Cours 8 Flashcards
La polarisation de groupe
• Changement dans les préférences individuelles entre la pré-discussion de groupe et la post-discussion de groupe dans la direction qui est favorisée selon les préférences moyennes pré-discussion des individus (Myers & Lamm, 1976; Sieber & Ziegler, 2019).
• La position initiale des membres du groupe reste la même, mais elle devient plus extrême à la suite d’une discussion de groupe.
Ex. les transports en commun devrait être gratuit (pré), les transports en commun devraient être gratuit et on devrait récompenser ceux qui l’utilise (post)
Opinion de base qui va dans un sens donné, lorsqu’on est en présence de gens qui ont une opinion semblable, notre opinion de vient plus extrême.
La polarisation de groupe: 3 théories
• Trois approches théoriques ont été proposées pour expliquer la polarisation de groupe:
1. La théorie des comparaisons sociales;
2. La théorie des arguments persuasifs;
3. La théorie de l’identité sociale
- La théorie des comparaisons sociales
• Festinger (1954): En l’absence de normes objectives définies, nous déterminons et évaluons nos habiletés et caractéristiques personnelles en nous comparant aux autres. Pour déterminer si je suis une personne sympathique, je vais me comparer aux autres car pas de normes
• 3 postulats:
1. L’individu a besoin d’évaluer (critère précis) adéquatement ses habiletés et ses attitudes;
- En l’absence de critères physiques, il s’évalue en se comparant aux autres;
- L’individu préfère se comparer à des personnes relativement semblables à lui
• Nous avons tendance à comparer nos opinions à celles de personnes qui partagent la même opinion que nous
- Permet d’avoir davantage confiance en la validité de notre opinion
• Lors de discussions de groupe, certains membres remarquent que d’autres adoptent des opinions extrêmes socialement plus désirables que ce qu’ils avaient présumé. Ceux qui sont le plus important dans le groupe sont souvent ceux avec des opinions extrêmes.
• S’ensuit une compétition pour tenir des opinions différentes de la moyenne allant dans la direction désirée
• Les opinions les plus extrêmes sont perçues comme davantage désirables
• Les membres moins extrêmes adaptent donc leur opinion afin de la rendre davantage extrême
• Donc, la polarisation de groupe est, en partie, sous-tendue par des processus normatifs
• La motivation à avoir des opinions extrêmes: Être vu comme étant socialement désirable et maintenir une vision de soi positive
- La théorie des arguments persuasifs
• Burnstein & Vinokur, 1977; Vinokur & Burnstein, 1974: Un processus informationnel
• Quand une personne évalue l’alternative X et l’alternative Y, elle génère des arguments liés aux caractéristiques de X et Y. pour ou contre la gratuité des transports en commun, il y a des arguments pour les deux.
• Pour un sujet de discussion donné, il existe un ensemble d’arguments pertinents déterminés culturellement. Partager collectivement les arguments
• Ces arguments varient selon leur disponibilité (mes arguments dans ma tête ne sont pas les mêmes que les autres, même si on a la même opinion), leur direction (pour/contre) et le niveau de persuasion (convaincre)
• L’ensemble d’arguments est partiellement partagé parmi les membres du groupe.
• Quand une prépondérance d’arguments dans l’ensemble favorise une alternative spécifique, l’attitude moyenne initiale reflète la direction et la magnitude de cette prépondérance.
• Un argument est considéré persuasif selon le degré auquel il est perçu comme impliquant des aspects nouveaux et valides en lien avec le sujet discuté.
• La discussion de groupe mène à la polarisation vers l’alternative qui suscite davantage et de meilleurs arguments.
• Compte tenu d’une tendance pré-discussion positive ou négative au sein d’un certain groupe, davantage d’arguments en faveur de la tendance dominante sont susceptibles d’être mentionnés et traités.
• Par conséquent, le rapport entre les arguments pour et les arguments contre deviendra plus extrême pour les individus, ce qui entraînera une polarisation des opinions parmi les membres du groupe.
