Cours 1 Flashcards

1
Q

Qu’est ce que la neuropsychologie ?

A

«La neuropsychologie est la discipline qui traite des fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales »
Étude du fonctionnement quand il va bien, mais aussi les dysfonctionnements
souligne la principale Spécificité de la neuropsychologie; elle est cependant incomplète

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2
Q

Définition plus complète de la neuropsychologie

A

Il s’agit plus précisément d’étudier le fonctionnement (dans la mesure où la neuropsychologie s’appuie également sur l’étude du sujet sain) et/ou les dysfonctionnements cognitifs, émotionnels et comportementaux :

  • faisant suite à une lésion cérébrale
  • apparaissant dans un contexte développemental
  • dans le cadre d’une pathologie donnée qui engendre directement ou indirectement des dysfonctionnements cérébraux
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3
Q

Quels sont les objectifs de la neuropsychologie ?

A

Les objectifs de la neuropsychologie sont triples : diagnostiques, thérapeutiques et cognitifs.
Bilan neuropsychologique
- L’objectif premier est souvent celui de la contribution diagnostique. Il s’agit de confirmer ou infirmer la suspicion de troubles cognitifs, une plainte du patient et/ou de son entourage personnel et/ou scolaire et/ou professionnel.
- De préciser l’étiologie sous-jacente (que ce soit chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte)
- De distinguer un trouble d’origine neurologique ou d’origine fonctionnelle (les symptômes psychologiques voire psychiatriques pouvant participer à l’apparition ou a l’aggravation de troubles cognitifs) (ex. : patients souffrant de dépression ont des moins bonnes performances cognitives)
- D’enrichir la discussion du diagnostic différentiel

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4
Q

Examens parallèles de la neuropsychologie qui contribuent au diagnostic

A

L’examen clinique (e.g. neurologique) hypothèse dès le départ puisque besoin d’une référence d’un autre professionnel
Des examens paramédicaux tels que les examens biologiques
Les imageries cérébrales structurelles/fonctionnelles
Les examens éventuels d’autres professionnels selon le cas clinique des patients (consultation psychiatrique, orthophonique, ergothérapique, etc.)
Le bilan neuropsychologique ne peut contribuer à lui seul au diagnostic !***

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5
Q

Seconde évaluation neuropsychologique

A

Nécessaire pour venir étayer une hypothèse diagnostique, et peut permettre le cas échéant de réorienter le diagnostic du patient

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6
Q

Qu’est-ce que peut aider à mettre en évidence la seconde évaluation neuropsychologique ?

A

La stabilité du profil, écartant ainsi l’hypothèse d’une étiologie neurodégénérative
L’évolution du profil, indiquant alors une possibilité neurodégénérative ou bien la dégradation de l’état cognitif du patient liée à l’évolution d’une autre pathologie
La normalisation des capacités cognitives du patient statuant alors en faveur d’une étiologie fonctionnelle (dépression, AVC…)

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7
Q

Qu’est-ce que peut permettre le bilan neuropsychologique ?

A

Statuer sur la présence et l’étendue des conséquences cognitives, émotionnelles, et éventuellement comportementales d’une pathologie connue (e.g. maladie de Parkinson, traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral, épilepsie, abus de substances…etc.)
Estimer les répercussions des troubles dans la vie quotidienne, sur les plans social, familial, scolaire ou professionnel
Constituer des pistes d’orientation pour une prise en charge adaptée (réhabilitation cognitive et comportementale) deuxième objectif du bilan neuropsychologique

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8
Q

Expertise médicolgale

A

Dans certains cas, l’évaluation des troubles et de leurs répercussions fonctionnelles s’inscrit dans une démarche particulière, celle de l’expertise médicolégale évaluation exhaustive des perturbations des patients en terme d’handicaps (peut-il retourner travailler?)

