Cours 7 Flashcards

1
Q

Mémoire épisodique

A
  • Permet l’enregistrement et le souvenir d’informations « référencées » (donc
    « classées ») dans un environnement spatial et temporel précis
  • Mémoire des événements, que le sujet va reconnaître à la fois comme lui
    appartenant à lui-même, et comme étant passés (mémoire du souvenir et du contexte)
  • Peut concerner la mémoire secondaire et tertiaire (la mémoire à long terme)
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2
Q

Mémoire sémantique

A
  • Concerne l’ensemble des connaissances d’un individu « affranchies » donc
    libérées de toute référence spatio-temporelle (connaissances pures sans être rattaché à l’individu)
  • En somme : elle définit le savoir ou la culture, ou en encore les compétences
    d’un individu
    = Mémoire didactique
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3
Q

Mémoire didactique (qui vise à instruire)

A
  • Concerne les informations dont l’évocation est dépourvue de toute référence à
    l’histoire personnelle du sujet
  • Gère aussi la signification des mots, comme des informations qui parviennent à
    notre conscience par le canal des sens (référence au cours sur la Sémantique du
    langage Cours 3 fonctions instrumentales)
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4
Q

Distinction mémoire épisodique et sémantique d’un point de vue anatomique ?

A

Hippocampe : rôle primordiale dans la mémoire épisodique
- Il va réactiver le « pattern » particulier de différentes régions corticales
permettant de remémorer un souvenir (si vous avez un souvenir venant de mémoire visuel, le flux va dans l’hippocampe et dans les cortex visuels, mais après un bout, les autres régions du cerveau peuvent prendre le relais -> ne surcharge pas l’hippocampe, une modalité sensorielle peut rappeler un souvenir sans passer par l’hippocampe)
- Au bout d’un moment, ces différentes régions sont suffisamment liées entre
elles et n’ont plus besoin de l’hippocampe pour rappeler le souvenir
- Les connaissances générales de la mémoire sémantique peuvent elles aussi (et
même encore davantage) se passer de l’hippocampe
- Activent le lobe temporal (activation du fait en question) et le cortex frontal (pour
accéder à la conscience = récupération du souvenir en mémoire)
- Mémoire spatiale confinée à l’hippocampe (carte mentale de l’espace grâce aux cellules de lieu)

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5
Q

Deux aspects de la mémoire autobiographique et identité humaine

A

Une part épisodique : exprime nos capacités de mémoire épisodique à long terme
quand elle nous permet de nous souvenir des événements de vie qui peuvent être
ainsi situés dans le temps et dans l’espace (après que ces souvenirs aient été
encodés et stockés
Une part sémantique : il peut s’agir de souvenirs qui avec le temps perdent leur
références spatio-temporelles (on sait qu’on s’est blessé au coude à un moment
dans la vie sans s’en rappeler les circonstances), soit de souvenirs qui se répètent et
« se sémantisent » (ex : tous les ans je pars en vacances en Ontario; ma tante
m’offre toujours un livre à chaque anniversaire), soit de connaissances générales sur
soi et son environnement (dates de naissance, adresses, etc.)

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6
Q

Mémoire déclarative ou mémoire explicite

A

Mémoire, épisodique ou sémantique, consciemment exprimée

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7
Q

Mémoire non déclarative ou mémoire implicite

A

Acte de mémoire mis en œuvre de façon non consciente

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8
Q

3 types de mémoire non-déclarative

A

Conditionnement
Mémoire procédurale
L’amorçage (ou priming)

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9
Q

Conditionnement

A

Apprentissage dû à l’association entre des stimuli de l’environnement et les
réactions automatiques de l’organisme (sans travail conscient, l’organisme s’en charge, Pavlov)
Elle est stockée dans divers endroits du système nerveux central (robuste, mémoire conservée même après un traumatisme)

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10
Q

Mémoire procédurale

A

Permet d’acquérir des « habiletés » ou « savoir-faire » perceptivo-moteurs ou
cognitifs sans qu’il ne soit nécessaire de faire une référence explicite aux
expériences antérieures (plus besoin de faire appel aux souvenirs pour le mettre en oeuvre, ex. : conduire une voiture, mémoire robuste - pas facilement atteint dans les pathologies)
Elle est stockée dans les structures sous-corticales notamment dans le
striatum

