Cours 2 Flashcards
Approche biopsychologique du comportement criminel
Quelle est la transition de l’École classique à l’École positiviste ?
- École classique : raisonnement (calcul coûts/bénéfices) pour décider si un comportement criminel devrait être commis.
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École positiviste : rejet du choix rationnel → résultat d’anomalies innées.
- La certitude ou la sévérité de la peine n’aura aucun effet sur les criminels nés parce que leurs crimes sont causés par une composition biologique innée qu’aucune loi ne peut affecter. - Positivisme biologique : centré sur les caractéristiques mesurables individuelles.
Qui est Johann Kaspar Lavater ?
Selon lui, les traits du visage reflètent les dispositions morales et psychologiques d’un individu.
Qui est Franz Joseph Gall ?
Selon lui, les différentes parties du crâne correspondaient à des traits de personnalité spécifiques, y compris des prédispositions criminelles.
Étude de la structure cérébrale et l’idée que certains comportements pouvaient avoir une origine biologique.
Qui est Cesare Lombroso ?
- Père de la criminologie moderne : école positiviste.
- La théorie de l’atavisme : étude des caractéristiques physiques de criminels condamnés, identification des traits ataviques qui signalaient un retour à des formes primitives d’humanité.
Quels sont les différents types de criminels ?
- Criminel né : individu biologiquement prédisposé au crime.
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Criminel fou : dont le crime est lié à un trouble mental.
- Idiot, imbécile, paranoïaque, épileptique, alcoolique. - Criminel d’occasion : devient criminel en raison de circonstances particulières (opportunisme) et des traits innés.
- Criminel passionnel : motivé par des émotions intenses (jalousie, colère, amour).
Qu’est-ce que le déterminisme biologique ?
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Criminels : traits biologiques qui déterminent leurs comportements et les mènent à enfreindre les lois de la société moderne.
Concept du « criminel né ». - Criminel né : retour à une étape antérieure de l’évolution humaine.
- Composition physique, capacités mentales et instinct d’un homme primitif : inadapté à la vie dans la société civilisée et, à moins d’en être spécifiquement empêché et arrêté, violera inévitablement ses règles sociales.
Qu’est-ce que l’École positiviste ?
- Approche scientifique : méthodes scientifiques à l’étude du crime et du comportement criminel.
- Déterminisme biologique : facteurs biologiques comme causes principales de la criminalité.
- Réforme du système pénal : traitement individualisé plutôt qu’une punition uniforme pour les criminels.
- Influence durable : sur la criminologie moderne et les politiques pénales.
Quelles sont les contributions durables de la théorie de Lombroso ?
- Explication multifactorielle de la criminalité : variables sociales, culturelles économiques et héréditaires.
- Méthodes de recherche : objectives et exhaustives (dossiers cliniques et historiques).
Quelles sont les critiques majeures envers la théorie de Lombroso ?
- Déterminisme biologique : exclusion de l’influence de l’environnement et des facteurs sociaux sur le crime.
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Méthodologie douteuse : ses études étaient basées sur des observations subjectives sans méthodologie rigoureuse.
- Études sur les jumeaux : postulat des environnements égaux mis en doute. -
Mouvement eugéniste : ses idées ont été utilisées pour justifier des politiques discriminatoires et eugénistes.
- L’eugénisme positif vise à favoriser la procréation des individus et des groupes considérés comme porteurs de caractéristiques et de gènes désirables, et à améliorer et à renforcer le patrimoine génétique de la société.
- L’eugénisme négatif a pour but de décourager ou limiter la procréation des individus et des groupes considérés comme possédant des caractéristiques ou des gènes inférieurs ou indésirables (stérilisation sexuelle, interdiction du mariage, ségrégation, placement en établissement spécialisé).
Que sont les études sur les jumeaux ?
- Elles sont essentielles pour distinguer l’influence de la génétique et de l’environnement.
- Jumeaux monozygotes (MZ) :100 %.
- Jumeaux dizygotes (DZ) : environ 50 %. - MZ ont des taux de concordance plus élevés pour les comportements criminels que les DZ ce qui suggère une influence génétique.
- Postulat des environnements (in)égaux. - Le rôle sous-estimé des facteurs sociaux : éducation, milieu de vie et expériences personnelles.
- La génétique comportementale se concentre sur le 1% des gènes qui varient entre les individus.
- Évaluation de l’héritabilité : probabilité qu’une caractéristique observable d’un individu soit transmise héréditairement par les facteurs génétiques.
Quels sont les résultats des études sur les jumeaux ?
- Estimation du comportement criminel : auto-déclarations, dossiers policiers, dossiers judiciaires formels, évaluations cognitives, psychophysiologiques, personnalité, données sociales, études comportementales.
- Hypothèse : concordance plus élevée chez les jumeaux identiques (MZ).
- Coefficient d’héritabilité de 0,40 à 0,50: signifie que les facteurs génétiques expliqueraient 40 à 50% de la variance des comportements antisociaux et agressifs.
- Influences génétiques : plus fortes pour les carrières criminelles qui commencent tôt, se produisent dans de nombreux milieux, sont persistantes et graves.
Qu’est-ce que le postulat des environnements égaux ?
- Suppose que les jumeaux MZ et DZ partagent un environnement similaire.
- Or, les MZ sont souvent traités de manière plus similaire que les DZ ce qui pourrait fausser les résultats.
- L’influence des facteurs sociaux et éducatifs reste sous-estimée.
- Degré de ressemblance des environnements familiaux assumé égal pour les jumeaux MZ et DZ.
