Cours 3 - Métacognition (X. Noël) Flashcards

1
Q

Cognition vs métacognition

A

Cognition : comprend des processus mentaux traitant des
informations internes ou externes (réponse de 1er ordre)
Ex : mémoriser des paires de mots.

Métacognition :
*Rassemble les connaissances et croyances que nous possédons sur nos propres processus cogni,fs (réponse de 2nd ordre)
Ex : impression de connaître le mot mémorisé, « l’avoir sur le bout de la langue ».
*Désigne l’aptitude à établir un jugement précis au sujet de ses propres performances passées, présentes et futures

Ex : la capacité de distinguer si sa réponse est correcte ou incorrecte ou estimer le niveau de performance future.

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2
Q

2 types de métacognition

A

*Métacognition précise : « Je sais que je sais (que je saurai) » / « Je sais que je ne sais pas (que je ne saurai pas) »

*Métacognition imprécise : « Je ne sais pas que je sais » / « Je ne sais pas que je ne sais pas »

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3
Q

Neurosciences des désordres de l’introspection

A

Introspection : capacité à apporter un jugement sur un objet –> objet “soi”
==> idée d’un commentaire sur qqch + qui peut être comparé à l’objet soi de manière objective
==> science de la subjectivité en parallèle à l’objectivité

Ex : questionnaire qui demande difficultés face à la tâche // mesures neurologiques en labo objectives sur difficultés de la personne

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4
Q

implication des neurosciences des désordres de l’introspection dans l’addiction aux jeux par exemple

A

Sous-estimation des problèmes par la personne

Surestimation des joueurs à résoudre facilement des problèmes

–> erreur d’auto-contrôle est ptt une erreur du JUGEMENT COGNITIF (métacognition) plutôt qu’une erreur d’incapacité à résoudre problèmes !

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5
Q

Introspection clinique

A

capacité d’introspection varie considérablement en fct de la manière dont on s’adresse à la personne

–> si on est trop direct (mais tu vois pas que t’as un pblm??), la personne va sous-estimer ses problèmes en défense, fait de la résistance (“mais non!”)

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6
Q

L’introspection est un concept relationnel

A

La relation à l’autre facilite ou contraint un accès à l’introspection !!

==> Capacité à se connecter à soi-même suppose une relation à l’autre suffisament satisfaisante, l’autre est soutenant

==> PAS FIGE !

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7
Q

Feeling of the effort

A

Test de stroop

Miss RMB a un trouble cérébral dans le lobe frontal. Elle éprouve clairement des difficultés dans l’interférence “mot” “couleur” quand ils ne correspondent pas l’un à l’autre. Lorsqu’on la questionne après (“selon vous, quelle était la tâche la plus difficile?”), elle va dire que c’était kif kif alors que les sujets ctrl disent que c’est la condition interférence qui est + compliquée

–> capacité introspective plus faible

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8
Q

Virtual lesions with TMS

A

TMS = transcranial magnetic stimulation

TMS on (1) left PFC then (2) right PFC chez participants normaux (pas des tox!!)
–> equal performance across groups (TMS vs sham)

  • Groupe expérimental : subjective visibility is affected by the PFC TMS mais pas sur la qualité de performance dans le groupe
  • Condition sham : ni qualité de performance, ni subjectivité (degré de certitude de la réponse) affectées

on peut voir l’écart entre qualité de la réponse et capacité de jugement cognitif de la réponse (voir p.5)

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9
Q

Lésion virtuelle?

A

=lésion profondément réversible –> induit par la TMS intentionnellement

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10
Q

2 enseignements de l’étude “Specific region of the brain is larger in individuals who are good at turning their thoughts inward and reflec,ng upon their decisions” (p.10)

A

1) la variation interindiv est élevée dans la popu normale
2) des régions spécifiques et des diff anatomiques de base reflètent la qualité du jugement perceptif à cette tâche en particulier

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11
Q

la métacognition est fortement limitée

A

limitée + on peut facilement duper la personne (cerveau influençable, rappel cours précédent)

