Cours 6-La réalisation de l'intervention, l'alliance thérapeutique et le travail émotionnel Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’intervenant doit faire au cours de l’étape de la réalisation de l’intervention?

A

Pouvoir dépister les consensus artificiels et signaler le travail illusoire.​

Porter le message à leur véritable destinataire.​

Encourager la personne à aborder des sujets interdits et nommer les sentiments qui peuvent faire obstacle à la démarche.​

Faire exprimer verbalement les messages non verbaux.​

Rendre clairs les messages ambigus et dénouer les messages contradictoires.​

Renommer différemment les difficultés, les comportements, en désindividualisant la situation- problème et en démystifiant le rôle d’expert (on offre un autre son de cloche).​

Au besoin, on doit diriger la personne vers d’autres organismes si on ne peut répondre au besoin.​

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2
Q

Qu’est-ce que le principe de l’économie dans la réalisation de l’intervention?

A

L’économie: Privilégier ce qui exige un degré d’effort approprié pour l’usager et l’intervenant. L’usager doit pouvoir accomplir les activités et l’intervenant se réserve celles non accessibles pour l’individu et la famille.​

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3
Q

Qu’est-ce que le principe de l’autodétermination dans la réalisation de l’intervention?

A

L’intervenant a le devoir de faire valoir les avantages et les désavantages des interventions possibles. L’usager demeure responsable de choisir le chemin emprunté (sauf parfois en contexte non-volontaire​).

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4
Q

Qu’est-ce que le principe de l’invidualisation dans la réalisation de l’intervention?

A

La situation et les besoins particuliers doivent être pris en considération. Chaque personne étant unique, les interventions retenues doivent respecter les différences.​

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5
Q

Qu’est-ce que le principe du développement dans la réalisation de l’intervention?

A

Il faut tenir compte du cheminement des personnes et les accompagner à partir de ce stade dans la progression des acquisitions désirées.​

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6
Q

Qu’est-ce que le principe de la diversité dans la réalisation de l’intervention?

A

L’intervention doit être cohérente avec la culture des usagers. Les services doivent être offerts d’une manière acceptable selon les normes et les valeurs de la culture de l’individu et la famille.​

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7
Q

Qu’est-ce que le principe de l’interdépendance dans la réalisation de l’intervention?

A

La relation entre l’intervenant et l’usager se construit à deux, ce qui crée une interdépendance particulière. Le choix de l’intervention doit en tenir compte.​

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8
Q

Qu’est-ce que le principe de la focalisation des buts dans la réalisation de l’intervention?

A

L’intervention doit être choisie en fonction des buts et des objectifs et doit permettre de les atteindre.​

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9
Q

Qu’est ce que le principe du droit des parents dans la réalisation de l’intervention?

A

Lorsque l’enfant à moins de 14 ans, les parents doivent adhérer et être informés des démarches dans la mesure du possible.​

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10
Q

Qu’est-ce que l’alliance thérapeutique?

A

L’alliance thérapeutique réfère au lien pouvant exister entre le client et l’intervenant dans les tâches de l’intervention sociale;​

La qualité de ce lien est fonction du degré d’accord entre l’intervenant et le client et cette qualité de l’alliance thérapeutique est reconnue comme l’un des meilleurs prédicteurs de résultats en thérapie;​

Même si le développement d’une alliance solide entre l’intervenant et le client ne garantit pas des changements positifs, Florsheim et al. (2000) croient qu’elle joue un rôle crucial en mobilisant les deux personnes vers l’accomplissement des buts du traitement. Inversement, l’absence d’une telle alliance augmente la probabilité que les progrès soient lents ou que l’échec puisse se produire.​

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11
Q

Quels sont les trois types de “collaboration” en contexte non-volontaire?

A

La coopération illusoire de la personne qui s’efforce de satisfaire aux exigences de l’intervenante;​

La passivité impuissante de celle qui se laisse totalement prendre en charge; ​

L’opposition agressive, qui se caractérise par un refus de se plier aux demandes de l’intervenante. ​

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12
Q

Quels sont les trois techniques pour établir une alliance thérapeutique?

A

La délimitation des paramètres de l’intervention;​
Le recadrage positif;​
La reformulation du problème.​

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13
Q

En quoi consistue la technique de la délimination des paramètres de l’intervention?