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9
Q

L’objectif thérapeutique

A

L’objectif thérapeutique concerne la prise en charge des patients selon leur pathologie. Ainsi des techniques de rééducation, ou de réhabilitation cognitive ou fonctionnelles seront proposées selon le tableau clinique du patient.
L’évaluation peut avoir pour objectif d’établir une ligne de base pour évaluer l’impact d’une prise en charge « avant/après »

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10
Q

Prise en charge «avant-après»

A

Dans le cas d’une prise en charge rééducative savoir ce qu’il faut réhabiliter ou pas, et si la prise en charge est efficace quelques mois plus tard
Dans le cas particulier d’une intervention chirurgicale (établir une ligne de base permettant un comparatif après l’intervention neurochirurgicale pour des patients présentant une épilepsie pharmaco-résistante ou une tumeur) savoir quelles fonctions sont préservées et celles qui sont atteintes
Dans le cas de patients parkinsoniens qui s’apprêtent à bénéficier de stimulation cérébrale profonde

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11
Q

L’objectif cognitif

A

Concerne la connaissance des désordres provoqués par les lésions du cerveau.
Il permet :
- De générer des hypothèses sur le fonctionnement du cerveau normal
- De tisser un lien entre la neurologie du comportement et les sciences dites humaines
Comprendre le fonctionnement du cerveau « normal » permet d’être en mesure de détecter et de comprendre les dysfonctionnements des patients, de créer des normes auxquelles se comparer pour identifier à quel point un symptôme peutêtre considéré comme pathologique chez un patient

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12
Q

Le paradigme cartésien au 18e siècle

A

Descartes (1596-1650) est un philosophe, mathématicien et physicien français du 17ème siècle, notamment célèbre pour son cogito « Je pense donc je suis. ». Selon lui, l’âme est une substance pensante, tandis que le corps est une substance étendue. Il distingue ces deux dernières et énonce une loi qui deviendra la base de toute neuroscience: c’est le dualisme cartésien. « L’âme et le corps sont deux entités totalement indépendantes. ». Cette loi sera remise en cause par les découvertes futures.

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13
Q

La phrénologie

A

Étude du caractère d’un individu, d’après la forme de son crâne. Gall, neuroanatomiste brillant, il inventera une méthode de dissection du cerveau qui force l’admiration d’un autre médecin et biologiste célèbre de l’époque, Pierre Flourens, pourtant grand rival des thèses de Gall. En effet, contre l’église catholique romaine qui condamne l’idée que l’esprit humain puisse avoir un ancrage matériel et contre nombre de scientifique de son époque non convaincus par ces spéculations, Gall développe une théorie localisationniste selon laquelle les facultés mentales sont liées spécifiquement à certaines partie du cerveau. C’est la naissance de la phrénologie en 1809. Racisme et nazisme. Critiquée parce que farfelue.

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14
Q

Le cas Phinéas Gage

A

Phineas P. Gage(9 juillet 1823 – 21 mai 1860) est un contremaître des chemins de fer qui a subi un traumatisme crânien majeur auquel il a survécu, mais ce traumatisme au cerveau changea profondément sa personnalité, en faisant un cas d’école en neurologie. C’est le docteur Harlow, qui le premier établit un lien entre son comportement nouveau et son accident.

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15
Q

Antonio et Hanna Damasio

A

En 1994, les neuro-anatomistes Antonio et Hanna Damasio reconstituent par ordinateur ce qui doit être la trajectoire de la barre à partir de la barre à mine et du crâne de Phinéas Gage qui sont restés conservés au Warren Anatomical Museum de l’université Harvard. La partie détruite était liée au comportement; confirmation du cas.

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16
Q

Les aires de Brodmann

A

Les aires de Brodmann sont des délimitations du cortex du cerveau humain définies par Korbinian Brodmann, sur une base cytoarchitectonique (au sein du cerveau; du types de cellules). Cela signifie que les aires correspondent à l’organisation structurale apparente du cortex (nombre de couches, épaisseurs des couches, arborisation dendritique etc.); Ainsi, chaque région du cortex ayant la même organisation cellulaire a un numéro allant de 1 à 52. Brodmann a également relié chacune de ces 52 aires à une fonction propre. C’est l’avènement de la théorie localisationniste, en 1908.

