Cours 6 Flashcards

Théories béhavioristes et aprentissage criminel

1
Q

Quelle est la définition du béhaviorisme ?

A

L’étude des comportements observables, y compris criminels, sont le produit d’un apprentissage basé sur l’expérience et l’environnement.

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2
Q

Quel est le lien avec la criminologie ?

Béhaviorisme

A
  1. Permet d’analyser comment certains comportements criminels se développent et se maintiennent.
  2. Comprendre pourquoi certains individus adoptent des comportements délinquants alors que d’autres, exposés aux mêmes situations, ne les reproduisent pas.

Le crime est-il un comportement appris ?

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3
Q

Quelles sont les quatre (4) grandes approches de l’apprentissage comportemental ?

A
  1. Le conditionnement classique/répondant (Pavlov) : apprentissage par association.
  2. Le conditionnement opérant (Skinner) : apprentissage par conséquence (récompense/punition).
  3. Le renforcement différentiel (Jeffery) : un comportement est adopté si les bénéfices perçus surpassent les conséquences négatives.
  4. Le conditionnement vicariant (Bandura) : apprentissage par imitation.
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4
Q

Quelles sont les quatre (4) éléments fondamentaux ?

Pavlov, conditionnement classique

A
  1. Stimulus inconditionnel (SI) : élément qui provoque naturellement une réponse.
  2. Réponse inconditionnelle (RI) : réaction naturelle et involontaire à un stimulus.
  3. Stimulus neutre (SN) : élément qui n’a aucun effet particulier.
  4. Stimulus conditionné (SC) : élément qui, après avoir été associé à un stimulus inconditionnel, provoque une réponse.
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5
Q

Quelle est l’application du conditionnement classique en criminologie ?

Pavlov

A
  1. Apprentissage de la violence : violence familiale physique, association du conflit à l’agression, réagir instinctivement par la violence.
  2. Peur conditionnée et criminalité : subir des contrôles de police brutaux et répétitifs, association l’uniforme de police au danger, ressent immédiatement de la peur ou de l’anxiété (même en absence de menace réelle).
  3. Conditionnement et récidive : exposition à des conditions de détention extrêmement punitives et brutales, association de toute autorité à une forme de menace et de souffrance, rejet des figures d’autorité (augmente le risque de récidive).
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6
Q

Qu’est-ce que l’extinction et la modification du conditionnement classique/répondant ?

Pavlov

A

Un conditionnement pouvant être affaibli ou supprimé.
- Si le stimulus conditionné est présenté sans le stimulus inconditionnel de manière répétée, la réponse conditionnée disparaît progressivement.
1. Thérapies comportementales : exposer une personne à une situation anxiogène sans conséquence négative pour modifier son association mentale.
2. Rééducation : offrir un environnement social positif et stable pour réduire les effets d’un conditionnement initial négatif.

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7
Q

Qu’est-ce que le conditionnement opérant ?

Skinner

A

Nos actions sont déterminées par leurs conséquences.
1. Renforcement positif : ajout d’un élément agréable pour encourager un comportement.
2. Renforcement négatif : suppression d’un élément désagréable pour encourager un comportement.
3. Punition positive : ajout d’un élément désagréable pour dissuader un comportement.
4. Punition négative : suppression d’un élément agréable pour dissuader un comportement.

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8
Q

Quelle est l’application du conditionnement opérant en criminologie ?

Skinner

A
  1. Apprentissage du crime par renforcement : un individu qui obtient une récompense après un acte illégal renforce son comportement criminel.
    - Le crime est appris et renforcé par les bénéfices qu’il procure.
  2. Contrôle social et obéissance par la peur : dans un régime autoritaire, des citoyens sont punis sévèrement pour s’être opposés aux autorités.
    - L’objectif est de conditionner la population à obéir par peur de la punition.

Les punitions ne sont pas toujours efficaces pour modifier un comportement.
Elles peuvent renforcer les comportements délinquants.

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9
Q

Qu’est-ce que le renforcement différentiel ?

Jeffery

A

Les comportements criminels sont adoptés lorsque les bénéfices perçus du crime sont plus élevés que les coûts perçus.
- La loi n’influence pas leurs choix.

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10
Q

Quels sont les trois (3) facteurs du renforcement différentiel ?

Jeffery

A
  1. Renforcements positifs perçus : récompenses du crime.
    - Gains financiers.
    - Statut social.
    - Satisfaction personnelle.
  2. Renforcements négatifs perçus : échapper à une conséquence négative.
    - Échapper à la pauvreté.
    - Se protéger d’un danger.
    - Éviter l’humiliation ou l’échec.
  3. Punitions perçues : conséquences négatives du crime.
    - Peine de prison.
    - Perte de relations sociales.
    - Risques physiques.
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11
Q

Quelle est l’application du renforcement différentiel en criminologie ?

