Cours 5 - Méthodologie en psychoendocrinologie et rythmes biologiques

Question 1

Vrai ou faux : En psychologie, un test évalue un concept.

Answer 1

Vrai, plusieurs tests différents mesurent le même concept mais un test supposé mesurer un concept peut en mesurer un autre complément différents

Question 2

En neuroendocrinologie comportementale, que doit-on faire avant de décrire un comportement en particulier ?

Answer 2

L’échantillonnage des comportements (observer les comportements naturels et décider lesquels sont reliés à la question d’intérêt).

Question 3

Dosage comportemental

Answer 3

C’est la description qualitative (descriptions verbales) ou quantitative (nombre, fréquence, amplitude…) précise d’un comportement modulé par des hormones .

Question 4

Nommer des bonnes mesures de comportement sexuel (lié à la testostérone) chez la souris mâle ainsi que des bonnes mesures de comportements maternels (lié à l’oestrogène) chez les souris femelles.

Answer 4

Mâles : vocalisation ultrasonique, monte ou lordose
Femelles : trouver ses petits, léchage et toilettage

Question 5

Qu’est-ce qui constitue une bonne mesure de mémoire (lié aux glucocorticoïdes) chez les rats ?

Answer 5

Mémoire des endroits non-visités dans un labyrinthe (comme le test Y-maze)

Question 6

Rappel des mesures directes et indirectes pour déterminer le niveau d’hormones dans le sang

Answer 6

directes : dosage radio-immunologique
indirectes : métabolites urinaires, anthropométrie biologique

Question 7

Les mesures directes sont invasives et ont donc une influence sur les comportements étudiés (ajoute une variable confondante), nommer des alternatives chez les animaux et les humains.

Answer 7

Animaux : implantation des canules afin de prendre des échantillons de LCR chez le rat qui peut ainsi bouger comme il le veut.

Humains : prendre des échantillons de salive, de cheveux ou d’urine

Question 8

Avantages des méthodes non-invasives (indirecte)

Answer 8

Elles ne sont pas stressantes.
MAIS, l’expérimentateur peut avoir un effet stressant sur le sujet testé.

Question 9

Pour mesurer l’association entre les hormones et le comportement, on a recours à deux types de plans.

Answer 9

1. Étude corrélationnelle : Examine la relation entre deux variables, pas de manipulation expérimentale
2. Étude expérimentale : Examine l’effet d’une variable (indépendante) sur une autre variable (dépendante), manipulation des variables

Question 10

VI et VD

Answer 10

VI : cause de la VD
ex : niveaux d’hormones manipulés

VD : subit l’influence de la VI
ex : comportement mesuré

Question 11

Déterminants d”une étude corrélationnelle

Answer 11

1. Mesurer deux variables chez les mêmes individus ou dans la même étude
2. Mesurer ces deux variables chez un grand nombre de personne
3. Calculer la relation entre 2 variables (coefficient de corrélation)

Question 12

Vrai ou faux : Une corrélation est une cause à effet

Answer 12

Faux

Question 13

Comment peut-on manipuler les niveaux d’hormones ?

Answer 13

• Modifications endogènes des hormones
• Modifications exogènes des hormones
• Protocole de déplétion et remplacement hormonal

Question 14

Modifications endogènes des hormones

Answer 14

On expose le participant à des conditions expérimentales qui vont induire un changement endogène des concentrations circulantes d’hormones.

Ex : stress de laboratoire

Problème : grande variabilité dans la réponse endocrine à la condition expérimentale donc changement des concentrations de l’hormone pas observé chez tous les participants.

Question 15

Modifications exogènes des hormones

Answer 15

On administre aux participants des substances synthétiques qui vont augmenter ou diminuer l’hormone d’intérêt.

Ex : administration de métyrapone (inhibiteur de sécrétion de glucocorticoïdes) pour observer les performance de mémoire

Problème : effets secondaires de la substance synthétique qui peuvent avoir des effets sur le comportement mesuré.