Qu’est-ce que l’étude de Grove et al. (1990) sur les jumeaux séparés à la naissance démontre ?
- L’héritabilité de la criminalité était de 41 % pour les enfants et 28 % pour les adultes.
- Influence génétique forte chez les jeunes qui diminue avec l’âge en raison des expériences de vie et de l’éducation.
- Cela confirme que la génétique n’est pas une fatalité : l’environnement reste déterminant.
Étude de cas
«Peut-on parler d’une hérédité du crime ou de circonstances de vie influençant les trajectoires criminelles ?»
L’histoire de Jeffrey, un criminel condamné à mort qui a découvert en prison qu’il était le fils biologique d’un autre criminel.
- Jeffrey a été abandonné et adopté par une famille bienveillante
- Dès l’enfance, il a développé des comportements délinquants (vols, toxicomanie, violence).
- Son père biologique, Darrel, avait un parcours criminel similaire sans qu’ils n’aient jamais été en contact.
Ce cas illustre parfaitement le débat entre déterminisme génétique et influence de l’environnement.
Qu’est-ce que la transmission héréditaire de la criminalité ?
- Les enfants de parents biologiques criminels élevés dans des familles adoptives non criminelles présentent un risque plus élevé de commettre des infractions.
- Les enfants adoptés par des parents criminels mais issus de familles biologiques non criminelles montrent un risque moindre.
- Ces résultats montrent qu’il existe une interaction forte entre génétique et environnement.
- Particulièrement vrai pour les crimes violents (Hjalmarsson et Lindquist, 2013).
Qu’est-ce que la perspective biologique ?
- Génétique comportementale : étude des gènes impliqués dans les comportements antisociaux.
- Biologie moléculaire : recherche des marqueurs biologiques associés aux tendances criminelles.
- Approches neurochimiques : étude des neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine.
- Imagerie cérébrale : analyse des anomalies dans les structures cérébrales des individus présentant des comportements antisociaux.
Qu’est-ce que la neurobiologie ?
- Étude des cellules nerveuses (neurones) et de leurs interactions.
- Comprendre comment les neurones communiquent et influencent le comportement et comment les anomalies dans ces circuits peuvent être liées à l’impulsivité et à l’agression.
- Étude des neurones et leurs messagers chimiques (neurotransmetteurs) : comprendre comment le cerveau contrôle ou non les comportements violents.
Qu’est-ce que l’anatomie cérébrale ?
- Intérêt dans les structures physiques du cerveau et à leur rôle.
- Les techniques d’imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle) ont permis d’identifier des différences dans certaines parties du cerveau des criminels, notamment dans le cortex préfrontal et l’amygdale.
Qu’est-ce que l’activité cérébrale ?
- Mesure les schémas d’activation des neurones, notamment lorsqu’une personne prend une décision ou contrôle ses émotions.
- Grâce à l’imagerie fonctionnelle, on peut voir comment certaines zones du cerveau sont plus ou moins actives chez les individus agressifs ou psychopathes.
Chez les criminels violents : faible activité dans le cortex préfrontal (responsable du contrôle des impulsions) et une hyperactivité de l’amygdale (liée aux émotions et à la peur).
Que sont les neurotransmetteurs ?
- Ce sont des messagers chimiques qui assurent la communication entre les neurones.
- Régulation des émotions et du comportement.
- Stockés dans des vésicules synaptiques.
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Changements au niveau des neurotransmetteurs : modifient les cognitions, les émotions et les comportements.
Fortement associés aux comportements criminels.
Qu’est-ce qu’une neurone ?
Elles transmettent des signaux d’une cellule du cerveau à l’autre afin de communiquer l’information.
1. Présynaptiques (expéditeurs) : utilisent axons des terminaux synaptiques pour transmettre le message aux récepteurs.
2. Postsynaptiques (récepteurs) : utilisent dendrites pour recevoir le message.
3. Transmission du signal : une impulsion électrique se déplace le long du neurone présynaptique (converti en signal chimique).
Quelles sont les étapes du fonctionnement des neurotransmetteurs ?
- Les neurones présynaptiques (expéditeurs) libèrent des neurotransmetteurs dans la synapse.
- Les neurones postsynaptiques (récepteurs) reçoivent ces messages chimiques et transmettent l’information.
- L’impulsion électrique se propage, permettant au signal de circuler dans le cerveau.
Quels sont les facteurs génétiques qui influencent le comportement criminel ?
- Les gènes et la production de protéines : protéines essentielles au bon fonctionnement du cerveau, notamment celles qui régulent les neurotransmetteurs.
- L’expression phénotypique : certains traits comportementaux sont hérités génétiquement, mais leur expression dépend aussi de l’environnement.
- Le lien entre gènes et comportements criminels : les mutations dans certains gènes influençant la dopamine et la sérotonine peuvent favoriser l’impulsivité et l’agressivité.
Qu’est-ce que la dopamine ?
- Associée au plaisir, à la récompense et à la motivation.
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Effets d’un excès de dopamine :
a. Augmentation de la recherche de sensations fortes
- Les personnes ayant un excès de dopamine recherchent des expériences intenses, ce qui peut inclure des comportements antisociaux.
b. Lien avec l’agressivité
- Un niveau élevé de dopamine est associé à une diminution du contrôle des impulsions.
- Cela peut mener à des réactions violentes et une plus grande tolérance au risque.
c. Rôle dans la dépendance et la récompense
- La dopamine est impliquée dans les comportements addictifs.
- Les criminels impulsifs peuvent chercher des gratifications immédiates sans considérer les conséquences.