans un milieu criminogène). 5. **Suivi après le programme** : recommandé, mais dépend de l’offre de services.
31
Quel est le profil criminologique et pathologique du délinquant ?
**Facteurs liés au profil du délinquant**. 1. **Type de criminalité** : - Délinquance opportuniste. - Criminalité violente. - Délinquance sexuelle. 2. **Présence de troubles de la personnalité** : - Trouble de la personnalité antisociale. - Trouble narcissique. - Psychopathie. 3. **Niveau de risque et de récidive** : - Les délinquants à faible risque bénéficient souvent mieux des interventions TCC, car ils possèdent déjà des facteurs de protection. - Les récidivistes chroniques nécessitent une prise en charge plus intensive et souvent combinée avec d’autres formes de supervision. 4. **Stratégies d’adaptation des interventions** : - Individualiser le traitement en fonction du profil criminologique et psychopathologique. - Utiliser des approches combinées. - Renforcer le suivi pour les profils à risque élevé.
32
Quels sont les objectifs du programme *Reasonig & Rehabilitation* (R&R) ?
1. Améliorer les capacités de **raisonnement** et de **prise de décision**. 2. Développer des **stratégies alternatives** aux comportements criminels. 3. **Renforcer** les compétences sociales et la gestion des émotions. 4. Favoriser la **prévention de la récidive**.
33
Quels sont les principes fondamentaux du programme *Reasonig & Rehabilitation* (R&R) ?
1. **Développement des habiletés cognitives : améliorer la prise de décision et la résolution de problèmes**. **Objectif** : - Apprendre aux participants à analyser une situation avant d’agir. - Développer des stratégies pour éviter les décisions impulsives et à haut risque. **Méthodes utilisées** : - Jeux de rôle et simulations de conflits pour tester différentes stratégies de résolution de problèmes. - Enseignement d’une approche en étapes pour prendre des décisions réfléchies (ex. identifier le problème, générer des solutions, évaluer les conséquences). 2. **Apprentissage du contrôle des impulsions : réduire les réactions agressives et impulsives**. **Objectif** : - Aider les délinquants à prendre conscience de leurs déclencheurs émotionnels. - Leur enseigner des stratégies d’auto-régulation pour limiter les réactions impulsives. **Méthodes utilisées** : - Exercices de pause cognitive : apprendre à s’arrêter et réfléchir avant d’agir. - Techniques de relaxation et de gestion du stress pour réduire la tension émotionnelle en situation de conflit. 3. **Modification des distorsions cognitives : changer la manière de percevoir le crime et ses conséquences**. **Objectif** : - Aider les participants à remettre en question leurs croyances erronées qui justifient le comportement criminel. - Développer un raisonnement plus réaliste et prosocial. **Méthodes utilisées** : - Exercice de confrontation des pensées criminogènes → Discussion de groupe et restructuration cognitive pour démontrer les conséquences négatives de ces croyances. 4. **Développement des habiletés sociales : améliorer la communication et la gestion des conflits**. **Objectif** : - Apprendre aux participants à communiquer efficacement et sans agressivité. - Renforcer leur capacité à résoudre les conflits sans recourir à la violence. **Méthodes utilisées** : - Jeux de rôle sur la gestion des conflits : mise en situation où le participant doit gérer une dispute sans violence. - Techniques d’affirmation de soi pour exprimer ses besoins sans agressivité ni soumission. 5. **Adoption de valeurs prosociales : encourager un changement durable**. **Objectif** : - Renforcer la motivation au changement en valorisant les comportements prosociaux. - Offrir des alternatives au mode de vie criminel. **Méthodes utilisées** : - Exposition à des modèles positifs : témoignages d’anciens délinquants réhabilités. - Renforcement positif des progrès réalisés par des objectifs progressifs et atteignables.