Question 16

Protocole de déplétion et remplacement hormonal

Answer 16

Afin de démontrer qu’un comportement donné est modulé par certaines hormones, ce comportement doit changer de façon concomitante avec les changements des niveaux d’hormones.

On doit donc enlever l’hormone de la circulation et mesurer le comportement (déplétion). Ensuite, on doit rétablir les niveaux hormonales et mesurer le comportement (remplacement). Les variations des concentrations hormonales devraient être associées avec les changements de fréquence et/ou d’intensité du comportement.

Question 17

Il existe trois méthodes de déplétion

Answer 17

1. Chirurgical : Ablation de la glande endocrine qui sécrète l’hormone. Par contre, l’ablation peut provoquer des effets confondants puisqu’une glande produit plus d’une hormone.
2. Pharmacologique : Peut utiliser des médicaments pour prévenir la synthèse d’une hormone particulière, pour antagoniser une hormone au niveau de son récepteur. Par contre, ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires qui ont un impact sur le comportement mesuré.
3. Immunologique : peut développer des anticorps pour hormones. ces anti-corps inactiveront l’hormone d’intérêt et l’empêcheront d’activer son récepteur. Mais c’est peu utilisé.

Question 18

Il existe trois méthodes de remplacement

Answer 18

1. Remplacement de la glande : Transplantation d’une nouvelle glande ou d’une glande préalablement enlevée
2. Injection d’hormone purifiée : Prendre des hormones purifiées à partir de la glande qui a été enlevée et injecter dans l’organisme. Il est possible de prendre les hormones purifiées à partir d’autres glandes qui ont été enlevées à d’autres organismes. Mais, certaines hormones sont spécifiques à l’espèce et donc on ne peut pas faire cela.
3. Injection d’hormone synthétique : Si on connait la structure chimique de l’hormone, on peut injecter sa forme synthétique (agoniste complet). Sinon, agoniste partiel (l’hormone synthétique à certains effets similaires à ces de l’hormone mais pas tous.)

Question 19

Les facteurs à considérer dans le remplacement hormonal

Answer 19

• Préparation chimique : Plusieurs composés synthétiques qui sont supposés faire la même chose, ont des préparations chimiques différentes. Certaines préparations chimiques ont des effets secondaires indésirables, ce qui peut avoir des impact sur le comportement mesuré.
• Dose : Il faut déterminer la dose à injecter afin que les niveaux d’hormones soient les mêmes qu’avant l’ablation.
• Véhicule : Selon le type d’hormones que nous voulons injecter, on doit utiliser différents véhicules. Les peptides sont solubles dans l’eau mais pas dans le gras (donc on doit dissoudre la protéines synthétique dans une solution d’eau saline). Les stéroïdes sont liposolubles (donc on doit dissoudre les stéroïdes synthétiques dans l’huile de maïs ou d’arachide).
• Route d’administration : Certaines hormones peuvent être données oralement alors que d’autres doivent être injectées. Il y a des injections sous-cutanée, intra-cutanée, intradermale et intramusculaire. On peut aussi administrer l’hormone par diffusion. Tous ces paramètres affectent le timing du protocole.
• Temporalité du remplacement hormonal : Le corps tente de maintenir l’homéostasie après l’ablation (ex : sur ou sous-régulation des récepteurs). Il peut donc y avoir des effets aigus so le remplacement est rapide.

Question 20

Comment pouvons nous manipuler un comportement ?

Answer 20

En changeant les comportements, les interactions sociales…

1. Réponse aux variations environnementales : Puisque la sécrétion hormonales est liée de près à l’environnement dans lequel un organise vit, nous devrions pouvoir modifier les niveaux d’hormones simplement en observant les effets de variations de l’environnement.
2. Réponse hormonale aux interactions sociales : Les niveaux d’hormones peuvent varier en réponse à des interactions sociales. On peut voir si les concentrations circulantes d’hormones sont modifiées.
3. Réflexes neuroendocriniens : Certains stimuli peuvent déclencher la libération d’hormones de manière réflexe. On peut utilise ces réflexes pour provoquer des changements hormonaux et mesurer les comportements qui en résultent.
4. Réponses hormonales à des stimuli cognitifs : La façon dont on interprète les stimuli extérieurs peut provoquer une sécrétion hormonale.
5. Libération conditionnée d’hormones : Si une hormones a été libérée auparavant dans une situation dans laquelle quelque chose de négatif ou averti est arrivé, le fait de faire face à cette situation de nouveau (sans la présence de l’événement négatif) procura automatiquement une libération de l’hormone.

