Cours 2.2 - Santé mentale et violence Flashcards
Prémisses de base santé mentale et violence
A. La grande majorité des gens composant avec des troubles de santé mentale ne sont pas violents
B. La grande majorité des événements violents ne sont pas dus à des problèmes de santé mentale
Quand les gens composant avec des troubles de santé mentale sont violents cest que…
d’autres facteurs sont impliqués
- historiques
- environnementaux
- pairs antisociaux
- stresseurs
Le trouble de santé mentale ne permet pas d’expliquer SEUL un comportement violent
Trouble de santé mentale majeure
Pas de définition universelle
mais
Présente généralement un plus grand dysfonctionnement et ce sur plusieurs spheres
The MacArthur Risk Assessment Study
Contexte de l’étude initiale
1136 patients psychiatriques hommes et femmes âgés entre 18 et 40 ans et ayant reçu récemment congé de leur hôpital de secteur
Monitorage de la survenue d’évènements violents chaque 10 semaines pendant la première année du congé
Groupe contrôle de 519 personnes vivant dans les mêmes quartiers que les patients
Données auto-rapportées et augmentées des rapports de police et dossiers hospitaliers
Dx : 17% schizophrénie ; 13% bipolaire ; 40% dépression ; 24% trouble d’usage de susbtances ; 6% autre
The Intricate Link Between Violence and Mental Disorder
(Elbogen et Johnson, 2009)
- Un trouble de santé mentale majeur seul n’est pas un prédicteur robuste de violence future
- Les gens qui ont un trouble de santé mentale majeur et un trouble d’usage de substance ont un degré d’incidence de violence plus élevé que les gens avec un trouble d’usage uniquement
- Les gens avec un trouble de santé mental majeur rapportent plus souvent des facteurs historiques et environnementaux liés à la violence
- Un trouble de santé mentale majeur seul n’est pas un contributeur indépendant dans
l’explication des différents types de violence
Il est simpliste et incorrect de dire que la cause de la violence chez les personnes présentant un trouble mental est le trouble mental en lui-même
The MacArthur Risk Assessment Study
Violence by people discharged from acute psychiatric inpatient facilities and by others in the same neighborhoods (Steadman et al., 1998)
Résultat
Prévalence de la violence sur une année :
- 17.9% pour les patients avec un trouble de santé mentale majeur sans trouble d’usage de substances
- 31.1% pour les patients avec un trouble de santé mentale majeur et un trouble d’usage de substances
- 43.0% pour les patients avec un autre trouble de santé mentale et un trouble d’usage de substances
Prévalence violence patients sans abus de substance = prévalence autres résidents sans abus de substances
L’abus de substance augmente significativement la prévalence de la violence chez les patients et les autres résidents
Chez ceux qui consomment, la violence augmente plus pour les patients que les autres résidents
Violence and delusions: Data from the MacArthur violence risk assessment study
(Appelbaum et al., 2000)
Basé sur une année
Ne parviennent pas à reproduire le résultat des études antérieures établissant un lien entre certains types de délires et les agirs violents
La présence de délires n’a pas augmenté la prévalence de violence sur l’année suivant le congé
Le type de délire et le fait d’avoir des délires n’augmentent pas la prévalence de violence
Delusions, Anger, and Serious Violence: New Findings From the MacArthur Violence Risk Assessment Study (Ullrich et al., 2013)
Basé sur le moment même ou le délire occure
Association entre les délires impliquant une menace envers la personne et les agirs violents
La colère en serait un médiateur important (plus que la peur)
La proximité temporelle serait cruciale
3 facteurs qui mis ensemble sont un red flag en santé mentale et violence
- Trouble de santé mentale majeure
- Trouble de dépendance/consommation
- Historique de violence
Mental disorder and violence: is there a relationship beyond substance use? (Van Dorn, 2012)
Résultat
Échantillon de 34653 personnes
Monitorage de la violence sur 2 à 4 ans :
- 2.9% de l’échantillon présentant un trouble mental majeur sur la période
- 0.8% de l’échantillon ne présentant pas un tel trouble
- 10% des gens présentant un trouble mental majeur ET un trouble d’utilisation des substances
Conclusion générale santé mentale et violence
Le trouble mental est pertinent pour l’évaluation du risque de violence mais son rôle causal est complexe et les facteurs contributifs connexes multiples
Un diagnostic de trouble mental seul n’est jamais suffisant pour évaluer le risque de violence d’une personne
L’abus de substances semblent particulièrement élever le risque d’agirs violents chez les personnes présentant un trouble mental
Certains symptômes semblent plus associés à un agir violent dans une temporalité proche :
- Délire de persécution
- Hallucinations impératives
- Délire de grandiosité
- Manie