  • L’illusion d’être l’auteur de son action lors d’une tâche d’écriture à l’aide d’un clavier chez les personnes expertes (qui regardent pas le clavier quand écrivent) démontre l’existence d’un double système de détection des erreurs organisé de manière hiérarchique (Logan &
    Crump, 2010).
    –> lorsqu’on induit des erreurs que la personne n’a pas commise ou qu’on corrige des erreurs que la personne a commise, capacité faible des type writers experts à capter erreurs produites ou corrigées
  • La cécité de choix: échec de détection des incohérences entre intention et résultat dans une tâche simple de décision (Johansson, Hall, Sikstrom, & Olsson, 2005).
  • Le cerveau humain fournit une réponse avant même que la personne ne le décide consciemment (et librement) (Soon, He, bode & Haynes, 2013).
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12
Q

Double système de détection des erreurs

A

1) Système d’évaluation interne
2) Système d’évaluation externe

–> tous les deux imprécis, problème général de calibrage (capacité à détecter ses propres erreurs)

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13
Q

le cas de la cécité de choix

A

Tâche de choix permettant de manipuler subrepticement la relation entre le choix des participants et le résultat présenté.

Paires d’images de visages féminins montrées à 120 participants (70 femmes). Il leur est ensuite demandé de choisir le visage le plus attractif pour chaque paire.

Immédiatement après leur choix, les participants devaient décrire verbalement les raisons de ce choix.

A certains essais, les visages présentés au participant n’étaient pas ceux qu’ils avaient
choisi.

  • Dans 20% des cas, les cartes sont manipulées
  • Dans 74%, la manipulation n’est pas détectée ! Ils sont en train d’argumenter dans un choix qu’ils n’ont pas fait…

–> étude chez des personnes TOUT VENANTES !! pas chez des personnes avec des problèmes mentaux

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14
Q

Etude pour rechercher les précurseurs neuronaux de l’intention

A

Méthode: succession de stimuli réactualisés chaque seconde.

Etape 1: Dès que le participant éprouve le désir spontané d’effectuer un calcul mental (addition ou soustraction), il l’indique en choisissant une lettre à l’écran.

Etape 2: Il effectue la tâche de calcul choisie en considérant les chiffres présentés au-dessus du point de fixation sur les deux cadres présentés.

Etape 3: Ils choisissent la réponse correcte pour la tâche choisie en appuyant sur un des quatre boutons correspondant.

Etape 4: Après avoir fourni la réponse, quatre lettres sont présentées dont celle choisie par le participant au temps 0, ce qui indique le moment de la prise de décision consciente.

–> écart entre une marque objective d’une action qu’on va entreprendre et le principe d’intentionnalité
–> cette distance entre les deux indique un défaut (manque de calibrage) de l’expérience consciente de la métacognition

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15
Q

Pourquoi étudier la métacognition dans l’addiction?

A
  • Comme dans les addictions aux drogues, le jeu excessif peut être progressivement contrôlé par des mécanismes largement inconscients –> perte de lucidité.
  • Une faible capacité métacognitive pourrait être associée à un phénomène de déni de la sévérité de la pathologie.
  • Sous-estimation fréquente de la sévérité de l’addiction.
    – Conduit les individus à un usage excessif du jeu?
    – Conduit à formuler rarement une demande de soin?
  • Une bonne conscience de la sévérité de l’addiction prédit l’abstinence jusqu’à un an après le traitement (chez le dépendant à l’alcool, Kim et al., 2007).
    –> métacognition = facteur de protection
  • Les interventions psychologiques ont pour objectif d’améliorer la perception de soi (ou métacognition) et la réduction de l’illusion de contrôle.
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16
Q

Un des facteurs le plus prédictif de la capacité à changer en psycho clinique

A

Self understanding –> meilleure/nouvelle compréhension de soi-même

si la personne rapporte que, grâce à psychothérapie, elle se perçoit autrement et approfondit son introspection, c’est la structure médiatrice du changement en psychothérapie –> c’est ça qui va faire le changement !

