Cours 10 Flashcards

Typologies des délinquants

1
Q

Que sont les typologies classiques ?

A
  1. Proviennent d’une tradition clinique ou judiciaire bien ancrée.
  2. Sont utilisées dans les milieux juridiques, psychiatriques et criminologiques.
  3. Cherchent à classer les individus selon la nature de leur passage à l’acte.
    - Selon : intention / fréquence / gravité du crime / stabilité du comportement criminel.
    - Pour évaluer le niveau de risque.
    - Adapter la réponse judiciaire / thérapeutique.
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2
Q

Qu’est-ce que le délinquant accidentel ?

A
  • N’a pas de profil criminel.
  • N’a pas planifié son geste : événement unique non planifié qui n’est pas inscrit dans une trajectoire délinquante.
  • A souvent agi sous l’effet de facteurs contextuels extrêmes : réponse désorganisée selon une situation perçue comme menaçante, stress intense/peur (altération du jugement).
  • Ne récidive généralement pas.
  • Infraction vs acte délinquant : l’intention distingue l’un de l’autre
  • Ressent beaucoup de culpabilité, honte, choc.
    Il faut tout de même :
  • Sanctionner les actes non planifiés/accidentels pour le bien de la société (non intentionnel)
  • Sanctions pénales peuvent être disproportionnées si elles ne prennent pas en compte le contexte.
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3
Q

Qu’est-ce que le délinquant souffrant de troubles mentaux ?

A
  • Commets un acte en lien direct avec une pathologie psychiatrique, souvent grave.
  • Est généralement désorganisé, délirant ou en rupture avec la réalité.
  • N’a pas nécessairement une intention criminelle.
  • Peut représenter un danger réel, mais nécessite une prise en charge spécifique.
  • Traitement : soins et prison.
  • Selon le sens moral et identitaire : pas un criminel, mais est malade.
  • Distinguer l’acte à l’imputabilité (capacité à commettre l’acte d’une manière indépendante et éclairée).
  • Le système judiciaire québécois prévoit la non-responsabilité criminelle pour cause de trouble mental, mais ce n’est pas un acquittement.
  • Une personne jugée non criminellement responsable peut être internée sans limite de temps, tant qu’elle représente un risque.
  1. Délire de persécution : non responsabilité criminelle, placement dans un établissement adapté et spécialisé.
  2. Phase maniaque : perte de jugement, désinhibition, perte de contact avec la réalité.
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4
Q

Qu’est-ce que le délinquant névrosé conflictuel ?

A
  • Passage à l’acte : résultat d’un conflit intense lié à la colère, peur, anxiété (pulsions internes contradictoires).
  • Sentiments de culpabilité et de souffrance.
  • Polytoxicomanie.
  • Comportements autodestructeurs / autosabotage.
  • Profil cliniquement fragile, souvent réceptif à une prise en charge psychothérapeutique ou communautaire.
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5
Q

Qu’est-ce que le délinquant occasionnel ?

A
  • Agit sans projet criminel à long terme.
  • Est souvent très sensible aux réactions sociales post-acte.
  • Ne récidive généralement pas.
  • Intervention adaptée, non étiquetage, éviter la prison et favoriser la réhabilitation/travailler sur les valeurs et les comportements prosociaux.
  • Interaction entre l’influence des pairs et le contexte : adaptation sociale.
    1. Influence des pairs : facteur social déclencheur, besoin d’appartenance (exclusion / reconnaissance sociale)
    2. Contexte opportuniste : facilitateur ou désinhibiteur, anonymat et accès facile, comportement non prémédité
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6
Q

Qu’est-ce que le délinquant professionnel ?

A
  • Planifie ses actes (préméditation, calcul coûts/bénéfices).
  • Agit avec une certaine rationalité, parfois avec sang-froid, faible culpabilité.
  • Est souvent organisé, structuré, discret.
  • Une éthique propre, mais souvent totalement dissociée de la loi : instrumentalisation (ne la craint pas, joue avec, obstacle technique).
  • Souvent très adaptables, peu détectés et parfois valorisés dans certains milieux.
  • Peut être intégré socialement tout en maintenant des activités illégales régulières.
  • Criminalité : mode de vie, carrière, identité assumée.
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7
Q

Qu’est-ce que le délinquant antisocial ?