A

La délimitation des paramètres consiste à expliquer aux clients le rôle, le mandat, les limites professionnelles et les droits des personnes en cause.​

Il est nécessaire d’établir un cadre d’intervention (les objectifs, les règles, les limites des rencontres) d’une façon claire, cohérente et constante. Il s’agit de conditions qui favorisent un climat de sécurité ainsi qu’une alliance thérapeutique.​

La délimitation des paramètres vise à fournir les renseignements nécessaires que doit retransmettre l’intervenant tout en installant les règles relationnelles. ​

Le respect du cadre demande une grande rigueur puisqu’il est tentant d’y déroger pour se protéger des attaques.

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14
Q

En quoi consistue la technique du recadrage positif?

A

Le recadrage positif consiste essentiellement à reprendre le contenu de l’évaluation qui a été présentée précédemment à la famille, en le reformulant dans des termes ayant une connotation plus positive; ​
Ce recadrage ne vise pas à proposer une interprétation « plus vraie » de la situation ; il vise simplement à suggérer une signification différente aux comportements des personnes ou à l’ensemble de la situation problème (Duncan, 1989), ouvrant ainsi à la possibilité d’actions différentes;​​
Le contenu du recadrage n’est cependant pas aléatoire. Deux préoccupations en guident la formulation: la reconnaissance de l’intention positive qui est sous-jacente au comportements des acteurs er la reformulation du problème de façon qu’il relève de la compétence des membres de la famille.
Le premier souci de l’intervenante est de proposer une vision de la situation qui met l’accent sur les forces des personnes plutôt que sur leurs faiblesses et qui fait ressortir l’intention positive sur laquelle reposent leurs comportements.​

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15
Q

Donnez un exemple d’un recadrage positif

A

Ce qui pouvait apparaître comme de la négligence de la part des parents devient ainsi l’expression d’un désir de satisfaire leurs propres besoins ou d’une volonté de favoriser le développement de l’autonomie chez leur adolescent. ​

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16
Q

En quoi consiste la technique de la reformulation du problème?

A

Cette portion vise également à présenter la situation sous un angle qui redonne du pouvoir aux acteurs en mettant l’accent sur l’aspect dynamique et évolutif de la situation familiale, afin de modifier leur position comme clients.​
Les personnes qui sont dirigées vers les services de la protection de la jeunesse expriment généralement une position de visiteur ou de plaignant. ​​

17
Q

Qu’est-ce qu’un usager “visiteur”?

A

Correspond à la position de la personne qui n’exprime pas de problème particulier et qui n’a aucun désir de changement ;​

cette personne vient voir, généralement contre son gré, ce qui lui est offert, mais elle ne ressent aucun besoin de service. ​​

18
Q

Qu’est-ce qu’un usager “plaignant”?

A

Un client qui exprime une difficulté et désire un changement, mais qui est réticent à s’impliquer, soit parce qu’il n’a plus d’énergie, soit parce qu’il est craintif devant le changement, soit parce qu’il estime que ce changement ne relève pas de sa responsabilité.​

En mettant en évidence le contrôle que les personnes peuvent exercer sur leur situation, le recadrage positif vise à les amener à passer de la position de visiteur ou de plaignant à celle d’acheteur (« customer »), position des personnes désireuses de faire quelque chose pour modifier leur situation.​

19
Q

Quelles sont les deux catégories de ruptures de l’alliance thérapeutique?

A

Le retrait et la confrontation.
Dans les ruptures de retrait, le client se retire ou se désengage partiellement de l’intervenant, de ses propres émotions, ou de certains aspects du processus thérapeutique. Dans certains cas, le client éprouve de la difficulté à exprimer ses préoccupations, ses besoins dans la relation.​

Dans les ruptures de confrontation, le client exprime directement de la colère, du ressentiment ou de l’insatisfaction envers l’intervenant ou envers certains aspects de l’intervention.​

20
Q

Quel est le premier principe de restauration des ruptures de l’alliance thérapeutique?

A

1) Porter attention aux ruptures dans l’alliance : ​
Cette étape est cruciale puisque que le processus de restauration ne peut commencer tant que la rupture n’a pas été noté.​

21
Q

Quelle est le deuxième principe de restauration des ruptures de l’alliance thérapeutique?

A

2) Être conscient de ses propres sentiments : ​
Les sentiments de l’intervenant servent de baromètre pour évaluer la qualité de la relation. ​

Les sentiments de l’intervenant donnent des informations importantes qui peuvent être employées dans le processus de métacommunication. ​

L’identification précise de ses propres sentiments est une partie importante du processus d’acceptation de ses responsabilités. ​

22
Q

Quel est le troisième principe de restauration des ruptures de l’alliance thérapeutique?