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17
Q

L’aphasie de Broca

A

En 1861, Broca découvrit ce trouble du langage grâce à son observation du patient « tan ». C’est une aphasie de type non fluente, caractérisée par l’atteinte du lobe frontal gauche. Le tableau clinique de cette pathologie contient entre autre:

  • Une diminution du langage orale pouvant aller jusqu’au mutisme.
  • Une problème de praxies bucco-faciales.
  • Un manque du mot plus ou moins prononcé.
  • Un agrammatisme.
18
Q

L’aphasie de Wernicke

A

Carl Wernicke, né le 15 mai 1848 à Tarnowitz, province de Silésie, actuelle Pologne et mort le 15 juin 1905 à Gräfenroda, Allemagne est un neurologue et psychiatre allemand. Il est, avec Paul Broca, un précurseur de la recherche sur les localisations cérébrales par l’aphasiologie, une figure de la neurologie en général, et de la neuropsychologie en particulier. Il découvrit une aphasie « opposée » à celle de Broca, en 1874.C’est une aphasie dite fluente, caractérisée par une atteinte du lobe temporal gauche. Inverse de l’aphasie de Broca; une personne qui parle beaucoup mais ne comprend plus.

19
Q

Les aires spécialisées dans le langage

A

Le langage est assuré par deux zones cérébrales, à savoir l’aire de Broca et l’aire de Wernicke qui supportent respectivement l’aspect expressif du langage et l’aspect réceptif de celui-ci. A titre d’informations, le cortex moteur sous-tend l’initiation et la réalisation des mouvements, le gyrus angulaire s’occuperait du traitement sémantique des informations orales et l’aire visuelle primaire reçoit l’ensemble des informations en provenance de la rétine.

20
Q

L’intérêt porté par Freud

A

Sigmund Freud, né Sigismund Schlomo Freud le 6 mai 1856 à Freiberg, Moravie, et mort le 23 septembre 1939 à Londres (Royaume-Uni), est un médecin neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse. Il s’intéressera au cerveau et à la neuropsychologie en 1890.

21
Q

Naissance de l’approche neuropsychologique

A

Au chevet des patients souffrant d’une pathologie cérébrale
Il s’agissait de décrire les perturbations présentées par certains malades, de rapprocher cette sémiologie des lésions du cerveau et de formuler des inférences sur le rôle de telle ou telle structure cérébrale dans le comportement du sujet normal
Le concept de localisation cérébrale constitue ainsi l’un des fils conducteurs de l’histoire de la neuropsychologie avec sa double facette, clinique (ce qu’on constate chez le patient) et fondamentale (ce qu’on peut déduire du cerveau, recherche), qui crée aussi son ambiguïté: localisation des symptômes et localisation des fonctions mentales voire, plus récemment, de processus cognitifs assez élémentaires dans le cerveau

22
Q

La théorie localisationniste

A

Défend l’existence de centres individualisés dans le cerveau, spécialisés dans une fonction précise qui est altérée par une lésion du centre correspondant.

23
Q

La théorie associationniste

A

Met l’accent sur l’existence de certaines altérations des fonctions cérébrales résultant de l’interruption des voies qui unissent les centres.

24
Q

Similarités et différences entre le localisationnisme et l’associationnisme

A

Sinon assez similaires. Si parmi les fonctions cérébrales, d’autres domaines que le langage furent étudiés, il faut reconnaître qu’il constitua le principal point d’intérêt dans la seconde moitié du XIXe siècle. Deux noms représentent la théorie localisationniste : Broca et Wernicke ; deux auteurs illustrent la théorie associationniste : Dejerine et Liepmann