Jeffery

A
  1. Le crime est un choix rationnel basé sur les coûts/bénéfices.
    - Explique pourquoi certaines personnes issues de milieux similaires choisissent des trajectoires opposées.
  2. Impact des renforcements dans la récidive.
    - Les bénéfices du crime restent supérieurs aux sanctions, la récidive est probable.
    - Les sanctions sont perçues comme sévères et efficaces, la récidive diminue.
    - Au contraire, des sanctions trop sévères peuvent renforcer le sentiment d’injustice et incitent à la récidive.
  3. Modifications du comportement criminel.
    - Augmenter les coûts perçus du crime.
    - Réduire les bénéfices perçus.
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12
Q

Quels sont les quatre (4) mécanismes du conditionnement vicariant ?

Bandura

A
  1. Attention : observe un modèle.
    - Plus le modèle est perçu comme légitime/prestigieux, plus l’apprentissage est efficace.
  2. Rétention : mémorise le comportement observé et les conséquences.
  3. Reproduction : dans une situation similaire, il reproduit le comportement appris.
  4. Motivation : comportement récompensé = adopté, comportement sanctionné = abandonné.
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13
Q

Quelle est l’application du conditionnement vicariant en criminologie ?

Bandura

A
  1. Influence de la famille et de l’environnement : violence familiale, figures criminelles respectées.
  2. Influence des médias et des réseaux sociaux : images violentes, influenceurs glorifient l’escroquerie/fraude/violence, défits.
  3. Effet de groupe et contagion criminelle : imitation des comportements agressifs des autres, exposition répétée à des criminels de carrière.
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14
Q

Que sont le renforcement et l’extinction du conditionnement vicariant ?

Bandura

A
  1. Modèles observés changent.
    - Si un individu voit un criminel puni sévèrement, il est moins tenté d’imiter son comportement.
    - Si un individu est exposé à de nouveaux modèles positifs, il peut désapprendre les comportements criminels.
  2. Politiques de prévention du crime.
    - Programmes de mentorat : exposer les jeunes à des figures positives.
    - Campagnes de sensibilisation : montrer les conséquences négatives du crime pour réduire son attrait.
    - Justice restaurative : encourager les rencontres entre victimes et délinquants pour modifier la perception des actes criminels.
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15
Q

Quelles théories expliquent comment un individu adopte des comportements criminels ?

A
  1. Par association (Pavlov) : un individu peut inconsciemment associer violence et domination et reproduire ces comportements sans y réfléchir.
  2. Par conséquence directe (Skinner, Jeffery) : si un crime apporte une récompense immédiate, il est plus susceptible d’être répété.
    - Si les punitions sont perçues comme faibles/évitables, le crime devient une option rationnelle.
  3. Par imitation (Bandura) : un individu observe les comportements de son entourage ou des médias et les reproduit s’ils semblent efficaces/valorisés.
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16
Q

Quelle est l’influence de l’environnemet social et familial sur l’apprentissage criminel ?

A
  1. Transmission du crime dans la famille : intégration des comportements comme normaux, devient un réflexe.
    - Facteurs de protection : modèle positif, expérience positive.
  2. Influence des pairs et des gangs : groupe d’amis où la criminalité est valorisée ou des comportements prosociaux.
  3. Impact du contexte socio-économique : les conditions matérielles et sociales influencent les opportunités et les choix individuels.
17
Q

Quelles sont les méthodes de prévention et d’intervention ?

A
  1. Modifier les renforcements et punitions : réduire les bénéfices, augmenter la certitude des sanctions.
    - La punition est dissuasive seulement si elle est immédiate, inévitable et proportionnée.
  2. Proposer des modèles alternatifs : mentors et figures positives, programmes d’activités qui offrent des récompenses immédiates, opportunités économiques réelles, programmes de réinsertion.
    - Back on Track (USA), contrats de réussite (France).
  3. Agir sur l’environnement social : rénovation des quartiers défavorisés, renforcement des institutions éducatives et sociales, sanctions alternatives à la prison.
18
Q

Quelles sont les limites et les critiques de ces approches ?

A
  1. Ces théories béhavioristes n’expliquent pas pourquoi certains individus, exposés aux mêmes environnements criminogènes, résistent à l’apprentissage criminel.
    - N’incluent pas les facteurs cognitifs, structurels et émotionnels.
    - Il faut prendre en compte des facteurs de personnalité, des prédispositions psychologiques et la capacité individuelle à résister aux influences négatives.
    - Minimisent l’impact des conditions structurelles.
  2. Ces théories négligent trois dimensions.
  3. Biais cognitifs.
  4. Contexte culturel.
  5. Déterminants structurels.