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11
Q

L’amorçage (ou priming)

A

Il peut être verbal ou perceptif, se défini comme :
« Facilitation de la détection ou du traitement d’un objet soumis à la perception par une expérience récente relative à cet objet » (informations activées de manière inconsciente dans l’esprit ce qui va permettre de s’en rappeler plus rapidement, ex. : lecture, quelques lettres d’un mot permet de le lire avant d’avoir terminé sa lecture)
L’amorçage dépendrait de l’intégrité du cortex (l’amorçage perceptif serait
atteint dans la maladie d’Alzheimer)

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12
Q

Mémoire et émotions

A

Les émotions, positives ou négatives, facilitent la mémorisation
Les données de la neuro-imagerie permettent d’attribuer cet effet facilitateur
du contexte émotionnel sur l’encodage et sur la consolidation à une action
modulatrice de l’amygdale sur l’hippocampe (amygdale reliée aux émotions, à la peur, explique que nos souvenirs soient beaucoup reliés à des éléments émotionnels, replonge un peu dans l’état émotionnel).
L’amygdale reçoit aussi de nombreuses
connexions de l’hippocampe
Celui-ci étant impliqué dans le stockage et la
remémoration de souvenirs explicites, ses
connexions à l’amygdale peuvent être à
l’origine d’une émotion déclenchée par un
souvenir particulier
L’hippocampe est aussi spécialisé dans le traitement non pas d’un seul
stimulus mais d’une collection de stimuli, ou si l’on veut du contexte d’une
situation
Or c’est à cause de l’hippocampe et de ses liens étroits avec l’amygdale que
tout le contexte associé à un événement traumatisant peut devenir une
source d’anxiété : Cas du PTSD

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13
Q

Cas du PTSD

A

Quand l’effet de l’amygdale sur l’hippocampe est excessif : syndrome de
stress-post traumatique lié à la « reviviscence » répétée et envahissante
d’expériences traumatisantes
Lors du processus de rappel, l’hippocampe est impliqué dans le contenumême du souvenir et de sa composante spatio-temporelle, tandis que
l’amygdale est engagée dans le contenu et le vécu émotionne

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14
Q

Mémoire prospective

A

« Mémoire du futur », se souvenir des actions planifiées, ou de ses intentions
futures
« ne pas oublier de se rappeler »
Nous avons besoin de la mémoire du « passé » (connaissances sémantiques et
épisodiques) pour nous permettre d’élaborer cette mémoire du futur
- Dépend de nombreuses régions corticales - pas juste de la mémoire aussi du fonctionnement exécutif
- Ces régions vont corréler avec le fonctionnement de l’hippocampe

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15
Q

Distinction de la mémoire factuelle et de la mémoire contextuelle (de la mémoire source)

A

Mémoire factuelle : du fait
Mémoire source : le contexte ou on a reçu l’information du fait
La mémoire source correspond à la mémoire contextuelle des faits
Regroupe les attributs spatio-temporels de l’information (« où » et « quand »
?) et les modalités de l’information (« comment » ?)
Les atteintes de la mémoire de source et de la mémoire factuelle peuvent être
associées ou dissociées

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16
Q

Métamémoire

A

A la fois la conscience qu’a le sujet de sa propre mémoire, le jugement qu’il
peut porter sur les tâches comme sur les stratégies mnésiques qu’il peut
mettre en œuvre
Les plaintes mnésiques sont une manifestation de métamémoire que l’on peut
utilement comparer aux performances réelles des sujets
Ainsi, au cours des états dépressifs des sujets âgés, l’intensité des
plaintes mnésiques est davantage corrélée à la gravité de la dépression qu’aux
scores aux tests de mémoire
- Conscience à propos de la mémoire ***