Question 21

Variables confondantes dans les études en psychoneuroendocrinologie

Answer 21

• Différences d’espèces : Les espèces animales ne répondent pas nécessairement de la même façon à une situation. Donc, nous ne pouvons pas généraliser d’une espèce à l’autre.
• Différences individuelles : C’est une erreur de penser que tous les animaux et humains répondront de la même façon à une stimulation. Il y a des différences individuelles importantes qui peuvent être dues à des variations hormonales.
• Facteurs liés à l’expérience : Selon les expériences passées d’un individu, il ne répondra pas de la même façon à un stimuli comparativement à un autre individu.
• Facteurs environnementaux : Des changements dans l’environnement peuvent avoir un impact sur la sécrétion hormonale. Si cela n’est pas pris en compte à l’avance, on risque de se retrouver avec des facteurs confondants.
• Stimuli situationnels : Toutes les caractéristiques liées à une situation particulière d’un test peuvent avoir un impact sur les niveaux d’hormones et donc peuvent agir comme variable confondante (si on ne contrôle pas cette variable).
• État actuel du participant : Étant donné que les niveaux d’hormones peuvent varier selon l’état d’esprit d’un individu, l’état du sujet au moment du testing doit être pris en considération afin d’éviter des effets confondants.

Question 22

Vrai ou faux : dans notre cerveau, il y a une horloge biologique qui gouverne les niveaux d’hormones et la réponse des cellules du cerveau à une stimulation.

Answer 22

Vrai

Question 23

Comment l’horloge biologique a -t-elle été découverte ?

Answer 23

Avec les pétales de fleures (elles sont ouvertes le jours et fermées la nuit).

Question 24

Vrai ou faux : L’horloge biologique est un effet exogène.

Answer 24

Faux, endogène (pas initié par la stimulation extérieure)

Question 25

Vrai ou faux : Une journée dure en moyenne 24,3 heures.

Answer 25

Vrai, dans ce cas, les niveaux d’hormones, la pression artérielle et la température corporelle suivent ce cycle.

Question 26

Vrai ou faux : L’horloge interne gouverne les différentes rythmes

Answer 26

Vrai

Question 27

Nommer trois preuves qui prouvent que nous avons une horloge endogène.

Answer 27

1. Animal dans un vaisseau spatial : il a toujours des rythmes biologique donc ce n’est pas les forces géophysiques.
2. Animaux dans des cages séparés sans indices extérieurs : les deux démontrent des rythmes biologiques.
3. Les rythmes biologiques d’un individu peuvent être transférés à un autre individu en transplantant les tissus.

Question 28

Il y a plusieurs sorte de rythmes biologiques endogènes. Nommer les.

Answer 28

• Rythme circadien : 24h
• Rythme infradien : saisonnier
• Rythme ultradien : rapide

Question 29

Nommer les manifestations des cycles circadiens

Answer 29

• Rythme cardiaque
• Métabolisme du fois
• Attention et vitesse de traitement
• Hormone de stress
• Mélatonine
  …

Question 30

Vrai ou faux : Le noyau suprachiasmatique est responsable des rythmes endogènes d’un individu.

Answer 30

Vrai, c’est dans l’hypothalamus

Question 31

Évidences que c’est bien le NSC qui est responsable des rythmes

Answer 31

• Si on l’enlève, il n’y a plus de rythme
• Si on le transplante d’un animal a l’autre : changement du rythme entre les deux

Question 32

Comment l’horloge interne peut-elle coordonner les rythmes biologiques avec le temps local dans l’environnement ?

Answer 32

Elle se synchronise aux indices extérieurs (lumière) dans l’environnement = elle suit des phases.

