Cours 4 Flashcards

1
Q

<strong>L’identité: entre cohésion et exclusion</strong>

Points principaux:

A

1- Un premier paradoxe identitaire

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

3- Identité et récit

4- Identité et exclusion

5- Derniers éléments de réflexion

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Q

<strong>1- Un premier paradoxe identitaire</strong>

D’un côté, l’individu « postmoderne » attache de plus en plus d’importance à quoi?

A

1- aux dimensions personnelles de son identité,

2- aux aspects subjectifs et privés de sa vie,

3- au désir de se connaitre lui-même et de développer la connaissance de ses désirs.

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3
Q

1- Un premier paradoxe identitaire

Mais, dans le même temps, peut-être à cause de difficultés d’expression ou de communication authentique avec les proches, l’individu a besoin de quoi?

A

1- de collectiviser l’intime,

2- de se mettre en scène,

3- d’exprimer ses sentiments profonds au plus grand nombre (pensons ici à certaines utilisations des réseaux sociaux virtuels).

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4
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

Nommer les:

A

A- La confrontation entre l’identique et l’altérité

B- Une double décentration

C- Le défi du changement identitaire

D- La toute puissance du Soi, une fiction?

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5
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

A- La confrontation entre l’identique et l’altérité

A

Dès l’enfance, la personne se construit dans une incessante confrontation entre l’identique et l’altérité, la similitude et la différence (il faut ainsi parfois minimiser l’affirmation de soi et assumer les règles collectives pour faciliter sa propre intégration sociale (ce qui n’empêche pas les sentiments de soi)).

Chacun a besoin d’être original, de ne ressembler à aucun autre, mais aussi, pour être reconnu par les autres, intégré dans des groupes ou des communautés, de développer des objectifs communs, de croire ensemble, de développer des valeurs communes (être comme quelques uns et sans doute aussi plus ou moins comme tout le monde dans une dynamique intégrative, plus ou moins assimilatrice).

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6
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

B- Une double décentration

A

Dans le contexte A (la confrontation entre l’identique et l’altérité), pour construire sa propre identité, l’enfant va devoir apprendre à se décentrer pour établir des relations de réciprocité avec les autres.

La notion de décentration telle qu’évoquée par Piaget est d’abord cognitive

Piaget parle aussi de la décentration affective

Cette double décentration amène l’enfant à élargir ses perspectives identitaires et à construire sa personnalité.

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7
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

B- Une double décentration

Décentration cognitive:

Décentration affective:

A

Décentration cognitive: dépasser l’égocentrisme pour accéder à la réversibilité opératoire et à la logique des propositions

Décentration affective: dépasser les affects intuitifs fondés sur la contrainte et l’obéissance pour accéder aux affects normatifs développés à partir du respect mutuel, de la réciprocité et de la coopération

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8
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

C- Le défi du changement identitaire

A

Nous voulons à la fois, rester ce que nous sommes, mais aussi changer en fonction de nos désirs et de nos projets.

Mais comment être à la fois le même (dans le temps), soi-même (en une structure unifiée et profondément authentique et ancrée) et en devenir (tendu par un désir de réalisation)?

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9
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

D- La toute puissance du Soi, une fiction?

La question du changement identitaire trouve sa réponse dans quoi?

A

Dans la dynamique particulière des rapports entre l’identité personnelle et l’identification à des personnes, à des valeurs, à des croyances (identité collective).

Tel est le paradoxe de l’identité : le «je» ne peut être que par la médiation du souhait de devenir «autre» en vue de combler un manque.

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10
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

D- La toute puissance du Soi, une fiction?

L’identification est l’histoire de quoi?

A

De la cavalcade (suite plus ou moins sans fin) des identifications dont il faudra toujours, comme autant d’illusions, se défaire pour se (re)faire.

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11
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

D- La toute puissance du Soi, une fiction?

Finalement, il s’agit aussi d’un moyen de démontrer quoi?

A

De démontrer que l’hypothèse d’une identité stable, unifiée et sereine se trouve contredite par cette espèce de fuite en avant de l’identisation fondée sur une fiction d’un soi tout puissant (et donc infantile) qui peut tout faire et tout avoir.

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12
Q

2- Quelques autres paradoxes de l’identité

D- La toute puissance du Soi, une fiction?

Fiction ou non?

A

C’est une fiction.