25
Q

Idées maitresses du courant globaliste ou anti-localisationniste

A
Née de la théorie de l'évolution 
Un phénomène pathologique est considéré comme la dissolution d’un comportement normal. Les auteurs ne font pas uniquement référence à des structures anatomiques mais aussi à des mécanismes psychophysiologiques pour rendre compte des comportements étudiés 
Pour Jackson (savant anglais), toute fonction accomplie par le système nerveux central n’est pas tributaire d’un groupe limité de cellules formant une sorte de «dépôt» pour cette fonction. Elle est sous-tendue par une organisation verticale complexe représentée d’abord au niveau inférieur dans le tronc cérébral, puis au niveau moyen dans les secteurs moteurs ou sensoriels du cortex et enfin au niveau supérieur, supposé être celui des régions frontales. Ainsi, pour Jackson, la localisation de la lésion responsable du symptôme lors de l’atteinte d’un secteur limité du système nerveux central ne saurait en aucun cas être assimilée à la localisation des substrats cérébraux de la fonction. Cette dernière peut se répartir d’une manière sensiblement plus complexe et avoir une tout autre organisation cérébrale Plus utilisée aujourd’hui.
26
Q

Quatre principales caractéristiques de l’approche expérimentale

A
  • Constitution d’échantillons représentatifs de patients atteints de lésions hémisphériques unilatérales
  • évaluation quantitative des performances au moyen d’épreuves standard et définition objective du trouble sur la base des scores obtenus aux mêmes épreuves par un groupe de sujets témoins Tests standardisés
  • comparaison de la fréquence et de la sévérité des troubles dans des groupes de malades, distincts selon la latéralisation lésionnelle et la présence d’autres signes d’« organicité cérébrale»;
  • utilisation de techniques statistiques pour établir avec quel risque d’erreur les conclusions peuvent être généralisées.
27
Q

Selon Vignolo

A

Selon Vignolo, cette possibilité de généralisation indique la supériorité de cette méthode expérimentale sur l’approche clinique traditionnelle (c’est-à-dire juste des études de cas), consistant en l’étude approfondie d’un malade exceptionnellement démonstratif sur le plan symptomatique. Dans ce dernier cas, le patient est examiné au gré des compétences du clinicien et les inférences théoriques ne résistent pas toujours à la critique

28
Q

L’asymétrie hémisphérique

A

Une particularité fondamentale des substrats cérébraux du langage et ce thème emblématique de la neuropsychologie

  • Les découvertes de Broca et d’autres amènent la communauté savante du XIXe siècle à admettre une idée alors choquante pour beaucoup: les deux hémisphères ne jouent pas des rôles identiques dans la vie mentale
  • La méthode anatomo-clinique (relier relations cliniques à l’anatomie) engrange des observations qui relient la perturbation de telle ou telle capacité cognitive à la lésion de l’un ou l’autre des hémisphères. Les troubles du langage, du geste et du calcul sont associés à une lésion de l’hémisphère gauche, et ceux altérant les habiletés visuospatiales, la perception des visages, ou encore les émotions, à une atteinte de l’hémisphère droit Spécialisation change selon la main dominante (pas aussi intensément qu’on le pensait par contre)
  • Chaque nouvelle approche est venue confirmer dans leurs grandes lignes les conceptions sur le partage des tâches entre les hémisphères, et chacune présente ses points forts et ses limites
29
Q

La démarche originale de la neuropsychologie cognitive

A

Peut être résumée à quelques points :

  • elle s’appuie toujours sur un modèle de traitement de l’information
  • chez un patient donné, elle recherche la lésion fonctionnelle responsable des troubles
  • cette localisation nécessite l’utilisation d’une méthodologie précise, par exemple dans la spécification d’un trouble du langage: comparaison des performances selon différentes modalités (dénomination, répétition, lecture, écriture, etc.), comparaison des performances suivant différentes variables psycholinguistiques ou selon certains types de traitements (fréquence, imagerie, régularité orthographique)
30
Q

Le «diagnostic cognitif»