• De plus, plus les arguments sont persuasifs, plus extrême sera la polarisation.
Illustration de la théorie des arguments persuasifs: cas #1
Voir photo
Puisque Rihanna, Ariana Grande et SZA ont les mêmes arguments, il n’y a aucun changement dans leur attitude envers X. Tout le monde à les mêmes arguments pour et les mêmes arguments contre. Pas d’argument nouveau = pas de changement
Illustration de la théorie des arguments persuasifs: cas #2
Tout le monde le même argument contre.
Illustration de la théorie des arguments persuasifs: cas #3
- La théorie de l’identité sociale
• Tajfel & Turner, 1979: Comprendre les préjugés, la discrimination et les conflits intergroupes dans la société.
• “La connaissance qu’a un individu de son appartenance à certains groupes sociaux, ainsi que la signification émotionnelle et la valeur qu’il attribue à cette appartenance” (Tajfel, 1972).
• Basée sur le paradigme des groupes minimaux (Tajfel, 1970): Le fait d’être caractérisé comme membre d’un groupe fait en sorte qu’on favorise notre propre groupe (endogroupe) au détriment de l’autre groupe (exogroupe).
• Ethnocentrisme, comportements de compétition intergroupe, discrimination, biais
• Les groupes sociaux fournissent à leurs membres une identité partagée qui prescrit et évalue qui iels sont, ce qu’iels devraient croire et comment iels devraient se comporter.
• Les identités sociales soulignent également la façon dont le groupe d’appartenance se distingue des exogroupes pertinents dans un contexte social particulier.
• Composantes principales
• Catégorisation sociale
• Évaluation/distinction positive de l’endogroupe
• Normes de l’endogroupe
La catégorisation sociale: eux vs nous
• Les groupes constituent des catégories que les gens se représentent mentalement comme des prototypes.
• Prototype: Ensemble flou d’attributs liés entre eux (attitudes, comportements, coutumes, vêtements, etc.) qui rendent compte des similitudes au sein d’un groupe et des différences entre les groupes.
• Les prototypes favorisent l’entitativité d’un groupe (i. e., à quel point le groupe constitue une entité distincte et clairement définie). (On ne veut pas se mélanger aux autres, les limites sont établies)
• Correspondent souvent à des stéréotypes.
• Prototypes concernent les endogroupes, les exogroupes et l’individu.
• Les catégorisations accentuent les similarités de l’endogroupe et les différences avec l’exogroupe.
• Conséquence de la catégorisation sociale: la dépersonnalisation.
• Au lieu de voir l’autre personne/soi-même comme une personne unique, nous la/nous percevons à travers la lentille du prototype de la catégorie dans laquelle nous l’avons placée.
• Transformation l’idée qu’on se fait de soi-même et de nos comportements pour respecter les normes du groupe. (Ex. une secte, se voir seulement comme un membre d’un groupe à l’aide des stéréotypes du groupe, être la personne représentative du groupe)
Évaluation/distinction positive de l’endogroupe
• L’identité sociale définit et évalue l’image que l’on a de soi et la manière dont on sera traité.e et considéré.e par les autres.
• Distinction positive de l’endogroupe: différenciation claire de l’exogroupe et considération comme un groupe à part ayant des attributs positifs.
• Comparaisons intergroupes sont donc majoritairement favorables à l’endogroupe.
• Protection de la croyance entretenue: « Nous sommes meilleur.es qu’eux. elles »
• Le soi est défini et évalué en termes de groupe: le statut, le prestige et la valeur sociale du groupe se rattachent à soi.
• Répond au besoin de valorisation de soi et d’entretenir une estime de soi positive.
Les normes de l’endogroupe
• L’identité sociale se manifeste à travers l’adoption de comportements normatifs.
• Prototypes de groupe qui définissent l’identité des membres du groupe.
• Accord entre les membres du groupe sur les prototypes de l’endogroupe et de l’exogroupe.
• Les comportements normatifs favorisent la conformité dans l’endogroupe.
• La conformité est un processus par lequel les membres du groupe internalisent mettent en œuvre les prototypes.