34
Quelles sont les caractéristiques du programme *Reasonig & Rehabilitation* (R&R) ? | Mise en œuvre, public cible, efficacité, limites et forces
**Format et mise en œuvre** : - 36 sessions d’environ 90 minutes. - Entre 8 et 12 semaines. - Modalité : en groupe, dirigé par des psychologues ou des intervenants spécialisés. **Public cible** : - Délinquants adultes et jeunes adultes à risque de récidive. - Détenus en phase de pré-libération. - Personnes sous probation ou suivi judiciaire, nécessitant un accompagnement structuré. **Pourquoi le programme R&R est-il efficace ?** - Réduire le taux de récidive. - Modifier les croyances criminogènes. - Améliorer la gestion des émotions et des conflits. - Favoriser une meilleure réinsertion sociale. **Limites** : - La motivation des participants (avantages judiciaires, réduisant l’efficacité réelle). - L’environnement carcéral. - L’efficacité variable selon les profils criminologiques. - La difficulté à transférer les apprentissages en contexte réel après la libération sans suivi (mise en application post-programme). - Le besoin d’intervenants qualifiés. - Moins efficace pour les délinquants souffrant de troubles psychiatriques graves ou de psychopathie. **Forces** : - Basé sur des principes cognitifs solides, ciblant directement les déficits de raisonnement et de prise de décision. - Structuré et adaptable à différents contextes (prison, probation, suivi externe). - Efficacité prouvée chez les délinquants non psychopathes, avec un impact particulièrement fort chez les jeunes adultes.
35
Quels sont les objectifs du programme *Moral Reconation Therapy* (MRT) ?
1. Développer une **prise de conscience morale plus élevée**, en aidant les délinquants à comprendre pourquoi leurs actes sont nuisibles. 2. **Réduire les comportements criminogènes** en encourageant une auto-évaluation critique de leurs choix passés. 3. **Renforcer la responsabilité individuelle et la gestion des impulsions**, en leur apprenant à anticiper les conséquences de leurs actes. 4. **Améliorer les compétences en résolution de problèmes** et en **prise de décision**.
36
Quelles sont les étapes du programme *Moral Reconation Therapy* (MRT) ?
1. **Confrontation avec son comportement**. - **Objectif** : prise de conscience des schémas destructeurs et des distorsions cognitives. - **Méthodes utilisées** : écriture d’un journal des comportements passés et identification des pensées criminogènes. 2. **Évaluation personnelle et responsabilité**. - **Objectif** : comprendre l’impact de ses choix sur soi-même et sur les autres. - **Méthodes utilisées** : mise en situation et questionnements sur les conséquences des actions passées. 3. **Renforcement de l’engagement au changement**. - **Objectif** : fixer des objectifs réalistes pour évoluer et éviter la récidive. - **Méthodes utilisées** : élaboration d’un plan personnel de réhabilitation, avec des étapes concrètes. 4. **Développement d’une perspective morale**. - **Objectif** : passer d’un raisonnement égocentrique à une pensée plus orientée vers les autres. - **Méthodes utilisées** : discussions en groupe sur la morale et l’éthique, analyse des valeurs prosociales. 5. **Adoption de comportements prosociaux**. - **Objectif** : apprendre un mode de vie structuré et respectueux des normes sociales. - **Méthodes utilisées** : exercices de restructuration cognitive, apprentissage des stratégies de résolutions de conflits. 6. **Maintien du changement**. - **Objectif** : stratégies pour éviter la rechute et renforcer les acquis sur le long terme. - **Méthodes utilisées** : planification de stratégies de prévention de la récidive et engagement dans des activités sociales positives.