A

Le «diagnostic cognitif» permet alors de proposer un programme précis et contrôlé de rééducation. Présentée surtout comme une discipline fondamentale, la neuropsychologie cognitive a néanmoins contribué à modifier les pratiques cliniques tout en conservant sa spécificité au plan théorique et méthodologique

31
Q

Les modèles connexionnistes

A

Tente de :
Rendre compte des relations entre le fonctionnement cérébral et le fonctionnement cognitif au moyen de réseaux constitués d’unités simples (ou «neurones formels») et richement interconnectées au sein desquels se propagent des activations. Modèles sur tout le réseau autour du réseau cérébral ?
Lorsqu’un «vecteur», qui représente un « stimulus » (mot écrit, visage, etc.) par une combinaison particulière d’unités actives et inactives, est présenté en entrée, une activation se propage au sein du réseau. Chaque unité a un niveau d’activité compris entre 0 et 1, niveau qui dépend des signaux, des entrées excitatrices ou inhibitrices graduées, reçus des unités auxquelles elle est connectée. Chaque unité agit donc sur chaque autre unité avec une force variable. La sortie du réseau est définie par la somme de ces intensités de connexion (coefficient ou poids synaptique), qui détermine les opérations exécutées par le réseau, son « comportement».

32
Q

Objectif de la neuropsychologie fonctionnelle

A

Mettre en relation un comportement (et plus précisément une activité cognitive) et une activité cérébrale

  • Fonctionnement cérébral mesuré au moyen de différents indices: électriques, magnétiques ou physico-chimiques.
  • Axe de recherche dont les retombées cliniques sont de plus en plus importantes pcq permet modélisation cognitive avec des explorations dynamiques et précises du cerveau.
  • Lié à l’évolution de diverses techniques et s’appuie sur des modèles physiques et mathématiques qui permettent la fabrication d’images de l’activité fonctionnelle cérébrale
  • Implique l’utilisation de technologies sophistiquées et contraignantes, mais la construction de paradigmes cognitifs pertinents en font un domaine incontournable pour l’étude des relations entre le fonctionnement cognitif et le fonctionnement du cerveau Meilleures technologies permettent une compréhension plus poussée (cerveau en mouvement avec MRIf)
33
Q

Que permet la neuropsychologie fonctionnelle ?

A

De mieux comprendre les phénomènes de compensation (suractivation de régions autour de celles abimées pour compenser les difficultés engendrées par la pathologie) qui se mettent en place lors d’affections cérébrales. L’utilisation de l’imagerie cérébrale fonctionnelle s’avère donc essentielle pour comprendre divers phénomènes pathologiques
De modifier certaines procédures de diagnostic, par exemple dans le domaine des maladies neurodégénératives, notamment à leur phase précoce, où elle complète les investigations cliniques
De constituer un outil puissant, à travers les explorations de la pathologie, pour modéliser le fonctionnement cognitif et cérébral

34
Q

Quelles sont les méthodes associées à la neuropsychologie ?

A

Les nombreuses méthodes de la neuropsychologie poursuivent des objectifs divers:

  • certaines permettent le recueil d’indices comportementaux, de façon plus ou moins standardisée et en référence à des modèles théoriques
  • d’autres donnent accès à des indicateurs de la morphologie du cerveau ou de son fonctionnement
  • certaines enfin tentent de concilier ces deux sources de données. Technique et anatomique.
35
Q

Quelles sont les méthodes associées à la neuropsychologie ?