A
  • Transgresse de manière répétée les normes sociales et les droits d’autrui.
  • Présente souvent une absence de remords, une froideur affective et un manque d’empathie.
  • Peut parfois répondre aux critères cliniques du trouble de la personnalité antisociale.
  • Interactions entre les facteurs innés : anomalies biologiques, traits de tempérament, vulnérabilité héréditaire.
  • Et l’environnement : traumatismes précoces, négligence.
  • Profil le plus résistant à la thérapie classique (aucune culpabilité).
  • Travailler sur le risque, surveillance externe.
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8
Q

TABLEAU COMPARATIF DES TYPOLOGIES CLASSIQUES.

Voir PowerPoint

A
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9
Q

Qu’est-ce que le délinquant idéologique/politique ?

A
  • Commets des actes criminels motivés par une croyance : cause supérieure à lui.
  • Son acte est planifié.
  • Croit souvent agir pour le bien commun, pour une justice supérieure.
  • Peut agir seul ou en groupe, et parfois avec un fort sentiment d’appartenance identitaire.
  • Ne cherche ni profit personnel, ni destruction gratuite, ni gratification émotionnelle immédiate.
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10
Q

Qu’est-ce que le délinquant chronique/habituel ?

A
  • Agit par habitude ou réflexe, parfois même par automatisme social.
  • Normalisation du crime comme mode de vie quotidien.
  • Profil souvent peu spectaculaire, mais très représenté dans les prisons.
  • Délits mineurs répétés.
  • Sans idéologie ou souffrance intérieure.
  • Aucun regret, détachement émotif.
  • Aucune identité criminelle ancrée.
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11
Q

Qu’est-ce que le délinquant victime/coercé ?

A
  1. La responsabilité individuelle, au cœur du droit pénal.
  2. Et la prise en compte des dynamiques de pouvoir et de victimisation, plus proches des approches sociales ou féministes.
    - Les femmes, les personnes exploitées ou migrantes sont surreprésentées dans cette catégorie.
    - Besoin de survie (agit sous domination).
    - Comportements d’autopunition.
    - Risque de victimisation secondaire (revivre des traumas, déresponsabilisation de l’agresseur, perte de confiance dans le système de justice).

Ex. : homicide à la suite de violence conjugale.

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12
Q

Pourquoi est-ce que la typologie transversale est utile ?

A
  • Comprendre la fonction de l’acte criminel.
  • Adapter l’intervention.
  • Différencier les risques.

Appliquer à n’importe quelle typologie.

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13
Q

Qu’est-ce que le type de passage à l’acte expressif ?

A

Motivation principale : émotion forte, impulsion, explosion.
- Agression lors d’une dispute, vandalisme impulsif.

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14
Q

Qu’est-ce que le type de passage à l’acte instrumental ?

A

Motivation principale : objectif concret, planifié, stratégique.
- Vol prémédité, braquage, sabotage.

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15
Q

Qu’est-ce que la trajectoire adolescence limitée ?

A
  1. Début des comportements : adolescence.
  2. Gravité des actes : mineure à modérée avec peu de violence.
  3. Motivation : statut social, imitation, aller contre les figures d’autorité.
  4. Trajectoire : discontinue, scolarité et relations normales.
  5. Réponse à l’intervention : bonne (mesures éducatives et de réparation - peu d’incarcération).
  6. Risque de stigmatisation : élevé, si mal orienté (éviter l’étiquetage).

La délinquance est une trajectoire de vie qui évolue (augmentation/diminution).

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16
Q

Qu’est-ce que la trajectoire persistant à vie ?

A
  1. Début des comportements : petite enfance, difficultés et comportements agressifs constants.
  2. Gravité des actes : modérée à grave.
  3. Motivation : dysrégulation, hostilité, troubles neurodéveloppementaux.
  4. Trajectoire : continue, instabilité scolaire et familiale.
  5. Réponse à l’intervention : plus difficile.
  6. Risque de stigmatisation : élevé, si intervention tardive.

La délinquance est une trajectoire de vie qui évolue (augmentation/diminution).