Cours 5 Flashcards
Agnosie
Perte, liée à une atteinte cérébrale, de la capacité à identifier les stimuli de
l’environnement à travers une modalité perceptive donnée, en l’absence
de trouble sensoriel ou de détérioration intellectuelle notable
6 types d’agnosies visuelles
- Agnosies pour les objets
- Des couleurs
- Prosopagnosie
- Syndrome de Balint
- Simulatagnosie
- Akinétopsie
2 flux (traitement des informations visuelles)
Ventral : permet de « voir pour percevoir » (qu’est-ce ? : What ?) - vers le cortex temporal inférieur
Dorsal : permet de « voir pour agir » (où et comment ? : Where ? How ?) - vers le cortex pariétal postérieur et supérieur
Le flux ventral
- Permet l’identification de l’objet et de son environnement spatial
- Les traitements effectués sont centrés sur l’objet de la perception (référence
allocentrique) - Permet aussi de planifier une éventuelle action à déployer en direction de l’objet « perçu »
Dispositif de connaissance et concerne la « conscience visuelle de l’objet »
Son atteinte provoque une agnosie visuelle
Le flux dorsal
- Permet la programmation et le contrôle des mouvements nécessaires pour
mener l’action souhaitée (par exemple, atteindre l’objet et le prendre avec la
main) en utilisant les informations sur la taille, la forme, la localisation de
l’objet - Pas seulement de repérer l’objet (where ?) mais aussi de déterminer
comment agir sur lui (how ?) - Les traitements effectués sont centrés sur le sujet « percevant » (référence
égocentrique)
Permet le contrôle « en temps réel » de la programmation motrice nécessaire
pour se diriger vers l’objet et éventuellement s’en saisir
Son atteinte donne une ataxie optique
Agnosie aperceptive
- Incapacité d’accéder à la structuration perceptive des sensations visuelles
- Atteinte de l’étape « discriminative » de l’identification visuelle : ces
malades sont incapables de dessiner un objet ou son image, d’apparier entre
eux des objets ou des images, d’apparier entre eux des objets de même
morphologie ou de même fonction - Les patients ont conscience des difficultés d’identification visuelle et
regardent avec perplexité ce qu’on leur demande de reconnaître - Ils tentent d’identifier, en examinant et en proposant une description pour
certaines parties de l’objet ou pour certains détails, des images et les erreurs
sont surtout de type morphologique
Agnosie associative
- Atteinte de l’intégrité de la perception : les sujets, qui ne se plaignent pas de
leur vue, ne reconnaissent pas les objets mais ils sont capables de les décrire,
de les dessiner en copie - Ne peuvent pas apparier des objets sur une base catégorielle ou
fonctionnelle - Les erreurs d’identification peuvent être morphologiques, fonctionnelles ou
persévératives - La désignation d’objet peut être un peu moins mal réussie que l’identification
visuelle par la dénomination ou le geste
Agnosie des couleurs
Absence d’identification de la couleur, qu’elle concerne des pastilles sans
support morphologique significatif, des images ou des objets
Peut relever d’un déficit de la perception, d’un déficit de la reconnaissance
des couleurs en tant qu’attributs d’objets, ou d’un déficit ne concernant que
la dénomination de la couleur
3 étapes pour l’examen de l’agnosie des couleurs
- Analyser le niveau perceptif, par des explorations
- La deuxième étape est l’étude du niveau associatif : épreuves visuelles
comme le coloriage de dessins, les appariements de couleurs et d’objets
(cerise/rouge ; ciel/bleu , etc. ) - La troisième étape est l’étude du niveau visuoverbal : dénomination de
couleurs sur stimuli non significatifs et sur images familières de couleur
constante (tomate, petits pois, etc.)
Akinétopsie
- non-perception du mouvement
- Incapacité d’évaluer le déplacement donc la vitesse des objets (e.g. véhicules)
- Peut survenir en l’absence d’un déficit du champ visuel ou d’une autre forme
d’agnosie visuelle
Prosopagnosie
Incapacité de reconnaître les visages familiers
Les malades (plaintes ou indifférents), ne reconnaissent pas leurs proches
réellement ou sur photographies
Ils ne reconnaissent pas non plus les personnages publics vus sur
photographies ou à la télévision et ils ne reconnaissent même pas leur propre
image dans le miroir
Toutefois, reconnaissance possible par des procédures vicariantes : la voix, la
démarche, le port de lunettes ou de moustache, ou encore des particularités
vestimentaires
NB : Doute sur la spécificité du trouble quand il existe une agnosie visuelle
aperceptive en plus MAIS prosopagnosies pures possibles avec aussi
impossibilité d’apprendre de nouveaux visages à identifier (comme celui de
l’équipe soignante après hospitalisation
Ataxie optique
Le malade ne peut se saisir d’un objet placé dans son champ de vision et
cette difficulté, bilatérale, peut prédominer au niveau de l’une des deux
mains, la préhension étant la plus difficile dans l’hémichamp visuel opposé à
la main la plus atteinte.