On ne peut pas être nous même et nous modifier comme bon nous sembl en fonction de ce quon veut. Les nouvelles choses que l’on souhaite témoignent d’un changement. Bref il s’agit d’une fluctuation constante.

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13
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

A- L’identité mise en scène et racontée : le rôle du récit chez l’enfant

Le rôle du récit chez l’enfant permet de :

A

Permet de mettre l’accent sur la dialectique (forme de discours qui détermine le rapport à la connaissance) qui vise la recherche de la vérité (ainsi opposée à la rhétorique qui elle vise la persuasion) par la mise en évidence des contradictions et des incohérences du discours du personnage (à la foi agissant et souffrant).

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14
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

A- L’identité mise en scène et racontée : le rôle du récit chez l’enfant

Grace au langage, l’enfant va différencier et individualiser les objets (et les personnes):

A

1- l’attitude de dénomination (nommer (comme première étape de définition) les éléments de l’environnement matériel et social)

2- l’appropriation progressive des mots actualisant tout cela:

  • l’expression verbale des émotions (désirs, etc.)
  • les premières phrases
  • le récit.
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15
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

A- L’identité mise en scène et racontée : le rôle du récit chez l’enfant

La société qui entoure l’enfant met en lui…

A

…des désirs nombreux qu’il satisfait dans son jeu.

Les écrivains, l’histoire, l’amour, la nature et les autres êtres humains en mettent d’autres en nous (adultes) tout au long de notre vie.

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16
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

B- Identité personnelle et identité narrative

S’articule autour de la trilogie suivante:

A

réalité, fiction (perception) et récit (cohérence).

17
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

B- Identité personnelle et identité narrative

En termes identitaires, on met ici l’accent sur deux aspects:

A
  • L’importance du langage et de la communication, en particulier l’importance du récit dans la construction identitaire (donner du sens comme dans la construction d’un roman)
  • Le soucis de soi qui peut être perçu

négativement (narcissisme, besoin de notoriété, etc.)

ou

positivement (l’intérêt de la compréhension et de la connaissance de soi) et, grâce a cet intérêt, la décentration, l’intérêt porté aux autres (essentiel à laconnaissance véritable de soi (entre autre en lien avec les processus de comparaison)).

18
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

B- Identité personnelle et identité narrative

Ici, l’identité se caractérise en termes dynamiques (en mouvement), par la présence simultanée et concurrentielle dans le récit d’une exigence…

A

de concordance, d’unité dans la mise en intrigue (donner du sens, un signification qui vient lier tout cela) et de discordance qui, jusqu’à la clôture du récit, mettent en péril cette identité.

19
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

B- Identité personnelle et identité narrative

Le souci de soi se trouve aussi associé à toute une activité de parole qui permet de…

A

Permet de lier le travail sur soi et la communication avec autrui.

Ainsi s’instaure un déplacement:

  • le souci de soi passe nécessairement par des pratiques (implications) sociales.
20
Q

3- Identité et récit (importance du langage dans la construction de l’identité)

B- Identité personnelle et identité narrative (suite)

Il est possible ici d’introduire l’importance de la sollicitude :

A

viser la vraie vie avec et pour l’autre dans des institutions justes (comme objectif).

Une connexion est ainsi nécessaire dans la dynamique (construction) identitaire entre une théorie (vision) de l’action et une théorie (vision) de l’éthique.

21
Q

4- Identité et exclusion

Dans différentes circonstances, tout comportement inégalitaire devient…

A

un comportement transgressif de l’ordre, de la non moralité (racisme, homophobie, etc.).

22
Q

4- Identité et exclusion

« Dans différentes circonstances, tout comportement inégalitaire devient un comportement transgressif de l’ordre, de la non moralité (racisme, homophobie, etc.).»

Nous serions ainsi dans des sociétés qui…

A

refusent de plus en plus toute mise à distance et tout système de hiérarchie et d’inégalité (pourtant, en même temps, on vit dans un monde profondément inégalitaire avec un effet de distanciation important entre attentes et réalité).

23
Q

4- Identité et exclusion

Être exclu, au sens strict, implique : A

L’exclusion représente: B

L’exclusion est vécue comme: C

A

A. Implique de perdre ou de se voir retirer une place dans un groupe ou dans une institution et de perdre aussi les avantages qui peuvent y être associés.

B. Représente la limite au-delà de laquelle la personne vivant à la marge se trouve en rupture, coupée de ses réseaux sociaux.