17
Q

Rentrons dans la psychologie du joueur, en lien avec la métacognition… l’illusion de contrôle

A
  • Les personnes ont tendance à jouer de manière excessive, notamment parce qu’ils ne saisissent pas entièrement la nature aléatoire des jeux qu’ils pratiquent (ils perçoivent les regroupements aléatoires comme le signe de règles cachées).
  • Dans des séquences aléatoires, l’historique d’une série d’événements n’a pas d’effet sur l’apparition des événements futurs.
  • Les joueurs de roulette parient plus souvent après des gains qu’après des pertes (voir aussi la notion de nombres “hot” et de nombres “cold”).
18
Q

But de l’étude de la roulette - 2 distorsions

A

1) Les joueurs excessifs seraient-ils plus enclins que les non-joueurs à percevoir des combinaisons illusoires dans des séries aléatoires? –> illusion de tendances mathématiques (fausses causalités)

2) Cette illusion de contrôle est-elle corrélée à la prise de risque ainsi qu’à la sévérité des troubles ludiques? –> illusion que le gain appelle le gain et que la perte appelle le gain au bout d’un moment

–> une série de régions qui génèrent des états subjectifs donne à penser qu’un cas est plus probable que l’autre alors que les lois mathématiques montrent que ça n’a aucun rapport !

19
Q

Cette psychologie du joueur est-elle totalement délirante?

A

Non
–> quelle que soit les situations de vie dans laquelle on se trouve, notre cerveau établit des causalités

20
Q

Etude loterie randomizée vs anti-corrélationnelle

A

on estime que sur un échantillon d’essai, absence de préférence
par contre, groupe de joueurs eux vont plus préférer la loterie randomizée plutôt que la loterie anti-corrélationnelle

21
Q

étude sur la métacognition dans l’addiction à la cocaïne

A

Stimuli : 30 photos plaisantes, déplaisantes, neutres ou se rapportant à la cocaïne (p.ex., des individus préparant et utilisant la cocaïne), retournées et distribuées en tas. Chaque cas contient 26 photos d’une catégorie (ex : cocaïne), 2 photos d’une autre catégorie (ex : déplaisant) et une photo
de chacune des deux catégories restant. Quatre ‘runs’ consécutifs (R1, R2, R3, R4) (voir A.) contenant des distributions de cartes différentiés (voir B.)

Tâche : Effectuer des choix consécutifs en pressant la touche réponse correspondant à un tas de cartes

Deux types de mesures :
* Type de choix effectués
* Auto-appréciation des choix effectués : Quel tas avez-vous regarder le plus?

Résultats :
* Grp contrôle : + images plaisantes
* Grp cocaïnomanes : + images liées à la cocaïne
==> très bonne concordance (presque 90%) chez les contrôles entre les deux types de mesure >< grps coca qui présentent donc une métacognition + faible (ceux qui ont consommé récemment, méta encore + faible)

==> + les gens consomment, + insight (introspection) perturbé

22
Q

tâche de discrimination perceptive chez les cocaïnomanes (étude des cercles)

A

Lequel des deux cercles con,ent le plus de points? (performance de type 1)

  • Jugement de confiance sur une échelle variant de 0 à 6 (performance métacognitive en fonction de la performance de type 1)
  • Auto-ajustement de la performance entre 60 et 65% (la performance de type 1 est donc identique entre les
    groupes)
  • Trois groupes: non-utilisateur de cocaïne, utilisateurs positifs ou négatifs pour la cocaïne à un test urinaire
  • Les groupes de consommateurs de cocaïnes sont identiques en termes de
    quantités de cocaïne consommées durant leur vie

–> Association des
jugements métacognitifs avec le volume de matière grise dans la région antérieur du cortex cingulaire (ACC) (gauche et droite A &B)

23
Q

DONC pas forcément l’état d’imprégnation en tant que tel qui détermine le pblm de jugement perceptif mais plutôt …

A

le ft que ceux qui étaient impregnés avaient moins de CONTRÔLE sur conso possiblement en raison d’une métacognition perturbée !

24
Q

Théorie des marqueurs somatiques

A

Soubassements émotionnels qui guident, qui forment l’intuition, qui nous amènent à nous écarter des situations trop désavantageuses (même si on a pas compris la tâche, voir étude de Noël p. 29)

–> on va + aller vers une récompense faible avec perte plus faible que récompense plutôt que récompense élevée avec perte de plus en plus élevée par rapport à la récompense

Par contre, c’est pas le cas qui les pathologiques, ils persistent! Lié à surestimation de la qualité de leur performance et surestimation de leur contrôle

25
Q

RESUME DE LA METACOGNITION

A
  • Les joueurs excessifs ont tendance à être prospectivement trop confiants en la qualité de leurs réponses et prennent davantage de risques, ce qui rend leurs choix désavantageux.
  • Les joueurs excessifs pensent erronément qu’ils exercent un contrôle sur le résultat de leurs paris (distorsions cognitives, illusion de contrôle).