Le membre tâtonne vers la cible, la manque, la dépasse ou peut remonter
vers la cible après avoir heurté le bras de l’examinateur
L’amplitude de l’écartement de la pince digitale (en particulier entre le pouce
et l’index) non adaptée à la taille et à la forme de l’objet à saisir
Syndrome de Balint (= paralysie psychique du regard)
Associe trois éléments séméiologiques
- La paralysie dite psychique du regard ou apraxie optique, incapacité pour le regard
du malade de fixer une cible dans son champ visuel périphérique tout en voyant et
reconnaissant l’objet qu’il doit regarder : le malade ne peut donc plus porter son
regard d’un objet à un autre
- L’ ataxie optique ou ataxie visuomotrice (slide précédente, qui peut exister
indépendamment du Syndrome de Balint)
- Le déficit de l’attention visuelle (ou désorientation visuelle) désigne l’impossibilité
qu’ont les stimulations périphériques à solliciter l’attention visuelle (Le malade ne
peut voir qu’un objet à la fois et ce, quelle que soit sa taille : il s’agit d’une
simultagnosie)
Conséquence de désordres intéressant à la fois le traitement des afférences visuelles,
les mouvements du regard et les gestes sollicités par l’environnement panoramique
Les troubles de la perception spatiale
La désorientation visuelle de Holmes et Horrax
L’ataxie du miroir
L’agnosie du miroir
La négligence spatiale unilatérale
La planotopokinésie de Pierre Marie
La perte de la mémoire topographique ou désorientation spatiale
La désorientation visuelle de Holmes et Horrax
v Regroupe les troubles de la localisation d’objets isolés, le malade pouvant
déclarer que les objets lui semblent trop grands ou trop petits ou trop
courbés ou trop proches ou trop éloignés ou parfois le désordre est
confusément perçu ( « Les choses ne ressemblent pas à ce qu’elles
devraient. »)
v Les sujets ne peuvent indiquer, dans un groupe d’objets, celui qui est le plus
lointain ou le plus proche, le plus à droite ou le plus à gauche, le plus long ou
le plus court
v Il leur est difficile de pointer le doigt vers un stimulus ou de suivre un objet
en mouvement
v Is peuvent avoir des difficultés à dénombrer des objets dans l’espace et ces
troubles peuvent se limiter à un hémichamp visuel, même en l’absence d’hémianopsie
L’ataxie du miroir
Se caractérise par une rivalité permanente entre l’image réelle et l’image
virtuelle, le sujet pouvant spontanément ou par apprentissage, mais de manière
transitoire, atteindre la cible (confusion du corps)
L’agnosie du miroir
v Se caractérise par l’incapacité de distinguer l’espace réel de l’espace virtuel vu
dans le miroir : l’objet est ainsi localisé dans ou derrière le miroir et l’une et l’autre
main se dirigent vers le miroir quand on demande au sujet d’attraper l’objet
v Les malades savent néanmoins qu’ils se trouvent devant un miroir dont ils
connaissent les propriétés. Ils se reconnaissent dans le miroir. Tout se passe
comme s’il existait une dissociation entre les connaissances sémantiques sur le miroir et la capacité d’utiliser ces connaissances de manière procédurale en
interagissant avec le miroir
(confusion de l’objet)
La négligence spatiale unilatérale
v Perturbation du traitement des données spatiales dont l’existence peut à
elle seule rendre compte de troubles du maniement des données spatiales
(comme s’orienter sur un plan) ou de la mémoire topographique (comme
marcher dans une ville selon un itinéraire défini)
v Troubles peuvent exister intrinsèquement en dehors de toute
héminégligence
v Ces troubles ne sont pas purement agnosiques : ils compromettent aussi
l’action sur l’espace et ils sont étroitement associés avec des perturbations
visuoconstructives, des agraphies, des alexies ou des acalculies spatiales, des
asomatognosies
La planotopokinésie de Pierre Marie
v Perte des notions topographiques
v Se caractérise par l’incapacité de s’orienter sur une carte
NB : On peut la rechercher en étudiant les performances des sujets dans
▪ la localisation des villes sur une carte muette ; ▪ l’indication, sur un plan, d’un
itinéraire habituel et en le comparant à ses capacités de verbalisation : les rues,
les stations de métro ou les arrêts de bus sont nommés mais leurs relations
spatiales sont désorganisées et le sujet erre sur son plan ; ▪ la recherche et
l’apprentissage d’un itinéraire sur le plan d’une ville imaginaire ; ▪ l’apprentissage
d’un labyrinthe