37
Quelles sont les caractéristiques du programme *Moral Reconation Therapy* (MRT) ? | Mise en œuvre, public cible, efficacité, limites et forces
**Trois principes essentiels** : - Une approche progressive basée sur l’auto-évaluation. - Une transformation morale et éthique progressive. - Un engagement personnel structuré. **Format et mise en œuvre du programme** : - 12 à 16 sessions d’environ 60 à 90 minutes chacune. - Entre 6 et 12 semaines, selon le niveau de progression des participants. - Modalité : sessions en groupe, dirigées par des psychologues, des criminologues ou des intervenants spécialisés. **Public cible** : - Délinquants adultes et jeunes adultes ayant des distorsions cognitives importantes et une faible conscience morale. - Personnes sous probation ayant besoin d’un accompagnement. - Détenus en pré-libération. - Délinquants ayant des justifications criminogènes fortes . **Pourquoi le programme MRT est-il efficace ?** - Favorise une prise de conscience morale profonde. - Encourage l’implication active des participants. - Réduit la récidive. - Approche graduelle. **Limites** : - Dépend fortement de la motivation des participants, nécessitant un engagement volontaire. - Nécessite un accompagnement personnalisé pour renforcer les apprentissages et éviter une rechute vers les anciens schémas de pensée. - Moins efficace pour les psychopathes et les délinquants antisociaux sévères, qui ont une faible capacité à intégrer les normes morales. - Ne traite pas directement l’impulsivité. **Forces** : - Travaille sur la prise de conscience morale et la responsabilité individuelle. - Efficace pour les récidivistes modérés en favorisant une évolution progressive de la pensée criminelle. - Peut être appliqué en milieu carcéral, en probation ou en suivi externe, offrant une grande flexibilité.
38
Quels sont les objectifs du programme *Cognitive Skills Training* (CST) ?
1. **Développer les habiletés cognitives et sociales nécessaires à la réinsertion**, en leur donnant des outils concrets pour mieux s’adapter à la société. 2. **Améliorer la prise de décision et la gestion des émotions**, afin d’éviter les réactions impulsives ou violentes. 3. **Modifier les schémas de pensée criminogènes**, en travaillant sur la restructuration cognitive. 4. **Réduire la récidive**, en inculquant des stratégies d’auto-contrôle et de prévention des comportements à risque.
39
Quels sont les principes fondamentaux du programme CST ?
1. **L’apprentissage de la résolution de problèmes : Savoir analyser avant d’agir**. **Objectif** : - Développer la capacité à analyser une situation avant d’agir, au lieu de réagir impulsivement. - Apprendre aux participants à identifier et évaluer différentes options avant de faire un choix. **Méthodes utilisées** : - Mise en situation et études de cas pour apprendre à décomposer un problème en étapes. - Utilisation de scénarios criminels réels et fictifs pour s’exercer à identifier des alternatives aux comportements criminels. - Exercices d’analyse de conséquences pour anticiper les effets d’une action. 2. **Le contrôle des impulsions : Gérer ses émotions avant d’agir**. **Objectif** : - Apprendre à identifier et anticiper les déclencheurs émotionnels qui poussent aux comportements criminels. - Développer des techniques de gestion de la colère et du stress. **Méthodes utilisées** : - Exercices de reconnaissance des émotions (apprendre à identifier les premiers signes d’agressivité ou de frustration). - Techniques de respiration et de relaxation pour calmer les réactions impulsives. - Jeux de rôle où les participants doivent gérer un conflit sans recours à l’agressivité. **3. La prise de décisions réfléchie : Explorer différentes options avant d’agir**. **Objectif** : - Apprendre à ne pas agir sous le coup de l’émotion, mais à prendre du recul avant de prendre une décision. - Renforcer la capacité à évaluer différentes options et à anticiper leurs conséquences. **Méthodes utilisées** : - Exercices de choix en groupe : Présenter une situation et demander aux participants d’analyser les différentes options possibles. - Techniques de pause cognitive : apprendre à prendre du temps avant d’agir pour éviter des décisions impulsives. - Évaluations de scénarios criminels pour discuter des conséquences de chaque décision. 4. **Le renforcement des habiletés sociales : Apprendre à mieux interagir avec les autres**. **Objectif** : - Développer des compétences de communication efficace et de gestion des conflits. - Apprendre à reconnaître et comprendre les émotions des autres pour éviter les réactions excessives. **Méthodes utilisées** : - Jeux de rôle sur la communication assertive (exprimer ses besoins sans agressivité). - Apprentissage des techniques de négociation et de compromis. - Exercices de reconnaissance des émotions des autres (décryptage des expressions faciales, langage corporel). 5. **La planification et l’anticipation des conséquences : Travailler sur la notion de cause à effet**. **Objectif** : - Développer la capacité à se projeter dans l’avenir et à anticiper les conséquences d’un comportement criminel. - Apprendre à établir des stratégies de contrôle du comportement et de prévention de la récidive. **Méthodes utilisées** : - Construction de plans d’action à long terme pour éviter la récidive. - Exercices de projection dans l’avenir. - Identification des facteurs de risque et de protection pour éviter les situations criminogènes.