A

3) La raison pour laquelle il est important d’admettre son rôle dans l’interaction est que, souvent lorsqu’il y a une rupture d’alliance thérapeutique, le client et l’intervenant deviennent bloqués dans une position interactionnelle où l’un essaie de convaincre l’autre. Parler de la rupture comme « de notre problème » plutôt que « de votre problème » permet de commencer à développer une certaine connivence. ​

23
Q

Quel est le quatrième principe de restauration des ruptures de l’alliance thérapeutique?

A

4) Manifester de l’empathie pour l’expérience du client : ​
En plus de reconnaître sa responsabilité dans l’interaction, il peut être utile que l’intervenant manifeste au client une compréhension empathique.

24
Q

Quel est le cinquième principe de restauration des ruptures de l’alliance thérapeutique?

A

5) Maintenir la condition d’observateur participant:​
Quand l’intervenant commence à parler de la relation intervenant et client, il est essentiel qu’il maintienne sa condition d’observateur participant. Les intervenants font souvent l’erreur de devenir prisonnier d’un cycle interpersonnel dysfonctionnel

25
Q

Qu’est-ce que le travail émotionnel?

A

Le travail émotionnel est la compréhension, l’évaluation et la gestion de ses propres émotions, ainsi que de celles d’autrui. Il réfère à la combinaison entre l’effort et le travail colossal que doit produire le salarié sur lui-même, et ce, afin d’afficher publiquement l’émotion « attendue », soit en la feignant ou encore en la dissimulant.

26
Q

Par quoi la gestion des émotions est-elle influencée?

A

Elle peut influencée et contrainte par ce qu’elle désigne comme les « règles de sentiments ». Ces règles peuvent être entendues de manière générale comme un ensemble de normes et de règles qui indiquent aux individus comment ils doivent ressentir et exprimer leurs émotions dans une situation donnée;​

27
Q

Qu’est ce que sont les règles de sentiments?

A

Ces exigences quant aux émotions, attitudes et conduites attendues (savoir-faire et savoir-être) sont les prescriptions émises par l’organisation, les ordres professionnels et les institutions académiques, et ce, à travers des protocoles de pratique, des codes de conduites et des valeurs organisationnelles/professionnelles. Ces prescriptions proposent également à l’intervenant des conseils favorisant son adaptation et son bien-être individuel dans le cadre des fonctions professionnelles.​

28
Q

Qu’est-ce que le jeu de surface?

A

L’intervenant affiche des émotions feintes: exigence d’un contrôle comportemental pour modifier les symptômes physiques (ex. tremblement)​.

29
Q

Qu’est-ce que le jeu en profondeur?

A

L’intervenant doit réellement ressentir l’émotion exprimée: exigence de faire une restructuration cognitive (modifier les images, les idées ou les pensées que suscite la situation), d’invoquer les sentiments nécessaires dans l’interaction et de modifier les réactions et les gestes expressifs pour transmuter le sentiment intérieur​.

30
Q

Qu’est-ce que l’utilisation des émotions authentiques?

A

Les émotions exigées sont alignées sur les émotions naturelles de l’intervenant.

31
Q

Pourquoi le travail émotionnel exige du temps?

A

Du temps pour bien percevoir et comprendre les règles des sentiments et d’adresser la situation lorsque les règles s’opposent ou sont désincarnées de la réalité du terrain ou des meilleures pratiques en lien avec les besoins des personnes concernées (ex. on consulte les collègues, les gestionnaires, les procédures, les écrits scientifiques);​

Du temps en termes d’expérimentation (travail émotionnel de surface vers le travail émotionnel en profondeur);​

Le temps qui permet au quotidien de gérer ses émotions et d’organiser des conditions gagnantes pour l’intervention, puisque l’effort lié au travail émotionnel s’actualise, par exemple, par une syntonisation de l’intervenant (ses pensées, ses croyances ses émotions), l’organisation de la structure de l’entretien, la disposition de la rencontre dans un moment opportun et la prise d’un temps nécessaire pour diminuer subséquemment les effets de la charge émotionnelle reçue.​

32
Q

Le travail émotionnel créé quelles sortes d’espaces?

A

Un espace de ressourcement auprès de son environnement personnel;​

Un espace de ressourcement offert par les formations académiques et en cours d’emploi ;​

Un espace de discussions basé sur les besoins et les émotions dans le cadre du travail, lors des supervisions;​

Un lieu d’échange avec les collègues de travail (collectif de travail sur les problématiques et les relations sociales au travail avec les usagers);​

De l’espace en termes de conditions de travail:​

Entre les situations d’urgence;​

Entre les problématiques lourdes; ​

Entre les situations où les clientèles ont des comportements hostiles et de la résistance face au changement;​

Un espace au niveau de l’autonomie professionnelle. ​