C. Est vécue comme une maltraitance injuste.

24
Q

<strong>4- Identité et exclusion </strong>

A- Exclusion et intégration

On dira que le système est intégré s’il y a:

A

S’il y a de la souplesse, de la flexibilité dans l’articulation et de l’interdépendance fonctionnelle entre les sous-systèmes.

Chacun de ces sous-systèmes conservant une identité, une position et une fonction différenciées.

25
Q

4- Identité et exclusion

A- Exclusion et intégration

La véritable intégration ne peut donc être confondue:

A

ni avec l’assimilation (où les sous-systèmes ne seraient plus différentiés),

ni avec la différenciation individualiste (sectaire) (où les sous-systèmes ne sont plus suffisamment articulés entre eux, l’assertion primant sur l’intégration).

26
Q

4- Identité et exclusion

A- Exclusion et intégration

L’intégration est évidemment incompatible avec:

A

l’exclusion

puisqu’elle implique la possibilité d’accueillir de nouveaux membres qui pourront tisser des liens et gérer des fonctions en relation avec les anciens.

27
Q

4- Identité et exclusion

A- Exclusion et intégration

Le terme d’intégration est utilisé à propos de l’accueil des personnes immigrantes mais:

A

il s’applique théoriquement à tout les groupes et institutions (famille, école, entreprise, quartier, etc.).

28
Q

4- Identité et exclusion

A- Exclusion et intégration

La flexibilité est donc l’une des caractéristiques d’un système intégratif.

Au niveau individuel, elle peut être définie comme: A

Cette souplesse adaptative implique: B

A

A. L’habileté de l’individu à développer de nouvelles stratégies et à abandonner les anciennes si elles sont devenues inefficaces, non pertinentes ou dangereuses, ce qui va favoriser une bonne adaptation.

B. La capacité de faire des concessions, à composer au mieux avec des exigences contradictoires (dans le partage de l’espace public par exemple)

29
Q

4- Identité et exclusion

B- Les exclusions identitaires

Il ne fait aucun doute que les conditions d’existence et les styles relationnels dont bénéficie ou que subit la personne dans ses différents milieux de vie, jouent un rôle majeur dans:

A

sa façon de percevoir, d’assumer, de dépasser ou de rejeter l’exclusion dont elle est victime (ou dont elle a le sentiment d’être victime).

30
Q

4- Identité et exclusion

B- Les exclusions identitaires

Il faut chercher à comprendre:

A

Comment les individus vivent la situation d’exclusion (réelle ou perçue),

De quelles ressources ils disposent et

Quelles stratégies ils développent (ou peuvent développer)?

31
Q

4- Identité et exclusion

B- Les exclusions identitaires

a) Vulnérabilité et résilience

A

Si l’individu peut lutter ou non efficacement contre l’exclusion dont il est victime, il importe de voir comment il se sert de ses ressources internes (résilience: capacité de contrôle et de réflexion critique de la situation; coping : capacité de composer positivement avec son stress; etc.).

32
Q

4- Identité et exclusion

B- Les exclusions identitaires

b) Le soutien social face à l’exclusion

A

Il est aussi important pour ceux qui désirent l’aider de voir quel est l’effet de l’aide qu’il reçoit ou qu’il peut recevoir (ressources externes).

33
Q

5- Derniers éléments de réflexion

Les conflits facilitent quoi?

A

La dynamique subjective (être sujet, non assujetti, non aliéné)

et

la capacité personnelle de faire des choix, de s’orienter par des projets, de donner sens à ses difficultés (sans oublier que l’individu a toujours des difficultés à faire des choix).

34
Q

5- Derniers éléments de réflexion

Plusieurs auteurs évoquent le fait que le même processus psychologique peut aboutir à quoi?

A

au meilleur ou au pire en termes moraux ou sociaux.

35
Q

5- Derniers éléments de réflexion

Il ne faut pas sous-estimer quoi?

A

la réalité de la blessure affective sous-jacente à l’exclusion.

36
Q

5- Derniers éléments de réflexion

Travailler avec la trilogie agresseur/victime/résilient implique l’acceptation d’une complexité:

A

où l’un n’est pas tout noir et l’autre tout blanc,

où chacun est, à la fois, en quête d’amour, de pouvoir et de reconnaissance et,

où l’histoire personnelle se tisse à partir du lien social et de processus narcissiques (tout cela de façon indissociable).