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Quelles sont les caractéristiques du programme CST ? | Mise en œuvre, public cible, efficacité, limites et forces
**Mise en œuvre du programme**. - 36 à 52 sessions, généralement sur 3 à 6 mois. - Modalité : milieu carcéral ou sous probation. - Format : séances en groupe, dirigées par des professionnels formés en TCC. **Public cible** : - Délinquants ayant des difficultés à gérer leurs impulsions. - Personnes ayant un raisonnement criminel opportuniste et un manque de projection dans l’avenir. - Détenus en phase de pré-libération. **Pourquoi le programme MRT est-il efficace ?** - Réduction des comportements impulsifs. - Amélioration de la prise de décision. - Renforcement des compétences sociales. - Diminution des risques de récidive. - Approche graduelle. **Limites** : - Requiert un engagement actif des participants - Moins efficace chez les délinquants psychopathes, criminels endurcis et les récidivistes chroniques. - Dépend de la qualité des animateurs. - Nécessité d’un suivi post-programme, car certains participants retournent rapidement à leurs anciennes habitudes une fois l’intervention terminée. **Forces** : - Intervention ciblant directement les déficits cognitifs des délinquants. - Approche flexible, applicable en prison, en probation ou en suivi externe. - Démonstration empirique d’une réduction de la récidive, en particulier chez les primo-délinquants et les individus à risque modéré.
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Qu'est-ce que le programme *Risque-Besoin-Réceptivité* (RBR) ?
Cadre conceptuel permettant d’adapter les interventions. 1. **Risque** : l'intensité de l’intervention doit être proportionnelle au risque de récidive. 2. **Besoin** : les interventions doivent cibler les facteurs criminogènes pertinents. 3. **Réceptivité** : les traitements doivent être adaptés aux caractéristiques cognitives et motivationnelles du participant.
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Quels sont les objectifs du programme RBR ?
1. Assurer que l’intensité du traitement est **proportionnelle** au risque de récidive. 2. Cibler les **facteurs criminogènes spécifiques** du délinquant. 3. **Adapter** le programme au niveau cognitif. 4. R**éduire la récidive** en personnalisant les traitements.
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Quels sont les trois (3) principes fondamentaux du programme RBR ?
1. **Le principe du risque : adapter l’intensité de l’intervention au risque de récidive**. **Objectif** : - Plus un délinquant présente un risque élevé de récidive, plus il doit recevoir une intervention intensive. - À l’inverse, les interventions intensives sur les délinquants à faible risque sont inefficaces, voire contre-productives (ex. elles peuvent les exposer à de mauvaises influences). **Méthodes utilisées** : - Évaluation du risque avec des outils standardisés, comme le LS/CMI (Level of Service/Case Management Inventory), qui permet de mesurer la probabilité de récidive. - Classification des délinquants selon leur niveau de risque (faible, modéré, élevé). - Ajustement de l’intensité du programme en fonction du profil du participant. 2. **Le principe du besoin : cibler les facteurs criminogènes pertinents**. **Objectif** : - Les interventions doivent cibler les facteurs criminogènes modifiables, qui influencent directement le comportement criminel. - Éviter de perdre du temps sur des aspects non pertinents, comme les préférences personnelles du délinquant. **Méthodes utilisées : identification des facteurs criminogènes à traiter**. - Distorsions cognitives (ex. justification du crime). - Problèmes de gestion de la colère et des émotions. - Influences criminogènes dans l’entourage. - Absence de compétences sociales ou professionnelles. - Plan de traitement personnalisé, en fonction des facteurs criminogènes dominants chez le délinquant. 3. **Le principe de réceptivité : adapter le traitement au profil du délinquant**. **Objectif** : - L’intervention doit être adaptée aux caractéristiques cognitives, motivationnelles et culturelles du participant. - Un programme efficace pour un détenu peut être inefficace pour un autre, en fonction de son niveau intellectuel, de ses croyances ou de son état psychologique. **Méthodes utilisées** : - Évaluation du niveau de compréhension et d’adhésion du participant. - Adaptation du style d’intervention : - Utilisation d’une approche plus directive pour les personnes ayant du mal à s’autodiscipliner. - Approche plus participative pour ceux qui sont autonomes et motivés. - Adaptation aux différences culturelles et linguistiques, en tenant compte du contexte du délinquant.