17
Q

Mécanisme d’interférence proactive et rétroactive

A

Susceptibles d’expliquer des difficultés de mémorisation chez le sujet normal
Interférence proactive :
- Désigne l’effet délétère qu’exerce un premier apprentissage sur la mémorisation
d’un second apprentissage (si la première liste de mots gêne le deuxième apprentissage d’une liste de mots).
Interférence rétroactive :
- Désigne l’effet délétère qu’exerce un second apprentissage sur le rappel du
premier apprentissage
*L’importance des interférences pro et rétroactives est d’autant plus grande qu’il
existe une similarité entre les informations à rappeler et les informations
interférentes

18
Q

Les syndromes amnésiques durables par lésions du circuit de Papez

A

Le terme de syndrome amnésique au sens large désigne les amnésies
antérogrades par lésion habituellement bilatérale du circuit de Papez
Elles s’accompagnent d’une lacune (trouble) rétrograde plus ou moins étendue
Quand elles s’associent à des fabulations (= récit imaginaire présenté comme
réel) et à des fausses reconnaissances (= croire à tort que l’on reconnaît un
souvenir, un événement, une personne…etc), on parle alors de syndrome de
Korsakoff (prochaine slide)
Les syndromes amnésiques purs sont le fait de lésions hippocampiques mais
le terme de syndrome de Korsakoff peut aussi désigner tous les syndromes
amnésiques avec « oubli à mesure » (oublier les événements au fur et à mesure du temps, pas d’empreinte des événements après la lésion)

19
Q

Les amnésies hippocampiques

A

Noyau central : amnésie antérograde, dont le début va se manifester après une
lésion (maladie, traumatisme crânien, intervention neurochirurgicale)
Prototype de cette amnésie, le célèbre patient HM (Lire slide suivante)
Peuvent relever d’autres étiologies au cours desquelles la localisation
hippocampique (ou temporale interne) n’est pas exclusive (d’autres lésions en
dehors ou en d’autres endroits du circuit de Papez)

20
Q

Le syndrome de Korsakoff

A

Tétrade sémiologique (3 symptômes majeurs)
1. Amnésie antérograde
L’amnésie antérograde entraîne, comme dans l’amnésie hippocampique, un oubli à mesure,
effaçant les événements de la mémoire explicite en quelques dizaines de secondes
2. Désorientation spatio-temporelle
La désorientation spatio-temporelle est essentiellement la conséquence de l’amnésie
antérorétrograde : les malades se trompent sur l’année, sur le mois, sur le jour de la semaine,
sur leur âge, etc.
3. Fabulation et fausses reconnaissances (le symptôme le plus important)
Les fabulations sont des récits de richesse variable venant remplacer les souvenirs - délire très bien construit
Dû à une forte alcoolisation pendant longtemps (manque d’une vitamine qui mène au syndrome)
Gayet de Wernicke (avant Korsakoff avec possibilité de réadaptation)
*Les structures lésionnelles en cause peuvent être : les corps mamillaires et le thalamus, le
trigone (ou fornix), le télencéphale basal, le lobe frontal et en particulier le gyrus
cingulaire

21
Q

Les amnésies de durée brève - L’ictus amnésique

A
  • De survenue brutale, le plus souvent entre 50 et 70 ans (épisodes qui arrivent d’un coup et disparaît d’un coup)
  • Peut être précédé d’une émotion (sans être psychologique)
  • Oubli à mesure auquel s’ajoute une amnésie rétrograde des quelques heures
    ou des quelques jours précédant l’ictus
  • Pas de désorientation spatiale
  • Le comportement du sujet reste adapté
  • L’ictus dure de 4 à 6 heures et régresse toujours dans les 24 heures, tandis que
    persiste une amnésie lacunaire de l’épisode et parfois des instants qui l’ont
    précédé, laissant dans la vie une page blanche
  • L’ictus peut (dans 15 à 25 % des cas) récidiver, ce qui doit conduire à rechercher
    un ictus symptomatique
  • Doit être radicalement distingué des amnésies psychogènes (slide suivante)
  • Des ictus symptomatiques ou secondaires peuvent compliquer un traumatisme
    crânien
22
Q