A

a) Les évaluations psychométriques
b) Les évaluations cognitives et comportementales
c) Les méthodes dérivées de la psychologie expérimentale
d) Les méthodes d’imagerie cérébrale
e) Les méthodes par stimulation cérébrale
f) Le traitement des données

36
Q

Les évaluations psychométriques

A

Emploi de tests mentaux (ou psychométriques)
- Un test psychométrique est une épreuve standardisée dans sa consigne, son matériel, ses conditions de passation et dans l’interprétation des résultats. Il doit présenter des qualités de fidélité – reproductibilité des résultats d’un examinateur à l’autre et d’un moment à l’autre –, de validité – mesure spécifique de ce qu’il est censé mesurer – et de sensibilité – capacité à détecter les individus qui s’écartent significativement de la norme. Le pouvoir discriminant d’un test est la résultante de sa sensibilité – capacité à détecter tous les sujets s’écartant de la norme – et de sa spécificité – capacité à ne détecter que ces sujets Fidélité, validité, sensibilité et spécificité.
Il s’agit toujours d’un compromis qui dépend de l’objectif du test: la sensibilité sera privilégiée si l’on cherche à repérer tous les individus « anormaux » et la spécificité, si l’on cherche à repérer uniquement les individus «anormaux»

37
Q

Étalonnages

A

Essentielles lors de l’élaboration et de la validation d’un test
Son utilisation par le neuropsychologue, une fois validé (ou étalonné), se fera de façon standardisée. L’étalonnage fournit des données normatives qui permettent de situer un sujet dans une population de référence permet d’avoir de quoi pour comparer notre patient avec la population de référence (IQ, âge, etc).
Sont généralement réalisés par groupes d’âge, plus rarement en fonction du sexe et du niveau socioculturel. Ces différentes variables permettent de prendre en compte la variabilité de la population de référence et d’améliorer le pouvoir discriminant de l’épreuve

38
Q

Seuil pathologique

A

Essentielle en psychométrie: en deçà de ce seuil, les performances seront considérées comme un indice de déclin significatif si en dessous de la norme, possibilité de pathologie
Rappelons que ce seuil correspond classiquement à la valeur qui sépare les 5% de sujets ayant une note inférieure aux 95% de sujets ayant une valeur supérieure.

39
Q

Les évaluations cognitives et comportementales

A

Les dissociations neuropsychologiques
Sur un plan plus théorique, l’évaluation cognitive consiste à mettre en évidence des dissociations entre des processus fonctionnels et non fonctionnels La recherche de dissociations constitue le paradigme fondamental de la neuropsychologie savoir dissocier si un processus est atteint alors qu’un autre est préservé.
Schématiquement, le fait qu’un patient échoue dans une tâche A et réussisse dans une tâche B plaide en faveur de l’indépendance fonctionnelle entre deux systèmes ou deux processus. La pertinence et la signification du résultat découlent d’hypothèses formulées dans le cadre d’un modèle du traitement de l’information. Certaines différences de performance sont en effet triviales alors que d’autres suggèrent une modulari té de l’architecture cognitive
NB : Toutefois, l’inégalité des performances pourrait provenir de raisons multiples qu’il faut pouvoir contrôler, et notamment d’une différence de complexité des tâches.

40
Q

Le traitement des données

A

Les études de groupes de patients se sont développées dans les années 1950, tandis que l’étude approfondie de cas, historiquement première, connaissait de profonds changements. Le fait le plus marquant est l’introduction d’une démarche hypothético-déductive

41
Q

Étude de cas vs étude de groupe

A

ETUDE DE CAS L’objectif est généralement de déterminer si les performances du patient sont anormales, qu’il s’agisse d’établir un profil neuropsychologique à des fins diagnostiques et/ou de prise en charge ou de rechercher des dissociations et doubles dissociations (par comparaison d’un premier cas à un second)
ETUDE DE GROUPE Trois aspects liés aux études de groupes de patients méritent d’être discutés: la classification, qui permet de regrouper les patients, le fait de caractériser les performances du groupe par un indice de tendance centrale, le plus souvent la moyenne, et la prise en compte de la variabilité interindividuelle (celle qui préexiste à la pathologie, «normale», et celle qui lui est liée) plus privilégiée qu’auparavant où les études de cas étaient davantage mises de l’avant ; classification, caractériser et variabilité individuelle; on sépare pas études de cas et de groupe, dépend davantage de ce que tu veux étudier (clinique = cas; recherche = groupe); neuropsychologie utilise les deux pour tirer de meilleures conclusions.