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Quelles sont les caractéristiques du programme RBR ? | Mise en œuvre, public cible, efficacité, limites et forces
**Mise en œuvre du programme**. - Nombre de séances variable, car RBR n’est pas un programme structuré, mais une approche guidant les décisions d’intervention. - Durée totale adaptée au niveau de risque et aux besoins spécifiques du délinquant. - Modalité : approche individualisée, souvent intégrée dans les programmes correctionnels généraux. **Public cible** : - Tous types de délinquants. - Détenus en évaluation initiale. - Personnes en probation ou en liberté conditionnelle. **Pourquoi le programme MRT est-il efficace ?** - Optimisation des ressources correctionnelles. - Personnalisation des traitements. - Meilleure adhésion aux programmes. - Réduction plus efficace de la récidive. **Limites** : - Requiert une évaluation précise et des outils standardisés pour bien classer les délinquants selon leur niveau de risque. - Dépend fortement des compétences des intervenants, qui doivent savoir ajuster leurs approches en fonction des participants. - Pas un programme en soi, donc nécessite d’être combiné avec d’autres interventions. **Forces** : - Approche flexible et adaptable à tous types de délinquants. - Efficacité prouvée dans la réduction de la récidive, particulièrement chez les individus à haut risque. - Encourage l’optimisation des ressources en évitant les interventions inutiles pour les délinquants à faible risque.
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Qu'est-ce que la psychanlayse en criminologie ? | Approche introspective
**Principes** : - Délinquance : expression de conflits internes non résolus. - Exploration de l’histoire personnelle du criminel et sur la compréhension de ses pulsions inconscientes. - Approche non directive, où le patient est amené à verbaliser librement ses pensées. **Efficacité empirique et limites** : - Peu d’études démontrent une réduction significative de la récidive grâce à la psychanalyse. - L’efficacité repose principalement sur l’engagement volontaire du participant. - Approche individuelle et longue. - Pas d’outils concrets de modification du comportement.
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Qu'est-ce que la justice restaurative ? | Approche centrée sur la réparation
**Principes** : - Responsabilisation du délinquant. - Dialogue et médiation. - Réhabilitation sociale. **Efficacité empirique et limites** : - Études empiriques positives montrent une réduction de la récidive de 10 à 20 %, notamment chez les délinquants non violents. - Efficace pour développer l’empathie et renforcer la prise de conscience des conséquences des actes criminels. - Moins efficace sur les criminels récidivistes et antisociaux. - Dépend du consentement des victimes.
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Les TCC *vs* la psychanalyse ? | Approche opposée et peu complémentaire
1. La **psychanalyse** peut être envisagée **en complément** pour travailler sur des problématiques plus profondes, mais elle ne peut remplacer les TCC. 2. Certaines approches psychodynamiques contemporaines ont montré une **efficacité limitée**, mais prometteuse chez les délinquants borderline.