• Comment ces normes sont-elles adoptées par les membres du groupe?
• Nous nous basons que les comportements de la personne qui incarne le plus les prototypes de l’endogroupe. La personne qui incarne de façon extrême les comportements votés «pour» du groupe
Les normes de l’endogroupe et le choix d’un.e leader
• Les membres du groupe adoptant davantage les normes du groupe ont une plus grande influence sur ces derniers et occupent le rôle de leader.
• Sont perçu.es comme s’identifiant davantage au groupe, donc les membres du groupe leur font davantage confiance pour agir dans l’intérêt du groupe.
L’identité sociale et la polarisation de groupe
• Les normes ne se limitent pas aux similarités intragroupes; elles accentuent aussi les différences intergroupes (i. e., avec l’exogroupe).
• Elles tendent donc à se polariser par rapport à l’exogroupe en devenant des idéaux plus extrêmes que le groupe dans son ensemble.
• Elles sont donc perçues comme davantage extrêmes par les membres du groupe qu’elles ne le sont objectivement.
• Le conformisme, par le biais de la catégorisation sociale, peut donc mener à la polarisation de groupe.
Polarisation
Terme parapluie qui regroupe plusieurs concepts, soit la polarisation idéologique, la polarisation élitiste, la polarisation partisane, la polarisation affective et la polarisation perçue (Mclay et Ramos,2021).
Réfère à la polarisation idéologique qui se définit comme étant la distance idéologique entre les individus sur des problèmes importants (Iyengar et Westwood, 2015 citées dans Mason, 2018).
40% des canadien.ne.s fréquentent moins leurs ami.e.s et familles en raison d’une divergence d’opinions sur la pandémie et la politique (La presse canadienne,2022).
Modes de communication nuisant à une communication efficace:
- Jugements moralistes (je ne te parles pas si ta pas la même opinions que moi)
- Les blâmes
- Les étiquettes
- Les critiques non constructives
- Le rabaissement d’un individu
- Les diagnostics
- Les comparaisons
- Le déni de responsabilité
La communication non violente
• Développée par Dr Marshall Rosenberg dans les années 60 et 70
• Inspirée des travaux de Rogers et de Maslow
• Méthode de communication favorisant l’accroissement de l’empathie
Le processus de la communication non violente
S’exprimer honnêtement envers soi et les autres -> écouter les autres de manière emphatique
- Observations
- Émotions et sentiments
- Besoins
- Demandes
Observations:
• Expression de ce que l’on observe et de ce qui affecte notre bien-être
• Implique l’utilisation de ses sens primaires pour aider la personne appliquant la CNV à voir, entendre et même toucher ce qui perturbe notre bien-être
Interprétations:
• Viens ajouter une connotation affective aux observations que l’individu va noter au sujet des autres.
• Nos observations sous l’influence de nos biais cognitifs deviennent des interprétations (subjectif)
• Liées à ses systèmes de croyances et de ses valeurs
Mode de communication Observations avec interprétations Observations sans interprétations
Utiliser le verbe être sans rajouter une part de responsabilité à l’interlocuteur pour notre observation. Tu es trop souple avec eux. Lorsque je te vois laisser, les élèves agirent contre le règlement sans donner de conséquences. Je me dis que tu es trop souple.
Utiliser des verbes et des adjectifs avec connotation affective. Sam procrastine. C’est la troisième fois, que je vois Sam faire son travail la veille de la date limite.
Impliquer que nos inférences à propos des pensées, émotions, intentions ou désirs sont les seules possibilités qui existent. Elle ne va pas passer son examen. Je ne pense pas qu’elle va passer son examen.
Usé des probabilités comme étant des certitudes. Si tu n’achètes pas de cadeau à Sophie, elle va être fâchée contre toi. Il se peut qu’en n’achetant pas de cadeau à Sophie qu’elle soit fâchée contre toi.
S’exprimer sans préciser les personnes référées. Les adolescents passent leur temps sur leur téléphone. Mes adolescents sont sur leur téléphone à l’heure du souper.