Question 33

Expliquer le trajets de la lumière jusqu’au noyau suprachiasmatique.

Answer 33

1. La lumière atteint la rétine.
2. Au niveau de la rétine, il y a des cellules qui répondent à la lumière car elles contiennent un photopigment appelé mélanopsine.
3. Ces cellules projettent au NSC par le tractus rétinohypothalamique.
4. Le NSC projette de façon multisynaptique à la glande pinéale afin de régulariser les différentes hormones de manière cyclique.
5. L’activation de la glande pinéale a pour effet d’inhiber la mélatonine.
6. La mélatonine influe sur le comportement.

Question 34

Expliquer le trajets de la lumière jusqu’au noyau suprachiasmatique.

Answer 34

1. La lumière atteint la rétine.
2. Au niveau de la rétine, il y a des cellules qui répondent à la lumière car elles contiennent un photopigment appelé mélanopsine.
3. Ces cellules projettent au NSC par le tractus rétinohypothalamique.
4. Le NSC projette de façon multisynaptique à la glande pinéale afin de régulariser les différentes hormones de manière cyclique.
5. L’activation de la glande pinéale a pour effet d’inhiber la mélatonine.
6. La mélatonine influe sur le comportement.

Question 35

Vrai ou faux : Les concentration de mélatonine influencent le comportement.

Answer 35

faux, c’est la photopériode (durée du temps qu’il y a de la lumière)

Question 36

Vrai ou faux : La photopériode étant plus courte en hiver, on sécrète moins longtemps de la mélatonine.

Answer 36

Faux, on en sécrète plus longtemps. Alors que l’été, la photopériode est plus longue donc on sécrète moins longtemps de mélatonine.

Question 37

Vrai ou faux : La lumière inhibe la production de mélatonine.

Answer 37

Vrai alors que la nuit, on produit beaucoup de mélatonine.

Question 38

Que se passe-t-il chez les non-voyants ?

Answer 38

Il n’y a pas de lumière qui atteint la rétine.
Le NSC ne se synchronise pas avec la lumière extérieure.
Chez les non voyants, le rythme circadien n’est pas synchronisé avec la journée de 24 heures. Mais, il y a quand même une oscillation autour d’une période intrinsèque de 24 heures (endogène).
Ils ont des niveaux de mélatonine plus élevés et ont des épisodes d’insomnie plus récurrents.

Question 39

Désynchronisation interne

Answer 39

C’est quand la routine normale change, le cycle circadien peut devenir déphasé.
Ex : Décalage horaire, horaire de travail, changement d’heure

Question 40

Vrai ou faux : Les cycles sommeil-éveil s’adaptent rapidement aux changements extérieurs mais pas la température du corps et les cycles hormonaux.

Answer 40

Vrai, cela créer donc de la fatigue, des performances cognitives plus faibles et une coordination motrice plus faible.

Question 41

Vrai ou faux : Voyager à l’ouest créer plus de symptômes de fatigue et de mauvaise performances.

Answer 41

Faux, voyager à l’ouest créer un retard de phase (le temps recule) donc c’est moins pire que voyage à l’est créer un avance de phase (le temps avance).

Question 42

Vrai ou faux : Il est plus difficile de changer l’horaire de travail de façon qui suit le cycle (en avançant) que l’inverse

Answer 42

Faux c’est plus facile l’avance de phase.

Question 43

Vrai ou faux : On observe plus d’accidents de la route dans la semaine qui suit le changement d’heure.

Answer 43

Vrai

Question 44

Rythmes infradiens

Answer 44

Ils se produisent une fois par mois ou par saison.
Ces cycles sont observés au niveau du seuil de tolérance pour la douleur des dents, du taux de reproduction, de l’humeur…

Question 45

Exemple de rythmes infradiens

Answer 45

• Le syndrome prémenstruel
• Le trouble affectif saisonnier

Question 46

Rythmes saisonniers

Answer 46

Plusieurs animaux font face à des fluctuations saisonnières importantes par rapport aux conditions environnementales.
Exemple de changements :
- durée du jour
- température
- nourriture disponible
- interactions sociales (reproduction)