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Les TTC *VS* la justice restaurative ? | Approches potentiellement complémentaires
1. **Points communs** : - Modification de la perception du crime et de ses conséquences. - Encourager la réflexion sur les comportements passés et proposer des stratégies pour éviter la récidive. 2. **Complémentarité possible** : - TCC = efficaces pour les délinquants ayant des distorsions cognitives. - Justice restaurative = plus adaptée aux délinquants ayant commis un crime par opportunisme ou dans un contexte particulier. - Certains programmes correctionnels intègrent les TCC avec des éléments de justice restaurative.
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Quels sont les défis institutionnels des TCC en milieu correctionnel ?
- Contraintes budgétaires. - Manque de formation des intervenants. - Résistance des participants. - Pression du système judiciaire.
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Quels sont les limites, débats et enjeux éthiques des TCC en milieu institutionnel ?
- Les TCC peinent à modifier les schémas cognitifs des psychopathes élevés (score PCL-R ≥ 30) , en raison d’un déficit d’empathie structurel. - L’utilisation des TCC en criminologie soulève des questions éthiques, notamment sur l’application coercitive des programmes en milieu carcéral. - De plus, des critiques pointent des biais culturels dans les outils d’évaluation (ex. LS/CMI), qui pourraient surévaluer le risque chez les minorités ethniques.
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Quel est le principal objectif des interventions cognitivo-comportementales en criminologie ? | **QUIZ**
**Modifier les schémas de pensée et de comportement criminogènes**.
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Quelle est la différence fondamentale entre une intervention individuelle et une intervention de groupe en TCC ? | **QUIZ**
- L’intervention individuelle cible des **problématiques spécifiques** à la personne. - L’intervention de groupe favorise l’**apprentissage social et l’échange entre pairs**.
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Quel est l’un des principaux défis des programmes en milieu carcéral ? | **QUIZ**
1. Le **manque de professionnels qualifiés**. 2. La **difficulté d’appliquer** immédiatement les stratégies apprises. 3. L’**absence de motivation des détenus** à suivre les formations.
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Pourquoi les interventions multimodales sont-elles particulièrement efficaces pour les récidivistes ? | **QUIZ**
Elles combinent différentes approches (**TCC, justice restaurative, psychiatrie, suivi post-carcéral**).
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Dans le programme Reasoning & Rehabilitation (R&R), quelle compétence est prioritairement développée ? | **QUIZ**
L’**évaluation des risques liés aux décisions** et la **gestion des distorsions cognitives**.
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Quel est un débat éthique actuel concernant l’application des TCC en criminologie ? | **QUIZ**
Les **biais culturels** dans les outils d’évaluation.
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# Étude de cas Quelle forme d’intervention serait la plus adaptée pour Lucas en fonction de son profil criminologique et de sa perception du crime ? | **QUIZ** ## Footnote - Lucas, 24 ans, a été condamné à trois ans de prison pour vols avec violence. - Il justifie ses actes par le fait qu’il a grandi dans un environnement criminogène où « voler est une nécessité pour survivre ». - À l’intérieur de la prison, il refuse de participer aux formations et considère les programmes de réhabilitation comme inutiles.
Une **approche multimodale combinant TCC et suivi post-carcéral**.
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Quelle technique spécifique des TCC pourrait être utilisée pour aider Lucas à remettre en question sa vision du crime ? | **QUIZ**
1. La **restructuration cognitive** en l’amenant à analyser ses pensées automatiques. 2. L’**exposition aux conséquences négatives** de son comportement via des études de cas. 3. Le travail sur la **reconnaissance des émotions et l’empathie** envers les victimes.
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Si Lucas est libéré sous condition après avoir suivi un programme TCC, quelle mesure complémentaire pourrait être mise en place pour réduire son risque de récidive ? | **QUIZ**
1. Un **suivi post-carcéral** et un **mentorat** avec d’anciens délinquants réhabilités. 2. Une **obligation de participer à des thérapies de groupe** sur la gestion des émotions. 3. Un **accompagnement vers l’insertion professionnelle et la stabilisation sociale**.