Troubles de la mémoire et traumatismes crâniens - L’ amnésie post-traumatique

A
  • Désigne la période au cours de laquelle existe, à l’issue du coma, une confusion
    mentale avec amnésie antérograde et rétrograde
  • Sa durée est variable et généralement d’autant plus longue que le coma a lui-même
    été long
  • Protège, au moins partiellement la mémoire procédurale (explorée par des
    apprentissages perceptivo-moteurs comme la lecture en miroir, la poursuite d’une
    cible en mouvement)
  • Le retour à une orientation normale coexiste habituellement avec la fin de l’amnésie
    post-traumatique (encore que des dissociations soient possibles entre la récupération
    d’une orientation satisfaisante et la récupération de l’amnésie antérograde)
  • Au sortir de l’amnésie post-traumatique, les traumatisés crâniens graves peuvent
    souffrir de troubles mnésiques d’intensité variable rappelant ceux observés chez les
    sujets frontaux (cours semaine prochaine)
23
Q

Les amnésies affectives ou psychogènes

A

Les amnésies électives ou amnésies rétrogrades éléctives
- L’oubli peut, selon Freud, avoir un mécanisme psychogène et relever du refoulement
dans l’inconscient d’événements « insupportables » pour le Moi.
- Amnésies touchant une tranche de vie spécifique traumatisante (échappatoire
névrotique)
- Pas liée à une lésion neurologique
Les amnésies d’identité
- Amnésies appartenant à la structure névrotique hystérique (oublier seulement son identité)
Autres amnésies psychogènes
- Plaintes mnésiques hypocondriaques (peur d’un problème organique), ou
obsessionnel (crainte obsessionnelle de l’oubli)

24
Q

Hypermnésies

A

Les hypermnésies permanentes : Il s’agit de sujets manifestant des capacités
mnésiques prodigieuses dans un secteur habituellement limité (trouver le jour de
la semaine correspondant à une date, apprentissage extraordinairement rapide
d’une série de nombres, etc.)
Les hypermnésies brèves : Elles concernent les phénomènes de mémoire
panoramique observés au cours de l’épilepsie ainsi que les reviviscences
mnésiques de tranches plus ou moins importantes du passé déclenchées par des
émotions intenses ou un danger de mort

25
Q

Examen de la mémoire

A

Repose sur l’entretien avec le malade et avec son entourage, puis sur la
pratique de tests (nombre de plus en plus important de tests existant)
L’opinion que le sujet a de ses performances mnésiques (ou métamémoire) peut
être appréciée par des questionnaires standardisés

26
Q

7 exemples pour évaluer les différents types de mémoire

A
  1. L’analyse de la mémoire autobiographique
    - Donne de précieux indices tant sur la mémoire des faits récents
    - Des entretiens « semi-structurés » peuvent être utilisés
    2) L’étude de la mémoire sociale
    - Est le complément naturel de la précédente
    - L’actualité politique, sociale, économique, internationale peut fournir des
    éléments d’appréciation de la mémoire des faits récents mais aussi et surtout des
    faits anciens
    3) L’étude de la mémoire en situation de vie quotidienne :
    - A pour souci d’utiliser des évaluations aussi « écologiques » que possible en
    tentant de réduire le caractère artificiel et de la situation de testing et de certains
    tests de mémoire (= se rapprocher au mieux d’une situation de vie quotidienne où
    le patient pourrait éprouver des difficultés)
    4) L’étude de la mémoire sémantique :
    - Peut se faire à travers des tests utilisant des conditions d’accès plus ou moins
    automatisées (connaissances sémantiques automatisées en mémoire)
    5) L’étude de la mémoire à court terme
    - Peut s’effectuer en appréciant l’empan auditif comme dans le subtest de mémoire
    de chiffres de la WAIS et l’empan visuel comme dans le test des blocs de Corsi
    (inclus dans la batterie 144 de Signoret) et le subtest de mémoire visuelle de
    l’échelle de mémoire de Wechsler (exemples donnés en cours la semaine dernière)
    6) L’étude des apprentissages :
    - Evalue la mise en œuvre de la mémoire antérograde, explorée par divers
    canaux sensoriels, en particulier visuel et auditif
    7) Des batteries « composites » (composées de plusieurs éléments divers)
    - Visent à explorer plusieurs aspects de la mémoire pour fournir une évaluation
    diversifiée des fonctions mnésiques